L’Être unique
**Un flingue sur ma tempe. **
Mais qu’est ce que je foutais là, pourquoi est ce que j’avais pris toutes ces décisions, en si peu de temps, tout ça ne me ressemblait pas.
Pourtant j’étais là, assise sur cette chaise, entourée de dizaines de personnes en robes blanches, un masque noir sur chacun de leurs visages. Il n’y a que trois semaines, je n’aurais jamais cru que cela puisse arriver.
Mais aujourd’hui j’étais là, le centre d’intérêt de ces gens, un canon glacial sur le crâne, mon index sur une gâchette. J’attendais… J’attendais je ne sais quoi, peut être lui. J’essayais de distinguer ses yeux sous cette multitude de masque.
NON… il ne pouvait être là, du moins je l’espérais, en aucun cas je n’aurais voulu qu’il voit ce spectacle pitoyable, mais… mais moi… j’aurais aimé le voir, avant la fin… avant ma fin.
**Un sourire sur mes lèvres, sur les lèvres d’un cadavre…**
Une goutte de sueur perlait dans mon cou, des frissons parcouraient mon dos.
Il était temps… les spectateurs s’impatientaient.
Mon sourire s’estompa avec la pensée de l’homme qui l’avait fait surgir.
Moi qui avais fait preuve de ce qu’on appelle «courage» tout au long de ma vie, à cet instant j’aurais donné ma place à n’importe lequel de ses charognards, qui n’attendaient seulement que ma dépouille s’écrase au sol pour se jeter dessus.
Il était temps… certains regardaient leur montre, d’autres tapotaient du pied, le moindre bruit me terrifiait.
Un dernier regard à la porte, j’avais encore l’espoir qu’il me retrouve.
Non, rien ne bougeait mis à part ces corbeaux, chuchotant sur mon sort.
**Ma main tremblait, était-ce de la peur ?**
Je décidais d’en finir, après tout, j’étais là de mon bon vouloir, alors pourquoi hésiter…
Une main posée sur la crosse de cet appareil de torture, une autre sur ma jambe.
Il fallait y mettre fin. Mes doigts parcouraient encore l’arme, une dernière fois, puis subtilement mon index se posa à nouveau sur la gâchette, comme si j’avais fait ça toute ma vie, n’est ce pas ironique, comme si me donner la mort avait été une habitude…
Mes yeux grands ouverts ne voyaient plus, mes oreilles pourtant à l’affût du moindre bruit quelques secondes plus tôt, n’entendaient plus.
Mon doigt pressa la gâchette, dans un bruit sourd, je m’écrasais au sol, j’entendais à nouveau, c’était bien tard, je pouvais entendre les exclamations de surprises de mon public, qui avait trop attendu déjà le coup final de cette pièce théâtrale.
Mais, alors que mes yeux se fermaient de soulagement, j’entendais une voix, une voix connue de mes oreilles, c’était lui, c’était SA voix, ou alors était-ce un ange ?
**Les yeux fermés, quand tout est noir. Que le monde est beau !!!**
*/*/*/*/*Ecrit à d’ 1h36 à 1h59 du matin.
Voulez vous un début où je pourrais écrire l’histoire de cette jeune fille et comment elle en est arrivée là, et puis, je pourrais peut être même écrire une suite. Enfin tout ça dépend de vous ;) bisous à tous.*/*/*/*/*
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