Le lendemain, lorsqu'il se réveilla, il regarda Juliette. Elle dormait paisiblement. Il alla préparer du café puis il alla faire une prise de sang à la jeune fille. Les traces de sérum avaient quasiment disparu. Il avait réussi !
Ses pensées quittèrent Juliette pour rejoindre Vincent. Il n'était pas spécialement surpris de savoir qu'il était un traître car il se souvenait bien ne pas lui avoir parlé de son altercation avec le Professeur Edward, quelques nuits auparavant. Il n'était pas surpris, non... mais cela ne l'empêchait pas d'être déçu. Plus jamais il ne pourrait avoir d'assistant car il n'oserait plus faire confiance à un assistant.
-Bonjour Professeur !
Olivier se retourna et vit Juliette, à nouveau vêtue en tout et pour tout de son imperméable.
-Je suis désolée de vous déranger pendant que vous travaillez mais puisque l'autre jour, vous m'avez dit que vous n'étiez pas comme mon père, je vous ai pris au mot.
-Vous avez bien fait.
-Vous m'avez libérée du monstre, n'est-ce pas ?
-Je n'ai pas eu le choix.
-Je sais... Edward. Et vous n'avez plus d'assistant, n'est-ce pas ?
-Vous vous souvenez ?
-Oui.
-Et vous ne m'en voulez pas d'avoir tué votre monstre ?
Juliette sourit et répondit :
-Non. Je vous avais dit que je ne voulais pas m'en débarrasser par fierté car je vous avais envoyé au diable peu de temps avant. Mais ce monstre m'épuisait. Que je me couche, avec ou sans lumière, je ne pouvais pas dormir !
-Vous pouvez dormir encore, si vous le souhaitez.
-Non, ça va aller. Est-ce que je peux téléphoner à mon patron ?
-Pour lui annoncer votre retard ? Je vous en prie, vous êtes encore faible...
-Non, pour lui annoncer ma démission. Je le trouve collant et j'aimerais travailler ailleurs.
-Ah oui ?
-J'aimerais être votre assistante. Vous ne trouvez pas qu'on forme une bonne équipe tous les deux ?
-Avoir vécu avec votre père ne vous a pas servi de leçon ? vous voulez donc recommencer avec moi ?
-Mais vous n'êtes pas mon père.
-Heureux que vous vous en rendiez compte. Tout d'abord, je ne ferai jamais une expérience sur vous, et encore moins si je ne suis pas sûr à 100% du résultat. De plus, vous pourrez me déranger quand bon vous semblera, quelle qu'en soit la raison. Et puis... ne pensez jamais que je ne m'inquiète pas pour vous ni que j'agis dans le but d'être riche et célèbre.
-D'ailleurs, vous m'avez aidée et vous n'êtes ni riche ni célèbre.
Le téléphone se mit à sonner. Olivier décrocha et Juliette vit son visage rayonner de plus en plus au fur et à mesure qu'il discutait avec son interlocuteur.
-C'était le minsitre des sciences, annonça-t-il en raccrochant. Edward lui a parlé de moi et de ce que j'ai fait, et il veut m'aider à agrandir mon labo !
-Vraiment ?
-Il organise un cocktail samedi prochain pour me faire connaître.
-J'espère que je ne vais pas être traquée comme une bête furieuse !
-Edward a gardé votre nom sous silence. Je vais recevoir des subventions pour agrandir mon labo et approfondir mes recherches.
-Je retire ce que j'ai dit avant ce coup de fil, alors, dit Juliette.
-Vous ne voulez plus être mon assistante ? demanda Olivier avec désappointement.
-Si mais vous êtes riche et célèbre. Ou vous allez le devenir sous peu.
-Voulez-vous me faire l'honneur de m'accompagner à ce cocktail ?
-Avec plaisir. Mais je n'ai pas beaucoup de robes, ni même de vêtements. Bien souvent, je me laissais surprendre par la nuit et mes vêtements volaient en lambeaux.
-Je vois ! Hé bien si nous allions faire du shopping aujourd'hui ?
Juliette éclata de rire.
-Je ne crois pas. Tout d'abord, il faut que je rentre chez moi pour m'habiller. Et puis je vais dormir encore un peu : je me sens fatiguée.
-Je ne veux pas vous laisser partir, dit Olivier. Je dois vous garder encore un peu en observation.
Juliette s'assit sur la première chaise, épuisée.
-Et vous n'avez pas besoin de vêtements pour dormir.
-Très bien, c'est vous le chef.
-En effet, je ne veux pas d'une assistante malade.
Il porta Juliette dans ses bras et se rendit dans la chambre. Il la posa sur le lit et la débarrassa de son imperméable. Puis il sourit.
-Je crois que je vais vous tenir compagnie, je me sens moi-même un peu fatigué.
Doucement, il embrassa Juliette, et la jeune fille sourit.
-Enfin... murmura-t-elle.
Voilà la suite !!! |