- Shiryu
- Le vieux maître
- Shunreï
- Kasuki
- Saori Kido
- Mon petit Shiryu, c’est bientôt ton 14 eme anniversaire, malheureusement, tu dois partir, c’est pourquoi nous t’avons préparé un festin en ton honneur.
- Shiryu, j’espère que tu reviendras nous voir !
- Ne t’inquiète pas Shunreï, je repasserai vous voir, vous m’avez tant apporté !
Shunreï était au bord des larmes. Shiryu, avec son armure sur le dos, s’apprêtait à partir.
- Shiryu, souvient toi des mes mises en garde par rapport à l’armure, ne l’utilise qu’en cas de danger, et non pour des intérêts personnels.
- Oui maître, je m’en souviendrai …
Shiryu prit alors la route, il se retourna une dernière fois et vit Shunreï qui agitait le bras en signe d’au revoir, le vieux maître était à ses cotés. Il leur adressa un dernier sourire puis grimpa la falaise pour sortir de la vallée. Shiryu savait qu’il devait retourner à la fondation Kido pour ramener l’armure, mais son cœur était tout de même triste de quitter cet endroit où il avait passé beaucoup de moments, mauvais ou bon, pour lui chaque souvenir de cet endroit était important. Il descendit de l’autre coté de la falaise, il se rendit compte alors qu’il avait oublié qu’a l’extérieur de la vallée le décor était triste et ténébreux. Devant lui se dressaient des montagnes gigantesques, le soleil ne parvenait presque pas à illuminer cet endroit. Le brouillard accentuait cet aspect inquiétant. Mais Shiryu n’était pas effrayé. Il avança alors. Apres une bonne heure de marche, il failli tomber du haut d’une falaise que le brouillard avait caché, il se souvint alors que c’était la falaise qu’ils avaient traversé pour venir jusqu'à la vallée, il chercha alors le pont sur lequel ils avaient voyagé pour traverser ce ravin. Lorsqu’il le trouva il fut étonné de voir qu’il était cassé, ou plutôt brûlé. Il n’y avait plus de corde et l’extrémité des piquets qui retenait les cordes était brûlée. Il chercha une solution. Sauter était trop risquer car le ravin était grand, il arracha alors un des piquets, pris une corde que son maître lui avait donné et l’attacha au piquet arraché. Il s’en servit comme d’un lasso et le lança à l’autre extrémité de la falaise. Le piquet s’accrocha à deux rochers cotes à cotes, Shiryu attacha l’autre extrémité de la corde au deuxième piquet, il se concentra alors et commença à marcher sur la corde. Celle-ci n’avait pas l’air très stable, pourtant Shiryu ne s’en inquiétait pas et gardait sa concentration. Il arriva finalement de l’autre coté. Il récupéra sa corde en tirant sur le morceau qui était accroché à l’autre piquet. Il la rangea dans son sac que Shunreï lui avait confectionné, puis reparti. Il se mit à courir pour aller plus vite, cependant, lorsqu’il arriva à un endroit ou la route était trop étroite il marcha avec délicatesse. Le sol menaçait de s’écrouler, il se souvint être déjà passé par ici étant petit, le décor n’avait pas changé, le précipice sous lequel il portait son regard était rempli de rochers escarpés, s’il tombait il mourrait. Le sol fini par craqueler puis se fendre, Shiryu sauta alors le plus loin possible à chaque fois et le sol s’écroulait de plus en plus, c’était comme une course pour garder la vie. Lorsqu’il arriva sur terre ferme, il vit que le chemin qui menait à la vallée n’était plus, il se demanda alors comment il allait faire pour retourner voir le vieux maître et Shunreï. Il trouverait bien une solution. Il reprit chemin, tout en repensant au vieux maître, à Shunreï, mais aussi aux enfants qui avaient traversé comme lui ce chemin, pour finalement le rebrousser car ils avaient abandonnés. Il repensa alors à Kasuki, celui qui était arrivé le plus loin avec lui. Qu’était-il devenu …
Shiryu continua sa route. Il mettait beaucoup moins de temps que la dernière fois car sa vitesse avait augmentée, il monta en haut de plusieurs montagnes, le froid et la neige ne lui faisaient plus rien si ce n’est quelques légers frissons. Cependant, en descendant du haut de ces montagnes il remarquait que le paysage n’était pas si triste et lugubre comme on le voyait d’en bas. De la où il était, il remarquait quand même que l’herbe et les fleurs poussaient au pieds de ces montagnes, que certaines d’entres elles étaient boisés. Le décor présent sous ses yeux était chaleureux et lui redonnait le sourire. Pourtant, lorsqu’il descendit dans des grottes volcaniques à l’intérieur des pics de Rozan, le paysage était moins fascinant. Lacs de laves, stalactites et stalagmites de roches étaient les seuls éléments qui composaient ce décor hormis certains insectes. Mais il avançait serein. Lorsqu’il sortit d’une de ces grottes, il arriva devant une forêt. Forêt qu’ils avaient déjà traversée à l’allée, cependant il ne s’en souvenait plus. Il avait soif, très soif. Alors il chercha un cours d’eau ou une rivière pour qu’il puisse se désaltérer. Lorsqu’il trouva enfin un cours d’eau, il remarqua que celui menait à une petite cascade. Bien que petite, cette cascade brillait comme une étoile grâce à la lumière du soleil. Il fit une pause près de cette cascade et alla chercher quelques baies pour se nourrir, car les gâteaux que Shunreï lui avait préparés diminuaient de nombre de plus en plus. Une fois nourrit, il décida de passer la nuit à coté de cette cascade qui lui donnait une grande tranquillité d’esprit. Il déposa son armure à coté de lui et s’endormis.
Dans la nuit, Il fut réveillé par une lumière qui émanait juste à coté de lui, c’était la roche de la cascade qui reflétait la lumière de la lune comme un miroir. Mais une lumière jaillissait à son opposé. Pendant un cour instant, Shiryu pensait que c’était son armure, alors qu’en fait, c’est son baluchon qui brillait. Il sorti l’objet qui brillait à l’intérieur et vit que c’était la statuette de son grand père qui brillait comme la roche de la cascade. Il conclu que son grand père avait taillé cette statuette dans cette roche, il chercha l’endroit d’où elle avait été taillée. Et quand il le trouva, il emboîta la statuette dans le trou afin qu’ils ne fassent plus qu’un. Au moment où il le mit dans la pierre, Shiryu ressenti comme la présence de son grand père. Il voyait son grand père en train de tailler cette statuette directement dans la roche. Il versa une larme en repensant au jour où il lui avait offert cette statuette. Il reprit la statuette ainsi que son chemin.
Quelques jours plus tard, après avoir traversé la forêt, il atteignit la falaise qu’ils avaient eu tant de mal à grimper lorsque le vieux maître leur avait demandé. Shiryu la descendit en un saut. Et pour se mettre au défi, il l’escalada à nouveau. Il se rendit compte qu’il venait d’escalader cette falaise en trois sauts, exactement comme le vieux maître leur avait montré. Il reparti avec un sourire de satisfaction.
Finalement, après deux semaines de marche, Shiryu finit par atteindre le village où ils avaient, par le passé, fait une pause. Ce village représentait la moitié du chemin parcouru. Il demanda alors asile cher une vieille femme qui lui offrit volontiers. Mais lorsqu’il entra, la vieille femme le mis en garde contre une bande de voyou qui rôdait. Shiryu se demanda ce que faisait une bande de voyou à cet endroit.
Lorsqu’il parti en pleine nuit, le lendemain, il n’était pas à l’aise. Comme si quelqu’un l’observait. Il finit par se rendre compte que c’était le cas, à ce moment, une dizaine d’homme lui tombèrent dessus. Shiryu les esquiva les uns après les autres. Il posa son baluchon derrière lui et se mit en position de combat.
- Tiens, tiens … mais qui voila … c’est Shiryu ? comment s’est passé l’entraînement avec le vieux maître ?
Shiryu reconnu cette voix bien qu’elle ai muée. Il vit alors Kasuki sortir de l’ombre.
- Et bien, et bien, et bien ! tu n’as même pas reconnu tes anciens camarades ? c’est désolant …
Shiryu jeta un coup d’œil autour de lui et se rendit compte que les 10 hommes qui lui étaient tombé dessus était les orphelins qui avaient fait le même chemin que lui pour traverser les pics de Rozan.
- Tu vois ce que nous sommes devenus ? Nous avons été obligés de nous réfugier dans ce village car c’était notre seul point vital accessible à l’époque. Le vieux débris nous à laisser seuls, sans moyens de retour alors que nous n’avions que 7-8 ans !!! Et toi ? Je suppose que tu te la coulais douce durant toutes ces années ? Tu n’as même pas pensé à nous ! Qui crevions de faim ! Tu étais le chouchou du vieux débris ! C’était sur que c’était toi qui allait être choisi ! Tu n’as même pas versé une larme pour notre compagnon qui est mort sous la pression de la cascade ! … Tu ne mérite pas cette armure … donne la moi … ou je serais obliger d’utiliser la force !!!
Shiryu ne disait rien mais écoutait attentivement. Il ferma les yeux et versa une larme.
- Jamais je ne vous ai oublié. Et bien que tu penses le contraire, je me suis inquiété pour vous plus d’une fois. Tu as drôlement changé Kasuki … avant de repartir de la vallée tu était respectueux. Aucune once de méchanceté n’ébranlait ton âme. Maintenant je sens qu’elle est emplie de haine …
- Et la faute à qui à ton avis ??? Pendant que le vieux maître s’occupait de toi, je les ais tous entraîné d’après ce que le vieux croûton m’avait appris. Mais si j’ai fait cela, c’était dans un seul but … que l’on puisse se venger !!! Les gars !!! Vengeons nous !!! Tabassons le !!!
A ce moment, ils se ruèrent tous sur Shiryu.
- Je vois que je n’ais pas le choix …
Un dragon se dessina sur son dos, comme la première fois il pratiqua la colère du dragon. Il fit alors monter son cosmos et une aura verte l’entoura.
- ROZAN SHO RYU HA !
A cet instant, les hommes virent un dragon jaillir de l’uppercut de Shiryu, quelques secondes plus tard, ils se retrouvèrent tous inconscient. Kasuki applaudit.
- Et bien … je vois que tu n’as pas chômé. Tu es très puissant … mais ne me sous estime pas !
Kasuki sorti alors une grande épée et commença à attaquer Shiryu. Celui-ci esquivait sans trop de problème grâce à sa vitesse.
- NE ME RIDICULISE PAS !
A cet instant, Kasuki réussi à faire trébucher Shiryu, un des acolytes de Kasuki se releva et sorti un arc et une flèche de derrière son dos. Il visa Shiryu, celui-ci esquiva la flèche mais se retrouva face à l’épée de Kasuki.
- Cette fois … c’est fini Shiryu …
Au moment où Kasuki dirigea son épée vers le cœur de Shiryu, celui-ci tira sur un anneau qui se trouvait sur la boite de l’armure. A cet instant, Shiryu fut revêtis de l’armure du dragon. Il plaça alors son bouclier du bras gauche dans la direction de la lame de Kasuki. Au contact avec le bouclier, l’épée se brisa. Shiryu se releva et regarda Kasuki dans les yeux.
- Cette armure m’a été désignée afin que je puisse protéger la déesse Athéna. Elle enferme un pouvoir unique. Mais tu ne peux pas comprendre. Je n’ai qu’une chose à te dire. Je ne veux pas te faire de mal, alors va t-en. Et ne fais plus le bandit comme à présent. Redeviens l’homme bon que tu étais avant. L’entraînement que le vieux maître m’a apporté m’a rendu beaucoup plus fort que tu ne le penses. Si tu as failli me blesser tout à l’heure c’est uniquement parce que je ne veux pas te faire de mal, en souvenir du passé. Même l’attaque que j’ai lancée sur nos anciens camarades n’était pas puissante. Ils se relèveront bientôt.
- Arrête ! tu vas me faire vomir !
- C’est toi qui vois.
Kasuki se lança sur Shiryu. Il esquiva en un clin d’œil, attrapa le bras de Kasuki et le fit tomber à terre.
- Maintenant Kasuki, tu vas faire ce que je t’ai dit. N’essaye pas de bouger où ton bras risque de ce briser.
Il lâcha le bras de Kasuki et rangea son armure. Il se tourna alors vers Kasuki. Celui-ci regardait Shiryu avec fureur mais également avec admiration.
- Je l’admets. On ne peut rien contre toi. Continu ton chemin Shiryu … et ne nous oubli pas cette fois.
- Ne t’inquiète pas. Jamais je ne vous ai oublié.
Shiryu repris sa route.
Un mois plus tard. Shiryu venait d’avoir 14 ans il avait enfin terminé le chemin des 5 pics de Rozan. Il se retrouvait à l’endroit où le bus les avaient déposés. Il marcha jusqu'à la ville la plus proche et acheta un billet d’avion avec l’argent que le vieux maître lui avait fourni. Durant son voyage il se reposa et repensa à tout ce qu’il avait vécu. Une fois arrivé, il prit un bus en direction du port. Il passa à nouveau devant son village d’enfance. Il vit alors qu’il était pauvre et que la joie qui régnait autrefois dans ce village n’était plus car la pauvreté avait effacé tout sourire. L’école où il a été était désormais délabrée, il n’y avait plus de fleurs dans les jardins, uniquement de la boue. Lorsqu’il passa devant l’ancienne maison de son grand père il vit qu’elle était à nouveau habitée et que dans le jardin persistait les plans de bambou que son grand père faisait pousser, les bambous avec lesquels il s’entraînait.
Il arriva au port et prit le bateau, le vieux maître lui avait donné un billet pour monter à bord. Ce billet avait été envoyé par Tatsumi à destination du vieux maître. Afin que Shiryu puisse rentrer. Il s’était vraiment pris longtemps à l’avance le Tatsumi …..
Il embarqua alors. Lorsqu’il arriva au japon, il se rendit à la fondation Kido par l’intermédiaire de l’autostop.
Il arriva devant la fondation. Lorsqu’il entra il vit une jeune femme aux cheveux violets, très longs et une robe blanche. C’était Saori Kido.
- Shiryu ! Tu es revenu ! Et avec l’armure du dragon en plus ! Quel exploit !
- Cette armure est un honneur pour moi. J’aimerai savoir pourquoi vous vouliez que je la ramène alors qu’elle ne vous est pas destinée ?
- Viens Shiryu nous allons en discuter.
Il entrèrent dans une salle de réunion. Au fond se trouvait comme une scène avec un rideau qui était fermé. Saori s’approcha du rideau et l’ouvrit. Le rideau laissa alors découvrir à Shiryu des armures identiques à la sienne mais avec différentes images gravés dessus : une licorne, une femme avec des chaînes, un hydre, un loup, un ours et un lionnet.
- Voila Shiryu déjà des armures qui sont revenus : L’armure de la licorne, d’Andromède, du loup, de l’hydre, de l’ours et du lionnet. La tienne vient s’ajouter à celle-ci.
- Et pourquoi devrais-je vous la donner ?
- Je ne veux pas que tu me la donnes. J’aimerai que tu fasses quelque chose pour moi, avec cette armure.
- Et pourquoi je devrais faire quelque chose pour vous, après toutes les années difficiles de mon enfance que vous m’avez fait passer ?
- Parce que je peux rendre à ton village sa prospérité.
Shiryu fut alors stoppé. Il est vrai que d’avoir vu son village aussi délabré avait été pour lui un spectacle affligeant. Il voulait le revoir aussi vif qu’avant.
- Et quelle est cette … chose ?
- Tout simplement que tu te batte dans un tournoi que j’ai créé en la mémoire de mon grand père. C’était son voeux le plus cher et j’aimerai lui rendre hommage en l’exauçant.
- « en la mémoire » ? Mitsumasa Kido est mort ?
- oui … Mon grand père est décédé il y a deux ans.
- Et si je participe à ce tournoi … vous pourrez rendre à mon village sa prospérité ?
- Si c’est ce que tu souhaites en échange et bien oui. Nous t’avons réservé un chambre d’hôtel grand luxe en attendant que tous les autres chevaliers soient là. Tu peux laisser ton armure ici, en sécurité. Du moins si tu accepte ce marché.
Shiryu hésita longuement puis finit par accepter.
- Une dernière chose. Le gagnant de ce tournoi recevra également l’armure d’or du sagittaire
- Peut m’importe.
- Très bien. Laisse ton armure. Tu peux disposer. Une voiture est à ta disposition avec un chauffeur.
Shiryu hésita à nouveau de laisser son armure. Il finit par la déposer sur la table, tourna les talons et parti.
Il entra dans la voiture qui l’emmena immédiatement à l’hôtel. Sur le chemin il se demanda s’il avait bien fait d’accepter. Mais en repensant au fait que son village allait à nouveau être prospère, il arbora un léger sourire…
Quelques semaines plus tard, le tournoi galactique commençait ... |