LOVE MOTOKO (partie1)
Personnages :

Keitaro
Naru
Motoko
Shinobu
Su
Mitsune
Ryuchi
Ema



Chapitre 3 : sentiment


Ryuchi était maintenant le concierge de la pension Hinata. Shinobu était ravi d’avoir une présence amicale ; de plus, elle et Ryuchi avait sympathisé, et en découvrant les talents de cuisinière de Shinobu, il était devenu un grand fan de sa cuisine, ce qui faisait très plaisir à Shinobu. Keitaro lui avait permis de reprendre la chambre de Mitsune, puisque celle-ci était maintenant la gérante du bar, et occupait l’ancien appart d’Haruka, la tante de Keitaro

Une semaine s’écoula. Pendant cette semaine, Ryuchi essayait de se rendre utile à la moindre occasion. Naru et Keitaro était content d’un tel enthousiasme au travail, mais lui demandait de ne pas trop en faire, histoire de se reposer et que les blessures de Ryuchi guérissent complètement.

Après cette semaine, Ryuchi put commencer à nouveau à s’entraîner sérieusement. Durant cette semaine de convalescence, il n’avait fait que de simples exercices, pour ne pas perdre la forme. Maintenant il devait s’entraîner sérieusement car il comptait bien participer à nouveau au tournoi de Great Fighting, histoire de défendre son titre, et aussi pour rencontrer ses amis de combat, et d’affronter de nouveaux adversaires afin de s’améliorer sur la voie des arts martiaux.

Chaque matin, il se leva assez tôt, pour se rendre dans la salle des bains afin de n’embêter personne et commença ses exercices en faisant des assouplissements afin de s’échauffer. Ensuite, il s’entraina à porter des coups de poings en rythme ; les deux bras en arrière, puis porter un coup avec le poing droit, ensuite revenir en position de départ, puis porter un coup avec le poing gauche, puis retour en position et recommencement, droite, puis gauche. Après il s’entraina à porter des coups de pieds à mi-hauteur, puis à hauteur de la tête. Il répéta chaque geste avec précision, chaque mouvement respirait une complète concentration du corps et de l’esprit. Par la suite, il mit ses bras à la verticale de son corps, puis commença de nouveaux exercices. Il relevait chaque bras en ramenant le poing au niveau des épaules puis redescendait afin de recommencer le geste. Il effectua l’exercice, en faisant la droite, puis la gauche et à nouveau la droite, la gauche, il répéta 50 fois de chaque côté, après recommença avec les deux bras en simultanées.

Après avoir accompli ce geste 40 fois de suite, il s’arrêta et pris le temps de respirer afin de bien oxygéner son corps. Il continua ses exercices en s’asseyant sur une pierre. Il releva les jambes, puis les rabaissa, avant de les relever de nouveau. Il fit ceci 80 fois de suite

Après avoir fini, il se dirigea vers l’entrée où il avait laissé une bouteille d’eau, il but une gorgée, et reparti à l’entrainement.
Il recommença à fléchir les bras et à les faire revenir en rythme, mais cette fois ci en ayant des bracelets aux bras et aux pieds. Ces bracelets semblaient anodins, mais en fait chacun pesaient 4 kilos grâce aux anneaux métalliques cousus à l’intérieur, et donc l’exercice était beaucoup plus difficile.

Il continua néanmoins à répéter les gestes précédemment accomplis avec la même aisance. Après il répéta l’exercice des jambes. Ces entraînements étaient assez intenses. Lorsqu’il eut fini, il fit une série de 20 pompes, qu’il accomplissait avec une énergie peu commune.

A la fin, il était en sueur, mais les muscles tendues, le corps prêt. Il effectua tout ça durant une heure et demie, chaque matin, et chaque après midi, et les effets se firent apercevoir aux bout de 3 semaines d’exercices intensifs.

Son corps semblait complètement remis, ses muscles vigoureux avait repris toutes leurs forces. Durant la troisième semaine, il avait doublé le nombre des mouvements et au début de la quatrième semaine d’entraînement, il avait augmenté l’effort, en levant des poids après tous ces exercices, tout en continuant à porter ses bandeaux

Maintenant, il s’occupait du ménage, et des diverses tâches qui incombaient à sa charge. Il avait réparé la palissade détruite avec l’aide de Keitaro. Ils avaient tous les deux travaillés en équipe, et semblaient former un bon duo.

Cela faisait cinq semaines qu’il était arrivé. On était arrivé à la matinée du mardi. Motoko se réveilla très tôt, car elle avait un partiel tôt dans la journée. Elle entendit un bruit et alla voir du côté des bains. Elle vit Ryuchi qui était à nouveau en train de s’entraîner. Il était calme et précis dans chacun des ses gestes. Cette fois ci, il avait amené un énorme rondin d’arbre contre lequel il cognait. Chaque coup de pied et de poing faisait vibrer le rondin qui semblait prêt à tomber en morceau après chaque coup. Le rondin avait déjà bien souffert cat il était rempli de haut en bas de marques profondes de coups.

Elle resta à le regarder s’entrainer. Su qui passait par là, remarqua le comportement de son amie et alla voir ce qui se passait.

« - Salut Motoko, ca va ?
- Enfin Su, qu’est ce que tu fais là ?
- Je pourrais te poser la même question, répondit Su pour la taquiner.
- Euh, hé bien, j’ai entendu du bruit et j’ai voulu voir ce qui en était la cause.
- Fais voir» demanda Su, intrigué.

Motoko recula pour permettre à Su de voir ce qu’elle regardait.
Su regarda et vit le spectacle de l’entraînement de Ryuchi.

« - Oh ça, fit Su, c’est habituel.
- Hein ? fit Motoko
- Oui, tu n’es pas au courant ? Il fait ça tous les jours.
- Oui je sais, tous les après midi, je l’ai vu s’entraîner.
- Et les matins aussi !
- Attends, tu veux dire qu’il fait ça chaque jour, le matin et l’après midi ?!
- Yep, il s’entraîne comme ca depuis près de quatre semaines maintenant, mais l’entraînement avec le rondin, c’est nouveau. Il ne le faisait pas, hier.
- Comment ça ?
- Je l’ai vu s’entrainer hier matin, il a du s’entraîner pendant au moins deux heures. Il doit bientôt près de sa limite, là.
- Une minute ! Ca veut dire que ca fait plus d’une heure et demie qu’il s’entraine ?
- Hmm ! » Affirma Su en remuant légèrement la tête

Motoko n’en revenait pas. Il s’entraînait comme un forcené, matin, et soir, depuis près de quatre semaines. Une espèce d’admiration naquit dans le cœur de Motoko.

Su remarqua le regard plein d’admiration que lançait Motoko à l’égard de Ryuchi et voulu lui dire quelque chose quand soudain, un léger cri attira leur attention à toutes les deux.

Ryuchi se préparait à attaquer, il se mit en position. Tout à coup, son poing droit s’enflamma, puis ce fut l’avant bras en entier. Il s’élança avec détermination et frappa tout en lançant « Fire Punch ». L’air sembla exploser autour de son poing, puis une flamme gigantesque apparut quasi-immédiatement, avec la forme d’un poing à la base. Le coup atteignit le rondin avec une explosion ‘BAOUM’. A l’impact, il y avait un énorme trou dans le rondin, là où le coup l’avait atteint. Motoko et Su étaient quasi-émerveillé. Il regarda le résultat de son attaque et poursuivit en prenant une autre garde. Il mit son bras gauche vers le bas et son bras droit vers le haut, tous deux à hauteur de la poitrine, puis les fit tournoyer tout en allongeant les bras. Motoko reconnut ses gestes, et comprit qu’il allait à nouveau réaliser le fameux ‘tenshilon’.

Elle ne se trompa pas. Les éclairs jaillirent du sol et du ciel avant de rejoindre ses mains. La sphère lumineuse fut formée et Ryuchi mit ses bras en retrait. La sphère semblait plus concentrée que la dernière fois. Ryuchi se concentra un instant et envoya l’attaque. Cette fois, il tendit ses deux bras tout en contractant les doigts. Ce ne fut plus un rayon, mais une sphère parfaite qui fonça avec une vitesse foudroyante sur la cible.

En touchant le rondin, la sphère devint plus lumineuse avant d’exploser. L’arbre semblait exploser de l’intérieur. Ce fut un spectacle que Motoko et Su n’oublierait sans doute jamais.

Quand il eut fini, Ryuchi but un peu, nettoya les restes du rondin, ramassa ses affaires et libéra la place pour permettre aux autres de bénéficier du bain.

Les filles se cachèrent, Ryuchi passa sans les remarquer. Quand il fut passé, Su et Motoko sortirent de leur cachette

« - Wow, il est fort hein ! Lança Su
- Oui, c’est vrai. Répondit Motoko d’une voix pensive.
- Ca va vous deux ? »

Su et Motoko sursautèrent. Elles regardèrent qui avait posé la question et virent que c’était Ema

« - Hé bien ? Ca va ?
- Oui, oui ! répondit Motoko, encore sous le choc. Mais dis-moi qu’est ce que tu fais là ?
- Bah, je vais prendre le petit déjeuner ! Répondit Ema. Shinobu est allé le préparer. »

Motoko comprit qu’elle avait posé une question idiote. C’était évident qu’à cette heure, tout le monde se réveillait pour venir prendre le petit déjeuner avant d’aller en cours.

« - Dites-moi, qu’est ce qui s’est passé ? Demanda Ema. J’ai entendu une explosion, ça m’a réveillé.
- Oh euh, commença Motoko
- C’est Ryuchi qui s’entraîne, intervint Su pour aider Motoko.
- Bah dis donc. Il pourrait quand même faire moins de bruits, remarqua Ema
- Désolé si je t’ai réveillé. » Répondit une voix derrière elle.

C’était Ryuchi qui avait parlé. Ema se retourna, tandis que les autres se tournèrent en direction de Ryuchi.

« - Ce, ce, ce n’est pas si grave ! Répondit Ema en rougissant légèrement.
-Si quand même, si je vous en empêche de dormir, j’en suis désolé, dit Ryuchi doucement.
- Oh non, s’exclama Motoko, légèrement rougissante. De toute façon, on doit se lever tôt aujourd’hui. Donc ce n’est pas si grave.
- D’accord. En attendant, si on allait manger ? Proposa Ryuchi. J’ai une faim de loup !
- Ouais bonne idée !! » Lança Su.

Le petit groupe se dirigea vers la cuisine, où Shinobu était en train de finir de préparer le petit déjeuner.

« - Ah vous voila ! Vous tombez à pic je viens juste de finir.
- Super, ce repas tombe à pic, j’ai l’estomac dans les talons
- Ne t’en fais pas, grand frère, j’ai préparé ce qu’il fallait. Je sais que tu t’entraîne dur, je me suis dit que ca méritait d’être récompensé.
- Slurp ! Fit Ryuchi en voyant la table attrayante pleine de nourriture qu’avait faite Shinobu
- Grand frère ? Pourquoi l’appelles-tu comme ca ? S’interrogea Ema curieuse.
- Hé bien, c’est vrai que c’est mon cousin, mais je ne peux pas l’appeler comme ça.
- Ah ?
- Oui. Poursuivit Ryuchi. Shinobu et moi, on est enfants uniques, et je la considère plus comme ma petite sœur que comme ma cousine.
- Et c’est pareil pour moi. Pour moi il est mon grand frère, celui que je n’ai pas eu. Finit Shinobu
- Et vous êtes d’accord tous les deux pour vous appeler ainsi ? demanda Su.
- OUI ! » Répondirent en chœur Shinobu et Ryuchi.

Shinobu et Ryuchi avaient en effet l’air uni comme un frère et sa sœur. Depuis l’admission de Ryuchi dans la pension, Shinobu semblait plus gaie. Sans doute que la présence de son grand frère la réconfortait. Motoko, elle aussi, semblait avoir accepté la présence du nouveau gardien.

Après avoir dévoré le petit déjeuner préparé par Shinobu, Ryuchi partit faire quelques courses pour les pensionnaires.

« - Tu es sur que ca ne te dérange pas ? demanda Keitaro
- Certain, ca me fait plaisir. Lui répondit amicalement Ryuchi.
- Bon. Tiens la liste des courses.
- Super, je vais faire de mon mieux pour ramener tout ça. Alors voyons, lait, farine, du riz, de la viande, un nouveau plat pour la cuisson, des bananes ?
- Oui, c’est pour Su.
- OK, la suite. Tournevis, pince à dénuder, carnet pour noter, crayon de bois, huile pour métaux, six bouteilles de saké… ?? SIX BOUTEILLES DE SAKE ?!!
- Ca, je pense que c’est pour Mitsune.
- Elle ne peut pas les acheter elle-même ?
- Bah, en fait c’est pour sa consommation personnelle.
- C’est pas vrai !
- Et si ! »

Ryuchi soupira. Il regarda la fin de la liste, puis la mis dans la poche de son veston.

- Bon j’y vais. Lança Ryuchi.
- Super. Dis-moi ? lui demanda Keitaro.
- Oui ?
- Cette veste, d’où vient-elle ? Je la trouve assez jolie et j’avoue que ca m’intéresserait d’en avoir une comme celle là.
- Ah ça ! Désolé, c’est ma mère qui me l’a offert quand je vivais encore en Europe pour mes études.
- Ah ! Tant pis, ça n’est pas grave. Mais attends ?
- Hmm ?
- Je croyais que tu avais quitté l’Europe quand tu étais jeune ?
- Oui, c’est vrai, s’expliqua Ryuchi, j’ai expliqué à Shinobu, mais pas à toi, où j’ai vécu jusqu’à maintenant. Vois-tu, je suis parti d’Europe quand j’avais six ans, pendant sept ans j’ai vécu au Japon, puis à la demande de mon père, je suis revenu en Europe pour faire des études. A la fin, je suis revenu vivre ici.
- Et des études de quoi ? Excuse-moi, si je suis indiscret.
- Non, ça va. J’ai fait des études de programmeur informatique.
- Hein ! Mais alors, tu es un expert en ordinateur !
- Disons que je m’y connais bien. »

La dernière réponse de Ryuchi laissa Keitaro sans voix.

Ryuchi partit faire les courses pour les locataires d’Hinata, et revint avec un tas d’affaires aux bras, et accrochés au dos.

« -Hé bah, on peut dire que je n’y suis pas allé pour rien. »

Il leva la tête et pour regarder le ciel, et vit soudainement Keitaro s’envoler, depuis la salle des bains en criant « DESOLEEEE ». Apparemment, il était entré à nouveau dans le onsen au moment ou les filles y étaient. Ryuchi le regarda atterrir dans le bar de Mitsune. Keitaro fit « BOUUUMM !!!! » en atterrissant dans le toit. Ryuchi ferma les yeux en entendant le bruit de l’atterrissage. Puis les rouvrit et commenta l’ascension et la descente de Keitaro.

« - Ouch ! Faut avouer qu’il vole bien. Il a bien monté, mais pour l’atterrissage, ce n’est pas encore ça. Dit-il tout en commençant à rire légèrement.
Enfin, depuis le temps qu’elles lui font subir tout ça, il doit avoir l’habitude. »

Il revint dans la cuisine et déposa tout ceci dans la pièce. Il voyait que Shinobu n’était pas là, et se demanda si elle avait des problèmes. Il grimpa l’escalier et alla directement vers sa chambre. Il enttendit dans le couloir Shinobu lancer :

« - Ahhhhh !! Non, non, non. »

Ryuchi accéléra le pas, évita quelques pièges que Su avait posé ici et là, histoire de plaisanter (franchement, l’aider à tester ses nouvelles tortues mécaniques géantes, OK, ça m’a amusé, mais là, les mines à la peinture, c’est un peu trop, pensa t’il) et frappa à la porte, avec un peu de bleu sur le bas du pantalon, et deux taches vertes sur le veston.

« - Toc, toc. Shinobu ça va ? C’est moi, je peux entrer ?
- Ohlalalalala !!! »

Ryuchi écarta rapidement les panneaux de la porte, et vit Shinobu qui se lamentait devant son portable.

« - Hé, Shinobu, qu’est ce qui ne va pas ?
- Ha, c’est toi Ryuchi !
- Oui, j’ai frappé à la porte. Tu n’as pas répondu, je suis entré. Désolé si …
- Non, ca va, mais …
- Mais quoi ?
- MON PORTABLE A SAUTEEEE !!!! lança Shinobu en pleurant
- Fais-moi voir ! »

Shinobu le laissa s’asseoir en face du poste qui affichait « ERREUR SYSTEME »

« - Mouais. Ok, je vais voir. Dit Ryuchi en fixant l’écran
- Mais il est bloqué, comment vas-tu…
- T’en fais pas pour ça. »

Ryuchi sortit une boite semi cylindrique de la poche intérieure de son veston. Il l’ouvrit et en sortit une paire de petites lunettes qu’il mit sur son nez. Shinobu fut interloqué. Elle n’avait jamais vu son cousin porter des lunettes jusqu’à maintenant. Avec ces verres, il ressemblait à peu à Keitaro et au professeur Seta.

Ryuchi regarda le poste, puis tourna la tête en direction de Shinobu :

« - Tu peux aller dans ma chambre, et me prendre une petite boîte noire sur l’étagère, marqué ‘Computer’, s’il te plait ?
- Euh oui.
- Il y a un problème ? Demanda Ryuchi en voyant l’air étonné de Shinobu.
- Tes lunettes…
- Quoi, ca ? Ce n’est rien, j’ai juste un petit défaut de vision, répondit Ryuchi pour la rassurer. En temps normal, je distingue bien tout. Mais pour lire ou pour faire un travail qui demande une vision parfaite, j’ai besoin de mes lunettes. Je ne les porte que rarement dans la journée.
- D’accord je comprends. Mais tu crois que tu pourras réussir à m’aider ?
- Fais ce que je te demande, et tu verras. » Lui répondit Ryuchi en souriant.

Shinobu fonça vers la chambre de Ryuchi.

En entrant, elle vit un peu de désordre sur la table, avec des journaux et des notes qui formaient un vrai fouillis. Le reste de la chambre était en ordre. L’armoire accueillait quelques livres sur l’étagère du haut qui semblaient écrits dans plusieurs langues. Une petite radio avec une photo encadré étaient sur l’étagère du milieu. En bas il y avait quelques objets : un collier bouddhique, une trousse rempli de quelques crayons et stylo, un carnet, une boîte noire, et une longue pipe avec un sac à côté. Au pied de l’armoire, se trouvait les sacs de voyage de Ryuchi. Le lit était fait, bien rangé

Shinobu s’attarda un peu, découvrant l’univers de son cousin, puis se ravisa et alla vers l’armoire, vit la boîte, et courut l’apporter à Ryuchi, après avoir soigneusement refermé la chambre. Elle avait remarqué la photo encadrée, où on pouvait voir un homme aux cheveux gris, en costume traditionnel. Il l’avait un peu sévère, mais ses yeux trahissaient une grande bonté. Il était son doute son grand père et celui de Ryuchi. Elle avait entendu parler de lui, mais Ryuchi n’avait pas pensé à lui monter la photo. Et même si c’était une image, elle avait l’impression que son grand père lui avait parlé, avec douceur, en lui disant :

« - Bonjour ! Hé oui, je suis ton grand père ! »

Elle arrêta d’y penser puis entra dans sa chambre où Ryuchi était en train de taper sur l’ordinateur.

« - Tiens, c’est ça ? demanda Shinobu.
- Super, avec ça je vais faire un miracle. Répondit Ryuchi
- Qu’est ce que tu fais ? Demanda Shinobu en regardant l’écran où étaient inscrites des phrases qui ne semblaient n’avoir aucun sens.
- Ca, ce sont des demandes de contrôle. J’essaie de rétablir l’accès à l’unité central, ainsi qu’au modem. Mais regarde, tu vas comprendre. »

Il fouilla dans la boîte, en sortit plusieurs cd-rom et sortit l’un d’eux de sa coque de protection, puis il entra ce disque dans le lecteur dvd qu’il referma.

Il pianota sur les touches et entra des codes de commandes pour exécuter le programme. L’ordinateur sembla réagir en vrombissant, puis une fenêtre apparut à l’écran. ‘Voulez vous exécuter le programme ?’ Ryuchi tapa oui, puis l’ordinateur demanda un code d’accès. Ryuchi tapa le code, une série d’étoile apparut, puis il tapa ‘entrée’.

La fenêtre fit apparaître une série de chiffres et de lettres qui défilèrent à toute vitesse. Puis un message apparut ‘Le programme principal est stoppé, que voulez vous faire ?’

Ryuchi tapa tout en disant « Je vais essayer de rétablir le système ainsi que l’accès au réseau, tout en faisant une mise à jour mémoire, pour qu’il ressorte tout ce que tu as fait jusqu’au moment de la panne, prête ? ».
Shinobu ne répondit pas, mais fit oui de la tête

Ryuchi enclencha ses commandes après avoir entré un nouveau code d’accès. On entendit le lecteur de cd tourner à plein régime. L’écran recommença à faire défiler des algorithmes informatiques. Puis l’écran fit apparaître l’écran principal, les icônes réapparurent, puis le logiciel de texte apparut en plein écran, avec un texte ouvert à la première page.

« - Et voila le travail ! fit Ryuchi d’un air triomphal
- Comment as-tu fait ?
- Tu veux vraiment que je te réponde ? »

Shinobu ne savait pas quoi dire. Elle ne voulait pas obliger Ryuchi à lui répondre, mais en même temps, elle voulait comprendre.

« - Je vais te répondre, ne t’en fais pas. Vois-tu, papa travaille dans une grande société informatique. Quand j’ai fait mes études, j’y suis allé y faire un stage dans le cadre de mes études.
- Oui, tu m’avais dit pour tes études et ton séjour en Europe. Tu es ingénieur en programmation informatique, c’est ca ?
- Oui, et j’ai aussi un master en mécanique informatique. Ce qui fait que je connais un ordinateur et ses composants sur le bout des doigts.
- Compris.
- Pendant mon stage, j’ai pu travailler avec un des programmeurs qui ont mis au point le système d’exploitation qui est sur ton poste. Comme il trouvait que j’apprenais vite et que j’étais un bon élève, il m’a proposé de travailler avec lui pour l’aider à finir le projet. Il m’a appris ses codes et les codes prioritaires d’accès au système.
- Attends, ca veut dire que tu peux entrer sur n’importe quel poste qui possède ce programme ?
- Oui, et seuls quelques personnes, dont moi, connaissent ces codes. Et bien sur j’ai juré de garder le secret, et de ne m’en servir que si j’en avais vraiment besoin.
- Tu violé ton serment, non ?
- Ne t’en fais pas, il m’a dit que pour des cas comme ca, il me faisait confiance. Mais tu promets de ne pas dire que je connais les codes ? A la rigueur, tu peux dire que j’ai débloqué ton poste avec un peu de chance.
- Promis, je ne dirais rien. Tu as ma parole !! »

Ryuchi et Shinobu se serrèrent la main pour sceller la promesse

Ryuchi alla dans sa chambre, puis en ressortit avec la longue pipe et le petit sac qu’avait vu Shinobu. Il alla sur la terrasse haute, s’assit sur les tuiles du toit, puis ouvrit le sac.

Motoko, qui voulait s’entraîner, arriva un peu après lui. Elle s’arrêta dès qu’elle le vit. Elle le regarda faire. Ryuchi prit quelques herbes, les mit dans la pipe, puis alluma une allumette prise dans sa poche en la frottant du bout du doigt. Une fois la flamme crée, il la porta au bout de la pipe, et commença à tirer dessus. De la fumée sortit de sa bouche, et du cylindre. Il éteignit l’allumette en secouant sa main rapidement puis la jeta. Il prit une inspiration, et souffla une bouffée de fumée. Il resta assis, à contempler l’horizon, la pipe fumante dans la main. Il resta ainsi, laissa le contenu de sa pipe fumer au gré du vent.

Motoko se ravisa, et décida de le provoquer en duel.

Elle se mit sur la terrasse haute, face à Ryuchi :

« - Tiens, salut Motoko ! Belle journée, non ?
- Euh, oui. Ryuchi, je voudrais te demander quelque chose.
- Vas-y, je t’écoute, répondit Ryuchi tout en éteignant sa pipe pour ne pas incommoder Motoko.
- Ce n’est pas la peine d’éteindre ta pipe. Je suis habituée à l’odeur du tabac.
- De toute façon, ce n’est pas du tabac. Et puis, je trouve que ce n’est pas trop poli de fumer tout en parlant avec une demoiselle. »

Cette remarque fit rougir Motoko. Par égard pour elle, il l‘avait éteinte.

« - Euh, je euh, je…
- Oui ? Fit Ryuchi.
- Je veux que tu te battes en duel avec moi !!
- Si ca peut te faire plaisir. »

Ryuchi sauta et atterrit aussi souplement qu’un chat. Il se releva et étendit ses bras pour détendre ses muscles et ses articulations. Motoko se tint prête, quand soudain :

« - Attends, tu n’as pas de sabre ! Se rendit compte Motoko.
- Oh, je vais arranger ça. »

Ryuchi alla vers le garde fou, leva le bras et ‘AI’ l’abattit à pleine vitesse pour briser la barrière.

« Voila, maintenant on peut y aller. »

Motoko se mit en position, Ryuchi se tenait sur ses gardes. Motoko attaqua la première et fonça en donnant un coup de sabre à la verticale. Le plancher explosa sous le coup ‘Bahoum !’. Ryuchi avait esquivé en sautant sur sa gauche. Une fois sur pied, il se contenta de se remettre en garde. Motoko décida d’attaquer avec une de ses techniques « Les crocs du dragon » Lança t’elle. Elle planta son sabre en plein dans le corps de Ryuchi. Motoko fut apeuré, pensant l’avoir gravement blessé ou pire. Mais le corps de Ryuchi s’estompa soudainement et disparut comme un fantôme. Il réapparut juste derrière elle, à sa droite.

« -Désolé ! J’espère que tu n’as pas eu peur ? demanda Ryuchi, l’air sincèrement désolé »

Motoko comprit qu’elle avait eu affaire à une image rémanente. Cela la rassura et elle repartit à l’attaque.

Plusieurs attaques rapides et puissantes, mais Ryuchi les évitait in extremis à chaque fois avec une vitesse qui déconcerta Motoko. De toute évidence, il s’était entraîné à se déplacer aussi vite qu’il le pouvait. Le résultat était là, Ryuchi était assez rapide pour créer des images rémanentes de lui-même, véritables doubles fantomatiques. Elle s’arrêta et respira un bon coup. Ryuchi se mit en face d’elle et lui dit :

« - Ecoute, tu n’as rien à prouver. Tu es très forte, je l’admets, et assez rapide. Regarde. »

Il montra son t-shirt qui portait une déchirure en travers de la poitrine. Elle avait réussi à l’effleurer.

« - Tu sais peu de personnes ont réussi ce genre d’exploit, et encore moins, ont réussi à me porter un coup. Tu devrais t’arrêter.
- Pas question, on vient juste de commencer.
- Bon. »

E ils repartirent. Motoko décida d’aller à fond. Elle donna des coups plus rapides et plus forts. Cette fois, Ryuchi put en éviter une partie, mais dut se protéger avec son sabre improvisé pour éviter que les autres coups ne le touchent. Motoko était contente d’avoir un adversaire aussi stimulant. Ryuchi, lui, appréciait Motoko pour sa force combattive, et commença à admirer la grâce avec laquelle elle portait ses coups, ainsi que son énergie. Ca lui faisait plaisir de se battre face à quelqu’un d’aussi déterminé.

Ryuchi trouva que Motoko, était belle, énergique, et semblait forte. Au fond, il se sentait presque heureux qu’elle soit là avec lui, mais ne comprenait pas pourquoi son cœur lui semblait si léger maintenant qu’il était avec elle.

Le combat battait son plein. Ryuchi décida de s’y mettre et porta plusieurs coups avec une force et une vitesse semblable à celle de Motoko. Deux coups frôlèrent la tête de Motoko, l’un deux lui coupa quelques mèches. Un autre coup partant à l’horizontale vint sur elle, Motoko prit son sabre et réussit à la parer, mais à quel prix. Quand les 2 armes de bois se rencontrèrent, le choc créa un courant aérien intense. Les cheveux des protagonistes semblaient soufflés par un grand sèche-cheveux. Ils restèrent ainsi, chacun bloquant l’arme de l’autre avec la sienne.

Soudain Ryuchi sembla perdre pied, son sabre glissa. Motoko releva le sien et porta un coup à l’horizontale, sur la zone du cou. Ryuchi se baissa tout en tournant sur lui-même et soudain releva son bras droit. Motoko comprit, mais trop tard. Ryuchi venait de poser son arme le long du cou de Motoko.

Motoko resta de marbre. Elle regarda Ryuchi et les deux protagonistes se regardèrent droit dans les yeux. Motoko était fasciné par le regard de Ryuchi. Il la regarda, puis sourit légèrement et ferma les yeux, tandis qu’il retira son arme du cou de Motoko. Puis il se retira avec dignité.

Motoko ne comprit pas son geste. Il avait gagné, alors pourquoi abandonnait-il ?

« - Je ne comprends pas. Pourquoi ? demanda Motoko
- Pourquoi quoi ? répondit Ryuchi.
- Pourquoi tu n’as pas déclaré ma défaite ?
- ….
- Parce que je suis une femme, c’est ça ?
- ?
- Tu ne veux pas reconnaître que tu t’es battu face à moi. Ce combat n’en valait pas le coup, c’est ça ?
- Tu es sur de ce que tu dis ? » Fit Ryuchi

Motoko ne répondit pas. Elle se sentait humilié, Ryuchi le sentait et décida de dissiper toute embrouille :

« Je veux que tu saches que je suis honoré de m’être battu face à toi. Tu es un adversaire rare, qui mérite le respect, même si tu as perdu. Pour moi, ce combat était un beau combat. »

Cette remarque fit rougir Motoko. Ainsi donc, il estimait que Motoko était une bonne combattante, et il avait du respect pour elle, plus qu’elle ne le croyait.

« Sache une chose. Quand nous nous sommes rencontrés, tu t’es jeté sur moi en essayant de m’assommer, dit Ryuchi en souriant tout en relatant les faits.
- Oui c’est vrai, répondit Motoko en souriant.
- A ce moment, j’ai eu l’impression que j’étais tombé face à une déesse guerrière qui voulait me punir de l’avoir dérangé. »

Motoko devint toute rouge suite à cette remarque. Il l’avait comparé à une déesse, cette phrase l’atteint droit au coeur.

« - Ensuite j’ai réalisé mon erreur. Mais même après, tu me semblais … »

Ryuchi s’arrêta soudainement. Il ne comprenait pas. Il venait de parler avec son cœur, avec une fougue qui ne lui ressemblait pas. Il se demandait pourquoi en la compagnie de Motoko, il sentait une étrange sensation étreindre son cœur.

Il regarda Motoko, et ne dit rien. Il se contenta de la regarder dans les yeux tout en pensant à la sensation qui occupait sa poitrine. Motoko elle aussi regarda Ryuchi droit dans les yeux. Elle avança de quelques pas, et était maintenant en face de Ryuchi.

« - Motoko, j’ai arrêté le combat, car je ne voulais pas t’humilier, et préfère penser que nous avons fait match nul. Si je t’ai humilié par mon attitude, je te demande pardon. »

Motoko ne répondit pas. Ils étaient si proches l’un de l’autre, qu’il aurait suffi d’un pas à chacun pour qu’ils s’embrassent tous les deux.

Ryuchi regarda Motoko, puis se reprit et mit sa main sur sa tête.

« - Bon hé bien, je crois que je vais aller de quoi réparer les dégâts. » Lança Ryuchi

Motoko regarda autour d’elle et vit des trous dans la toiture et dans le plancher. Certains fumaient encore. Elle se rendit compte de l‘intensité du combat.

Ryuchi la laissa en disant « Bon, à plus ! Et quand tu veux pour la revanche ! ». Il avait dit ca tout en lui faisant un clin d’œil.

Motoko était là seule. Elle commença à retourner vers sa chambre, quand Naru se tint devant elle. Ryuchi était rentré par la fenêtre, et avait laissé l’entrée libre.

Naru parla :

« - Hé bien ; On peut dire que c’était vraiment fort. Dit-elle tout en examinant le toit.
- Désolé pour les dégâts. Répondit Motoko. Vois-tu, je m’entrainais avec Ryuchi, et je me suis un peu laissé aller.
- Un peu laissé aller ?
- Bon c’est vrai, on n’a pas fait attention
- Je crois surtout que tu ne pensais plus au combat, mais à lui. »

Ma dernière remarque de Naru était justifiée. Motoko regarda son ami et ne sut quoi répondre.

« -Ecoute Motoko, que tu veuille t’entraîner avec lui, parce que c’est un champion, je comprends. Mais en fait, tu fais avec lui, comme avec Keitaro autrefois, non ?
- Naru, ce n’est pas ce que tu crois.
- Arrête un peu !
- ?!
- Quels sont tes sentiments pour lui ? Pour Ryuchi ? »

La question souleva un problème pour Motoko. Elle était partagé, et ne savait où elle en était.

« - Si tu veux mon avis, tu devrais aller lui dire ce que tu ressens. Tu sais je trouve que Ryuchi est quelqu’un de bien. J’avoue que je le considère déjà comme un vieil ami, alors que ça fait plus d’un mois qu’on a fait connaissance.
- Je ne sais pas si …
- Je t’ai vu. Tu as rougi quand il t’a complimenté. »

Motoko resta sans réponse.

« Tu sais, continua Naru. Je trouve que vous iriez bien ensemble.
- Mais enfin, comment peux-tu dire ça ?
- Ecoute, je pense que tu mérite d’être heureuse, comme je le suis avec Keitaro. »

Elle finit sa phrase en souriant. Depuis que Keitaro et elle s’étaient mariés, ils étaient heureux, et ce bonheur, Naru savait qu’il durerait toujours. Motoko réfléchit puis répondit à Naru :

« - Tu as raison. Je vais aller le voir.
Bonne chance ! » Lui lança Naru avec un clin d’œil.

Motoko descendit et alla vers le salon. Elle commença à descendre puis s’arrêta pour réfléchir à ce qu’elle allait dire.

Motoko se tenait en haut de l’escalier, elle vit Ryuchi en bas. Elle prit son courage à deux mains et alla lui parler. Elle l’interpella à la moitié des marches :

« -Euh, Ryuchi
- Oui, répondit Ryuchi en se tournant sur sa gauche
- Je voudrais te demander, Aaaahhhhh ! »

Dans son empressement, Motoko avait raté une marche. Elle se mit à tomber, Ryuchi laissa tomber tous son matériel et fonça pour la rattraper et éviter qu’elle ne se blesse. Il la rattrapa dans ses bras. Mais la tête de Motoko tomba en avant, et ses lèvres tombèrent sur celles de Ryuchi. Motoko réalisa au contact des lèvres de Ryuchi qu’elle était en train de l’embrasser, mais pour un moment son corps sembla se dérober. Ryuchi lui aussi était surpris, et ne savait pas quoi faire. Motoko se reprit et repoussa Ryuchi.

Elle le regarda, fut subjugué un instant par les yeux de Ryuchi, ils lui semblaient si beau, puis sans aucune raison, le gifla ‘SLAP’. La gifle claqua sur la joue de Ryuchi, qui ne comprit pas le geste de Motoko. Sur le coup, il avait légèrement tourné la tête du côté droit, puis tourna sa tête dans le sens adverse, et regarda Motoko d’un air surpris. Il dit doucement :

« Motoko, je … »

Motoko réalisa ce qu’elle avait fait. Elle l’avait giflé sans aucune raison valable, alors que ce n’était pas sa faute. Elle rougit, porta la main gauche devant sa bouche, et s’enfuit en direction de sa chambre, avant que Ryuchi ne puisse dire autre chose.

Ryuchi fut interloqué de la conduite de Motoko.

Il porta sa main gauche à son visage. La gifle ne lui avait pas vraiment fait très mal, mais il continua à sentir une légère brûlure. Il retira sa main, puis posa ses doigts sur ses lèvres. Il avait encore le gout des lèvres de Motoko sur les siennes. Elles étaient douces, aussi douces que du coton, et leur parfums lui rappelait celui de la framboise.

Il sentait une étrange sensation un niveau de son cœur, mais n’arrivait pas à comprendre ce que c’était. Il regarda vers le haut de l’escalier, pensa à ce que pouvait faire Motoko, puis décida de la laisser tranquille pour l’instant. Elle n’avait surement pas envie de le voir, et il partit vers la cuisine pour prendre de quoi nettoyer le bazar qui était dans le couloir.

Motoko était dans sa chambre, elle se mit à son bureau, puis se mit à réfléchir.

Elle avait frappé Ryuchi alors que ce qui était arrivé était sa faute. Elle mit inconsciemment sa main droite sur sa bouche, et repensa à ce qu’elle avait ressenti lors de ce baiser. Les lèvres de Ryuchi lui avaient semblé assez douces. Elle avait senti un goût d’orange sur ses lèvres à ce moment là. Elle avait les joues légèrement chaudes. Elle se demanda ‘Qu’est ce qui m’arrive ? Je me sens bizarre.’ Elle repensa soudain à sa rencontre avec Keitaro, et de ce qu’elle ressentait pour lui alors qu’elle pensait être amoureuse de Keitaro. Cette fois, c’était différent. Elle avait de l’admiration pour Ryuchi, il avait quand même montré son talent en arts martiaux lorsqu’ils se sont rencontrés. Puis elle mit ses bras sous sa poitrine, et sembla vouloir serrer son cœur. Elle le sentait battre, à un rythme normal, mais de manière plus forte. Elle sentait une chaleur partir de son cœur et envahir tout son corps. Elle aimait cette sensation agréable.

Elle regarda le magazine que lui avait prêté Su. Elle l’ouvrit et le mit à la page consacré à Ryuchi. Une photo de lui après le tournoi était présenté, il semblait épuisé, mais heureux d’avoir réussi. Elle sourit en la regardant, puis posa la main gauche sur la photo.

Elle réfléchit, regarda la photo, et comprit. ‘Arrête de te cacher la vérité, pensa t’elle, il est beau, gentil avec tout le monde, et fort en art martiaux. C’est ce genre d’homme que tu aimes.’

Elle repensa au regard que lui lançait Ryuchi avant qu’elle ne le gifle. Un regard doux et surpris à la fois. Elle sourit à nouveau, puis dit d’une voix douce en fermant les yeux :

« Je t’aime, Ryuchi. » Déclara-t’elle à elle-même avec des larmes à chaque œil, et ce n’était pas des larmes de tristesse.

A SUIVRE