C’est bien beau de se prendre pour Columbo mais par où commencer ? Je déambule dans Paris à la recherche d’une idée. Perdu dans mes pensées , je me suis pas aperçu que le jour s’était levé. Le hasard (ou plus probablement mon subconscient) m’a amené devant la boutique de vêtement que nous fréquentions souvent Justine et moi. Que de souvenirs et de moments mémorables passés à essayer toutes les nouvelles affaires ! Elle trouvait toujours que quelques choses clochait, que ça ne lui allait pas alors qu’elle était magnifique dans chaque tenues qu’elle testait. Je me rappel lui avoir dit un jour que c’était pas la peine de se fatiguer à chercher des vêtements, elle serait tout aussi belle avec les vieux draps de sa grand mère. Ce qui était censé être, dans mon esprit, un compliment l’avait vexée. Je suis pas encore totalement adapté à l’esprit humain et encore moins à celui féminin ! Heureusement devant ma mine décontenancée , elle s’était mise à sourire puis rapidement, partie d’un grand éclat de rire.
Mais trêves de rêveries , j’entre dans la boutique. Il est encore tôt et je suis le seul client. Il y a juste la jeune vendeuse blonde avec qui nous sommes très complices.
-Vous êtes bien matinal aujourd’hui M. Franciel, me dit la vendeuse en souriant. Mais vous avez pas l’air en grande forme. Mlle Justine n’est pas avec vous ?
-Je t’ai déjà dit cent fois que tu pouvais me tutoyait Céline. Et non Justine n’est pas avec moi.
-Oui je sais mais c’est la déformation professionnelle. Tu veut sûrement lui faire une surprise.
-Non, c’est fini entre nous. Donc je veut juste de nouveaux vêtements et l’adresse d’un hôtel dans le coin.
-Si tu veut tu peut dormir chez moi, il y a de la place…
-Non merci.
-Ha dommage. Tant pis. Ca aurait été une belle occasion de faire davantage connaissance. Bon je vais te donner une adresse d’hôtel. Et la mienne dès fois que tu changerais d’avis.
-Tu es têtue . Merci.
Une demi heure plus tard, je quittait la boutique avec plusieurs sacs de vêtements neufs de quoi tenir un bon mois sans avoir de linge à laver.
L’hôtel est plutôt correct sans être trop luxueux, parfait pour être discret. Le réceptionniste ;
-Bonjour monsieur vous désirez une chambre ?
-Oui pour une durée indéterminée.
-Très bien je vous propose la chambre 118
-ça me va.
Arrivé dans la chambre 118, je déballe mes affaires et m’allonge pour réfléchir aux pistes à explorer. 2 me paraissent intéressantes. Aller questionner l’entourage de la famille et rendre une visite au meurtrier. Tirons au sort. Pile la famille , face le meurtrier. La pièce d’1€ tourne en l’air et retombe sur la moquette. Face.
Une heure plus tard au commissariat. Je suis dans le bureau d’un policier qui doit pas être loin de la retraite. Il est avachi derrière son bureau, la barbe mal taillé, la chemise de son uniforme mal boutonnée et pleine de gras presque autant que son propriétaire.
-Et pourquoi vous vous intéressez a cette affaire ? Il y a rien de plus a savoir que ce que les journaux ont déjà raconté.
-Comme je vous l’ai déjà expliqué, je suis scénariste. Et je pense que cette histoire pourrait servir de base à un film.
-Ouais ben vous avez qu’à inventer les éléments qui vous manque.
-Je tiens à respecter au maximum la vérité pour rendre hommage à la mort de ce pauvre petit garçon.
-De toutes façons, vous ne tirerez pas grand chose du fautif. Il est maintenant à St anne.
-Très bien merci.
Me voilà maintenant devant les portes de l’asile. Quel idiot ce policier. Il a pas vu que lui avait volé tout le dossier et sa plaque ce qui me permettra de me faire passer pour un enquêteur. C’est sur cette couverture que je me présente au responsable de l’asile.
-C’était une bien triste histoire. Pauvre petit bonhomme. Je vais vous accompagner jusqu'à la chambre du patient.
-Très bien nous discuterons de son cas en route. De quoi souffre t il ?
-C’est un cas manifeste de démence. Lorsque vos collègues l’ont arrêté , il semblait complètement désorienté. Comme ivre. Et pourtant il n’avait pas une seule goutte d’alcool dans le sang. Il marmonnait des choses incompréhensibles. Puis d’un coup il s’est effondré.
A son réveil, il racontait une histoire complètement farfelue. Il vous la racontera sûrement d’ailleurs. Nous sommes arrivés. Georges tu a de la visite.
Georges ne réagit pas. Il reste assis sur son lit. Dodinant de la tête, les mains tremblantes, les yeux rougie et exorbité mais le regard dans le vide. Il parle tout seul. Des mots incompréhensible pour le commun des mortels. Il s’agit en effet de mot en gnaagim, une langue démoniaque ! Je me rapproche de lui.
-Bonjour Georges, je suis l’inspecteur Barry. Tu te rappel de l’aéroport ? Que s’est il passé ce jour la ?
-C’est pas moi ! J’y suis pour rien ! c’est la lumière ! dit Georges en se levant
-Calme toi, je sais que ce n’est pas toi. Rassied toi. Voilà. Comment était cette lumière ?
-Je conduisait normalement puis elle est arrivée. Une lumière éblouissante. Une lumière bleuté. Froide comme la mort . Elle m’a entouré. Je me suis senti comme happé hors de mon corps. Je me voyais hors de moi. Entouré d’un halo. Je contrôlais plus mes gestes. Et la voiture a percuté ce gosse. Je ne suis pas fou ne me laissez pas la inspecteur !
-Non tu n’es pas fou. Mais tu va avoir besoin d’un peu de repos c’est tout. Je doit y aller Georges soigne toi bien.
Nous laissons Georges seul dans sa chambre.
-Il nous raconte cette histoire tout les jours. C’est un moyen pour lui de vouloir fuir ses responsabilité.
-Oui sûrement. Merci pour tout. Au revoir.
Je suis troublé par cette révélation. Aucun ange aussi puissant soit il n’est capable d’exercer une possession. Seul les puissances infernales peuvent y avoir recours. Plus ça va et plus le mystère sur la mort de Théo s’épaissit. Pourquoi des anges et des démons voulait le faire disparaître ? En questionnant l’entourage j’aurait peut être des réponses… |