Chapitre 12 : Deuxième avertissement !!
Indira prépara une quiche Lorraine, de la salade et des saucisses pour le dîner avec son frère. Elle monta ensuite se doucher et s'habiller. Elle regarda sa montre posée sur la table de nuit et vit qu'elle avait tout son temps. Son frère devait arriver à 19h30 et il n'était que 18h00. Ce qu'Indira n'avait pas remarqué, c'est que l'aiguille qui indiquait les secondes, sur sa montre, n'avait pas bougé pendant les quelques instants où elle avait regardé l'heure. Elle n'avait pas remarqué non-plus qu'il était déjà 18h00 lorsqu'elle est sortit de la bibliothèque municipale.
Il était à présent 19h20, mais Indira l'ignorait. Aussi, elle décida de prendre son temps. Elle se déshabilla en regardant les cicatrices, sur son corps, qui avaient presque complétement disparu. Elle rentra dans la cabine de la douche et laissa l'eau couler longuement sur son corps. Elle se savona ensuite lentement, se shampouina, puis elle se rinça en laissant à noueau l'eau couler longuement sur son corps. Elle sortit de la cabine de douche et passa son peignoir en éponge. Elle se rendit dans sa chambre. Là, elle se sécha et choisit une tenue.
Elle se décida quelques minutes plus tard et son choix porta sur un simple jean et un T.shirt. Elle retourna à la salle de bains et brossa énergiquement ses boucles blondes avant de se poudre le visage, poser correctement ombre à paupière, mascara, blush et rouge à lèvres, et de décider que c'était tout de même trop pour un simple dîner fraternel. Elle noua alors ses cheveux en une queue de cheval, et prit dans le placard coton et démaquillant. Elle retira les couleurs qu'elle avait apposées à son visage et se décida pour du simple mascara et du brillant à lèvres.
Victor descendit de sa voiture, un bouquet d'oeillets dans une main et une bouteille de vin blanc dans l'autre. Il jeta un oeil à sa montre : 19h45. Il était légèrement en retard mais Indira comprendrait certainement vu qu'il n'y était pour rien. Non seulement sa voiture n'avait pas voulu démarrer mais du reste, un accident avait causé des bouchons à n'en plus finir.
Le jeune homme s'avança dans la cour de graviers et s'arrêta près de la porte. Là, il sonna. La porte s'ouvrit.
-Bonjour Indi ! Excuse-moi du retard mais...
Tout en parlant, Victor se retourna sur la personne qui avait ouvert la porte -et qu'il pensait être sa soeur comme il n'avait vu qu'un morceau de robe blanche. Mais quelle fut sa surprise de voir une vieille femme au sourire édenté, au nez crochu, aux longs cheveux blancs fins, à la maigreur morbide...
-Qui êtes-vous ? demanda Victor avec agressivité.
-Une amie de ta soeur, répondit la vieille femme d'une voix aigre.
-Ah bon ! dit Victor avec soulagement.
-Oui, dit Emma Larsen, car grâce à moi, Indira n'aura pas besoin de te rembourser l'argent qu'elle te doit.
Victor fut surpris. Il vit la vieille femme s'approcher de lui avec lenteur, mais en réalité, elle était très rapide car avant même qu'il n'ait eu le temps d'esquisser un mouvement, elle était déjà sur lui.
Indira venait de terminer de se maquiller et elle était sur le point de sortir de la salle de bains lorsque la porte s'ouvrit. Indira fut paralysée de terreur lorsqu'elle vit Emma Larsen couverte de sang. La vieille fixa Indira de ses yeux vitreux et ouvrit sa bouche tâchée de sang.
-Je t'avais prévenue, Indira. C'est ton deuxième avertissement. La prochaine fois, ce sera toi !
La porte se referma. Indira se hâta de sortir de la pièce exiguë mais Emma Larsen avait disparu. Elle descendit les escaliers et vit son frère étendu sur le parquet. Sa veste en jean et sa chemise blanche étaient déchirées. Son visage ainsi que son torse, son ventre, ses épaules... tout était griffé et couvert de traces de morsures.
-Mon Dieu, gémit Indira en sanglotant. Victor, non...
Elle se précipita vers le téléphone et appela la police. A présent, elle était bien décidée à tout leur dire.
-Et donc vous dites que c'est Emma Larsen, morte depuis plus de 20 ans, qui a tué votre frère et votre meilleure amie ? demanda l'inspecteur.
-Comment le savez-vous ? demanda un autre inspecteur.
-Je le sais car ces morts sont survenues juste après que je sois allée me renseigner à son sujet à la bibliothèque. Son fils, Stéphane, m'aide, mais je ne comprends pas très bien ce qu'il dit comme il n'a plus de langue. Je suis donc allée à la bibliothèque reccueillir des informations sur Eva Larsen -je croyais que c'était son nom, au début. Le lendemain, Christine est morte, et sur ma table de cuisine, il était écrit au ketchup : "c'est le premier avertissement !!! gare au deuxième !!!". Et hier soir, je suis allée à la bibliothèque. Une heure ou deux après, mon frère est mort. Emma Larsen est venue me voir dans ma salle de bains et m'a dit : "C'est ton deuxième avertissement. La prochaine fois, ce sera toi."
Les policiers se regardèrent, amusés, et l'un d'eux s'exclama :
-C'est qu'elle a beaucoup d'imagination, cette petite !
-Je serais flattée du compliment si j'avais inventé cette histoire de toute pièce, murmura Indira. Malheureusement, ce n'est pas le cas, vous devez me croire, je vous dis la vérité. Rendez-vous à l'évidence : il n'y a aucune trace de sang sur mes vêtements ni sous mes ongles, la trace des morsures n'est pas la même que l'emprunte de ma mâchoire, et mon frère et Christine sont morts de la même manière que Stéphane, Louise et leurs enfants sauf qu'elle ne leur a pas pris leur langue.
-Pourquoi ne l'a-t-elle pas fait, à votre avis ?
Indira soupira.
-Moquez-vous de moi si vous le souhaitez, je vais tout de même vous répondre. De son vivant, Emma Larsen était une vieille femme possédée, certes, mais aussi faible du haut de ses 70 ans. Une fois morte, ses forces se sont retrouvées décuplées par le Malin, et elle n'a à présent plus besoin d'attacher ses victimes ni de lui couper la langue.
-Cela me paraîtrait logique si je croyais aux fantômes ou aux spectres, dit l'inspecteur.
-Ne me croyez pas, je ne peux pas vous obliger ! s'écria Indira hors d'elle. Mais alors retrouvez-moi le meurtrier !
-Nous l'avons en face de nous, dit un inspecteur.
-Mes mobiles ?
-Pour Christine, sa richesse, par jalousie. Pour votre frère, l'agent que vous avez à lui rembourser.
-Mon Dieu... croyez-moi, je serais tellement heureuse de pouvoir rendre à Victor l'argent que je lui dois...
A bout de forces, Indira se mit à pleurer.
-Je n'ai tué ni mon frère, ni mon amie. Mais après tout, si vous voulez me mettre en prison, tant mieux.
Comme les policiers la fixaient avec incrédulité, elle expliqua avec un pâle sourire :
-Emma Larsen a dit que la prochaine fois, ce serait moi. Au moins, en prison, vous pourrez me protéger d'elle.
-Vu comme vous êtes partie, ce n'est pas en prison que vous irez.
-Ah oui ? demanda Indira surprise.
-C'est en asile psychiâtrique.
-Allô ? demanda Frédéric en décrochant le téléphone, après avoir posé le journal qu'il était en train de lire à la page de l'article sur Indira.
-Fred, c'est Indira.
-Oh, Indi, comment vas-tu ? demanda le jeune homme gêné.
-Ca va, Fred. Dis-moi, tu vas m'aider à m'en sortir, n'est-ce pas ?
-Si tu es innocente, tout devrait bien se passer.
-Je suis innocente, mais ils me prennent pour une folle. Ils ne veulent pas me mettre en prison, mais en asile psychiatrique.
-Mais qu'est-ce que je peux faire pour toi ?
-J'aimerais que toi et tous nos amis témoignent en ma faveur et disent que je suis saine d'esprit.
-Mais... Indi...
-Je ne t'ai jamais semblé folle, n'est-ce pas ?
-Non.
-Alors témoigne.
Frédéric regarda la porte d'entrée s'ouvrir et vit sa femme, qui rentait de voyage d'affaire, arriver.
-Je suis désolé mais je ne peux pas t'aider.
Il raccrocha.
-Bonjour chérie, murmura-t-il d'une voix suave. J'espère que tu as fait bon voyage.
-Et toi, j'espère que tu n'as pas vu cette gamine blonde...
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Avant dernier chapitre. Le prochain et dernier chapitre s'appelle : Dernier avertissement. Merci pour vos coms. |