-Miaou réveille-toi sinon on va être en retard. Allez debout, ne sois pas paresseuse, déclara une voix haut perchée qui ressemblait à celle de ...Merle. Celle-ci ne cessait de secouer énergiquement la terrienne. Puis de guerre lasse, elle lui assena quelques baffes bien senties qui eurent l’effet escompté...

-Aïe, tu veux me défigurer ou quoi ?!! N’oublie pas que tes griffes sont affûtées et que tu risques de me blesser !!

Merle sauta sur le lit et regarda Hitomi droit dans les yeux :

-Je sais me maîtriser sauf...quand on fait du mal à Van massa. Et je l’ai vu hier quitter ta chambre bien tard hier. Que s’est-il passé ?

Hitomi se leva du lit sans répondre et elle se dirigea vers la salle de bain qui ressemblait presque à celle qu’on trouve généralement sur la Terre. Après une douche rapide, elle revint s’habiller en faisant mine s’ignorer la fille-chatte qui bouillonnait d’impatience :

-Alors ? Finit-elle par s’exclamer.

-Pourquoi ne vas-tu pas questionner Ton Maître Van ? Après tout, tu es plus proche de lui (puis mimant la voix de merle :) " Je sais me maîtriser sauf...quand on fait du mal à Van massa ".

Merle la regarda interloquée puis tout d’un coup, elle éclata de rire :

-T’es vraiment jalouse !!!! Tu te défends comme une tigresse maintenant. Mais tu sais : j’ai eu la réponse que je voulais de toute façon. Et pour répondre à ta muette question : non je n’aime pas Van enfin comme tu insinues. Il est plutôt mon presque grand frère (haussant les épaules elle ajouta :) de toute façon, je n’ai aucune chance devant toi, t’es celle qu’aime Van et rien ne changera cette évidence. Il t’a attendu deux ans et il est prêt à t’attendre encore plus s’il sait qu’il a une chance de te conquérir...

Brusquement, la fille-chatte fut pressée contre la poitrine de Hitomi qui s’est levée pour l’étreindre :

-Tu m’as manqué, petite chipie. Mon Dieu, ça m’a fait du bien de revenir ici...

-Eh t’es en train de m’étouffer mais lâche-moi. Bon, dit-elle quand Hitomi la relâcha, descendons prendre le petit déjeuner, je suis sûre que Van t’attend avec impatience, c’est même lui qui m’a demandé de te réveiller. Il avait voulu être le premier à te dire bonjour mais je lui ai fait remarquer que ce n’est pas très correct qu’un jeune homme surtout un roi se trouve dans la chambre d’une jeune fille. Il a protesté mais j’ai eu gain de cause à la fin. Allez viens, intima t-elle avec impatience, moi je meurs de faim, miaou...

Elles descendirent main dans la main, comme deux amies complices. Van les attendait –ou l’attendait, elle- en bas des marches.

-Bonjour Hitomi, bien dormie ? S’enquit-il avec un sourire au coin.

-Oui comme un loir et toi ?

-Bien merci...

La réplique de ce dernier fit ricaner Merle qui rétorqua :

-Maître Van, pourquoi mentez-vous ? Vous avez passé toute la nuit au toit tout près de la chambre de Hitomi.

Le jeune monarque rougit. Quand à Hitomi, elle était furieuse et elle tenait à le montrer :

-Van ?!! Comment as-tu osé ? Tu avais peur que je ne quitte Gaia, c’est ça ? Tu ne me fais pas confiance ?

Tournant les talons, elle voulut s’éloigner .Mais vif comme l’éclair, Van la retint et l’attira à lui (Merle s’éclipsa...comme un chat^^):

-Bon sang, pourquoi chaque fois, l’un de nous interprète mal les paroles de l’autre ? Et pour ta gouverne, j’avais deux raisons pour ma conduite d’hier : Primo, je voulais faire le guet, je ne sais pas qui est notre ennemi mais je ne voulais pas lui laisser le temps d’agir (il ajouta en souriant drôlement :) Tu es peut-être la raison pour laquelle je me bats mais s’il t’arrivait quelque chose, je ne...enfin tu peux devenir mon talon d’Achille.

Hitomi émue certes mais refuse de s’avouer vaincue :

-Tu oublies peut-être que t’as aussi besoin de ton énergie ? Je conçois que tu veux me protéger même si je n’en ai pas besoin... Mais je sais aussi que pour conduire un guymelef et se battre à l’épée, il faut un esprit alerte et une concentration totale. Et si tu insistes à me protéger jour et nuit, je n’en donne pas cher sur ta vie. Je te rappelle que tu m’as fait une promesse solennelle hier et je tiens que tu la respectes.

Le jeune roi sourit d’un air espiègle, lui donnait l’air d’enfant malicieux :

-De toute façon, je ne réussirai pas dormir en sachant que seule une cloison sépare nos chambres...Et si par miracle, j’arrivai à dormir, je suis quasi-certain que tu hanteras mes rêves...comme chaque nuit.

Rougissante, la jeune terrienne ne pipa un mot. Van lui prit la main en souriant toujours et la guida vers une terrasse ensoleillée, où Merle –sans les attendre- se gavait de gâteaux.

-Je vois que vous avez réussi à l’apprivoiser, Maître Van. Mais vous devez aussi lui apprendre à se tenir à sa place avant de vous marier, tout les deux, se moqua Merle...

-Tiens ta langue trop pendue sinon je te la coupe, chat sauvage, menaça Hitomi en feignant un air sévère et en brandissant un poing fermé...Van éclata de rire ce qui fait tourner les deux jeunes filles...Hitomi songea que c’était la première fois qu’il riait aussi...librement. Elle se dit, avec pincement de cœur, qu’enfin il a réussi à se débarrasser à ses démons...Merle, elle, songea que l’arrivée de la terrienne avait enfin déridé son jeune maître et que ce dernier a redécouvert la joie de vivre en la présence de sa bien-aimée ...Van s’essuya les larmes qui coulait de ses yeux rieurs et riposta :

-Ce n’est pas moi qui l’aie apprivoisé, c’est le contraire. Depuis son arrivée, je ne fais qu’exaucer ses souhaits en mendiant des miettes de son attention...

-Van !!!!!

Hitomi sourit malgré elle. Van était trop craquant quand il souriait : C’est elle qui était sous son charme...

-Où sont les autres ? Je veux parler de Mirana, Dryden et Allen et des autres..., s’enquit Hitomi.

-Dryden est partie s’occuper de son commerce, Mirana ne s’est pas encore réveillée et Allen et Sérena sont ...enfin je ne sais pas. Bon assieds toi, dit-il en lui tirant la chaise pour s’asseoir (Mon Vanounet tout galant).

Ils s’attablèrent pour prendre leur petit déjeuner en devisant gaiement. Hitomi leur raconta sa vie sur terre et Van lui décrit par menu la reconstruction de Fanélia. Il conclut :

-Je t’emmènerais faire une visite après le petit-déjeuner.

Hitomi lui sourit en voyant une lueur malicieuse dans les yeux de Van : Apparemment le jeune homme avait d’autres idées en tête à part visiter Fanélia... son sourire ne tarda pas à s’effacer en voyant Jared s’approcher d’eux. Celui-ci fit une courte révérence avant de s’adresser au roi :

-J’espère que je ne dérange pas Sa Majesté ?

-Non, Jared. Y’a t-il un problème ?

-Non, messire mais je suis venu informer, Sa Majesté, que nous sommes prêt à passer à la salle des réunion, énonça-t-il.

Van fronça les sourcils. Il avait complètement oublié que les conseillers voulaient discuter avec lui à propos du traité passé avec le royaume Duram. Il secoua la tête et dit à son interlocuteur :

-Aujourd’hui, vous devriez vous passer de moi, je veux m’occuper personnellement de mon invitée, je te fais confiance pour tout régler.

Jared voulut protester puis en jetant un regard rapide à Hitomi, il se ravisa et s’inclina à nouveau. Van s’enquit, en voyant le jeune homme immobile :

-Autre chose ?

-Non enfin...oui, je voulais savoir qu’a décidé, Sa Majesté, en ce qui concerne le sujet de l’autre jour ?

Le sujet de l’autre jour ? Il ne se rappelait pas de quoi s’agit-il mais haussant les épaules, il dit :

-Faites ce qui vous semble le mieux...

-Bien, Majesté. Passez une bonne journée...

Le conseiller s’effaça en faisant une dernière courbette. Van tourna vers Hitomi pour l’inviter à se préparer pour sortir mais les mots moururent sur ses lèvres en la voyant s’évanouir. Il bondit sur ses pieds et la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol...

Du sang...l’odeur métallique du liquide rouge rubis la fit suffoquer. Elle se trouvait sur une plaine jonchée de cadavres. Une nausée lui souleva le cœur. Mais elle avait le pressentiment que quelque chose allait arriver, bien pire que cette guerre qui a coûté la vie à des milliers de soldats. Soudain, elle vit Escaflowne, le guymelef de Van (pour ceux qui ne le savent pas, Escaflowne est un robot dragon piloté par Van) se battre contre un autre guymelef noir. Puis tout d’un coup, elle cria : Un soldat l’avait attrapé par derrière et pointait une dague contre son cou. Escaflowne se retourna vers elle puis Van sortit de son cockpit et déploya ses ailes pour venir à son secours. Mais il ne fit pas attention à son ennemi qui l’attrapa. Et sous le regard horrifié de Hitomi, les mains gigantesques du guymelef noir déchiquetèrent les ailes de Van qui poussa un cri douloureux. Hitomi parvint à se débarrasser de son agresseur et courut aussi vite que possible en voyant Van tomber, quand elle arriva près de lui, elle ne trouva qu’un corps ensanglanté et sans vie. Elle cria de tristesse et de douleur le nom de...

-VAN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

-Hitomi, s’il te plaît, réveille-toi. Je suis là, ma chérie. Ce n’est rien...Je ne te quitterai jamais mais ouvre les yeux...

Van enlaçait sa fiancée de toutes ses forces, essayant de lui communiquer son énergie. Il savait qu’elle était en proie d’une vision comme autrefois mais il se sentait impuissant devant son chagrin et sa douleur. Ses larmes coulaient abondamment et elle se cramponnait à lui de toutes ses forces. Merle tournait autour d’eux inquiète pour son amie...

Hitomi ouvrit les yeux enfin et toucha le visage de Van. Poussant un cri, elle se leva et lui demanda d’une voix haletante :

-Déploie tes ailes, Van.

-Quoi ?

-DEPLOIE TES AILES, cria Hitomi hystérique.

Pour lui faire plaisir, il s’exécuta. Elle s’approcha et quand elle fût assurée qu’il allait bien, elle se nicha dans ses bras...

-Pourquoi n’a t-on pas droit au bonheur, gémit la terrienne. Si seulement je pouvais terrasser le mal de Gaia et faire régner la lumière...

Van se contenta de refermer ses ailes sur sa dulcinée...Puis jetant un regard de coin à Merle qui hocha la tête d’un air entendu avant de disparaître laissant les tourtereaux seuls...les larmes glissaient sur les joue de Hitomi, telle de boules de perles nacrées, avant de tomber sur le t-shirt rouge de son compagnon...celui-ci la serra très fort entre ses bras et posa ses lèvres sur les cheveux de la jeune fille... (Hitomi !!!!La veinarde !!!J’aimerais être à ta place  ). Il ne releva sa tête que lorsqu’il la sentit s’apaiser et se détendre entre ses bras. Il lui sourit légèrement :

-Viens. Je t’ai promis de te montrer Fanélia et j’ai l’habitude de tenir mes promesses comme tu me l’a fait remarquer tout à l’heure...

Hitomi sécha ses larmes et lui rendit son sourire : Après tout, ils auraient l’occasion de parler de sa vision plus tard...

-Van, je voudrais te demander une faveur...enfin si c’est possible bien sûr...

Il s’agenouilla devant elle et lui prit la main :

-Bien sûr ma chérie, tout ce que tu veux...Tu n’as qu’à demander, et ton humble serviteur, exaucera tes souhaits...

-Je voudrais juste...revoir Lûum, l’homme-loup qui nous a accueillit la première fois... Merle m’avait dit qu’il s’est marié et qu’il a eu un enfant. Je voudrais aller les féliciter. Après, je veux voir Fanélia en entier...

-Comme je l’ai dit : Tu n’a qu’à demander...ma reine.

La journée passa comme l’éclair ou comme un rêve. Ils passèrent la matinée chez Lûum à cajoler le petit Van, le bébé de l’homme-loup... Il a arguait devant la surprise d’Hitomi :

-Sa Majesté a accepté d’être le parrain de mon fils.

Van (le grand pas le petit ^^) leva sa tête et regarda Lûum droit dans les yeux :

-Tu sais très bien que c’est un honneur pour moi, mon cher ami...J’espère que je serai digne de ce geste qui compte beaucoup pour moi. Il faut que tu saches que je prends mon rôle de parrain très au sérieux et j’ai l’intention de prendre l’éducation de mon filleul en main.

Hitomi sortit de sa poche un objet bizarre et l’agita devant l’enfant...celui-ci tapa des mains en entendant le tintement de cet ...C’est quoi déjà ? Van, Lûum et sa femme regardait curieusement l’objet. Van se racla la gorge et questionna :

- Hitomi...heu... C’est quoi cet objet que tu agites devant mon filleul ?

-C’est un hochet. C’est un jouet de bébé qu’on tient à la main et qui produit un léger bruit quand on l'agite...Je le gardais comme mon objet fétiche puisque c’est un vestige de mon enfance... Même si il n’a aucune valeur matérielle, il compte énormément pour moi et j’aimerais l’offrir au petit Vanounet (le grand...heu le bébé).

-Merci, Mlle Hitomi, dit Lûum, c’est un cadeau précieux. L’argent nous importe peu ce qui compte, c’est le geste qui compte...

Van et Hitomi quittèrent leurs amis et se dirigèrent au centre de Fanélia. Les habitants regardaient étonnés et ravis leur roi et sa compagne déambuler dans les ruelles de la ville...Voilà qu’ils parlaient avec l’un des Anciens, voilà qu’ils acceptaient une boisson d’une matrone. Comme ils étaient assortis et paraissait bien s’entendre... telle était la pensée des Fanéliens...Ils étaient heureux de voir leur roi de bonne humeur, les yeux pétillants. Malgré son jeune âge, Sa Majesté Le Roi Van a su faire régner la stabilité à Fanélia mais ses yeux étaient toujours ternes et tristes. Quelque chose lui manquait depuis –Combien déjà ? Ah oui- 2 ans. A le voir maintenant, on peut aisément comprendre ce qui lui manquait à l’époque. La fille de la Lune Des Illusions. Cette bout de femme qui a combattu avec Van contre Donckirk de l’empire Zaibacher (pour ceux qui ne le connaisse pas, il était le "méchant " de la série).

Un éclat de rire attira l’attention des habitants : Van portait la fille entre ses bras et celle-ci en riant voulait se dégageait et une conversation s’en suivit :

-Van, pose-moi, s’esclaffa Hitomi.

-Non, tu n’avais qu’à ne pas me provoquer. Tu avais parié que je ne serais pas capable de te porter dans mes bras devant mon peuple, et bien voilà je t’ai prouvé le contraire...maintenant j’exige un gage.

-Quel sorte de gage ? demanda Hitomi.

-Eh bien, tu dois m’embrasser devant mon peuple !!! Réclama-t-il en souriant.

-Bi...QUOI !!!!!!!!!Dit-elle en rougissant. Je ne pourrais jamais et surtout en public. En plus, c’est une conduite indigne du grand roi de Fanélia.

Van éclata de rire devant la confusion de son amie (Les fanéliens suivaient cette conversation avec grand intérêt. Il adorait la taquiner et la voir s’empourprer :

-Bon, puisque tu ne veux pas m’accorder ce gage en public, j’espère que tu pourras le faire en ...privé. Je pourrai m’arranger pour qu’on nous laisse seuls dans ta chambre et je...

-VAN !!!L’interrompit Hitomi en rougissant comme une pivoine. Arrête ...

-Bon ...Viens, je ne t’ai pas encore tout montré.

Main dans la main, Ils déambulèrent entre les dédales de la Nouvelle Fanélia, plus moderne même si elle a gardé son aspect moyenâgeux...

(Quelques heures plus tard, Retour au château)

Hitomi montait les escaliers du château suivi de Van qui lui demanda avec sollicitude :

-J’espère que notre visite ne t’a pas trop éreinté ?

-Je suis fatiguée mais ça valait la peine. Tu as fait du très beau travail. Fanélia est devenue magnifique et tu peux en être fier...

Il sourit sans répondre. Il ne voulait pas lui dire qu’il avait aménagé Fanélia en pensant à elle, en essayant de voir la ville avec les yeux de Hitomi. La raison : Il voulait qu’elle se plaise à Gaia, qu’elle n’ait pas le mal du pays et qu’elle ne sente pas dépaysée. Il désirait qu’elle se sente chez elle, si jamais, elle acceptait de l’épouser. Il a même rénover Fanélia selon ce qu’elle lui a raconté sur la Lune des Illusions : Il avait construit un stade semblable à celui où il l’a rencontré Hitomi la première fois avec des pistes de course, avait bâti une université de médecine pour qu’elle puisse suivre ses études ici. Il n’avait ni ménagé ni ses efforts, ni son temps pour ça (sans parler des coûts faramineux^^).

-Où sont les autres ? Je n’ai pas vu personne depuis hier soir. On dirait qu’ils ont disparu !!!Continua Hitomi interrompant les pensées du jeune monarque.

-Merle m’avait dit pendant que tu te changeais tout à l’heure qu’ils sont tous partis pour une promenade. Ils ont même pris des victuailles en prévision d’un pique-nique. J’ai l’impression qu’ils veulent nous laisser seuls...J’apprécie leur discrétion. Je me vois mal t’embrasser tout le temps devant eux...Oh j’ai failli oublier que tu me devais un gage, dit-il en l’arrêtant dans un couloir qui menait aux appartements royaux, ici personne ne va nous déranger. Alors...

Hitomi soupira théâtralement puis lui tendit ses lèvres en fermant les yeux. Mais le jeune homme n’esquissa aucun geste vers elle...Elle ouvra les yeux et l’interrogea du regard. Il sourit et rétorqua :

-Je crois tu as mal compris mes propos. J’ai dit que tu vas m’embrasser, c’est à dire que c’est toi qui doit faire le premier geste ...

Hitomi se tut pendant un moment avant de lâcher :

-D’accord.

Elle se leva sur la pointe des pieds et appuya doucement ses lèvres sur celles de Van. Celui-ci entoura la taille fine de sa compagne en accentuant le baiser. Leurs langues se mêlèrent dans un ballet harmonieux. Ils étaient tellement "distraits" qu’ils ne remarquèrent même pas qu’une ombre les épiait avant de tourner les talons et de se fondre dans le noir...

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-Leur amour est trop fort, Seigneur, rien n’arrive à les séparer. On dirait qu’ils sont encore plus forts et résistants qu ‘avant. Je ne peux plus rien faire, balbutia le soldat en se tournant vers son "seigneur".

Celui-ci gardait le silence. Il avait vu de ses propres yeux leur "union" et cela le remplissait de rage et lui donnait le goût du fuel dans la bouche. Il haïssait Van Fanel autant qu’il adorait Hitomi. Il devait arrêter à tout prix les "assauts" et la cour assidue que menait le jeune roi pour s’attirer les faveurs de terrienne et il ne pouvait plus attendre l’Autre car le temps pressait. Mais il ne savait plus quoi : Ce maudit roi aimait la jeune fille corps et âme et...Stop, ces pensées intérieures ont fait germer dans l’esprit du " seigneur" une idée qui avait des chances de briser le couple...Cette idée avait une part de risques et elle ne lui plaisait pas mais il n’avait plus le choix...

Le " seigneur" fit face à son serviteur :

-Je veux que tu concentres toute l’énergie sur les sentiments du Dragon (Van), je veux que tu les décuples et que tu les exacerbes...

-Pardon, messire mais cela va...

Le " Seigneur" l’interrompit d’une voix froide et coupant qui fit frémir le jeune soldat :

-Je ne te demande pas de penser mais d’obéir. Voilà comment tu vas procéder...