La nouvelle du trépas de Terriar se propagea comme du feu sur une traînée de poudre et les répercutions ne se firent pas attendre. Les troupes des enfers qui se trouvaient dans le royaume, quittèrent les lieux en moins d’une semaine. Cette défaite des Seigneurs de Guerre raviva un espoir mourrant car on savait à présent que Rorqual, le second d’entre eux, aussi avait succombé aux manigances d’une certaine Shaera. Il ne restait alors plus que Thiang et Idraïm, le plus redoutable. Cet espoir était si fort qu’on avait cru voir une lueur de courage dans les yeux de Célon qui avait définitivement prit parti pour Tarn. Les combats continuaient sur Ménadel et à chaque instant des hommes mouraient sous les coups de démons. Pourtant les hordes du Mal sentaient quelque chose de plus dans la résistance et dans les regards des tarnais, comme la force d’une petite flamme prête à embraser le cœur des hommes. Un rêve, un sentiment bien caché, la chaleur d’une promesse, un simple espoir qui donne envie de vivre jusqu’à son dernier souffle, quelque chose que les armées du Bien redécouvraient enfin.
Quant à Aliane, elle resta trois jours sans montrer aucun signe de réveil. Corsan l’avait veillé anxieusement durant tout ce temps. Lorsqu’elle se réveilla, elle ne semblait pas prête à rendre l’âme malgré la quantité impressionnante de magie qu’elle avait utilisé. Corsan et elle disparurent peu de temps après et personne ne sut où ils étaient allés. Metsis les regarda partir du haut des remparts et remercia le ciel d’avoir pitié des misérables humains qu’ils étaient en leur envoyant des êtres si exceptionnels comme Aliane et Shaera. Il pria aussi pour tous ces héros qui jamais n’auraient d’existence tout à fait heureuse.
Aliane, en quittant Roseval, avait le sourire aux lèvres, le premier depuis des millénaires, déterminée à profiter pleinement du peu de vie qui lui restait. Une vie où elle espérait trouver le bonheur, ce bonheur que nous cherchons tous mais que peu savent trouver.
|