Juliette rentra du travail tout en repensant à la vision qu'elle avait eue à son réveil : Olivier, blessé, une manche de chemise déchirée, gisant sur le sol. Son bras gauche était couvert de sang. Etait-ce possible qu'elle s'en soit prise à lui durant la nuit ?
Avant qu'elle n'ait eu le temps de déverrouiller sa porte, l'objet de ses pensées se matérialisa devant elle, garant sa voiture.
-Bonjour, dit-elle timidement lorsqu'il sortit de son véhicule.
-Bonjour Juliette, répondit gravement Olivier. Est-ce que je peux vous parler ?
Juliette ouvrit sa porte.
-Je vous en prie, rentrez.
Olivier suivit Juliette chez elle et s'assit sur le canapé du salon.
-Je suis désolée, dit Juliette en refermant la porte.
-Pardon ?
-En me réveillant ce matin, j'ai eu une vision. Je vous ai vu avec votre bras blessé. Et là, sans même cette vision, j'aurais deviné que vous avez un bandage sous votre chemise.
-En effet, mon bras gauche est blessé.
-Dieu sait à quel point j'aurais pu vous faire plus de mal... mais je suis tout de même désolée. Au moins, nous avons la preuve que je ne contrôle pas cette transformation.
-En ce qui me concerne, j'ai uniquement la preuve que vous ne gardez aucun souvenir de vos transformations, uniquement un flash peu parlant.
Olivier s'avança vers Juliette et il posa une main sur son épaule.
-Je vais vous résumer ce qui s'est passé hier soir : vous vous êtes transformée et deux savants ont mis la main sur vous. Ils vous ont emprisonnée dans un filet et lorsque j'ai voulu intervenir, un d'entre eux m'a tiré dessus. Heureusement, je n'ai été touché qu'au bras. Cela ne lui a pas suffi et il s'apprêtait à me tirer à nouveau dessus, mais cela n'a pas eu l'air de vous plaire car vous vous êtes dégagée de votre filet et vous avez intercepté la balle. Vous avez ensuite mis les deux malfrats à terre, puis vous m'avez soigné et vous m'avez ramené chez moi.
Avec un sourire, il ajouta :
-Et je vous assure qu'il n'y a pas de quoi vous excuser. Vous êtes vraiment un gentil monstre.
Juliette sourit.
-Je suis... un gentil monstre. Mais c'est fantastique !
-Disons que c'est moins terrible, mais de là à être fantastique... D'ailleurs, je crois que je suis en bonne voie en ce qui concerne l'antidote.
-Je vous remercie mais je ne veux plus d'antidote.
-Pardon ?
-Si je voulais un antidote pour me débarrasser de ces sérums, c'est que je craignais d'être un mauvais monstre. Puisqu'il s'avère que je suis un gentil monstre, je vais vivre avec et aider à résoudre les crimes de cette ville.
-Vous savez, c'est risqué.
-Puisque j'ai la force physique et que je résiste aux balles, je ne vois pas où est le risque.
-Des scientifiques pourraient essayer de s'emparer de vous.
-Je leur ferai face.
-Et s'ils découvrent votre identité et vous capture alors que vous avez forme humaine ?
-Cela n'arrivera pas.
-C'est tout ce que je vous souhaite.
Le lendemain matin, alors qu'il buvait son café, Olivier feuilletait le journal et vit : "Une femme échappe à un viol grâce à un monstre". L'article relatait qu'une jeune femme, Elodie Paillait, avait échappé au viol de l'un des plus grands et des plus redoutés gangs de la ville. La déscription du monstre correspondait à Juliette et Elodie Paillait expliquait comment il avait fait fuir la bande, puis avait aidé la victime à se relever et l'avait déposée à l'hôpital.
Olivier frappa un poing sur la table. Juliette commençait à faire parler d'elle. Tout cela parce qu'elle était généreuse et se vouait à une vie quasi-monacale pour aider son prochain.
-Vous avez vu, Professeur ! s'exclama Vincent. Le monstre se prend pour Superman.
-Ce qu'il n'a pas compris, c'est que Superman a une apparence humaine et attire donc moins l'attention. Mon Dieu, il faut que tout cela cesse, sinon, on va encore essayer de s'emparer d'elle !
-Edward ne manque pas d'air d'avoir essayé de vous voler le monstre !
-En effet, répondit olivier en se dirigeant vers son laboratoire. C'est moi le premier à l'avoir trouvé et à avoir su son identité.
-Croyez-vous qu'il sache son identité, lui aussi ?
-Non, je ne pense pas.
Olivier referma la porte de son laboratoire en se demandant subitement comment Vincent pouvait savoir que le Professeur Edward avait tenté de kidnapper le monstre ? Peut-être en avait-il parlé lui-même ?
Le scientifique se remit à travailler pendant trois jours et deux nuits, jusqu'à ce qu'il crie "eurêka !" Il avait réussi à détruire les sérums contenus dans l'échantillon de sang de Juliette. Il était sur le point de téléphoner à la jeune femme lorsqu'il se sentit abattu par la fatigue de ses deux nuits blanches.
Lorsqu'il se réveilla, Olivier mangea avec appétit puis il lut les journaux. Le plus ancien relatait l'attaque d'un fourgeon de banque. Cette attaque avait été déjouée par un immense monstre violet. Dans le journal suivant, le Professeur Edward disait que ce monstre pouvait être dangereux et qu'il allait créer un faux crime pour s'emparer de ce monstre et l'exterminer.
Olivier se leva d'un bond et regarda dehors. La nuit arrivait. Il téléphona alors à Juliette mais comme il s'en doutait, on ne répondait pas. Il prit donc l'antidote qu'il avait fabriqué, une arme et des cartouches, puis il partit à la recherche du monstre.
Edward était avec son assistant et Vincent, ainsi que la femme de ce dernier.
-Merci de nous aider à nouveau, Vincent, dit Edward au jeune assistant. Richard est vraiment nul et vous avez fait le bon choix en nous rejoignant.
-Très bien, dit Vincent embarrassé. Passons au plan, maintenant !
Les quatre complices se dirigèrent vers une ruelle sombre et déserte, et les trois hommes feignirent de s'en prendre à la femme de Vincent qui cria à tue-tête :
-Au viol ! Aidez-moi ! Au secours !
-Crie plus fort, il ne t'entendra jamais, dit vincent.
-Au viol, hurla la femme. A l'aide, quelqu'un !
Comme prévu, le monstre arriva.
-Le voilà, dit Edward en sortant une seringue remplie d'anesthésiant. Cette fois, le monstre est à moi et ce n'est pas votre abruti de patron qui m'en empêchera, Vincent !
-Oh que si !!!
Voilà la suite, j'espère que ça vous plaît. Laissez vos coms, ça fait plaisir. |