Salut! Voila déjà la neuvième partie de mon histoire. Résultats actuels: trois loups vaincus, trois à vaincre, et un devenu allié.
Sans plus attendre, voici la suite! Bonne lecture!






Que feriez-vous si vous n’étiez pas maîtres de votre corps? Que ferais-je?... J’ai fait un autre rêve. Un rêve de crépuscule, d’une nuit tombante… Mais pourtant elle n’arrivait pas à arriver… Il faisait plus sombre, plus clair, à nouveau plus sombre,… Ce couché de Soleil était si instable, si incontrôlé…..


POV KOTARO
Depuis notre rencontre avec Mâra, j’avais totalement récupéré, et je me sentais mieux que jamais. Ce qui était vraiment bien c’est qu’en plus, depuis, mes rapports avec Kouga s’étaient vraiment améliorés!
Par contre, une chose m’inquiétait… A partir de ces combats, Nadir était très silencieux et semblait vraiment déprimé. Enfin, j’ai du mal à imaginer ce qu’on peut ressentir en perdant ses frères les uns après les autres, et en plus en participant aux combats contre eux…

MOI: Nadir?
NADIR (un peu perdu): Oui, Kotaro?
MOI: Je me fais un peu de souci pour toi… Depuis la mort de Mâra, tu n’as vraiment pas l’air bien.
NADIR: C’est gentil, mais je ne veux pas que tu t’inquiètes. Je suis un peu triste, mais ça va. Je t’assure!
MOI: Je sais que je ne suis personne pour toi pour te demander une telle confiance, mais si tu as envie de parler, je t’écouterais avec plaisir.
NADIR: Ne me redis plus jamais que tu n’es personne pour moi! Je te considère comme mon meilleur ami tu sais.
MOI (touché): Vraiment? Heu…c’est sympa de ta part. Je ne pensais pas qu’un enfant de dieu pouvait apprécier un simple humain. Mais en tout cas je suis content, parce que pour moi tu es un ami cher aussi.
NADIR: L’espèce ne devrait pas influencer les amitiés, c’est ce que je pense… Mais malgré tout, ne t’en fais pas. Comme je te l’ai dit, je vais bien.
MOI: Bon, c’est comme tu le voudras…
KOUGA (qui marchait loin devant nous): Hé, vous deux! Vous traînez! Un peu de nerfs!
MOI: On arrive!


Encore et encore… Nous marchions depuis déjà quelques jours, et toujours aucun indice sur le loup suivant. Konoï semblait très frustrée par ce fait. Du coup, nous réduisions considérablement nos temps de repos au cours des recherches, afin d’avancer plus vite. Mais ce n’était pas grave; depuis le temps, je me suis habitué au rythme de voyage de démons.
Malgré les recherches intenses et quelques combats occasionnels contre des monstres ou démons hostiles, aucune trace de notre cible, ni même d’un autre ennemi vraiment fort, tel que ce Naraku que cherche Kouga.
Mais ce calme n’allait pas durer… C’est une nuit de pleine Lune, ou Kouga montait la garde, que les problèmes ont commencé.
En principe c’est Nadir qui avait le tour de garde suivant celui du chef des Yôrôzoku. Pourtant, ce dernier me réveilla, moi… J’ai vu Hakkaku a coté de moi, lui aussi réveillé et désorienté…

MOI: Qu’est-ce qui se passe?
KOUGA (réveillant les autres): Comme dans cette zone nous pouvons être approchés de tous cotés, j’ai décidé de faire des rondes autour du terrain ou vous dormiez…
KONOÏ: Et? Tu nous as réveillés pour nous dire ça?
KOUGA: Bien sûr que non! Vous ne remarquez rien?
HAKKAKU: Qu’est-ce qu’on devrait voir, chef?
KOUGA: Mais vous dormez encore ou quoi?! C’est Nadir. Il n’était pas la quand je suis venu le réveiller!
MOI: Quoi, alors il a disparu?!

Un frisson m’a parcouru le corps et j’ai senti mon estomac se nouer… Je ne m’étais pas spécialement affolé en ne voyant pas Nadir en me réveillant; j’avais cru, comme les autres je pense, qu’il surveillait déjà les environs… Mais qu’avait-il pu lui arriver alors?!...

GINTA: Vous croyez qu’il est parti?
KOUGA (l’air hautin): Tu crois qu’on l’aurait enlevé, plus tôt? Laisse-moi rire; bien sûr qu’il est parti! Il nous a laissé tomber, l’enfoiré!
MOI: Ne dit pas ça Kouga!... Il…il n’aurait pas pu faire ça.
KOUGA: Et pourquoi pas, hein? Après tout, il fait partie de ceux qu’on doit abattre! Il a très bien pu s’enfuir et rejoindre ses frères!
MOI: Kouga, arrête ça! Konoï, dis quelque chose, je t’en prie…
KONOÏ (pensive): Hmm… Cette possibilité n’est pas à exclure… Cependant…
MOI: Non, c’est pas vrai! Alors toi aussi?!
KONOÏ (me lançant un regard glacial): CEPENDANT, je ne crois pas qu’il ait rejoint ses frères…
GINTA: Mais pourquoi il est parti alors?
KONOÏ (levant la tête vers le ciel): C’est la pleine Lune.
MOI: Ça change quelque chose?
KONOÏ: Bien sûr, tu ne peux pas comprendre…
MOI: Pardon?
KONOÏ: Nous, les loups, nous sommes particulièrement affectés par la Lune. Les nuits où elle est en son plein notre pouvoir, nos sens et notre instinct sont au paroxysme de leur intensité. Il est avantageux pour nous de nous battre lors de ces nuits la, mais…
MOI: Il y a un problème?
KONOÏ: La Lune libère les pouvoirs qu’il y a en nous…tous les pouvoirs. Ça vaut certainement aussi pour celui qui signe le pacte des loups divins avec les humains qui les ont libérés.
HAKKAKU: Mais alors tu veux dire…!
KONOÏ (acquiescant): Il commence a perdre le contrôle de lui-même pour sa désobéissance aux termes de leurs accord.

Plus j’écoutais mon amie louve et plus je sentais mon cœur battre la chamade… Nadir allait perdre son âme?! Il allait se mettre au service de ces humains qui voulaient anéantir les démons, et leur obéir aveuglément?!

MOI: Mais il faut faire quelque chose!
KOUGA: C’est sûr… Faut le buter!
MOI: Non!!!
KONOÏ: Je crains que Kouga n’ait raison…
MOI (les larmes me montant aux yeux): Non! Non! Non! Nooooon!!!

Je n’en pouvais plus! Ils voulaient tuer mon meilleur ami!
N’arrivant plus a retenir mes larmes, je me suis enfui le plus vite possible, jusqu’à ce que je ne vois plus les quatre autres…
Je me demandais, comment pouvaient-ils parler de choses aussi affreuses? Comment peut-on si froidement parler de tuer quelqu’un avec qui on a voyagé pas mal de temps, et partagé de bons comme de tristes moments? Les démons sont-ils tous comme ça? Mais pourtant je ne pouvais pas dire qu’ils soient mauvais, après tout on s’était aussi amusé ensemble, et ils avaient l’air sincères avec moi…

J’avais erré longtemps, mais il faisait encore noir, et si loin de tout village, la seule lumière provenait de la Lune. La nuit était si tranquille… Mon cœur me faisait terriblement mal, et j’avais les yeux qui piquaient. J’ai fini par attraper un terrible mal de tête et, finalement, je me suis laissé glisser contre un arbre mort…

MOI: Je suis trop sensible. Je n’aurais pas du entreprendre ce voyage! Finalement mon père avait raison; je ne suis qu’une mauviette…..

Doucement, mon épuisement me fit sombrer dans un sommeil agité… Sommeil qui fut interrompu par une sorte de glapissement aigu. Je me suis réveillé en sursaut, mais avant que je ne récupère totalement l’usage de mes sens un bruit sourd résonna, et de l’air déplacé à ce moment la me caressa le visage… J’ai été si surpris en voyant Nadir! Il s’était écroulé au sol à seulement quelques centimètres devant moi, tout en gémissant. Il haletait, la langue pendue, comme un chien qui n’arrive pas à reprendre son souffle. Et maintenant qu’il était à terre, il se tortillait semblant lutter contre une horrible douleur…

MOI (voulant lui porter secours): Nadir! Bon sang, Nadir, que t’arrive-t-il?!
NADIR (avec un grognement menaçant): Ne me touche pas!!!
MOI: Mais… Nadir…
NADIR: Vas-t-en je te dis!!!

Nadir avait les yeux injectés de sang. Sang qui, en plus, lui coulait de la gueule, du nez et des oreilles.
Ses immenses crocs blancs et ses yeux enragés me laissaient clairement comprendre qu’il était hostile envers moi… Seulement, je ne pouvais pas le laisser comme ça! Si ce qu’avait dit Konoï était juste, alors il n’était pas vraiment lui-même… Il devait lutter contre la force invisible qui le poussait à se soumettre aux volontés de ses contractants…

MOI (l’attrapant par le museau): Hors de question! Je ne partirais pas!
NADIR: Dégage de la je te dis!!!
MOI: Non!

Alors, sa tête m’échappa et, en un éclair, il referma sa puissante mâchoire sur mon épaule droite. La douleur, d’une intensité insoutenable, me fit hurler, mais Nadir ne lâchait pas prise. Tout en essayant de me dégager, je sentais mon sang, si chaud, couler le long de mon bras et de mon tors… C’est alors que je vis le loup pleurer! Il serrait vraiment fort, et pourtant il était encore un peu conscient de ce qui se passe, et en pleurait… Cependant, bien que je lui criais de se reprendre, rien ne le faisait lâcher. Il me regardait simplement de ses yeux si clairs remplis de larmes et teints de sang. Il avait un de ces regards… On y devinait une souffrance si grande! Je voyais bien qu’il préfèrerait mourir plutôt qu’être en train de faire ça…
J’ai alors renoncé a me débattre, et je l’ai regardé calmement. Puis, essayant de lutter contre la douleur et le tournis du à la perte de sang, je le pris par le cou, et j’ai commencé à le caresser derrière les oreilles…

MOI (en lui souriant): Nadir… Tu es mon meilleur ami… Alors même si tu me tues, ça ne fait rien. Je voudrais simplement que tu redeviennes toi-même. Alors…si ma mort peut t’y aider, je suis prêt tu sais…
NADIR (me lâchant brusquement): Ne dis pas ce genre de choses!!!

Le sort était brisé! Nadir me regardait, surpris et confus. Puis, ses yeux se fermèrent et sa tête retomba sur le sol.
J’ai voulu m’approcher de lui pour voir comment il va, mais j’avais la tête qui tournait tellement… Ne pouvant pas tenir debout, je suis vite tombé à genoux à coté de mon ami après avoir tenté de me relever. J’ai alors basculé sur le coté, me retrouvant appuyé contre le flanc du loup divin. La moitié de mon visage se plongeait dans son long pelage blanc, souillé par du sang à moitié séché. Couché ainsi, je sentais la chaleur de son corps encore fiévreux… Ça me donnait terriblement envie de dormir. Ainsi, malgré la douleur perçante à l’épaule, je me suis laissé aller dans le sommeil, bercé par les mouvements rythmés de la respiration de Nadir…..



La première chose dont je me rappelle après ça, c’est de la voix de Kouga. Il criait quelque chose, mais mes oreilles bourdonnaient trop pour que je distingue quoi que ce soit. De plus, je n’arrivais ni à ouvrir les yeux ni à bouger la moindre partie de mon corps. Je restais donc immobile, malgré l’agitation de plus en plus grande tout autour.
Soudain, quelqu’un toucha ma blessure… Je m’entendis alors gémir. Mais j’avais l’impression que ce son ne venait pas de moi; qu’il avait résonné comme derrière un mur…
Après ça, on m’a bougé et j’ai senti quelque chose de froid et humide sur ma plaie… Finalement, j’ai pu entrouvrir les yeux. Il me fallut encore un instant avant de distinguer dans la lumière éblouissante du Soleil déjà levé ceux qui se tenaient au dessus de moi… Kouga et Konoï…

KOUGA: Hé, il se réveille!
KONOÏ (qui pansait ma blessure): Kotaro, tu vas bien?
MOI: «gémissement»…..Nadir! Et Nadir?!

Je m’étais redressé si vite, que j’ai failli reperdre connaissance à cause de la douleur qui me traversa l’épaule… Je vis Nadir couché à quelques pas, inconscient. Mais avant que je ne fasse quoi que ce soit, Konoï m’obligea à me recoucher…

KONOÏ: Il est vivant. Tiens-toi tranquille maintenant.
MOI:….Qu’est-ce que vous allez faire de lui?
KOUGA:…..
KONOÏ: Je verrais quand il sera réveillé. Seulement, ne te fais pas trop d’illusions. Enfin, quoi qu’il en soit, essaye de dormir encore un peu.

En fait, j’avais tellement sommeil que j’aurais eu du mal à en faire autrement…

Je me rappelle que j’avais alors fait des rêves éprouvants et invraisemblables, mais je serais incapable de dire ce que c’était. Enfin, quand je sentis quelqu’un me toucher doucement pour me réveiller, le Soleil était déjà à son déclin…

GINTA (au dessus de moi): Kotaro… Kotaro, Nadir se réveille, je crois.
MOI (me redressant): C’est vrai?!
GINTA (me retenant): Doucement! Ne te lève pas encore!

J’obéis, et je ne fis que regarder Nadir depuis la ou j’étais… Effectivement, il avait l’air de remuer un peu… Konoï et Kouga étaient en alerte, prêts à attaquer au moindre signe d’agressivité. Au moment où le loup divin ouvrit les yeux, j’ai vu tous les muscles de mes deux compagnons se tendre…

NADIR (en les regardant):…ouh… Je…je suis terriblement navré….. Kotaro…? Kotaro va bien?...
KOUGA (se relâchant un peu): Vous faites la paire tous les deux!
KONOÏ: Oui, il va bien… Kotaro?
MOI: Heu…oui.
NADIR (commençant a pleurer): Je suis désolé Kotaro! Je mérite la mort pour ce que je t’ai fait!
MOI: Ne dis pas ça… Ça ne soignerait pas mes blessures pour autant, et ça ne me rendrait pas heureux non plus.
NADIR: De toute façon, je dois mourir maintenant… avant que je ne reperde le contrôle… Konoï, je suis désolé de ne pas t’avoir prévenue avant, comme on l’avait dit… Je ne l’ai pas senti arriver, c’est venu tout à coup, je ne sais pas pourquoi…
KONOÏ: C’est la pleine Lune, c’est pour ça. Elle a décuplé la puissance du sort qui t’oblige à tenir parole à tes contractants.
NADIR: Je vois… Tue-moi vite maintenant, je t’en prie…
MOI: Nadir, non…
GINTA: C’est vraiment la seule solution?
HAKKAKU: Il n’y a rien d’autre à faire?
KOUGA: Bah moi je suis d’accord: il faut en finir.
NADIR: Kouga a raison… Ha ha ha! C’est vraiment le comble! Je veux mourir, je veux que ce soit fini, mais… J’ai peur de la mort. J’ai si peur!
MOI: Nadir…
NADIR: Toi, Kotaro, c’est différent. Tu es si courageux!
MOI (étonné): Courageux?! Moi?!
NADIR (acquiescant): Tu aurais pu riposter avec ton katana Tsuki pour te libérer quand je t’ai attrapé… Et pourtant tu as risqué ton bras pour me faire reprendre mes esprits! Je t’en remercie…
KONOÏ (d’un ton inexpressif): Toi aussi tu es courageux.
NADIR: Pardon?
KONOÏ: Ta résistance au pouvoir qui était censé te briser est incroyable. Je pense que peu auraient réussi. Et le sang que tu perds en est la preuve, car si on s’oppose à ce genre de choses, ça détruit le corps de l’intérieur.
NADIR:…
KONOÏ: Crois-tu que tu vas survivre à tes blessures?

Nous avons tous été stupéfaits par cette question. Elle devait le tuer, et pourtant elle lui demande ça!...

NADIR: Pourquoi cette question?
KONOÏ: Parce que je ne suis pas assez bonne en médecine pour évaluer la gravité de blessures internes. C’est donc le blessé qui est le mieux au courant de son état.
KOUGA: Hein?! C’est quoi ces foutaises?!
HAKKAKU: Ou veux-tu en venir, Konoï?
KONOÏ:….Et bien?
NADIR: Heu… je ne peux pas me lever pour l’instant, mais avec du repos, je peux récupérer.
KONOÏ: Bon. Réfléchis avant de répondre… Veux-tu vivre jusqu’à la prochaine pleine Lune?
KOUGA: Mais ça va pas?! T’es tombée sur la tête?!

Nadir regardait Konoï sans en croire ses oreilles. Il était si surpris qu’il ne trouvait pas les mots pour répondre…

MOI: Oh oui, s’il te plait Konoï!
GINTA: Ce serait super!
HAKKAKU: Ouai!
NADIR: Mais…mais…
KONOÏ: Je ne pense pas que tu risques de reperdre le contrôle avant la pleine Lune. Il semble que la malédiction qui pèse sur toi a perdu de sa puissance.
MOI: C’est génial, non? Nadir, accepte!
NADIR (ému):…Oui…merci.

J’étais si heureux! Jusqu’à la pleine Lune, mon meilleur ami allait vivre! Enfin, pour le moment, nous devions nous reposer…

Le lendemain, une fois le calme revenu, Kouga, en passant à coté de moi, me donna une tape discrète dans le dos…

KOUGA (à voix basse): Finalement, t’as du cran pour un humain.

Ce compliment me fit plaisir. Peut être qu’après tout Kouga pouvait lui aussi être un ami, et qu’en fin de compte on pouvait tous “faire partie de la même meute”. Ha ha, c’est incroyable, voila que je me mets à parler comme un loup!

Enfin, ces événements resteront à jamais gravés dans nos mémoires, mais aussi dans notre chair… Moi j’aurais à jamais les cicatrices laissées par les crocs de Nadir. Quand à ce dernier, son œil droit a été endommagé, diminuant son efficacité et changeant sa couleur bleu pâle en rouge sang… Ces marques seront les symboles de notre amitié……..