VISION D’ESCAFLOWNE, UN NOUVEAU VOYAGE

Personnages :

Hitomi
Van
Alexer
Amano
Yukari


Chapitre 1 : rencontre


Hitomi se sentait bizarre. Ces derniers temps, elle n’arrêtait pas de faire le même rêve. Au fur et à mesure que le temps se succédait, il devenait plus précis. Elle voyait des cartes de tarot.

D’abord la tour, puis le dragon, ensuite la carte des amants, celle du chariot, de la force, et enfin, celle du démon et la carte de la mort.

Après elle voyait un grand paysage, puis elle distingua une grande forme blanche. Elle se rendit compte hier soir que c’était Escaflowne, l’épée à la main. Il semblait lutter contre des Gyumelefs camouflés, semblables à ceux de l’empire Zaibaquerch. Elle vit Van lutter pour protéger tous ceux qu’Hitomi connaissait sur Gaia. Il semblait avoir le dessus, puis l’ennemi devint plus nombreux. Van semblait en difficulté, Hitomi voulait faire quelque chose, puis une lumière sortit de son corps. En réponse à cette lumière, trois colonnes lumineuses sortirent de terre. Trois Gyumelefs semblables à Escaflowne apparurent. Ils foncèrent sur l’ennemi, le taillèrent en pièce. L’un deux avait une épée, le second utilisait une hache, et le troisième semblait se servir d’une lance affutée comme une lame de rasoir.

Une fois fini, ils s’inclinèrent devant Escaflowne. Celui-ci leva la tête, le casque s’ouvrit, laissant apparaître le visage de Van qui disait en regardant le ciel : « Hitomi … »

Hitomi se réveilla soudainement. Elle regarda autour d’elle et vit qu’elle était dans sa chambre. Elle sortit de son lit et alla vers son bureau. Elle ouvrit un tiroir et en extraya un jeu de cartes. C’était ses cartes de tarot. Elle les regarda et se demanda pourquoi elle les voyait dans ses derniers rêves, alors qu’elle avait arrêté de faire la bonne aventure depuis maintenant Cinq ans. Elle revu dans sa tête les cartes qui étaient apparus. Elles annonçaient une catastrophe, un voyage, elle allait revoir Van apparemment, il allait y avoir des combats, qui s’annonçaient farouche, et la victoire certaine pour Van, mais au prix d’une vie. Laquelle ? Celle de Van ?

Hitomi se mit à frissonner. Elle n’avait plus vu Van depuis un moment. Il lui était apparu, il y a un an, c’était sa dernière apparition. Depuis, elle n’avait plus eu aucun signe de lui.

Elle se demanda si Van avait des problèmes. Elle réfléchissait quand une voix la sortit de son songe.

« - Hitomi, lève-toi. Allez ma chérie, aujourd’hui est un jour important.
- Oui maman, je suis debout, je m’habille.
- Très bien, je prépare le petit déjeuner. »

Hitomi regarda son uniforme universitaire qui était posé sur le siège. Depuis son retour de Gaia, elle avait dépassé le lycée, et était entré à l’université. Aujourd’hui, c’était le jour de remise des diplômes. Elle enleva son pyjama, mit son uniforme, et se coiffa.

Elle descendit dans la cuisine. Son père et sa mère étaient là, son petit frère était sans doute déjà levé. Il arriva en bousculant Hitomi.

« - Désolé Hitomi, mais tu occupes l’entrée !
- Non mais, tu pourrais être plus poli.
- Ta sœur a raison. De plus sois gentil avec elle, aujourd’hui elle reçoit son diplôme.
- Oui, bon d’accord. »

Hitomi souria en y pensant. Elle était maintenant prête à commencer sa vie.

Les parents d’Hitomi emmenèrent son frère à son lycée, puis Hitomi, accompagnée de son père et de sa mère, alla à la remise des diplômes.

Sur la route, Hitomi se demanda si elle allait revoir Hamada. Elle était tombée sous son charme, sans compter qu’il ressemblait à Van. Hitomi repensa à lui le jour où elle l’avait vu sortit de son club de Kendo. Et apparemment, lui aussi semblait avoir des sentiments pour Hitomi.

Ils arrivèrent tous les trois aux portes de l’université. Hitomi alla rejoindre le groupe des élèves, pendant que ses parents rejoignirent le public constitué des parents des autres élèves et des professeurs.

Dans les rangs, Hitomi vit Hamada. Elle trouvait qu’il était beau dans son uniforme, puis soudain elle eut l’impression que Van était là, à la place d’Hamada. Elle se frotta les yeux, puis vit Hamada qui lui faisait signe, alors qu’on appelait Hamada à venir sur le podium. Elle lui répondit en faisant ‘bravo’ de la main. Quand Hamada fut partie, Hitomi avait l’impression qu’on la regardait. Elle scruta aux alentours, et vit un homme étrange.

Il était caché dans la pénombre des arbres du parc. Il était vêtu d’une armure, et Hitomi vit qu’elle ressemblait à celle que portait Vargas, le maître d’armes de Fanellia.

L’homme la regarda, puis se détourna sur la droite comme si il avait vu quelque chose, et sortit son épée. Il fonça sur sa droite vers un ennemi qu’Hitomi ne voyait pas. Puis .l’homme disparut comme un songe. Hitomi se demanda où était il passé, quand elle entendit son nom. Elle se leva et alla chercher son diplôme.

Une fois la cérémonie terminée, elle vit Amano et Yukari,. Ils étaient venus pour la féliciter.

« - Bravo Kanzanki ! Lanca Amano.
- Oui, félicitations Hitomi.
- Merci à vous deux. Dis-moi Yukari, comment ça se passe avec ton mari ? »

Yukari rougit en entendant la question. Elle et Amano s’étaient mariés, et vivaient ensemble depuis deux ans.

« Tu sais, Hitomi, j’ai quelque chose à te dire. Amano et moi ont va avoir un bébé. »

Hitomi était contente pour eux.

« - Bravo ! Félicitations à vous deux.
- Merci, Hitomi. Répondit Amano
- Hitomi, ca va ? demanda Yukari
- Heu oui ! Pourquoi cette question ?
- C’est juste qu’on a l’impression que tu as vu quelqu’un dans les bois. Mais moi je ne vois personne.
- En fait … » Commença Hitomi.

Elle s’interrompit. Elle se demandait si elle avait de simples visions ou si c’était plus sérieux. Puis elle décida de leur parler. Après tout ils étaient là tous les deux quand elle était partie avec Van, la première fois.

« - En fait, je crois que j’ai vu Van.
- Van ? Tu veux dire celui qui t’avait emmené sur ce monde étrange ? S’interrogea Yukari
- Comment ça se fait ? C’est lui que tu as vu dans les bois ? Demanda Amano
- Non, j’ai cru le voir parmi les diplômés. Mais dans les bois, j’ai cru voir quelqu’un habillé en armure, comme Vargas.
- Vargas ? Ah oui, le vieux guerrier balafré qui est mort en essayant de vous aider toi et Van. Lança Yukari.
- Ca n’a pas de sens, lança Amano. Pourquoi as-tu vu ces deux personnes, et maintenant ? »

Hitomi ne répondit pas, mais elle se demandait elle aussi pourquoi, et également ce qui pouvait bien se passer là-bas, sur Gaia.

Le soir venu, les parents d’Hitomi avaient invité Amano, Yukari, quelques amis d’université d’Hitomi, et aussi Hamada, pour fêter le diplôme de leur fille et souhaiter bonne chance aux jeunes diplômés.

Hitomi était dans sa chambre, et s’était préparé pour recevoir les invités. Soudain, elle eut un flash, elle vit une colonne lumineuse, semblable à celle qui avait permis à Van et Hitomi de voyager de la terre à Gaia, et vice-versa. Elle voyait un homme habillé d’une cape en émerger, le même homme qu’elle avait aperçu dans les bois. La vision disparut, et Hitomi se demanda que pouvait signifier cette vision.

Au même instant, sur le site de l’ancien lycée d’Hitomi, le ciel semblait clair, puis de petites étincelles apparurent, elles se mirent à proliférer puis à se rassembler, avant de former une colonne de lumière d’une grande intensité lumineuse, qui apparut en faisant un grand bruit.

La colonne se dissipa, puis une forme apparut. On aurait un tas de vieux chiffons qui bougeait. Puis deux mains apparurent, et repoussèrent ce qui semblait être une capuche. Un casque apparut à la lumière de la pleine lune.

Un œil apparut à l’ombre du casque. Il regarda autour de lui, puis fouilla dans sa veste, et en sortit un pendentif semblable à celui que possédait Hitomi autrefois et le tendit au bon de son bras. Il sembla parler au pendentif :

« - Toi dont le regard est infaillible, mène moi à celle que je cherche. »

Le pendentif resta fixe un instant, puis se mit à bouger et indiqua une direction.

« Parfait, en route ! Avant qu’ils ne découvrent que je les ai devancés. »

Il courut vers l’extérieur du lycée, et découvrit le monde de la lune des illusions. Il avait été averti que certaines choses étaient familières, mais que d’autres lui seraient inconnues.

Il regarda la rue et vit un tramway qui s’avança vers situé à côté du lycée. Il recula instinctivement, se camouflant dans les buissons, puis vit qu’il s’arrêta pour prendre des passagers, puis repartit dans la direction qu’avait indiquée le pendentif.

« - Apparemment, cet engin sert de transport. Et il va dans la même direction que la mienne. Autant en profiter. »

Il grimpa sur le quai et attendit le prochain convoi. A côté de lui, les gens se demandèrent qui pouvait être cet individu étrange, et se dirent qu’il devait se rendre à une fête costumé. Il s’aperçut des regards qu’on lui jetait, mais n’y prêtait pas attention, et conserva une attitude digne. Il se tenait droit, une partie de son armure était à découvert, et son port était empreint d’une assurance, d’une noblesse qui faisait craquer certaines jeunes filles qui étaient présente.

Le tram arriva, et il grimpa à l’intérieur, avec les autres voyageurs. Il voulut s’asseoir, mais remarque une jeune femme, qui intimidée, n’osait pas bouger. Il recula, et lui proposa la place d’un geste galant. La jeune femme le remercia tout en s’asseyant, et l’étranger inclina la tête respectueusement.

Il passa deux arrêts sans que le pendule lui fasse signe. Arrivée au troisième, un duo de deux loubards entra. Ils étaient à la tête du wagon, l’homme en armure, lui se tenait à la fin. Ils le remarquèrent, ricanèrent en le voyant, puis remarquèrent un duo de jeunes filles et décidèrent de les aborder. Ils s’avancèrent vers elles :

« - Alors les filles, on est de sortie ?
- Oui, mais ca ne vous regarde pas !
- Faut pas s’en faire. Nous, on veut simplement un peu de compagnie ? Pas vrai, Yoshi ? »

Son complice ricana.

« - Allez, on vous accompagne, histoire de passer le temps.
- Laissez-nous !
- Pourquoi ? On n’est pas méchants. Enfin pas trop, hé hé.
- Je crois qu’elles veulent être tranquilles. »
Les deux loubards se retournèrent et virent que c’était l’homme en armure qui leur parlait.

« -Toi, tu te mêle de tes affaires, ou il va t’arriver des bricoles.
- Ah oui ?
- Ouais. Montre lui Yoshi ! »

Yoshi enleva sa veste et montra ses muscles. Il s’apprêta à prendre l’homme par le col pour le secouer, mais la réaction adverse fut trop rapide. L’homme lui prit la main, lui torda le bras d’un geste rapide. On entendit un « Crac » s’échapper du poignet de la brute. Il poussa un cri « AAAIIEEE ! ». Il n’eut pas le temps d’en dire plus. Il avait à peine porté la main gauche à son bras droit, qu’un poing serti de fer s’abattit sur lui, pour l’assommer net.

Le second loubard en voyant la scène, sortit un couteau et prit un air menaçant.

« -Attends tu vas voir ! »

Il avait à peine dit ces mots qu’une lame se présenta devant lui. Elle brilla avec un éclat métallique et révéla une épée magnifique.

« Et qu’est ce que je vais voir ? » lança l’homme en armure. Il avait dégainé avec une vitesse foudroyante. Le loubard pensait que ce n’était qu’un jouet en fer blanc.

« Si tu crois me faire peur avec ton épée ridicule ! »

L’homme fit deux gestes rapides avec son épée, en l’employant contre une barre d’acier, puis remit son arme en position initiale. Un morceau se détacha de la barre métallique, et percuta le sol « Tling gling giling ». Le loubard en voyant ceci laissa tomber son couteau et tomba de surprise. Avec cette arme, il pouvait finir découpé en jambon.

« Att… attends ! On voulait plaisanter, c’est tout ! Dit le jeune homme d’une voix tremblante
- Hé bien moi, je ne plaisante pas. Laisse ces deux filles tranquilles, et déguerpissez, ou je vous transforme en rondelles ! » Lança l’homme en armure.

Il n’en fallut pas plus pour qu’à l’arrêt suivant, il prit son compagnon et fonce vers la sortie, en regardant derrière lui, au cas où l’homme à l’épée eut envie de mettre sa menace à exécution.

« - Tout va bien ? » Demanda le chevalier aux jeunes filles.

Elles ne répondirent pas. Pendant un moment, elles croyaient voir un ange en armure étincelante, arborant des ailes d’anges brillantes dans le dos.

Soudain le pendentif brilla au cou du chevalier. Il ferma les yeux et vit que le pendentif lui indiquait une nouvelle direction. Il fonça vers la fenêtre, et n’attendit pas que le tram s’arrête au prochain arrêt. Il frappa la vitre de son poing, enleva les morceaux et sauta, pour atterrir au dehors. Il se reçut un peu brutalement, roula, puis se remit sur ses jambes.

Une fois debout, il courut à nouveau, en direction de son objectif, laissant une assistance stupéfié. L’homme suivit les directions que lui indiquaient progressivement le pendentif au fur et à mesure que le temps s’écoulait.

Après avoir couru un instant, il s’arrêta histoire de respirer, puis entendit des voix. Il se cacha à l’ombre d’une ruelle, et entendit deux voix.

« - Allez vite, on va être en retard chez Hitomi Kanzaki !
- Oui, oui. Mais tu sais, je ne suis jamais venu ici. C’est un peu dur de s’y repérer. »

Il vit un jeune couple qui avançait et comprit leur conversation. C’était le destin qui l’aidait. Il décida de les suivre à distance. Le duo arriva en face de chez Hitomi, sonna, et fut accueilli à la fête. L’homme resta dehors un moment, jugea la situation, et décida d’y aller. Une fois en face de la porte, il remarqua la sonnette. Il avait vu le jeune homme appuyer dessus avant d’être reçu à l’intérieur. Il répéta le geste qu’il avait vu faire. Au son de la sonnette, il recula mais comprit rapidement qu’il n’avait rien à craindre. Il examina le mécanisme quand la porte s’ouvrit.

C’était la mère d’Hitomi qui avait ouvert. Il la regarda puis lui parla.

« - Bonjour Madame. Veuillez me pardonner, mais est ce bien ici que réside Dame Hitomi Kanzaki ?
- Euh oui. Répondit la femme interloquée. Et vous êtes ?
- Je n’ai pas le temps de discuter. Excusez mon empressement, mais je dois la voir.
- Mais enfin, attendez ! »

Il entra tout en repoussant doucement la mère d’Hitomi. Le Père d’Hitomi apparut, il était avec ses lunettes, en costume sans cravate.

« - Ca ne va pas, chérie ?
- Mon chéri, cet homme veut voir Hitomi.
- Très bien, mais elle est en haut avec son ami Yukari, et vous devriez… »

L’homme n’attendit pas la réponse. Il avait remarqué l’escalier en entrant, et grimpa les premières marches, mais une main agrippa sa cape.

« - Hé un instant ! Si vous voulez voir Hitomi, attendez qu’elle descende. Lança Hamada.
- Je n’ai pas de temps à perdre, répondit nerveusement le chevalier. Lâchez ma cape !
- Pas question ! Vous allez vous calmer, et… »

Hamada ne finit pas sa phrase. Le chevalier avait décroché sa cape, laissant Hamada tomber à ses pieds. Hamada se releva et se mit en position de combat en brandissant un parapluie. La réaction du chevalier fut instantanée. Un éclair surgit du fourreau, un bruit sec survint « Schling ! ». Le parapluie se retrouva découpé en deux, pendant que le chevalier plaça sa lame le long du cou d’Hamada. Hamada n’en menait pas large, et ne sut plus quoi faire.

« - Hors de mon chemin ! Je ne veux pas faire couler le sang, mais si j’y suis obligé, je le ferais sans hésiter. » Lança le chevalier vis-à-vis d’Hamada.

Les convives étaient venus du salon pour voir ce qui se passait, et maintenant plus personne n’osait bouger. Un court silence s’installa, puis quelqu’un cria :

« - Arrêtez, mais enfin arrêtez ! Qu’est ce qui vous prend ? »

C’était Yukari qui avait crié. Hamano se tenait à ses côtés. Hitomi vint rapidement. Tous trois voyait le petit monde qui s’était installé en bas de l’escalier.

« - Mais enfin qu’est ce qui se passe ? Demanda Hitomi
- Dame Hitomi ? Demanda le chevalier au trio.
- Oui c’est moi, pourquoi ? Demanda Hitomi
- Pardonnez mon intrusion, mais je dois vous parler. Répondit le chevalier tout en rengainant son arme.
- Mais enfin qui êtes vous ?
- Oh, pardonnez-moi ! Je me présente, je suis Alexer, Général au service de sa majesté Van Fanel, souverain de Fanellia. » Dit il tout en s’agenouillant devant Hitomi qui était devant lui.

Hitomi eut un choc en entendant ces mots.

« - Attendez ! Vous voulez dire que vous venez de Gaia.
- Oui. Maitre Van m’a envoyé vous chercher, car il a besoin de vous.
- Une petite minute ! Qui me prouve que c’est Van qui vous envoie ?
- J’y viens. Avant de partir, il m’a confié ceci et m’a chargé de vous dire ‘Je te le rends’. » Répondit-il tout en tendant à Hitomi le pendentif qui avait guide Alexer.

Hitomi reconnu le pendentif qu’elle avait confié à l’homme qu’elle aimait, le jour où elle avait fait ses adieux à Van. Elle le prit et le serra contre elle. Puis questionna Alexer :

« - Je ne comprends pas. Pourquoi êtes vous habillé de l’armure de Vargas, et est ce que Van est en danger ?
- Il est vrai que mon armure ressemble à celle de Vargas, et oui, maître Van est en danger au moment où je vous parle. C’est pour ça qu’il faut venir avec moi
- Attendez ! Si vous croyez que je vais vous laissez embarquer ma fille ! Rétorqua son père
- Je vous respecte en tant que père de dame Hitomi, mais ne m’empêchez pas de faire mon devoir.
- Ou sinon quoi ? lança Hamada
- Tu tiens vraiment à le savoir ? » Lui répondit Alexer sur un ton menaçant.

Il avait dit ça tout en portant sa main à son arme. Il était prêt à dégainer.

« - Ca suffit ! Cria Hitomi. Je vais vous suivre, le temps de me changer, et je viens avec vous.
- Parfait ! Je vous attends. » Lui répondit Alexer, avec un sourire au visage.

La mère d’Hitomi s’avança vers Alexer :

« - Si je comprends bien, vous allez emmener ma fille sur votre monde ?
- Croyez bien que si je pouvais faire autrement…
- Ca n’a pas d’importance. Tous ce que je vous demande, c’est de protéger ma fille.
- Soyez assuré que je la protégerai au péril de ma vie, s’il le faut. Répondit t’il en portant le poing droit sur son torse.
- Bien, je vous fais confiance. »

Hitomi apparut avant que quelqu’un ne pût protester.

« - Voila, je suis prête.
- Bien, maintenant, allons-y »

Alexer était à peine dans la rue qu’une colonne de lumière apparût au dehors. Sept hommes en armure surgirent du faisceau.

« - Malédiction, ils m’ont retrouvé. » Grogna Alexer

Six membres du groupe sortirent leurs armes. Le septième resta en retrait et se contenta d’observer. Il mit son bras en avant et dit « En avant ! »

Alexer sortit son épée et se mit en position.

« Restez en arrière. Lança-t-il à la maisonnée. Je me charge d’eux. »

Deux hommes se lancèrent sur lui. Il frappa le premier d’un coup à la poitrine, laissant s’échapper un flot de sang. Le second reçut un coup qui le décapita net. Sa tête roula jusqu’au pied de celui qui semblait être le chef. Les autres se ruèrent sur lui. Un coup puis deux autres. Deux adversaires tombèrent à leur tour. Des six soldats, il n’en restait plus que deux. Les deux derniers semblaient reculer, puis se lancèrent à leur tour. L’avant dernier essaya de porter un coup à la tête et reçut en réponse un coup sur l’estomac, qui fit couler son sang. Le dernier rata son coup, et s’écarta pour éviter la réponse. Cette réaction lui sauva la vie mais n’épargna pas sa main.

Sa main droite tomba à terre, tout en continuant à serrer l’arme. Il poussa un cri et s’effondra. Il se traina jusqu’à son chef. Celui-ci ne semblait pas apprécier la manière de ceci s’était déroulé. Cinq hommes étaient à terre, morts ou presque. Le dernier était estropié. Il sortit son arme à son tour et se prépara à attaquer, quand Hitomi bondit vers Alexer. Elle cria tout en prenant son bras.

« Menez nous tous les deux à Van ! »

Elle avait à peine prononcé ces paroles que le pendentif accroché à son cou s’illumina, et une colonne de lumière apparut pour les emmener vers la voûte étoilée. Ils avaient disparu tous les deux. Tous les spectateurs restèrent médusés. Le soldat survivant questionna son chef :

« - Commandant, que fait-on ?
- On rentre imbécile ! Il a réussi à la trouver avant nous. »

Il porta la main à son cou, en sortit un pendentif semblable à celui d’Hitomi, se concentra, et une nouvelle colonne de lumière apparut. Elle emporta les survivants comme les morts. A la fin, il ne restait qu’un peu de sang sur le goudron, et une épée, qu’un soldat agonisant avait laissé.

Tous le monde se concerta, sauf Amano, Yukari, et la mère d’Hitomi qui se regroupèrent et regardèrent le ciel.

« - A votre avis, ils vont bien ? demanda Yukari.
- Rassurez-vous. J’ai confiance, de plus il a promis de protéger Hitomi. Puisqu’il est sous les ordres de ce Van, je sais que ma fille est en sécurité. »

Ces paroles rassurèrent un peu Amano et Yukari qui souhaitèrent bonne chance à Hitomi.

Le ciel changea. Deux formes se relevèrent.

« -Dame Hitomi tout va bien ?
- Oui, ça va. Mais, où sommes-nous ? S’interrogea Hitomi.
- A en croire le ciel, nous sommes sur Gaia. »

Hitomi leva la tête et vit la terre entouré de nuages. Un grognement interrompit le spectacle nocturne. Alexer regarda autour de lui et virent qu’ils étaient encerclés. Hitomi reconnu le peuple des hommes loups qui vivaient près de Fanellia. Ceci la rassura.

« - Pardon pour notre intrusion, lança t’elle. Mais nous devons nous rendre à Fanellia. Vous pouvez nous aider ?
- Ca alors, mais c’est toi, Hitomi ? »

Hitomi regarda vers l’arrière du groupe et reconnu celui qui avait parlé.

« Loumis ! C’est bien toi ?
- Hé oui. C’est bon les amis, je la connais c’est une amie de Van. »

Les grognements cessèrent, et Loumis se tint face à Hitomi.

« - Salut à toi. Je constate que tu es venu nous revoir.
- Merci Loumis. Dis-moi, c’est une impression ou ton poil a grossi ? »

Cette remarque fit rire les autres loups. Alexer, lui, eut un sourire accompagné d’un léger rire.

« - Hé oui. Répondit Loumis un peu embarrassé. Avec la paix, j’ai pris un peu de poids.
- Excusez-moi de vous interrompre, mais nous sommes pressés. Lança Alexer.
- Oui, vous avez raison. Répondit Loumis. Préparez-leur un attelage et une escorte pour qu’ils rallient Fanellia au plus vite. » Lança-t-il à ses hommes.

Aussitôt dit aussitôt fait. La caravane partit pour rejoindre Fanellia. Le voyage dura tout le restant de la nuit. Au petit matin, une voix sortit Hitomi de son sommeil.

« - Dame Hitomi, pardon de vous déranger, mais nous arrivons, et ce serait bête que vous manquiez ça. »

Hitomi se leva à la demande d’Alexer. Elle regarda et vit Fanellia, telle qu’elle s’en souvenait lors de sa première visite. Apparemment les habitants avaient travaillé d’arrache pied pour reconstruire Fanellia telle qu’elle était dans le passé.

Hitomi sourit en voyant ce spectacle et dit doucement :

« - Van, j’arrive ! »


A SUIVRE