Chapter 1 : The beginning
Le soleil venait juste de se lever sur la vallée de Guald. Le vent soufflait une légère brise et les vagues venaient mourir sur le rivage, tandis que quelques nuages assombrissaient de temps à autre le modeste territoire.
La populasse, pacifique, vivait en complète harmonie avec la nature, vivant au gré des saisons.
Guald, petit village ne comptant même pas une trentaine d´habitants, situé dans un lieu reculé, loin de toute grande ville.
Les habitants vivaient essentiellement grâce à l´agriculture: les terres étaient très fertiles et on ne dénombrait plus les variétés de fruits et de légumes.
-Lakula, pourrais-tu aller chercher ton frère? Je dois lui parler d´une chose importante.
-Sans aucun problème, vénérable Achem!
La jeune fille sortit de la demeure en bois et courut à traverser les champs, ses longs cheveux blonds flottaient au gré du vent et de sa course, éclairés par la douce lumière d´un soleil d´été.
Elle arriva au pied d´un grand chêne, dont le feuillage abritait astucieusement une modeste cabane; la fille grimpa les planches de bois tel un félin.
Arrivée devant le seuil du petit habitat, elle vit son frère, endormi, dont les seules parties cachées du corps étaient les hanches.
-Zerk...ZEEEERK!!!
Aucune réponse, mis à part un ronflement.
Mais elle connaissait le moyen de le réveiller à coup sûr: elle s´assit sur le ventre de son frère et lui pinça le tarin.
Cela eut pour conséquence de réveiller le jeune homme en une fraction de seconde. Les respirations de ce dernier étaient haletantes, recherchant à nouveau un rythme de respiration normal.
-Bonjour, grand-frère! Désolée pour le réveil un peu brutal, mais le chef veut te voir et ça à l´air plutôt urgent.
Zerk se frotta les yeux et vit le doux visage de sa soeur.
Elle avait des longs cheveux blonds tombant jusqu´au milieu du dos, des yeux d´un bleu profond de la couleur de l´océan, des formes avantageuses et un sourire radieux.
Il ne pouvait s´empêcher de sourire quand il la voyait: Lakula avait une très grande joie de vivre, mais aussi une très grande timidité.
-Dis, c´est quoi cette bosse en-dessous du drap? dit Lakula
Il ne put s´empêcher de rougir tant il était dans l´embarras.
-Soeurette, pourrais-tu te retourner, s´il te plaît? Je n´ai aucun habit sur moi.
-oh, bien sûr, je comprends.
Elle descendit de l´arbre avec grâce, avant de dire encore quelques mots:
-Passe à la maison avant, tu dois avoir faim, n´est-ce pas?
Le ventre de Zerk approuvait ces dires.
Il mit très peu de temps à se préparer. Il enfila juste un caleçon et un pantalon court, une odeur émanait de ses vêtements, de l´iode : il avait passé une bonne partie de la nuit à pêcher.
Il respirait à pleins poumons l´air vivifiant dès qu´il eut franchi le seuil de la modeste demeure.
La lumière du soleil l´aveuglait et le vent, qui s´était renforcé entretemps, faisait voler ses cheveux d´un marron si foncé que l´on pourrait croire qu´ils sont noirs.
Soudain, Zerk sauta sur le sol et se mit à courir à folle allure, longeant la plage aux fins grains de sable.
Pendant sa course, il croisa quelques habitants comme Majèle, une jeune mariée qui vivait à quelques mètres de la maison du chef ou encore Heirich, un homme trapu qui coupait le bois comme personne.
Il arriva devant une maison de briques dont la cheminée laissa échapper une fine fumée dans le ciel.
-Père, mère, me voilà!
-Oh! Bonjour mon fils!
Saraha fut la première à accueillir le jeune homme.
Elle était légèrement enrobée, ses cheveux formait un gros chignon et ses yeux bleus laissant paraître une réelle affection pour la chair de sa chair.
Quant au père, Petreck, il donna une légère tape sur l´épaule.
L´homme était assez maigre mais il avait beaucoup de connaissance.
Ses yeux étaient d´un marron profond, ses cheveux châtains courts et il portait une légère balafre sur la joue.
-Alors fiston, quoi de beau?
-Désolé, je n´ai pas le temps, le grand chef m´a demandé!
Parti aussi vite qu´il est venu, Zerk se dirigea vers une bâtisse fort imposante qui n´était autre que la maison d´Achem.
-Grand chef, vous m´avez fait demandé? dit le jeune adulte.
-C´est exact! répondit l´ancien. J´ai besoin de tes services.
Il faut livrer une partie de notre récolte au village voisin. Tu sais qu´ils se font toujours livrer des vivres pour pouvoir prospérer. De plus, ils sont nos amis.
-Pourquoi moi? Qu´est-ce j´ai fait de mal? dit le jeune chevelu au torse découvert.
Le vénérable chef éclata de rire, ce qui laissa perplexe Zerk.
-Rien du tout. Mais seulement, tu es le seul épeiste du village...et de plus, tu pourras explorer des territoires que toi tu ne connaîs pas.
Zerk s´entraînait depuis son plus jeune âge au maniement de l´épée, ce qui eut pour résultat de renforcer sa musculature et de manier les lame-pagaies comme une véritable expert.
Ce dernier réfléchit un moment, mais le chef du village s´attendait à la réponse.
-Je commence quand ? fit Zerk tout en souriant
-Dès maintenant. La charette se trouve devant l´entrée du village, Zaq la surveille.
-Zaq? Celui qui garde l´entrée...?
Le vieil homme acquiesa, ce qui glaca le sang du jeune épeiste.
-Tu peux disposer, Zerk!
-Bien, vénérable chef!
Il tira une révérence avant de sortir du bâtiment.
Il coupa par les champs de blés pour gagner du temps.
Le soleil était à son zénith et plus aucun nuage était en vue.
Il aperçut bientôt une silhouette imposante, avec de grandes oreilles pointues: c´était Zaq, le seul demi-elfe du village.
-AH, Zerk! fit le colosse en se ruant sur le chevelu.
-Bonjour, Za...
Il ne put terminer sa phrase: la tape du demi-elfe fit trébucher Zerk.
-Ca a 17 ans et c´est pas plus costaud que ça? Ca me déçoit!
-C´est que tu m´as surpris. fit Zerk en grimaçant et en se massant le dos du mieux qu´il pouvait.
-Bon, à toi de jouer! Tu dois livrer la marchandise à Valem.
-Aussi loin? Mais c´est une blague!
-Cinq kilomètres, c´est rien du tout!
Même s´il était très bon coureur, Zerk n´aimait pas marcher sur de longues distances.
-Très bien, j´espère seulement que je serai revenu avant la tombée de na nuit, je déteste sauter un repas!
Sur ce, il prit à deux mains la charette et avança lentement mais sûrement vers sa destination.
Mais il ne savait que ce qui allait découvrir dans ce village allait sceller son destin...
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