Personnages :
Trimor : Trimor/Yoann
Cam31 : Camille
Blackcherry : Natori
Réli : Réli
Francois22 : François
-Il n'est pas encore l'heure de manger, dit Camille en se déshabillant.
-Mais que que que... que fais-tu ? demanda Trimor en regardant ses chaussures.
-Je retire mes vêtements, répondit Camille. Tu te baignes en jean, toi ? Ca ne doit pas être très commode pour nager.
Se sentant stupide, Trimor éclata de rire. Il s'assit au bord du lac et dit :
-Va nager, je vais rester un peu au bord.
-Tu as pris un maillot de bain, au moins ?
-Non non, je me baigne en jean, plaisanta Trimor.
Camille sourit et elle entra dans l'eau, vêtue d'un maillot turquoise qui se mariait à ravir avec ses yeux.
"Tu comptes la regarder béatement jusqu'à demain, ou as-tu l'intention de passer à l'action, à un moment ou à un autre ?" demanda Natane.
"Elle ne m'a rien fait, elle est gentille, jeune, elle a toute la vie devant elle. Elle n'a pas à mourir maintenant."
"Oh, tu n'es pas capable de le faire ? Il fallait me le dire dès le début, je n'aurais pas pris la peine de te faire revenir."
"Bien sûr que si j'en suis capable ! il faut juste que je me prépare psychologiquement..."
"Ben voyons !" rit Natane.
Trimor se débarassa de ses vêtements.
"D'ailleurs, pourquoi est-ce que tu veux que je tue des gens ?"
"On n'a rien sans rien, dans la vie. C'est le principe de l'équivalence. Tu ne pensais tout de même pas retrouver ta vie sans rien donner en contrepartie ?"
"Mais pourquoi tuer ?"
"Tu ne tues pas, tu donnes la mort."
"C'est sûr que là, je me sens tout de suite mieux, ironisa Trimor. Je ne vois pas la différence."
"En tuant, tu prives de quelque chose, en donnant la mort, tu offres quelque chose."
"En effet, quel magnifique cadeau..."
Trimor s'avança vers Camille qui nageait sur le dos. Il avait de l'eau jusqu'aux épaules à présent.
-Trimor ? demanda Camille.
Trimor posa ses doigts sur la joue de Camille et la fit descendre en une lente caresse.
-Pardonne-moi, murmura-t-il.
-Pourquoi est-ce que tu pleures ? demanda Camille.
Trimor ne s'était pas rendu compte qu'il pleurait. Peu lui importait, d'ailleurs. Il demandait à Camille de lui pardonner alors que ce qu'il allait faire était impardonnable. Il ne se le pardonnerait jamais lui-même.
Sa main descendit sur le menton de Camille, puis sur son cou, et son épaule droite. Son autre main se posa sur son épaule gauche, et il appuya.
Camille se débattait, mais tout en pleurant, Trimor la maintenait sous l'eau. Il compta jusqu'à 200. Les mouvements de Camille se faisaient de plus en plus lents, puis elle ne bougea plus. Trimor compta encore jusqu'à 300, puis il la lâcha. Il sortit de l'eau, il se sécha, se vêtit, puis monta dans sa voiture.
Réli et Natori arrivèrent au moment où la voiture partait.
-Non ! C'est injuste ! s'écria Réli. Rattrape-le, Natori.
Le jeune homme commença à courir et Réli s'écria :
-Arrête, banane ! Tu ne vois pas que tu ne peux pas rattraper une voiture ! Va voir la fille dans l'eau.
Natori obéit. Il descendit la berge et avança dans l'eau sans faire attention à ses vêtements. Il porta Camille dans ses bras et fit "non" de la tête en direction de Réli.
-Zut ! zut ! et re-zut ! cria Réli en tapant du pied. Nous devions tuer Trimor pour l'empêcher de tuer des gens ! Pas arriver trop tard pour le tuer et voir qu'il venait de passer à l'action... Le maître va être dans une de ces colères... Bon, pose ce cadavre, et retrouve Trimor. Une fois que tu l'as trouvé, ne le lâche plus des yeux ! Compris ?
Natori obéit docilement.
François commençait à en avoir assez de suivre l'ami de sa soeur. Tout ce que faisait Natori, c'était marcher aux côtés d'une fille qui avait 10 ans de moins que lui. Il n'avait aucun geste déplacé, ils n'avaient même pas l'air de parler. Ils ressemblaient plus à deux soldats qui partaient en mission, à bien regarder.
François restait bien evidemment à une bonne distance d'eux pour ne pas se faire repérer. Il les perdait parfois de vue, mais ce n'était pas grave, il les retrouvait quelques mètres plus loin.
A un moment, il vit la fille seule au bord de la route. Il n'osa pas se rapprocher, mais vit plus bas, au bord du lac, Natori avec une fille dans les bras. Une fille ? non, un cadavre...
Qu'avait donc fait Natori ? S'il avait été dans son état normal, François aurait pensé que Natori avait essayé de sauver la fille... mais il avait plus envie de penser qu'il venait de la tuer...
Les deux accolytes se séparèrent et François continua de suivre l'ami de sa soeur. Ils arrivèrent en ville.
François ne pouvait plus se permettre de laisser une aussi grande distance entre lui et Natori à cause de la foule. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsque Natori fit demi-tour. Les deux hommes se croisèrent, et comme François n'eut pas le temps de se cacher, il commença :
-Salut Na...
François ne termina pas sa phrase. Natori ne l'avait pas vu. Du moins, il l'avait vu puisqu'il avait fait un pas de côté pour ne pas lui rentrer dedans. Mais il ne l'avait pas reconnu... Qu'avait donc Natori ?
François continua à la suivre et vit que Natori s'arrêtait dans un Kebab. François fit une halte dans le bar en face du Kebab. Par chance, Natori était assis près le la baie vitrée, et François pouvait l'observer à sa guise par la baie vitrée du bar.
-Vous voulez boire quelque chose ? demanda une serveuse.
François leva les yeux et vit une belle jeune fille dont le badge annonçait qu'elle s'appelait Stéphanie.
-Vous avez des sandwiches ? demanda-t-il.
-Oui : jambon beurre, thon crudités, jambon comté, tomate mozzarella, saumon surimi et salade crudités, récita Stéphanie.
-Je veux bien un jambon compté et un jus d'orange s'il vous plaît, répondit François.
S'il avait observé Natori au lieu d'observer la serveuse, François aurait vu que Natori avait choisi de s'installer vers la vitre du Kebab pour justement voir ce qui se passait dans le bar.
ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo
Ah cette serveuse, elle en fait tourner, des têtes !!! ^^
Bon, un chapitre un peu moins drôle... M'en voulez pas, chuis malade -_-' |