Salut! Et voila, nous nous retrouvons pour le 24ème chapitre de Kokoro no Honoo… le dernier!
Sur ce, bonne lecture!
Umi se tenait sur la proue du Imaginary, le fleuron de la flotte royale de Mahô… Inquiète à cause d’une vision qu’elle avait eue auparavant, elle scrutait nerveusement l’horizon. Cependant, la brume rendait la visibilité mauvaise…
Soudain, l’homme posté dans le nid-de-pie alerta l’équipage; il y avait un navire en vue!
Le roi Nirr monta alors sur le pont, lui demandant quel est son étendard…
SENTINELLE (criant depuis son poste): Il n’a pas l’air d’en avoir! Mais il est très mal en point! Il y a plein de corps sur le pont!... Ses voiles…elles sont ornées de dragons!
UMI: C’est le Hakuryû Arrow! Yasha doit y être!
NIRR: D’accord. Mettez le cap dans sa direction!
UMI (à la sentinelle): Vous y voyez des signes de vie?!
SENTINELLE: Difficile à distinguer avec cette brume, mais je crois que non!
Soudain, une petite fille aux ailes noires arriva aux cotés d’Umi…
KURAYUKI: Oh non… Et Kage-kun?!
UMI: Je ne sais pas, Yuki… je ne sais pas…
KURAYUKI (sautillant nerveusement): Hmm…
La petite déploya ses ailes et s’éleva. Malgré les protestations d’Umi, elle se dirigea en direction de l’autre bateau…
Là-bas, Kaï, à la barre, la remarqua…
KAÏ: Quelqu’un arrive! Je fais quoi?
SHAD: Préparons-nous à nous battre…
NATAKU:…Non… Ça doit être…Yuki…
SHAD: Yuki?
NATAKU:…Une amie d’Aoï Kage…
KAÏ: Alors vous êtes arrivés à destination! Je vous laisse ici!
Le démon s’envola et disparut dans le brouillard… Un instant plus tard, la jeune fille se posa. Nataku se tourna vers elle, avec un regard tout aussi inexpressif que d’habitude…
NATAKU:…Tu es…Yuki…?
KURAYUKI (tremblante devant la vision de tous ces morts): Oh… Oui. Est…est-ce que Kage-kun est là?
NATAKU:…Kage-kun?... Aoï Kage…?
KURAYUKI: Oui! Il n’a rien, hein? Il est où?
NATAKU: Par là…
Il signala du doigt… La petite fille, hésitante au début, s’aventura dans la direction indiquée…
Passées quelques obstacles qui lui cachaient la vue, elle le vit… Aoï Kage était là, au sol, en sang…
Elle se précipita à ses cotés…
KURAYUKI (l’attrapant par la main): Kage-kun! Kage-kun! Allez, réveille-toi! S’il te plait, Kage-kun!
Le renard finit par bouger et revenir à lui. Cette voix…elle pourrait même le tirer de l’Enfer… Il ouvrit son œil unique pour regarder sa bien-aimée…
AOÏ KAGE: Yo, Yuki-chan…
KURAYUKI (affichant un sourire radieux): Kage-kun! Tu es réveillé!
AOÏ KAGE (d’une voix fatiguée): Ouai, on dirait… « sourire » Oh! Yuki-chan, tes yeux!
KURAYUKI: Oui! Je suis contente de te voir! Tu as tant grandi depuis la dernière fois que j’ai pu le faire!
AOÏ KAGE: Ha ha, mais toi aussi.
KURAYUKI: Hi hi hi. Je suis tellement contente que tu sois vivant!
AOÏ KAGE: Alors… Umi arrive?
KURAYUKI: Oui. Umi-chan vient, et le roi aussi.
SHAD (s’approchant): Espérons qu’ils nous rejoignent vite. Il faut soigner les blessés.
AOÏ KAGE (s’asseyant péniblement): Et Yasha?
Shad dévia le regard un instant, hésitant à dire ce qui s’était passé…
AOÏ KAGE: Il est arrivé quoi?!
SHAD: Lui et le prince Raïsu ont été gravement blessés.
AOÏ KAGE: Merde! Et ils sont dans quel état?
SHAD: Ce n’est pas brillant. Enfin, Yasha-san devrait s’en sortir. Mais Raïsu, c’est une autre histoire.
AOÏ KAGE: Fait chier! Après tout ça…
Kurayuki n’était pas au courant de toute l’histoire, mais elle voyait à quel point Aoï Kage était inquiet. Elle, elle n’était pas si amie que lui avec Yasha et Raïsu, donc ça ne l’affectait pas autant… Mais voir son amoureux aussi préoccupé la rendait triste…
Elle se blottit contre lui, tentant de le rassurer…
KURAYUKI: Tu vas voir, Kage-kun… Tes amis vont guérir. Ils vont aller bien…
AOÏ KAGE (l’enlaçant): C’est gentil, Yuki-chan…
SHAD: Hm? On dirait que le navire royal arrive…
Lorsque Yasha ouvrit les yeux, il vit une chambre immense et somptueusement décorée… Couché dans un grand lit, il était caressé par une brise fraîche et les doux rayons du soleil…
YASHA (se remontant un peu dans le lit): Où diable est-ce que je suis?
Quand il bougea d’avantage, il sentit une lourde douleur dans tout le corps… Après tout, il avait été sérieusement blessé… Cependant, certaines plaies avaient déjà bien commencé à cicatriser… Était-il resté inconscient si longtemps que ça? Il avait une sorte de vide dans la tête, et n’arrivait pas à trouver la concentration…
Soudain, la porte située à la gauche, à l’autre bout de la chambre, s’ouvrit…
C’était Aoï Kage, suivi de près par Kurayuki. Le renard avant de nombreux pansements, dont un grand bandage à garrot à son bras gauche, visiblement cassé…
AOÏ KAGE (approchant rapidement du lit): Ya! Quel soulagement, t’as fini par t’réveiller!
YASHA: Aokage, alors tu t’en es sorti…
AOÏ KAGE: Ouai! Mais j’ai bien cru qu’j’étais cuit!
YASHA: Mais où sommes-nous?
AOÏ KAGE: À Mahô, au château royal… Ya, t’as dormi pendant quatre jours; j’ai bien cru qu’tu r’viendrais plus!
Yasha resta muet un moment… Il commençait à recouvrer la capacité de réfléchir de façon plus ordonnée… C’est seulement maintenant qu’il était en train de se réveiller…
C’est alors qu’il réalisa vraiment la situation…
YASHA: Et Raïsu?! Comment va Raïsu?!
AOÏ KAGE (baissant la tête): Ah…ça…
YASHA: Et bien?! Parle!
AOÏ KAGE: Ben…
YASHA: Aokage!
AOÏ KAGE: « soupir » Il…euh…
YASHA: Il…il est mort?
AOÏ KAGE (agitant son bras valide): Ah, non, non! C’est pas ça!
YASHA: Alors il est en vie?
AOÏ KAGE: Euh, ouai, mais…
YASHA: Mais?
AOÏ KAGE: Il s’est pas encore réveillé pour l’moment. Bon, toi aussi tu viens seulement d’revenir à toi, mais l’chat est toujours dans un sale état. Ses fonctions vitales sont faibles, et il n’réagit à rien. J’ai peur… qu’il s’réveille plus…
YASHA (enlevant brusquement sa couverture): Je dois aller le voir!
Yasha se leva d’un bond, mais il manqua de tomber. Le renard, le retenant, essaya de le convaincre de se recoucher…
YASHA: Pas question. Emmène-moi auprès de lui.
AOÏ KAGE: Bon, bon, c’est d’accord… Aller, tiens-toi à moi…
Ils sortirent de la chambre, pour se retrouver dans un superbe couloir-terrasse intérieur donnant sur une magnifique salle de bals deux étages plus bas…
KURAYUKI (sautillant à coté du renard): Yasha-kun, c’est chouette que tu ailles mieux. Umi-chan s’inquiétait.
YASHA: Umi…elle va bien?
KURAYUKI: Ouaip!
YASHA: Et toi… je vois que tes yeux aussi vont mieux, non?
KURAYUKI (acquiescant énergiquement): Maintenant, je peux te voir!
Yasha n’avait pas spécialement envie de parler avec la petite, mais tant qu’ils n’arriveraient pas à destination, il ne pouvait rien faire d’autre…
Finalement, Aoï Kage s’arrêta devant une porte, et appela…
AOÏ KAGE: Umi, Nataku! Yasha est réveillé! On entre!
Il ouvrit…
Nataku était assis à une petite table, près d’un lit où se trouvait le prince, alors qu’Umi s’était levée pour accueillir son frère…
UMI: Yasha…
YASHA: Je suis désolé Umi… Je…je n’ai pas su le protéger…
UMI (niant de la tête): Tu as fait ce que tu as pu… Et si tu n’avais pas fait pression sur sa blessure durant tout ce temps, il serait mort à coup sûr… (elle enlaça Yasha) Alors…tu n’as vraiment pas à t’en vouloir…
YASHA: Umi…
UMI: Je suis contente que tu sois en vie…
Umi remarqua alors quelqu’un derrière Yasha… Quand elle recula, celui-ci se retourna aussi. Un homme majestueux aux moustaches grisonnantes était entré dans la pièce en compagnie d’un garde…
UMI (s’inclinant légèrement): Roi Nirr…
NIRR (regardant Yasha): Alors tu es réveillé…
YASHA: Votre Majesté.
NIRR: Si j’avais su que le nouveau comte de Fushia est mon fils… Bienvenue, mon enfant.
YASHA (un peu mal à l’aise): Merci, Votre Majesté.
NIRR (avec un sourire bienveillant): Allons bon. J’ai retrouvé mes deux enfants, et les deux me traitent avec un respect démesuré!
YASHA:……
NIRR: Maintenant que vous êtes tous deux présents, j’aimerais parler avec vous, mes enfants. Au sujet de la succession.
YASHA: Excusez-moi, Votre Majesté… (il regarda un instant en direction du lit où était allongé Raïsu, après quoi il se tourna de nouveau vers le roi) Je ne veux pas vous faire offense, mais je n’ai pas la tête à ça…
UMI: Yasha a raison.
NIRR (un peu confus): Je…je comprends. Soit, je vais mette mon mal en patience, et attendre que vous soyez prêts, mes enfants.
Le roi sourit gentiment, et sortit… Umi semblait contrariée…
UMI: Il se prend vraiment pour mon père!
YASHA: Mais Umi, tu ES sa fille…
UMI: Pour nous, les liens du sans sont bien moins importants que ceux du cœur… Enfin, pour toi c’est différent; tu es mon frère jumeau.
AOÏ KAGE: Dis, Umi, tu d’vrais p’tet aller t’reposer, non? T’as presque pas dormi durant ces quelques jours.
UMI:… Hmm, oui, tu as raison. Yasha, tu veux bien…?
YASHA: Je ne bougerai pas de son chevet.
UMI: Merci… Nataku, tu viens?
NATAKU:…Oui…Umi-chan…
Une fois qu’ils étaient sortis, le renard dit encore un mot d’encouragement à Yasha, avant de partir lui aussi, suivi de Kurayuki…
Quand ils étaient tous partis, Yasha s’assit au bord du lit…
À le voir comme ça, semblant si paisible, il était difficile de croire que Raïsu pouvait mourir à tout moment…
YASHA: Résiste… Accroche-toi, Raïsu…
Le tigre ne se réveilla pas ce jour-là…
Le soir, Aoï Kage arriva pour apporter à manger à Yasha…
AOÏ KAGE: Toujours rien?
YASHA: Non, pas de changements.
AOÏ KAGE: J’t’ai apporté à manger. Tu restes ici pour la nuit, j’suppose?
YASHA: Oui… Dis, Aokage, et les autres, comment ils vont?
AOÏ KAGE: Kaoru est mort… Et j’n’ai pas revu Yoru et Shad… Les autres ont quelques blessures, mais rien d'grave.
YASHA: Sans Yoru, nous serions morts tous les deux… J’espère qu’il va bien.
AOÏ KAGE: Bon, repose-toi.
YASHA: Oui… bonne nuit…
AOÏ KAGE: ‘Nuit… Ah, j’oubliais! Si l’chat s’réveille, dis-le aux gardes de c’couloir. Ils ont l’ordre d’informer Umi.
YASHA: D’accord.
Le renard s’en alla, laissant le comte seul… Il était inquiet, mais la présence de quelqu’un le dérangeait, et il était bien content que le voleur soit parti…
La nuit, il ne dormit pas du tout, et le jour suivant, bien qu’il laissa entrer Umi pour un certain temps, il n’accepta de voir personne d’autre…
Quand le soir fut venu, il se sentit vraiment désespéré. Cela faisait maintenant six jours au total que le prince était dans cet état…
Assis sur le bord du lit, Yasha le prit par la main… En fait, c’était la première fois qu’il voyait vraiment ses mains; Raïsu porte toujours de longs gants noirs… Et ces mains, elles étaient si belles: fines et délicates, elles n’avaient jamais tenu une arme ou un outil de travail… Aussi blanches que son visage et ses cheveux, elles étaient ornées de quelques fines rayures noires sur le dessus…
YASHA: Raïsu…il faut que tu te réveilles…… Ça n’a pas été facile… Et quand enfin ça devenait vraiment bien, voila que… « soupir » C’est la deuxième fois que ce genre de situation se produit, mais j’ai l’impression que c’est bien plus grave ce coup-ci… Ah, pourquoi as-tu fait ça?...
Raïsu sembla bouger un peu dans son sommeil… Il murmura le nom de Yasha, et serra un peu sa main…
YASHA: Raïsu? Tu m’entends?
Il n’eut aucune réaction au départ. Mais alors que Yasha perdait espoir, il remua de nouveau en gémissant…
Il entrouvrit alors les yeux…
YASHA: Raïsu!
RAÏSU: Hmmm… Yasha…sama…
YASHA: Raïsu… Tu…tu vas bien?
RAÏSU (revenant peu à peu à lui): Yasha-sama…je suis…encore vivant?
Yasha se pencha alors au dessus de lui, et l’enlaça…
YASHA: Oh oui, tu es vivant!
RAÏSU: Yasha-sama…
YASHA (se redressant un peu): Excuse-moi… J’ai vraiment eu peur.
RAÏSU: Yasha-sama… Vous…vous pleurez?
YASHA (touchant sa joue): Je n’avais pas remarqué… Je n’ai pas pleuré depuis mon enfance…
RAÏSU: Pardonnez-moi Yasha-sama; il semble que je vous ai encore causé du souci…
YASHA: Ne sois pas idiot… Tu m’as sauvé la vie… (il posa son front contre celui du prince) Tu ne t’imagines pas comme je suis heureux que tu sois vivant… Il n’y a rien de plus précieux pour moi…
RAÏSU: Merci, Yasha-sama…
Yasha et Raïsu restèrent longtemps comme ça, sans bouger ni rien dire… Ils profitaient simplement du plaisir de se retrouver, de pouvoir sentir la chaleur de l’autre…
Finalement, le comte se dit qu’il fallait avertir les autres. Il ouvrit donc la porte pour prévenir un garde, avant de retourner auprès du prince…
YASHA: J’ai fait informer Umi. Elle m’a demandé de l’appeler quand tu te réveillerais.
RAÏSU (regardant tout autour de lui): Alors… nous sommes à Mahô…?
YASHA: Oui, c’est ça.
Le temps qui passa avant qu’Umi n’arrive en trombe fut très court. La jeune fille entra à toute vitesse dans la chambre, et se précipita sur son petit frère, qu’elle serra contre elle…
Mais les retrouvailles furent vite interrompues, d’abord par Aoï Kage et Nataku, et puis par le roi…
NIRR: Mes enfants… J’ai entendu que vous auriez un peu de temps maintenant.
YASHA: Oui, Votre Majesté.
UMI: Si vous voulez bien rester ici, alors nous vous écoutons.
NIRR: Mes enfants, comme vous pouvez le voir, je ne suis plus tout jeune… Alors, je souhaiterais que vous montiez sur le trône.
YASHA: Tous les deux?
UMI: C’est possible?
NIRR: Oui, puisque vous êtes jumeaux. Nous pouvons effectuer la cérémonie du couronnement dans deux jours. Ah, mes enfants, je suis si heureux!
UMI: Votre Majesté, je suis désolée, mais je dois décliner cette offre.
NIRR: Pardon? Mais, ma fille…
UMI: Votre Majesté, le me prenez pas mal, mais… Je ne peux pas vous considérer comme mon père… Et ici, ce n’est pas chez moi. Je suis une tigresse, et le domaine des tigres est mon territoire. Malgré ce corps semblable aux vôtres, mon âme ne ressemble en rien à celles des humains, et je ne pourrais pas m’habituer à leur mode de vie.
NIRR: Mais…
UMI: Votre Majesté, vous avez toujours Yasha. Et puis… (elle regarda un moment Raïsu) Vu que mon frère reste ici, je suis la seule héritière du royaume des tigres.
RAÏSU (surpris): Hein?
UMI: Tu restes bien ici, non? « sourire »
RAÏSU (regardant Yasha): Euh, Yasha-sama?…
Yasha lui sourit sans un mot, mais avec des yeux qui disaient tout… Puis, il regarda le roi d’un air sérieux…
YASHA: Votre Majesté, j’accepte votre offre. Je prends mes responsabilités en tant qu’héritier du trône de Mahô.
Et voila, c’est ainsi que s’achève le dernier chapitre de Kokoro no Honoo!
Je vous remercie d’avoir suivi cette histoire qui m’a tant tenu à cœur, en espérant qu’elle vous aura marqués.
Cette fois, plus de bonus de fin. Par contre, on se retrouve encore pour un petit épilogue, et…… |