Grelottant de froid, Williams arriva enfin à hauteur du bateau des pirates. Saisissant la chaîne qui retenait l’ancre, il réussit à escalader la paroi du bateau. Au dessus de lui, il entendit de nombreux bruits venant du pont. Williams risqua un coup d’oeil et vit les pirates, qui bavardaient tristement. Il vit ensuite un homme, qui devait être le capitaine des pirates, se lever. L’animation s’arrêta aussitôt. Le capitaine prit la parole :
-Mes hommes ! Je vois sur votre visage l’échec. Mais il ne faut pas ! Car pendant que nous bombardions le fort de la Marine, j’ai réussi à leur voler un trésor. Le voici !
Il s’écarta, et Williams vit le trésor. Il faillit s’évanouir. Il avait devant les yeux le trésor le plus cher de son village : la hache de Grandveldren, le premier homme à découvrir l’île natale de Williams. Cette hache aurait pu paraître sans valeur, mais elle avait une particularité : elle était faite entièrement d’or. Elle avait donc une valeur inestimable.
-Je ne sais pas ce que faisait cette soi-disant hache dans le fort de la Marine, mais elle était bien gardée, continua le capitaine. Elle était enfermée dans un coffre-fort que j’ai dû faire sauter à coup de dynamite. Et maintenant buvez autant que vous pourrez !
Une énorme acclamation suivit les paroles du capitaine.
-Allez, dit-il, sers-nous à boire, Bénédicte !
Et Williams vit sa mère, apportant des boissons. Elle avait maigri, et elle avait de nombreuses cicatrices sur son visage.
Devant sa mère ainsi mutilée, il ne put pas résister. d’un saut, il se retrouva sur le pont, à la grande surprise de tous les pirates.
-Je viens ici délivrer ma mère ! Et je tuerai tous ceux qui se mettront en travers de mon chemin ! dit-il
Un moment de silence suivit ses paroles, puis tout l’équipage se mit à se tordre de rire. Un pirate s’approcha de lui en lui disant :
-Ha, ha, ha, ha !!! Et tu crois nous battre, comme ça, sans arme ? Allez, rends-toi, et on te réservera peut-être une place dans l’équipage, comme matelot !!!
Le pirate avança sa main tout près de l’épaule de l’adolescent. Trop près. Williams sortit de son fourreau son épée et trancha la main du pirate. Celui-ci regarda à l’endroit où était normalement sa main. Mais il souriait. Et Williams découvrit pourquoi. Une nouvelle main poussait à la place de celle qui venait d’être tranchée.
-Je crois qu’on n’a pas fini de s’expliquer ! dit le pirate en rigolant.
Williams se remit en garde, mais il remarqua quelque chose : sur le pommeau de son épée venait d’aparaître un mot : RAN-ROC. Et soudain, un éclair de lumière frappa l’épée.
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