Coucou! Voici que va commencer le 2ème chapitre de Kokoro no Tsubasa!
La chanson du jour est : Can’t say goodbye
Quelques infos : une insert song n’apparaissant que dans la version japonaise de Saint Seiya. On peut l’entendre lors de certains combats de Shiryû. Le rapport avec le chapitre vient principalement du titre, bien que certains éléments du texte correspondent aussi.
Bon, c’est parti maintenant… Bonne lecture!
Lors d’une somptueuse cérémonie dans l’immense salle de bals, le couronnement de Yasha en tant que roi de Mahô eut lieu…
Après cela, une grande fête en l’honneur du nouveau souverain commença. Les invités pouvaient y boire, manger, danser,…
Quand enfin Yasha put échapper aux nombreuses personnes voulant lui parler, il retrouva Raïsu, assis à la table réservée aux invités d’honneur…
Le nouveau roi s’assit à coté du tigre…
- Que ces gens sont collants… – il soupira.
- Yasha-sama… – Raïsu le regarda – Cette couronne, elle vous va si bien…
- Tu trouves? En fait elle est surtout très lourde…
- Mais vous êtes magnifique…
- Si tu le dis.
- Yasha-sama…je suis un peu fatigué, et j’ai mal à ma blessure…
- D’accord – Yasha acquiesça – On va s’éclipser… Le seigneur Nirr a dit qu’il a fait porter mes affaires dans les appartements royaux, mais il faut encore porter les tiennes.
- Hein? Vous… vous voulez que j’habite avec vous?
- Bien sûr – il sourit calmement, après quoi il tendit la main au prince, et l’aida à se lever – À moins que tu ne veuilles pas?
Une fois qu’ils avaient récupéré les affaires du prince, ils trouvèrent la nouvelle chambre de Yasha. Ce dernier en ouvrit alors la porte avec la clé en or qu’il avait reçue…
Les lieux étaient incroyables: une pièce immense, remplie de tapis rouges ornés de fils d’or, un lit gigantesque, de grandes fenêtres, un bureau pour l’écriture et une porte recouverte de cuir menant à une salle de bain privée, au fond…
- C’est incroyable! – commenta Raïsu – Il n’y a pas de chambres aussi grandes chez nous!
- C’est vrai que c’est impressionnant… – Yasha regarda autour de lui, après quoi il referma la porte et laissa la clé sur une étagère – Je vais prendre un bain je crois… J’ai mal partout.
- D’accord. Je vous attends ici.
Yasha acquiesça et entra dans la salle de bain, spacieuse et très claire…
Quand il ressortit, en habits de nuit et avec les cheveux encore mouillés, il proposa au tigre d’y aller aussi. Celui-ci ne refusa pas; ça lui ferait du bien également…
Quand il fut de retour, Raïsu vit Yasha couché sur le lit, en train de lire un des livres de l’importante bibliothèque qui occupait un des murs de la chambre…
- Que lisez-vous? – il s’approcha.
- “Du troubadour jusqu’au roi”… Ça raconte l’histoire du Maoh Lucifer von Hamelin.
- Lucifer… L’ancêtre de Kaï…
- Oui… – Yasha posa le livre sur la table de nuit – Kaï est toujours un peu hostile, mais on dirait que Yoru a réussi à le raisonner. Enfin… – il regarda le prince – Et ta blessure?
- Oh, ça va. Elle s’est refermée.
- Mais tu as dit que tu avais toujours mal.
- Euh, oui, un peu. Mais c’est en train de guérir.
- Je peux voir?
- O-oui, bien sûr… – Raïsu, un peu gêné, ouvrit les premiers boutons de l’espèce de chemise de nuit qu’il portait… Sur le coté gauche de sa poitrine, il y avait une fraîche cicatrice laissant voir par où la lame était entrée…
- Ça a l’air de bien cicatriser… – analysa le jeune homme – Et derrière?
Le tigre se retourna, lui montrant son dos. Il y avait là une trace de la même forme; une blessure qui ici aussi était en voie de guérison.
- Ça va, on dirait qu’il n’y a aucun problème… – Yasha attrapa soudain Raïsu par la main, et le tira un peu. Du coup, le tigre se retrouva assis sur le lit.
- Que faites-vous? – il s’étonna.
- Tu ne vas pas rester debout comme ça alors que tu ne te sens pas encore bien.
- Ah, oui… merci… – Raïsu reboutonna sa chemise et s’assit plus confortablement sur le lit, tourné vers Yasha – Et que comptez-vous faire pour ce qui est de ce prisonnier? Ce Tsumi?
- Je ne sais pas trop… Hmm, enfin, j’ai peut-être une idée, mais il faudra espérer que ce type comprenne et sache jouer le jeu.
- Je suis sûr que vous y arriverez! « sourire »
- Tu as vraiment foi en moi, hein?
- Bien sûr Yasha-sama!
- Tu sais… – il sembla s’attrister – Je repensais à Kaoru, qui est mort lors de cette bataille… Et puis Mat… Je…je l’ai tué de mes propres mains…
- Yasha-sama… Ne vous en voulez pas… Je ne sais pas comment Kaoru-san est mort, mais nous n’aurions pas pu l’aider… J’ai envie de pleurer moi aussi, mais…… – il se tut un moment – Et pour Mat-san… je… Ne culpabilisez pas; vous… vous l’avez fait pour me protéger… En fait, c’était ma faute…
- Non, Raïsu… En réalité, c’est triste, mais Mat est le seul responsable de ce qui lui est arrivé… Il est passé du coté du duc, et il t’a sauvagement attaqué… Mais… je le connaissais depuis toujours, et… je n’ai même pas été capable de voir ses vrais sentiments… Ça a conduit à ce désastre…
- Yasha-sama…
- …
- Et puis – Raïsu se força à sourire – je crois que vous n’avez jamais été très doué pour comprendre les sentiments des autres, non? – il essaya de plaisanter.
- Alors tu as fini par me trouver un défaut?
- On dirait « sourire »
- Approche, Raïsu…
Quand le tigre obéit, Yasha lui caressa la nuque, et l’embrassa…
Mais alors qu’il s’éloignait, il vit que des larmes coulaient sur les joues du prince.
- Tu pleures? – s’étonna le nouveau roi – J’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas?
- Non, ce n’est pas ça. En fait, je suis triste pour Mat-san et Kaoru-san, mais… Ça, ce sont des larmes de joie… Je suis simplement…heureux d’être avec vous… – il se blottit contre Yasha – Je me sens si bien quand je suis avec vous.
- Raïsu… – il enlaça le tigre.
La chaleur de son corps était si agréable… Le jeune homme avait l’impression que jamais il ne pourrait le lâcher, que s’il le faisait il allait le perdre pour toujours.
- Raïsu, tu te souviens quand un jour tu m’as demandé si tu pouvais rester à mes cotés pour toujours?
- Oui, évidemment... Pourquoi demandez-vous ça?
- Cette fois, c’est moi qui te le demande… Reste avec moi pour toujours, Raïsu…
- Bien sûr…
- Merci – Yasha sourit – Dormons maintenant.
- Oui, bonne nuit.
- A toi aussi… Je t’aime…
- Moi aussi, Yasha-sama.
Le lendemain, Yasha se leva tôt.
Quand il se mit à tourner dans la chambre, Raïsu se réveilla…
- Yasha-sama?
- Ah, bonjour.
- Que faites-vous?
- Dans peu de temps, l’exécution de cet homme aura lieu… Il faut que je sois prêt.
- Et où est-ce que ça va se passer?
- Sur la place publique… Tu as fait attention au balcon, au bout du couloir?
- Heu, oui.
- Je devrais me mettre là-bas et tout superviser… Tu vas venir avec moi?
- Si…si vous voulez.
- Ne t’en fais pas. Tout ira bien.
À l’heure où allait être menée à bien l’exécution, Yoru, Kaï et Shad se rendirent sur la place… Au centre, il y avait une haute construction de bois semblable à un échafaudage, avec une plateforme au sommet.
Tsumi y était maintenu à genoux, poignets attachés. Deux gardes munis de sabres se tenaient au dessus de lui, prêts à le transpercer une fois le signal donné…
Beaucoup de monde était réuni, et il serait dur pour les trois compagnons de s’approcher d’avantage…
- On dirait que Yasha n’a rien pu faire… – Yoru regarda le roi, qui se tenait debout sur le balcon.
- Franchement, vu la tête de ce type, je ne le regrette pas! – commenta Kaï.
- Tu as peut-être raison, mais j’ai quand-même de la peine pour lui. Il a gâché toute sa vie, et maintenant il va mourir comme ça…
L’ange eut alors l’impression que Tsumi l’avait remarqué, ce qui le mit mal à l’aise…
L’assassin gardait cependant un visage fier et impassible, même si en réalité il devait avoir certaines craintes… Néanmoins, il avait clairement accepté son sort, et attendait patiemment…
Après un moment, le responsable monta sur la plateforme. C’était lui qui devait donner le signal de départ…
Alors qu’il levait le bras droit, il eut un silence dans la foule, et les deux soldats préparèrent leurs sabres, attendant pour tuer leur prisonnier… C’est à ce moment-là que Yasha intervint…
- Attendez! – il interpella le responsable.
- Votre Majesté?
- Cet homme… Je viens de recevoir un rapport important à propos de lui.
- …?
- Tout comme celui qui a déjà été libéré, il était sous le joug du duc Evon, qui l’obligeait à le servir par le chantage. Certes, il a tué des gens, mais c’était pour des raisons d’une certaine façon honorables. Est-ce exacte, Tsumi?
Étonné de cette situation, Tsumi leva le regard vers le roi… Après un instant, il réalisa ce qui se passait; c’était sa chance – Oui, c’est exact. Il avait enlevé mon petit frère, et menaçait de le tuer si je ne lui obéissais pas.
- Mais votre frère… Il l’a tué, n’est-ce pas?
- Oui… – il feignit d’être affecté – Mais je n’en savais rien.
- Tsumi… – Yasha prit une voix très solennelle – Vous avez commis des crimes graves et, par conséquent, vous devez être puni. Cependant, la peine de mort n’est pas la plus adéquate au vu de vos motivations. Par conséquent, je vous condamne à l’exile de Mahô, ainsi que de toutes les contrées du sud.
- Attention – le responsable prit la parole – le roi a parlé! Dans sa grande sagesse, il a décidé de gracier cet homme, et de l’exiler au loin. Faites honneur à sa sagesse et sa générosité.
Tous les gens rassemblés se mirent à applaudir et à crier.
Yasha en était vraiment surpris – Ça alors. Ils sont contents on dirait.
- C’est vrai… – acquiesça Raïsu, debout un peu derrière Yasha – Je crois qu’ils vous apprécient.
- Je ne sais pas si c’est ça, ou une obéissance aveugle, mais bon… – il se tourna vers un garde – Amenez-moi cet homme dans la salle du trône. Et si le prisonnier libéré avant veut me voir, qu’il vienne.
Une fois ses ordres donnés, Yasha descendit avec Raïsu dans la salle du trône, où il s’assit en attendant l’arrivée de Tsumi…
Mais Yoru et les deux autres furent les premiers à arriver, escortés par un soldat.
- Bonjour – Yoru hésita sur comment s’adresser au nouveau roi – euh, Votre Majesté.
- Pas besoin de m’appeler comme ça. Nous ne sommes pas à une réunion officielle… J’ai demandé à faire venir cet homme; ça ne devrait plus tarder.
- Merci de l’avoir sauvé.
- C’est rien, mais attention; vous serez responsables de lui.
- Hein? Comment? – demanda le roi démon, mécontent.
- Je l’ai condamné à l’exile. Je veux que vous le preniez avec vous pour votre voyage, et que vous vous assuriez qu’il ne reviendra pas par ici.
- Quoi?!! C’est hors de-…
- Bien sûr Yasha – interrompit l’ange – On va l’emmener.
Soudain, le garde de tout à l’heure, chargé de surveiller la salle du trône, entra à nouveau. Il amenait Tsumi, toujours les poings liés.
Yasha lui demanda donc de le détacher. Une fois fait, le garde ressortit.
- Ça va? – Yoru s’approcha de lui.
- Ah, Yoru! Sympa de m’avoir aidé; parce que c’était toi, non? – il répondit d’un ton un peu faux – Merci à vous aussi, “Votre Majesté”.
- Personnellement, je ne vous aurai pas libéré si Yoru ne me l’avait pas demandé – Yasha était mécontent – Contrairement à lui, vous êtes vraiment un assassin de la pire espèce.
- Tout à fait – Tsumi s’inclina théâtralement.
- Yoru, Kaï, Shad… – Yasha se tourna vers eux – Je vous ai fait préparer un bateau. Vous pouvez partir quand vous voulez, où bon vous semble. Et vous, Tsumi, vous allez avec eux. Une fois que vous serez au-delà des contrées du sud, vous serez libre.
- Pff, devoir traîner avec eux… – l’assassin n’était pas ravi.
- C’est ça, où le retour en prison.
- D’accord, d’accord… – il haussa les épaules.
- Yoru – Yasha s’approcha de l’ange et lui donna une flûte ainsi qu’une carte – c’est pour toi.
- Qu’est-ce que c’est?
- La Flûte Océanique du prince des requins et la carte du monde de Kaoru.
- À quoi ça va servir? – s’intéressa Kaï.
- La Flûte m’a été donnée un jour par le prince Ocarina, quand nous étions sur Utopia. Il m’a dit que, une fois qu’il ne nous accompagnerait plus, il me suffirait d’en jouer n’importe où sur les mers pour qu’il vienne m’aider au plus vite. Vous devrez me la rapporter une fois votre quête complétée. Et la carte… je l’ai prise dans les affaires de Kaoru. Elle est très détaillée, alors ça devrait être utile.
- Merci – Yoru accepta les objets.
- Yoru-sama – intervint Shad – nous devrions partir dès maintenant.
- Oui, tu as raison.
- Attendez! – Kaï regarda fixement Yasha, après quoi il prit son souffle – Moi, Kaï von Hamelin, le Maoh, je vous demande, Yasha de Fushia, roi de Mahô, de vous soumettre à mon autorité et de me prêter allégeance.
- Kaï! – Yoru fut surpris de l’entendre dire ça; c’était déplacé!
- Yoru, je suis le Maoh, seigneur légitime du monde de Karst. Reconquérir mon royaume signifie reconquérir le monde.
- Mais Kaï, franchement…
Au vu de ce que venait de dire le démon, Yasha se tourna en direction de Raïsu, assis sur un siège à coté de son trône – Raïsu, tu n’as rien dit pour le moment… Qu’en penses-tu?
- Moi? Euh… – il hésita un peu – Et bien mère accepterait sûrement, la connaissant, mais…je ne sais pas…
- D’accord – il hocha la tête et regarda Kaï dans les yeux – Maoh, votre requête est légitime, mais étant donné mon récent couronnement il serait déplacé de me soumettre maintenant.
- C’est un refus?! – Kaï commençait à se mettre en colère.
- Non, pas tout à fait – il tentait d’être le plus ferme possible – J’accèderais à votre requête une fois que mon règne sera plus solide – il réfléchit à la suite – Quand vous aurez achevé votre quête, peu importe son issue, revenez me voir en me présentant la Flûte Océanique… Alors, j’accepterai de me mettre sous vos ordres, à condition bien sûr que, malgré votre position plus élevée que la mienne, je garde tout de même mon titre de roi.
- Grr… – ça ne plaisait pas trop au démon – Bien, roi de Mahô, vos conditions sont acceptables.
- Parfait. En attendant ce jour, vous pouvez compter sur mon soutien, en tant que royaume allié. Je crois que c’est tout. Bon voyage.
Le démon remercia en serrant les dents et ressortit avec les autres. Une fois éloigné, il explosa de colère…
- Rhaaaaa!!! Mais vous l’avez entendu?! Me parler comme ça!
- Calme-toi… – Yoru tenta de l’apaiser.
- Me calmer?! Mais il m’a manqué de respect!
- T’es simplement jaloux – s’immisça Tsumi.
- QUOI?!
- Ben c’est simple. Ce Yasha vient de monter sur le trône. Mais il est déjà un bon roi; il sait que t’obéir risquerait de fâcher le peuple. T’es jaloux parce que t’es pas aussi malin que lui – il sourit narquoisement.
- Répète ça pour voir!
- Et voila que tu recommences. T’as un sérieux complexe d’infériorité, mon gars.
- Ce n’est pas le moment de vous disputer Maoh-sama, Tsumi – intervint Shad – Nous devons aller au port et demander à prendre le bateau. Yasha-san a dit qu’il nous en avait fait préparer un.
- Oui, allons-y – acquiesça Yoru.
Le groupe se rendit au port… Alors qu’ils étaient arrivés et qu’ils allaient s’informer pour savoir quelle est leur embarcation, Kaï reconnut quelqu’un… À coté de la passerelle menant à un petit bateau se tenait Nataku, accompagné du meïrin, Pépin.
- Nâzâ! – grogna le démon.
- Nataku? – s’étonna Yoru – Qu’est-ce que tu fais là?
- C’est… votre bateau…
- Alors c’est celui-là? Tu es venu juste pour nous le dire?
- Yasha…me l’a demandé… et… – il pencha un peu la tête vers Pépin – je devais…le raccompagner…
- Tu pourrais pas parler plus vite?! – s’impatientait le Maoh – Et puis c’est quoi ce cirque?!
- C’est vrai – Shad regarda le démon – J’ai dit à cet enfant que nous l’amènerions dans le Désert des Illusions.
- C’est vrai? – demanda alors l’ange surpris, avant que Kaï ne puisse protester – C’est rare que tu aides quelqu’un par pure gentillesse…
- Bah… – il haussa les épaules – De toute façon, nous allons vers l’ouest, et puis vers le nord. Le désert est sur le chemin.
- Euh… – Yoru n’était pas sûr de l’itinéraire.
- Je suppose – résigné, le démon répondit à sa place – Je ne crois pas que les îles de l’est nous apprennent quoi que ce soit… Par contre, les îles de l’ouest, peuplées de bêtes sacrées, peuvent renfermer quelque chose qui pourrait te soigner.
- D’accord – Yoru baissa les yeux.
- Alors? – Shad s’adressa à Pépin – Tu as tes affaires?
- Ah, oui – il montra un sac.
- Dans ce cas, nous pouvons embarquer.
- Vous…avez besoin d’hommes? – demanda Nataku, de façon aussi inexpressive que toujours.
- Non – Kaï était vraiment agressif – Nâzâ, je ne te pardonnerai pas tes meurtres! Ne crois pas t’en tirer comme ça!
- ??? – le dieu le regarda un moment… Soudain, il s’inclina – Pardon…
- Hein?! Tu…?
- J’ai… tué des démons… il y a longtemps… C’étaient des ordres… mais je…m’excuse…
- Ah… – Kaï ne savait pas trop comment réagir, surtout que celui qui s’excusait devant lui n’était autre que le “sans-âme”.
- Bien…bon voyage… – Nataku fit un signe de la tête pour dire au revoir, et s’en alla…
Après l’avoir fixé encore un moment, alors qu’il s’éloignait, Kaï se ressaisit et, de mauvaise humeur, monta à bord avec les quatre autres…
Le bateau, Tabi, n’était pas très grand; parfait pour être manœuvré par quelques personnes seulement.
Une fois ses voiles déployées, le démon se mit à la barre. Ils pouvaient partir…
Au château, Yasha et Raïsu avaient regagné les appartements royaux…
Le roi s’assit sur le lit – J’ai bien cru qu’il allait nous attaquer…
- Mais vous avez été magnifique, Yasha-sama!
- Je me suis mieux débrouillé que ce que j’aurais cru.
- Vous avez ça dans le sang, ça se voit « sourire »
Soudain, quelqu’un frappa à la porte. C’était Umi.
- Bonjour vous deux – elle leur sourit.
- Bonjour Umi.
- Umi-onee-san, ça va?
- Oui, je vais bien… Yasha, je vais rentrer chez moi demain. Comme prévu, je vais emmener Aoï Kage et Kurayuki.
- Alors tu pars déjà? – Raïsu s’attrista.
- Oui. Mais je vais essayer de vite revenir vous voir.
- Ça fait bizarre… – le tigre tenta de sourire – Habiter dans une autre nation, sans toi, entouré d’humains… Tout est si nouveau!
- Ne t’inquiète pas – elle caressa les cheveux de son petit frère – Yasha est avec toi. Tout ira bien.
- Oui…
- Hé, ne sois pas triste! Ou tu préfères peut-être venir avec moi?
- Ah, non, non… Enfin, c’est que…
- Pas besoin de t’expliquer « sourire ». Je suis sûre que tu vas t’habituer. Tu vas voir.
Le lendemain, c’était l’heure de la grande séparation…
Umi, Aoï Kage et Kurayuki s’étaient rassemblés dans la salle du trône, afin de dire au revoir à Yasha et aux autres…
- Eh ben… – Aoï Kage ne savait pas trop quoi dire – Les gars…ce voyage avec vous était génial. Je n’l’oublierai jamais.
- Aoï Kage-kun – Raïsu semblait sur le point de pleurer – Tu vas me manquer.
- Hé, pleure pas l’chat! On va bien s’revoir! J’sais bien qu’vous pourrez sûrement pas venir au mariage, mais vous êtes les bienvenus dans ma guilde quand vous voulez.
- Merci, Aokage… – Yasha sourit – Merci pour tout.
- Aaah, ne m’met pas mal à l’aise! Enfin, de rien… Tu sais, Ya, t’es vraiment exceptionnel comme humain. Grâce à toi, j’ai moins d’mal à vous croire; j’ai compris qu’vous n’êtes pas tous des menteurs et des salops.
- Ce n’est pas ce que tu disais il y a quelques mois!
- Et toi alors?! T’avais plein d’préjugés sur nous aussi!
- C’est vrai.
- Yasha – interrompit Umi – Je sais que c’est difficile, mais j’ai pris rendez-vous dans la guilde de mages. Je ne peux pas trop les faire attendre, surtout que s’ils me laissent emmener des gens avec moi par le portail, c’est uniquement car je suis la princesse. C’est impoli de traîner comme ça vu la faveur qu’ils nous font.
- Je comprends. Umi, surtout prend bien soin de toi.
- Oui, toi aussi. Vous allez sûrement bientôt me revoir; mère voudra certainement signer une alliance avec vous, alors j’apporterai les documents officiels.
- Nous t’attendrons.
- J’ai hâte que tu reviennes, Umi-onee-san.
- Hi hi – Kurayuki avait l’air de bonne humeur – Raïsu-kun, Yasha-kun, c’est gentil d’être devenus amis avec Kage-kun!
Umi regarda la petite, après quoi elle sourit au prince – Raïsu, veille à ce que Yasha et Nataku rient un peu, d’accord?
- Ah, je vais essayer ^^’’
- Bien, alors au revoir tout le monde; ne prolongeons pas ces séparations, ou ce sera encore plus dur.
- Hé, Aki! – Aoï Kage interpella le loup noir, qui lui aussi était présent avec ses deux amis – C’est bien qu’tu t’sois réveillé un peu, mais faut encore qu’tu t’remettes à parler!
Avec difficulté, ils finirent par se séparer…
Maintenant que presque tous leurs amis étaient partis, Yasha et Raïsu se sentaient un peu comme lâchés au dessus du vide, seuls pour décider du sort du royaume, et faire face aux adversités qui allaient sûrement se présenter sur leur route…
Ce défi, il serait peut-être plus grand que leur long voyage pour arriver jusque là…… |