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Geneworld.net>Ficciones>Shigure01>Un clan à choisir (Naruto)

35 - LES SÉQUELLES DU PASSÉ POR SHIGURE01

Le calme était revenu dans la forêt située à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le pays de Suna. Une délicate brise ondulait dans les vertes cimes, faisant danser des farandoles de feuilles multicolores aux formes diverses dans une symphonie de teintes chatoyantes. Pollen et poussière se disputaient la place sur les vagues aériennes balayant les vestiges des endroits où s’étaient déroulés les combats du trio de Konoha.
Les mèches pastel de Fitz virevoltaient paresseusement autour de son visage en venant de temps à autre lui chatouiller le nez ou la joue. L’esprit ailleurs, elle récupérait de sa bataille contre Otaku en gardant un œil sur Squik dormant adossée au pied d’un arbre.
Les stalactites présentes sur les branches des arbres avaient déjà entamé leur dégel, la proximité du désert de Suna rendait le climat plus qu’inhospitalier pour les attaques de glace qu’avait créé Fitz. Des paillettes de sable et de poussière venaient se coller sur ses joues moites de sueur, vestige de sa rixe avec le membre de l’Organisation X dont les images ne cessaient de défiler dans sa mémoire.
Elle revoyait la provocation, les stratégies échafaudées à la va vite et pourtant mûrement réfléchies, les attaques de son ennemi toutes sauvegardées dans son cerveau jusqu’au moindre détail pour en tirer profit lors des prochaines batailles. Elle ressassait également l’invocation impressionnante de son dragon des glaces, cette immense créature aux écailles rutilantes et au rugissement caverneux qui l’avait déjà sorti de l’embarras par le passé.
Un frisson lui parcouru l’échine alors qu’elle se rappelait la morsure glacée du blizzard plantant ses crocs dans ses bras nus, assise dans la neige avec rien de plus qu’une simple robe pour la protéger du froid. Recroquevillée sur elle-même, elle scrutait les horreurs d’un village en flammes de ses yeux indigo où toute joie et candeur semblaient avoir été arrachées. La palette atroce de couleurs rougeoyantes du brasier, la chaleur insoutenable lui desséchant la peau, la toxicité de la fumée lui encrassant les poumons, l’immonde bourdonnement incessant des hurlements des villageois, l’odeur acre et persistante du sang qui avait coulé à flots et qui la maculait de la tête aux pieds, la vision des corps massacrés par des inconnus sanguinaires de ceux qu’elle chérissait… Elle se souvenait de violents tremblements qui l’étreignaient devant les horreurs de la guerre, elle sentait encore les larmes en train de geler sur ses joues et la peur qui l’avait habité lorsque des hommes l’avaient poursuivi dans la montagne pour lui faire subir le même sort qu’aux autres. Cette même crainte qui lui avait fait user inconsciemment de son chakra et sauvé la vie en appelant le gardien ailé en faisant retentir sa colère à travers un rugissement qui avait fait trembler toute la montagne avant de…
Un oiseau s’envola à tire d’ailes dans un concert de piaillements affolés, tirant la jeune ANBU de sa torpeur. Mains sur ses armes en position défensive, elle scruta les sous-bois tous les sens en alerte. Mais non, il n’y avait rien. Pas de présence d’un quelconque ennemi ou d’âme qui vive. Il n’y avait qu’elle et Squik qui dormait toujours contre son arbre.
Elle soupira, cligna des yeux et secoua la tête pour chasser toutes ces mauvaises images de son esprit.
« Rah ! Mais qui est-ce qui m’a donné une équipe pareille ! Une qui dort après un carnage et l’autre qui a disparu. Juste meeerdeuh ! » ragea-t-elle en shootant dans le premier caillou à sa portée.
Elle détestait se laisser aller de la sorte à ses souvenirs et bisquait encore plus d’être la seule à se préoccuper de l’aboutissement de la mission. Elle avait emmagasiné chaque détail et devait faire son rapport à l’Hokage le plus rapidement possible pendant que c’était encore frais. Mais l’absence de l’un combiné au je-m’en-foutisme de l’autre allait considérablement la retarder.
Elle pesta de nouveau en se levant d’un bond. S’en était assez ! Elle allait prendre les choses en main !
Déterminée, Fitz s’avança au chevet de Squik qui n’avait pas bougé d’un pouce. Elle fit une série de signes puis serra le poing, ouvrit la main et un petit diamant de glace s’y matérialisa alors. Elle s’accroupit devant l’ANBU assoupie et souffla doucement sur la pierre de givre qu’elle venait de créer. Un rempart de glace se forma alors tout autour de la jeune fille endormie tel une banquise de stalagmites protectrices. Fitz continua de projeter son courant gelé jusqu’à ce que le bouclier soit acceptable.
Elle s’arrêta, releva son mètre soixante neuf avec souplesse et grâce et examina le résultat. La brillance transparente jouait de son éclat sur la peau légèrement halée de sa partenaire dans un concert de scintillements et de paillettes de givre. On aurait cru qu’elle s’était endormie dans un lit fait de cristaux de glace et de neiges éternelles.
Fitz hocha la tête, elle était satisfaite de son œuvre : si jamais elle se réveillait, elle ne s’en irait pas et si par malheur un ennemi venait à l’attaquer, elle serait protégée le temps qu’elle revienne. A présent, il n’y avait plus une minute à perdre : elle devait retrouver Kyo.
Elle tourna les talons et s’élança à travers les bois à la recherche du déserteur.
Fitz n’eut aucun mal à trouver le lieu du combat, il lui suffisait de suivre la piste des arbres arrachés -par ce qui semblait être une puissante attaque- et du carnage qui s’en suivait. Elle soupira devant la vision des tranchées qu’avait creusées l’assaut du sannin et qui lui rappela combien Konoha avait souffert de la brutalité de ses coups lors de leur dernier combat en commun. Certes elle avait participé elle aussi à la destruction d’une partie du village à cause de l’explosion de sa fleur de glace, mais les dégâts étaient largement plus minimes face à ce qu’avait envoyé Kyo !
Elle reporta son attention sur le champ de bataille. Elle avait beau le scruter dans les moindre recoins, il n’y avait pas de traces de l’Uchiwa. Elle maudit intérieurement une fois de plus qu’on l’ait obligé à faire équipe avec deux bras cassés qui n’avaient cure des missions qu’on leur confiait.
C’est alors qu’une colonne de fumée, qu’elle n’avait pas remarqué jusqu’alors, attira son attention. Elle n’eut pas besoin de plus d’une seconde pour décider de s’y rendre tout en restant quand même prudente. Elle avala le peu de distance la séparant du lieu en sautant de branche en branche le plus discrètement possible ne sachant pas ce qui l’y attendrait.
Elle arriva en un rien de temps dans un arbre surplombant ce qui semblait être un feu de camp. Personne en vue, pourtant au doux fumet venant chatouiller ses narines, la viande qui était en train de cuire devait bien appartenir à quelqu’un qui n’était sans doute pas loin. L’odeur de nourriture rappela en un instant à son estomac qu’il était vide et qu’il serait fort appréciable qu’elle pense à le remplir depuis le temps qu’elle n’avait pas eut de repas digne de ce nom. Elle secoua la tête, ce n’était pas le moment pour penser à ce genre de choses.
Espérant que le gargouillis de sa panse ne s’était pas fait entendre, elle écarta prudemment avec les gestes les plus délicats possibles les feuillages qui lui cachaient partiellement la vue.
« T’as décidé d’agrandir la famille de Squik en devenant un écureuil ? »
Plus que surprise, Fitz perdit l’équilibre et termina sa discrète arrivée au pied de l’arbre dans un magnifique cri de stupeur agrémenté d’une pluie de feuilles tourbillonnantes.
« Pff, tous des empotés ces membres du petit peuple. » soupira Kyo pour accueillir sa chute.
« Grr, toi ! Non mais je rêve ?! » s’égosilla Fitz en voyant Kyo tranquillement adossé contre l’arbre duquel elle venait de chuter en train de tourner la broche au-dessus du feu pour ne pas que le volatile lui servant de déjeuner brûle.
« Bah quoi ? » répondit-il nullement impressionné par le regard chargé de reproches que la jeune fille lui lançait.
« Non mais c’est une honte ! Tu te fous de moi ! Ca fait des plombes que je te cherche parce que tu n’as pas daigné nous rejoindre après ton combat ! Ya Squik qui dort et qui veut pas se réveiller et toi t’es là à te faire à bouffer ?!! »
« Adieu tranquillité… » soupira-t-il en surveillant la cuisson.
« Qu… Non mais tu veux mon pied au cul pour te foutre de moi comme ça ? »
« Ah non pas mon divin fessier, c’est un superbe atout auprès de la gente féminine. »
« … »
« Buwahahah mon égo n’a pas d’égal, je suis trop bon ! » s’esclaffa-t-il fier de sa boutade et d’avoir mis Fitz encore plus hors d’elle.
« Tu vas arrêter tes conneries oui ? ragea-t-elle en shootant dans le repas de Kyo qui alla s’écraser dans la poussière. Je te dis que Squik ne se réveille pas et que j’ai dû la laisser seule pour venir te chercher et toi tu continues à rester assis comme si de rien n’était ! »
« J’vois pas où est le problème alors arrête de m’emmerder parce que l’écureuil est entré en hibernation. Et tu mérites la flagellation pour avoir saccagé mon divin repas ! » se mit-il à râler lui aussi en désignant son encas désormais immangeable.
« Mais je m’en fou de ton casse-croûte ! On est une équipe et une équipe se doit de rester toujours ensemble, pas de se disperser un membre par-ci un membre par-là à la merci des ennemis. Alors maintenant, tu viens ! » lui ordonna Fitz d’un ton plus qu’impérieux et qui ne souffrait aucune discussion.
« Je rêve où mes oreilles délicates ont entendu un ordre ? »
« Tu bouges, Squik est toute seule là-bas ! »
« Ah non j’ai pas rêvé, j’ai bien entendu un ordre. Ca va pas être possible ça, ya que moi qui ait le statut pour en donner ici. »
« Viens ! »
« Non. »
« Quoi ? Et on peut savoir pourquoi ? » s’impatienta Fitz qui commençait à avoir des envies de meurtre.
« J’suis occupé. »
« Occupé ? Mais occupé à quoi ?! »
« A te faire chier buwahaha. »
« Qu… Mais…Tu…Grah ! »
Plus qu’énervée et dépitée par l’attitude du sannin, Fitz préféra se téléporter pour calmer sa colère ailleurs que sur la tête de Kyo. L’Uchiwa quant à lui ne put s’empêcher d’exploser d’un rire sardonique, trop fier d’avoir mis Fitz en boule mais néanmoins bien embêté de ne plus rien avoir à manger.
Fitz filait à travers les sous-bois en pestant tout ce qu’elle savait sur Kyo. Non, décidément elle ne comprenait vraiment pas pourquoi Tsunade l’avait mise avec eux. Aucun des deux n’avait l’esprit d’équipe, ils se moquaient éperdument des ordres et menaient à bien les missions comme ça leur chantaient, ils n’étaient pas aimables pour deux sous et par-dessus tout ils ne correspondaient pas à la vision que le peuple de Konoha devait avoir des ANBUS !
Mais par quel miracle avaient-ils pu faire partie de l’élite du village ? Ca la dépassait complètement. Elle ferait des recherches sur leur ancien trio pour voir pourquoi Tsunade les avait recommandé eux plutôt que d’autres ninjas qui auraient tout aussi bien pu faire l’affaire.
Dans un magnifique salto, elle atterrit à la perfection devant Squik qui n’avait pas bougé d’un pouce depuis qu’elle était partie à la recherche de Kyo. Pas un cheveu de déplacé, pas un muscle de froissé ou un vêtement de travers, rien. Le froid de la glace ne semblait même pas l’atteindre tant son sommeil était profond.
Fitz soupira et retira sa protection cristalline, ce n’était pas maintenant qu’elle pourrait rejoindre Konoha. Et ça, même si sa seule hâte était de rentrer faire son rapport pour aller savourer un délicieux repas avant de se reposer en se prélassant dans un bon bain réparateur. Mais avec une dans le coltard et l’autre refusant de répondre à l’appel, elle n’était pas sortie de l’auberge.
« Squik ? Squik c’est moi, Fitz. » tenta-t-elle pour une nouvelle fois de la réveiller.
Mais sans succès. La jeune fille demeurait inerte, la respiration lente. Presque trop lente pour que cela soit normal. Fitz commença sérieusement à s’inquiéter de l’état étrange de sa coéquipière.
« C’est quoi s’bordel ? Comment elle ose pioncer quand moi je suis réveillé ! » envoya Kyo qui avait enfin daigné arriver jusqu’à elles.
« Ah bah c’est pas trop tôt ! Aide-moi à la réveiller j’y arrive pas. »
« Rah c’est bizarre ça, j’ai vraiment l’impression d’entendre encore un ordre… A moins que ce ne soit le vent… » fit Kyo en se grattant l’oreille avec l’auriculaire.
« Pff, bouges-toi Kyo. On va pas y passer la nuit. » soupira Fitz qui avait vraiment envie de rentrer et de ne plus entendre parler d’eux.
« Ouais…c’est ça. Ca doit être le vent… »
Fitz ne put s’empêcher de lâcher un énième soupir devant tant de nonchalance. Elle se releva en grommelant qu’elle était entourée de bons à rien.
« Eh oh ! Pendant que certains foutaient rien, yen a un qui bossait : moi ! »
L’ANBU des Glaces leva un sourcil interrogateur.
« Toi ? Tu sais faire quelque chose à part faire rôtir un oiseau au lieu d’aider tes partenaires ? »
« Rah c’est vraiment bizarre, maintenant j’entends le vent qui essaye de me casser…mais ça marche pas vu qu’il faut du charisme pour ça buwahaha ! »
« Bon accouches… »
« Je réponds si je veux d’abord. Bon, j’ai envoyé Wolf chercher la piste de… »
« Wolf ? »
« Bon eh tu vas pas m’gonfler à m’interrompre toutes les quatre secondes quoi ! Première et dernière fois que je le dis et que j’explique pour le petit peuple illettré : Wolf c’est mon loup, mon invocation. Tu sais c’que c’est qu’une invocation ou t’as besoin d’un dessin ? »
« Je sais ce qu’est une invocation !! » s’insurgea Fitz rouge de colère et de frustration.
« Bon, enfin une pseudo preuve d’intelligence. Je disais donc que j’ai envoyé Wolf chercher la piste de l’autre chieur de Kabuto. »
« Oh… ! »
Devant une telle initiative, brillante qui plus est, elle ne pouvait qu’être admirative et n’avait plus rien à lui reprocher. Elle s’en voulait même de lui avoir râlé dessus alors qu’elle n’avait pas pensé à pister le fuyard alors qu’elle était pourtant fin stratège.
« Bon forcément après ça n’a rien donné parce que Wolf a perdu sa trace aussi… » déclara-t-il en s’allumant une clope en se servant de son affinité avec le feu pour créer une flamme au bout de son doigt et s’en servir comme d’un briquet.
« Quoi ?! Mais ça sert à rien du tout ! On est revenu au point de départ alors ! » ragea-t-elle en donnant un coup de pied dans un caillou qui trainait là.
« Héhé, et je fais feu des deux pouces ! » se marra-t-il en joignant le geste à la parole.
« Espèce d’abruti ! » râla Fitz en lui envoyant un blizzard de grêle dans la tête pour lui rafraîchir les idées.
Mais Kyo se bidonnait tout ce qu’il savait.
« Buwahahah, hum bref. Bon allez debout l’écureuil j’ai pas qu’ça à faire de t’attendre ! » changea-t-il de sujet en tapant dans la jambe de Squik du bout du pied pour la faire réagir.
Pas de réponse. La jeune fille ne semblait même pas avoir senti que quelqu’un l’avait touché.
« Squik, ma patience divine a des limites. Bouges-toi ou j’vais t’violer ! »
« Quoi ? » s’insurgea Fitz outrée par ses propos.
« Roh c’est bon j’déconne, pas besoin de la violer elle est toujours consentante ahah ! » partit le sannin d’un nouvel éclat de rire.
« Parce que vous êtes ensembles ? »
« Qui pourrait résister à mon charme indéniable et mon charisme fantastique ? Bon, elle bronche pas. Je décrète donc que tu la porteras jusqu’à Konoha. »
« Hein ? Non mais ça va pas !! »
« Gueules pas, moi j’peux pas m’en occuper. Je suis déjà extrêmement chargé. » lui fit-il remarquer en désignant sa clope dans une main et son katana dans l’autre.
« …tu te fous vraiment de ma gueule c’est ça… ? »
« Absolument pas. C’est pas à moi de porter le petit peuple. En plus mes futures conquêtes m’attendent aux portes de la ville donc je peux pas m’encombrer de Squik sinon elles vont être jalouses et s’entretuer pour mon corps ! » déclara-t-il en tournant les talons pour se diriger vers le village.
« Qu…mais… ! »
« En plus elle me doit toujours des nuits de folie donc je l’aiderais pas tant que je n’aurais pas eu mon dû ! »
« Eh EH ! Mais où tu vas ? Et Squik ? » le héla-t-elle en agitant les bras.
« Tu perds du temps pour rentrer… » reçut-elle pour seule réponse alors qu’il s’éloignait en fumant.
La silhouette du Uchiwa s’enfonça dans la forêt, laissant une Fitz à la mine surprise et déconfite se débrouiller seule avec Squik qui était toujours endormie.

Le voyage de retour vers Konoha fut plus long et mouvementé que prévu. Kyo refusant toujours de porter plus que ce que sa condition de dieu vivant le lui permettait, c'est-à-dire rien, Fitz se vit dans l’obligation de créer un traineau de glace pour réussir à transporter leur amie jusqu’au village. Elle eut beau rouspéter, menacer, râler voire même l’attaquer, rien ne fit changer d’avis le sannin.
Leur progression dans la forêt semblait s’éterniser. C’était un véritable calvaire de circuler avec le véhicule de glace sans accrocher racines, branches et autres buissons ou sans manquer de faire tomber la passagère en avançant dans un trou. Nombre de jurons et de malédictions ont fusés durant cette traversée chaotique, mais rien qui puisse inquiéter Kyo ou le faire revenir sur sa décision concernant le transport de Squik.
Plusieurs heures plus tard, le petit groupe commença à voir enfin les contours du village se dessiner au loin devant eux. Le périple avait été long mais ils en voyaient enfin le bout ! Surtout Fitz qui rêvait de pouvoir se nourrir et s’affaler sur un bon lit pour y dormir pendant au moins trois jours d’affilé !
Kyo s’étira puis pris soudain la parole.
« Bon, file-moi le minimoy qu’on en finisse. »
« Hein ? » bugua Fitz qui pensait avoir mal entendu.
« J’aime pas me répéter. Le truc là qui fait sa loque sur son traineau, je le réquisitionne. » déclara-t-il en se rapprochant des deux filles.
Plus que surprise par cette réaction inattendue, Fitz en resta bouche-bée. Pourquoi un tel revirement de situation ? Qu’est-ce qu’il mijotait ? Il y avait quelque chose d’anormal là-dessous.
« Pourquoi ? »
« Comment ça pourquoi ? »
« Bah oui : pourquoi ? T’en as pas voulu, depuis le début je me suis tapée tout le boulot alors foutre dieu pourquoi maintenant tu veux t’en occuper alors qu’on est rendus ?! »
« Pff faut tout expliquer au petit peuple, c’est précisément parce qu’on est arrivés et que j’ai pas tout le chemin à me taper que je prends du service. » déclara-t-il en soulevant Squik tout en la mettant sur son épaule comme un vulgaire sac de sable.
« Mais lâche-la ! »
« Hmm…non. » finit-il par dire après avoir fait mine de réfléchir trente secondes en allant vers les portes du village.
« Reviens ici ! » ragea Fitz en lui lançant des morceaux de glace.
« Oh mais oui je sais je suis génial et toi aussi tu veux être dans mes supers bras musclés, mais mon emploi du temps est chargé et là j’ai un minimoy sur le feu donc faudra attendre ton tour. » lui répondit-il en mettant une tape sur le fessier de la concernée.
« Qu...quoi ? Ma…mais non ! » se défendit l’ANBU des Glaces plus rouge que jamais.
« Hmm… » réagit faiblement Squik la tête en bas toujours flanquée sur l’épaule du sannin.
« J’ai une réputation de beau gosse galant à tenir moi, non mais ! Comme ça, ça rajoute une dette aux nuits de folie qu’elle me doit déjà. Et surtout, il fallait que je vérifie quelque chose de très important… Ah ! Mes fans bonjour ! » se pavana-t-il en allant à la rencontre des jolies filles de Konoha.
« Quoi ? Mais qu’est-ce que tu racontes à la fin ? »
Fitz était perdue. Etait-il finalement gentil ? Quel rapport y avait-il avec sa réputation ? Quelle dette Squik lui devait-elle ? Est-ce qu’ils étaient vraiment ensembles ?
Elle profita qu’il soit en train de parler aux demoiselles de Konoha pour le regarder de biais, espérant analyser son comportement et comprendre pourquoi il agissait ainsi. Elle avait vraiment du mal à cerner le personnage. Pourvu qu’elle ait un moment de libre pour qu’elle puisse aller se renseigner sur ses deux partenaires et percer leurs mystères…
Mais ses spéculations s’arrêtèrent lorsqu’elle vit Squik qui commençait à bouger sur l’épaule du sannin.
« Kyo ! Attends Squik est réveillée ! » le prévint-elle pour qu’il fasse attention à comment il la portait.
« Pas trop tôt ! Je vais enfin pouvoir vérifier mon dû… »
« Hmgn, d’quoi tu parles… ? » baragouina Squik d’une voix ensommeillée.
Elle avait l’air aussi harassée que si elle n’avait pas dormi du tout. Ce n’était pas normal, était-ce dû à la transformation qu’elle avait vu pendant un bref instant ? Vraiment, il fallait qu’elle se renseigne sur eux deux le plus vite possible.
« Va te faire foutre ! » râla Squik en tentant faiblement de taper Kyo qui avait une main posée sur sa poitrine.
« Eh oh, c’est légitime. Je vérifie si t’as pris un bonnet pour que je m’amuse plus pendant mes nuits de folie. D’ailleurs c’est pas encore ça hein… » déclara-t-il déçu par ce qu’il avait tâté.
« J’vais t’buter… » rétorqua-t-elle sans grande conviction.
« Oh tu m’emmerdes. J’ai d’autres nanas à aller contenter là. Les filles ! Venez voir papa ! » s’exclama-t-il en lâchant l’ANBU délibérément pour aller pavaner auprès d’un groupe de femmes en train de glousser.
Squik s’écrasa au sol dans un geignement sonore suivi d’une palanquée d’insultes bien senties. Fitz en restait sans voix. Une fois de plus elle ne savait pas quoi penser du comportement de Kyo. Dans son estime, il était passé en quelques heures d’égoïste radin et je-m’en-foutiste invétéré à finalement pas si méchant voire qui a du cœur, puis pour finir au grade de parfait macho pervers doublé d’un complet salaud sans pitié.
Elle se précipita aider la jeune fille qui peinait à se remettre sur pieds en se promettant de faire un sermon à Kyo dès qu’elle le recroiserait.
« Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-elle inquiète en l’aidant à se relever.
« Lâche-moi… » répondit-elle à mi-voix en se dégageant mollement.
« Squik… Tu n’es pas en état. Tu devrais aller à l’hôpital pour qu’on te soigne. » lui conseilla Fitz sceptique à l’idée de la voir partir tranquillement.
« Pas b’soin… »
Mais sa phrase à peine finie, elle trébucha et tituba contre le mur en grimaçant. La douleur de sa marque était lancinante et les séquelles du combat commençaient à faire surface maintenant qu’elle était consciente.
« Tu n’es vraiment pas en état de discuter. Je t’y emmène. » déclara Fitz en joignant le geste à la parole.
Squik eut beau grommeler et menacer de l’empoisonner pour la tuer très lentement, elle fut quand même dirigée vers le dispensaire sans qu’elle puisse faire autre chose que rechigner. Elle était trop affaiblie par la marque pour pouvoir lutter contre quiconque à l’instant précis.
Avec du mal, l’ANBU des Glaces réussi quand même à la transporter jusqu’à ce que des infirmières prennent le relais. Squik s’entêtait pourtant toujours autant pour ne pas y aller, mais elle n’eut pas le dernier mot.
Quand elle fut certaine que l’ANBU turbulente était bien prise en charge, Fitz tourna les talons et se rendit aussitôt au bureau de l’Hokage pour faire son rapport. Pas de traces de Kyo ou d’un quelconque attroupement de groupies qui lui aurait montré où il était. Tant pis. Il ne perdait rien pour attendre de toute façon.
Arrivée dans le bâtiment administratif de Konoha, elle salua brièvement certains de ses collègues ANBUS, frappa au bureau de l’Hokage et attendit une réponse affirmative pour y pénétrer en prenant soin de refermer correctement la porte derrière elle. Tsunade était étrangement sérieuse pour une fois. Malgré les montagnes de documents s’amassant sur son bureau et s’empilant un peu partout sur les étagères libres, elle se tuait à la tache en consignant ce qui semblait être des noms dans un registre. Elle leva les yeux et s’arrêta d’écrire en voyant qui s’était présenté à elle.
« Ah, Fitz ! Vous êtes revenus de mission...mais tu es toute seule. Voilà qui commence bien… » grinça Tsunade en serrant les mâchoires par contrariété en voyant qu’il en manquait deux à l’appel.
« Squik est à l’hôpital, et Kyo il…euh il est… »
« Très certainement en train de se saouler à la taverne avec une ribambelle de jolies filles à fortes poitrines sur les genoux, j’ai compris. Râla l’Hokage en prévoyant déjà une sentence à ce poltron de sannin. Bien, je suppose que je dois donc m’en remettre à toi pour le rapport. Qu’a donné votre mission ? »
Fitz lui récita tout ce qu’elle avait emmagasiné dans sa mémoire sans omettre le moindre petit détail concernant combats, techniques, informations et toute autre chose susceptible d’être utile pour le village. Tsunade l’écouta avec la plus grande attention, consignant sur une feuille les points importants pour ses prochaines recherches, dévisageant l’ANBU en guettant chacune de ses réactions, prêtant l’oreille au rythme de sa voix pour déceler ce que pensait Fitz sur ce qui s’était passé. Quand la jeune fille eut finit son récit, l’ancienne sannin croisa ses mains sous son menton pour réfléchir. Bon nombre d’informations lui seraient très utiles sur ce qu’avait rapporté sa soldate, certaines en revanche lui semblaient plus inquiétantes… Le fait que Kabuto soit toujours en vie et perdu dans la nature représentait un risque énorme pour la sécurité du village…tout comme pour Squik. Avec Orochimaru toujours en vie, il n’était pas impossible qu’il cherche une fois de plus à mettre la main sur son ancienne disciple et ce par n’importe quel moyen quitte à mettre Konoha à feu et à sang. Cette perspective l’incommodait beaucoup, elle allait devoir prendre des mesures là-dessus…
« Hmm…et vous n’avez pas put ramener un membre de l’Organisation vivant pour qu’il puisse être interrogé si je comprends bien. » fit-elle remarquer avec un faible espoir que Fitz la contredise.
« Malheureusement non Hokage. J’ai dû neutraliser mon adversaire qui était devenu trop dangereux, Kabuto s’est enfuit et comme il n’y a plus de traces de l’ennemi de Kyo, je pense qu’il a lui aussi été éliminé. » s’excusa Fitz pour cet échec.
Godaime soupira, voilà qui était embêtant pour la suite des évènements. Un interrogatoire aurait put faire beaucoup avancer les choses... Informations, stratégies et peut être même l’emplacement du reste des membres aurait put être dévoilé, mais ces questions resteraient en suspend à présent. C’était extrêmement dommage. Elle savait que si Fitz avait choisi de l’éliminer c’est qu’elle n’avait guère eut d’autre choix, Kyo était connu pour ne jamais laisser de rescapé derrière lui donc inutile de s’attarder sur le sort qu’il avait réservé à son ennemi, quand à Squik elle n’était pas réputée pour être tendre non plus et avait très certainement cherché à tuer Kabuto dès la première seconde du combat. Le résultat de la mission était donc quasiment perdu d’avance, vraiment fâcheux.
Deux membres morts et le numéro deux de l’Organisation en fuite. Combien de temps cette chasse à l’homme allait-elle encore durer ?
« Bien, mon réseau d’informateurs ne devrait pas tarder à me communiquer des informations sur cette plaie béante qu’est l’Organisation X. J’espère qu’ils nous fourniront un peu plus de réponses… » fit l’Hokage en soupirant de nouveau.
La remarque n’était pas vraiment un reproche en soi, Tsunade réfléchissait plus à voix haute qu’elle réprimandait la jeune fille mais Fitz la prit comme une remontrance. Elle savait qu’elle n’avait eu d’autre alternative que de tuer Otaku, son intelligence et sa stratégie étaient une menace pour la sécurité de Konoha, il aurait été trop dangereux de prendre le risque de le ramener au village vivant. Pourtant elle restait sur un échec ,ce qui l’irritait énormément. Elle n’aimait pas louper ce qu’elle entreprenait. Elle se jura de parfaire sa prochaine mission jusque dans ses plus infimes détails quitte à prendre plus de risques pour récupérer des informations. Elle était ANBU, c’était son devoir de se mettre en danger pour le village…
« Fitz, m’as-tu entendu ? » lui demanda Tsunade d’une voix douce mais pourtant ferme pour la ramener à la réalité.
« Mes excuses Godaime, je vous écoute. »
« Je te disais de prendre congé pour aujourd’hui, tu es épuisée et tu n’arriveras à rien dans cet état. Je t’informe déjà sur ta prochaine mission. Comme je te l’ai dis, mes informateurs doivent me transmettre certains renseignements, or je suis sans nouvelle d’eux. Ils auraient dû se manifester il y a quelques jours déjà. Je veux que tu ailles à leur rencontre et que tu récupères les documents et toute autre information qu’ils ont en leur possession et que tu me les rapportes. Emmènes Kyo avec toi, je passerais voir Squik à l’hôpital pour vérifier l’étendue de ses blessures. Elle vous rejoindra en renfort si elles ne sont pas trop graves. »
« M-mais Kyo a disparu dès qu’on est arrivés dans le village… » balbutia Fitz en espérant que Tsunade change d’avis pour lui donner un autre partenaire.
« Il finira bien par réapparaître. Envoie-le-moi si tu le croises, j’aurais deux mots à lui dire… Reviens demain à mon bureau pour les modalités de ta mission, pour le moment tu peux disposer. » la congédia-t-elle sans avoir porté son choix sur un autre ANBU pour s’occuper de la mission.
« Très bien Hokage. » répondit Fitz en s’inclinant avant de quitter le bureau.
Elle sortit et pris la direction de chez elle, l’esprit harassé des anciens combats auxquels venaient s’ajouter mille nouvelles questions. Une autre mission avec Kyo, c’était tout bonnement impensable ! Il allait encore tout saboter et n’en faire qu’à sa tête ! Non, elle préférait encore travailler seule ou avec Danzo quitte à supporter ses hurlements à la vue des serpents plutôt que de refaire équipe avec le sannin ! Squik était déjà plus discrète, mais Fitz avait du mal à se fier à elle. Quelque chose qu’elle n’arrivait pas à identifier la dérangeait chez elle… Peut être était-ce dû au fait qu’elle soit l’ancienne alliée d’Orochimaru… Ou bien était-ce parce qu’elle ne connaissait rien d’elle ?
Finalement, elle fit demi-tour et se dirigea vers la bibliothèque de Konoha. Elle avait quelques recherches à faire avant de se consacrer à son repos mérité…

Comme à son habitude, Kyo s’était rendu à la taverne pour soulager sa soif d’alcool et se repaître à la vue des jolies filles. Assis un peu à l’écart à une table, il sirotait une coupe de saké en laissant vagabonder son regard sur la salle. Il reconnaissait certains visages familiers mais n’avait pas spécialement envie d’attirer l’attention sur lui car, même originaire du village, il restait un nukenin.
Son verre fini, il se leva et quitta l’établissement pour flâner à travers les ruelles sans prêter attention aux cris de reproche que lui lançaient ses charmantes compagnes de beuverie qu’il avait convié à sa table. Beaucoup de souvenirs étaient présents, bons comme mauvais…peut être trop de mauvais à son goût… Son enfance, ses études, certaines missions, Mahiro…
Il releva les yeux lorsque ses pieds rencontrèrent un petit parterre de fleurs aux couleurs chatoyantes. Ses pas l’avaient mené inconsciemment devant une petite pierre tombale blanche où était gravé en lettres d’argent le nom de sa défunte petite amie. Il resta un long moment à la contempler, perdu dans ses pensées.
Jamais il n’aurait pu penser qu’une personne pouvait lui manquer à ce point. Son rire, sa voix, sa frimousse, sa longue chevelure de jais…tout représentait un vide cruel qu’il ne parvenait pas à combler malgré le temps passé.
Il serra le poing, rien que ça il tuerait Orochimaru. C’était le combat de Squik de s’opposer à son mentor pour avoir sa revanche sur tout ce qu’elle avait pu subir à cause de lui, il le savait. Mais il ne pouvait pas non plus laisser passer ça.
Il tourna les talons, il n’arrivait pas à rester plus longtemps devant cette tombe sans penser à autre chose qu’à la vengeance. Marcher lui ferait du bien. Probablement… Un tour aux sources chaudes pour se requinquer peut être… Oui, après tout pourquoi pas ? Personne n’irait le déranger là-bas : Squik avait sans doute été trainée de force à l’hôpital et ne viendrait pas le sortir de l’eau à coup de cailloux, quant à Fitz elle était beaucoup trop à cheval sur les règles pour s’aventurer dans le bain des hommes pour l’y déloger. Il y serait tranquille.
Alors qu’il réfléchissait à comment occuper le reste de sa journée, ses pensées furent brutalement interrompues par un bruit de verre brisé. Les sens en alerte, il releva la tête en direction du fracas, katana au poing prêt à en découdre. Il eut juste le temps d’apercevoir la silhouette d’une femme aux cheveux longs tomber d’une fenêtre pour atterrir sur ses pieds après une roulade précaire, puis sauter sur une rangée de toits pour partir en courant loin du remue-ménage qu’elle venait de créer.
Kyo resta quelques minutes interdit par ce qui venait de se dérouler sous ses yeux. Quand la surprise fut dissipée, un fin sourire étira ses lèvres.
« Tss, elle en loupe pas une… » lâcha-t-il dans un ricanement.
Il secoua la tête, remis son katana sur son épaule et continua sa route vers les sources où il pourrait se prélasser tranquillement.

Le personnel médical de l’hôpital de Konoha n’avait plus été autant sollicité depuis la bataille contre le chef de l’Organisation X. Des dizaines de blessés graves comme légers avaient été admis en catastrophe pour leur prodiguer des soins dans les plus brefs délais. Nombreux avaient été ceux qui, malheureusement, n’avaient pas pu être sauvés. Beaucoup conserveraient des séquelles à vie. Très peu en avait réchappé indemne.
Pourtant cette fois-ci, c’était pour une seule personne que le corps médical était sur le pied de guerre. Un petit groupe de cinq infirmières et deux médecins avait été réquisitionné pour s’occuper du cas d’une jeune ANBU amenée dans un sale état. En temps normal autant de monde n’aurait pas été nécessaire, seulement la jeune fille était des plus récalcitrante à se laisser soigner et ausculter.
A maintes reprises elle avait repoussé les infirmières, rejeté le médecin et même blessé une aide soignante au bras en se débattant. Le médecin n’eut d’autre choix que de la mettre sous de puissants sédatifs pour pouvoir lui procurer des soins sans risquer de se faire scalper.
Les tranquillisants firent leur effet pendant quelques heures, plongeant Squik dans un profond sommeil. Le venin de la marque avait beaucoup puisé dans ses réserves d’énergie. Tous ses muscles étaient endoloris, nombre de bleus et de coupures maculaient son corps, son genou était dans un état plus que déplorable, certaines vertèbres étaient mal replacées…
Le combat l’avait harassé, mais son sommeil restait peuplé de violents cauchemars, d’atroces visions du passé qui revenaient hanter ses nuits et l’empêchaient de trouver le repos. Il n’était pas rare que ses terreurs nocturnes la laissent plus fatiguée qu’elle ne l’était avant de s’endormir.
Le ciel s’obscurcissait au-dehors et de noirs nuages chargés d’eau menaçaient de se déverser au gré d’éclairs d’un instant à l’autre. Le froid tomba dans la pièce où se reposait Squik en même temps que les premières gouttes touchaient le sol. Un éclair zébra le ciel suivi de près par un grondement assourdissant.
Squik frissonna, elle cramponna le drap et le tira bien sur elle en se tournant sur le côté pour ne plus avoir la luminosité aveuglante des intempéries en plein visage. L’orage grondait à la fenêtre, rendant difficile le repos de l’ANBU.
Une ombre passa dans la chambre, aussi furtive que silencieuse. Elle longea le mur sans bruit, contournant le lit de la blessée sans qu’elle ne se doute de rien. Le froid polaire augmentait dans la pièce à chaque pas que la silhouette faisait. Elle glissa silencieusement vers le lit et se coula sans un bruit sur les draps de Squik. Elle se pencha au-dessus d’elle. L’atmosphère était tellement glaciale qu’une légère fumée blanche sortait d’entre les lèvres de la jeune fille mal à l’aise et toute grelottante.
Le sommeil la fuyait, elle n’arrivait pas à se réchauffer malgré le drap qu’on lui avait fourni. Elle toussa. Quand soudain, deux mains blanches et griffues la saisirent à la gorge et se mirent à la serrer avec force. Prise de panique, elle ouvrit les yeux en suffocant et chercha à se défaire de cette emprise. Elle voulu crier, appeler à l’aide mais elle ne réussi qu’à émettre un son désarticulé.
Sa frayeur se fit encore plus intense lorsqu’elle vit se pencher sur elle la silhouette noire surmontée de deux grands yeux jaunes ophidiens. Ces deux pupilles de serpent qu’elle ne saurait oublier.
Un fin sourire machiavélique apparu dans les ténèbres.
« Tu ne peux pas m’échapper petite sotte. Tu ne le pourras jamais. Maintenant tu dois payer pour t’être enfuie… »
Sitôt la phrase achevée, la tête de son ancien mentor se mua en cobra menaçant tous crochets dehors pour la dévorer.
« NON !!! » hurla-t-elle en se débattant avec frénésie.
Elle le repoussa en y mettant toute la force que sa condition d’hospitalisée le lui permettait, mais elle ne rencontra que le vide et tomba en avant. Dans sa lutte elle chuta du lit, entraînant avec elle drap et perfusions dans un vacarme du tonnerre. Elle sauta comme elle le put vers la fenêtre pour s’éloigner le plus possible de son agresseur. Tous les sens en alerte, le cœur battant la chamade et la marque en ébullition, elle scruta la pièce…étrangement vide. Le soleil l’aveuglait un peu mais pas assez pour constater qu’il n’y avait personne dans la chambre. Le soleil ? Impossible il pleuvait ! Elle regarda par la fenêtre où un temps superbe régnait dans le ciel. Pourtant elle était certaine que quelques secondes plus tôt elle avait froid et qu’un orage faisait fureur dehors. L’absence de traces de son mentor venait confirmer l’honteuse vérité : elle avait seulement été victime d’un cauchemar.
Elle se sentit soudain idiote d’avoir eu une telle frayeur pour un mauvais rêve. Elle tata son cou d’une main, elle sentait encore la force de l’étranglement sur sa trachée pour la tuer…
Squik soupira, relâchant la pression qu’elle s’était auto-infligée par angoisse.
« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Oh non ! Docteur ! Docteur vite ! Elle a réussi à se détacher ! » appela à l’aide une infirmière venue vérifier d’où provenait tout ce bruit.
Détacher ? Le regard de l’ANBU se porta sur ses poignets d’où pendaient des lambeaux de sangles qu’elle avait dû arracher dans la panique. Mais quand ? Comment avait-on pu lui mettre ces entraves ? Elle ne se rappelait de rien…
« Venez ici mademoiselle, vous devez rester alitée. » l’interpella le médecin venu en renfort avec deux infirmières en plus.
Pas tout à fait consciente des évènements se déroulant autour d’elle, Squik leur lança un regard interrogateur chargé d’anxiété. Devait-elle les croire et leur faire confiance pour la soigner ? Un coup d’œil à une infirmière en train de préparer une piqûre la décida soudain sur ce qu’elle devait faire.
Sans crier gare, elle propulsa le plateau encombré d’outils chirurgicaux à la tête d’une infirmière venue trop près d’elle. Sans leur laisser le temps de réagir, elle sauta à travers la fenêtre en la brisant d’un coup d’épaule sans prêter attention aux cris derrière elle.
La chut fut brève. Squik atterrit cahin-caha sur ses pieds avant d’exécuter une roulade pour récupérer un meilleur équilibre. Pas le temps de regarder ce qu’il se passait un étage plus haut, elle se mit à sauter sur une rangée de toits et couru à en perdre haleine pour s’éloigner le plus possible de cet hôpital. Dans sa course, elle se débarrassa de ses liens et les jeta sans ménagement.
Alors que ses pas l’avaient porté au hasard à l’endroit où elle avait quitté Kankuro quelques mois plus tôt, elle su, comme pour beaucoup d’autres personnes au village, que son passé ne cessait de la rattraper…

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