UN NOUVEL ESPOIR


Introduction

Seiya était en train de se reposer dans la maison de Saori. Depuis que les chevaliers avaient affronté Apollon et Artémis, les choses semblaient s’être calmés. Le sanctuaire était revenu sous la direction d’Athéna, sans que la déesse Artémis donne d’explications. Mais la vérité était que depuis son trône d’or, Zeus, le roi des dieux avait suivi le combat et vu quel pouvoir pouvait dégager un simple chevalier de bronze.

Le seigneur de l’Olympe décida de rendre à sa fille le sanctuaire, et les autres dieux ne pouvaient que s’incliner devant la décision du roi des dieux. Poséidon put prendre part à la décision, grâce à la force de Zeus qui le laissa sortir du vase d’Athéna le temps de la réunion. Les dieux étaient partagés, car des mortels avaient osé se dresser contre eux, mais il semblait que le roi des dieux avait des plans pour la terre et voulait qu’Athéna soit celle qui dirige le sanctuaire. Alors que Zeus s’apprêtait à descendre en personne, un cosmos puissant, égalant le pouvoir de Zeus surgit

« - Père…
- Abel… »

Zeus ne se retourna pas, car il savait qui était son interlocuteur. Abel s’inclina devant son père et le regarda. Zeus avait l’apparence d’un homme jeune, d’une grande beauté, de longs cheveux blonds, portant une armure dorée étincelante, et tenant dans sa main gauche, le sceptre, symbole du roi des dieux.

« - Je ne comprends pas. Pourquoi m’avoir rendu la vie ?
- Il est vrai que normalement, tu aurais du rester en enfer pour y subir ton châtiment, mais ta sœur a voulu que tu bénéficies d’une seconde chance…
- Ma sœur… »

Le visage d’Abel s’éclaira. Pourquoi Athéna, celle qu’il avait voulu envoyer dans le puit de la mort, a demandé elle-même au roi des dieux, de permettre à Abel de revivre ? Abel ne comprenait pas. Zeus le regarda puis ferma les yeux et souriait.

« - Tu ne comprends pas ? C’est parce qu’elle a apprit chez les humains le pouvoir du coeur
- Du cœur ?
- Oui…
- Je ne comprends pas, père.
- Tu te souviens du chevalier qui t’a vaincu ? »

Abel repensa à celui qui l’avait transpercé d’une flèche.

« Oui…
- Tu lui en veux ? »

Abel ne savait pas quoi répondre, car il se sentait partagé. Puis il regarda le roi des dieux.

« Je crois que si il me le demandait, je serai prêt à lui pardonner, sans aucune condition… Mais je ne comprends pas pourquoi …
- Pourquoi tu lui pardonneras ? »

Abel regarda Zeus

« C’est parce que tu as compris que le vrai pouvoir, le cosmos qui peut vaincre et qui engendre les miracles, vient du cœur. »

Le jeune homme sembla réfléchir

*Le cœur ? Athéna m’avait dit que les vrais dieux ne parlent que de paix et d’amour… Est-ce que j’aurais malgré moi, découvert et comprit ce qu’elle voulait dire ?*

Zeus se retourna puis s’avança vers son fils, s’arrêta et posa la main sur son épaule.

« C’est parce que je vous aime tous, vous mes enfants, mais aussi mes frères et mes soeurs que j’ai un si grand pouvoir. Et je voudrais qu’Athéna continue comme elle l’a toujours fait. Si elle a bon espoir que l’humanité change, alors je lui fais confiance. D’après ce que j’ai pu voir, elle est entourée d’hommes et de femmes courageux, prêts à se sacrifier pour les autres. Donc, elle est sur la bonne voie. »

Zeus regarda Abel puis le laissa. Le jeune homme sembla troublé par ces paroles puis regarda le ciel et sembla réfléchir.

Chapitre 1 = Retour

Sur terre, Athéna était avec Seiya dans son chalet. Seiya revenait avec du bois pour le feu, tandis que Saori préparait la table. La jeune femme semblait apprécier cette existence avec Seiya. Il ne se souvenait de rien, mais Saori était heureuse de l’avoir à ses côtés. Soudain, Seiya s’écroula sur son siège et s’endormit. Saori sentit un cosmos très puissant et fit apparaître son sceptre.

« - Ne t’en fais pas Athéna, tu n’en auras pas besoin.
- Abel !! »

Saori reconnut la voix de son frère, puis le dieu apparut devant l’entrée, accompagné d’un homme aux longs cheveux bruns comme ceux de Seiya, la peau blanche, qui était vêtu comme les soldats du sanctuaire, mais il n’avait pas de casque.

« - Athéna, petite sœur, je tient à te remercier de m’avoir aidé à revenir à la vie
- Abel, tu n’es pas là uniquement pour ça, je me trompe ?
- Oui, tu as raison. »

Abel regarda Saori puis Seiya. Son regard se porta ensuite sur l’extérieur.

« L’ennemi des dieux est apparu… »

En entendant ceci, Athéna sembla terrorisée. Elle savait de quoi parlait Abel.

« - Mais, on pourrait peut être l’arrêter, si nous faisons ce qu’il faut.
- Dis moi, Abel, dis moi ce qu’on peut faire…
- Si tu sacrifiais ta vie pour ressusciter tes chevaliers, alors, nous aurons une chance… »

Saori resta sans voix devant ce que venait de dire Abel. Puis celui-ci sortir une dague de sous sa cape, et la présenta à Athéna.

« - Si tu le fais, tout pourra être sauvé. Tes chevaliers, la terre et ses habitants…
- Tu me le promets ?
- Je le jure sur le styx. »

Athéna savait que jurer sur le Styx était sacré, et que donc, Abel disait la vérité. Elle prit la dague dans sa main, puis la regarda et sembla hésiter. Abel vit cette hésitation et reprit la dague des mains de sa sœur.

« Je me doutais que tu hésiterais. Il est vrai qu’il y a certaines personnes à qui tu tiens et que tu serais triste de devoir quitter… »

Abel regarda Seiya, puis prit l’arme dans sa main

« Alors laisse moi faire ce choix pour toi… »

On put entendre le bruit de la lame s’enfonçant dans le corps, puis Saori mit la main sur sa bouche, angoissée par ce qu’elle voyait. Son frère venait de se poignarder devant elle. Celui qui accompagnait Abel se porta à son secours, mais Abel le repoussa doucement. Puis Saori vint vers Abel et le soutenait.

« - Athéna, petite sœur…
- Abel, pourquoi ?
- Il fallait le sacrifice d’un dieu. Avec ma mort, tu auras tes chevaliers à tes côtés sans avoir à verser une goutte de sang. Tu vas avoir besoin de toutes tes forces. Mais avant, je vais te faire un cadeau… »

Abel leva la main et soudain son cosmos brilla intensément, plus puissant qu’avant. Des flèches d’énergie partirent en direction des quatre coins de la terre. En Asgard, Hilda et Flamme regardaient les tombes des guerriers divins, quand soudain, une comète sembla descendre de la constellation de la grande ourse et s’écraser sur terre. Siegfred réapparut dans un halo de lumière, puis une aura lumineuse se dégagea des tombes et Tholl, Hagen, Syd et Bud réapparurent eux aussi. Le cosmos d’Abel les avait rendus à la vie.

Dans le sanctuaire, les tombes des chevaliers d’or étaient en train de recevoir quelques fleurs, quand soudain, plusieurs cercueils sortirent de terre. Mu, Aldébaran, Kanon, Aiolia, Shaka, Dokho, Milo revinrent à la vie. Puis à leur grande surprise, Camus et Shura eux aussi, ressortirent du sol.

Les chevaliers d’or étaient ressuscités et presque tous au complet. Au même moment, alors que Julian écoutait Sorente jouer de la flûte, les fond marins brillèrent, puis Isaak, Io et Krishna ressortirent des flots, en vie, et stupéfaits d’être de retour dans le monde des vivants.

Toutes les personnes ressuscitées se demandèrent ce qui leur arrivait, quand soudain, le cosmos d’Abel leur parvint et leur dit

« A vous tous que j’ai ressuscité, je vous ai rendu la vie pour que vous protégiez la terre, et ainsi aidiez Athéna. »

Hilda comprit ce qui se passait, et fit un signe de tête pour approuver avant de se tourner vers les guerriers divins revenus à la vie, et de leur sourire. Les marinas regardèrent leur maître, et Poséidon émergea de son sommeil quelques instants pour écouter ce que disait Abel. Puis il souria.

« Ainsi, le frère d’Athéna s’est mis de son côté ? Très bien, pour cette fois, je consens à les aider. »

Puis il donna des ordres aux marinas avant de replonger dans son sommeil divin.

Athéna vit son frère mourir. Mais celui-ci souriait, bien qu’il souffrait de la blessure. Il mit sa main sur la joue de Saori et regarda les larmes sur ses doigts.

« - Maintenant, je comprends, père… »

Abel regarda sa plaie, puis prit un peu de son sang dans sa main, et fit amener l’armure de pégase. Les autres armures de bronze apparurent, elles aussi, et toutes les cinq reçurent du sang divin. Les armures du dragon, du cygne, d’Andromède et du Phénix brillèrent avant de repartir d’où elles venaient. L’urne de pégase brillait, puis s’ouvrit pour laisser apparaître l’armure divine de Pégase, complètement reconstituée. Abel regarda l’armure puis s’effondra, au grand désespoir de sa sœur, en disant.

« Veille sur cette terre, Athéna, puisque telle est ton destin… »

Saori pleura, mais elle ne vit pas le spectre d’Abel s’approcher de Seiya, le regarder puis poser la main sur l’épaule du chevalier.

« Je te confie ma sœur, je sais que tu veilleras sur elle… »

Abel brilla puis disparut. Seiya ouvrit les yeux, puis vit le corps d’Abel et Saori qui était en train de pleurer. Il alla la voir, puis vit l’homme qui accompagnait. Seiya se mit aussitôt en garde, mais l’intrus regarda Seiya puis se baissa vers Abel et sembla concentrer son cosmos puis le corps d’Abel disparut dans un halo lumineux. Seiya voulut comprendre ce qui se passait.

« - Qui est tu, et que viens tu faire ici ?
- Rassure toi, chevalier Pégase. Je suis venu ici, à la demande du seigneur Abel. Je suis ici pour servir Athéna, car tel était son souhait. »

L’homme s’inclina devant Saori puis mit son bras en travers de sa poitrine.

« -Déesse Athéna, bien que censé soit un peu précipité, permettez moi de devenir votre serviteur.
- Mon frère t’avait prit avec lui ?
- En fait, j’étais autrefois un spectre du seigneur Hadès.
- QUOI ? » S’écria Seiya

Seiya, en entendant ceci, fonça sur l’inconnu et attaqua avec son cosmos.

« PEGASUS RYU SEI KEN !!! »

Seiya avait frappé assez fort pour faire passer l’homme à travers le mur de bois et l’envoyer au dehors. Alors qu’il allait poursuivre ce qu’il avait commencé, il sentit soudain un puissant cosmos. L’inconnue se releva et dégagea une force impressionnante.

*Incroyable, pensa Seiya. Il a reçu mon attaque de plein fouet, et pourtant, il s’est relevé. Et son cosmos est impressionnant. J’ai l’impression de revivre mon duel face à Aldébaran quand je l’ai rencontré la première fois…*

L’homme se mit en position puis se concentra et dégageait une puissance peu commune. Mais au lieu d’attaquer, il baissa les bras et s’inclina en direction d’Athéna. Seiya fut intrigué, mais Saori s’approcha et regarda le jeune homme.

« Je m’appelle Héraklios. J’étais le spectre du Fauve, de l’étoile céleste de la compassion. Quand j’ai vu les chevaliers battre mes compagnons spectres, j’ai voulu combattre moi aussi, puis j’ai vu leurs cosmos, qui brillaient…. »

Seiya rejoignit Saori et regarda l’ancien spectre.

« En voyant vos combats, j’ai douté de ce que je faisait. Et alors, je suis parti. Plus tard, je vivais tranquillement dans un village de marchands, quand Abel est venu me trouver. Il a dit qu’il avait senti mon hésitation, et qu’il voulait savoir si je voulais mettre ma force au service de la vraie justice. J’ai décidé de le suivre, et vous connaissez le reste de l’histoire… »

Saori regarda le guerrier puis mit sa main sur son épaule. Celui-ci fut étonné et regarda Athéna.

« Si tu jures de toujours rester à mes côtés, et d’obéir à mes ordres, alors tu es le bienvenue… »

Le guerrier n’en crut pas ses oreilles, puis se mit à genoux et remercia Athéna, lui promettant de la servir toute sa vie.

Puis Saori se tourna vers Seiya et le regarda

« - Seiya tu te souviens de tout ?
- Oui, notre combat au sanctuaire, puis Asgard, Poséidon, Hadès et enfin la bataille contre Artémis et Appolon.
- Donc, tu comprends que je suis obligé de te laisser ici.
- Mais pourquoi ?
- Je ne veux pas que tu sois encore blessé. Tu en as fait suffisamment.
- C’est à moi d’en décider, je crois. »

Seiya regarda Saori puis regarda son poing.

« C’est vrai que j’ai affronté beaucoup d’ennemi et subi des épreuves difficiles. Mais nous avons su triompher parce que tu croyais en nous. Et tu continueras de croire en nous, je sais que tout sera possible. »

Le chevalier regarda Abel.

« De plus, j’ai maintenant une dette envers Abel, qui m’a permis de redevenir moi-même. Je fais le serment sur le sang qu’il a versé pour nous de te protéger. »

Saori regarda Seiya et comprit qu’elle ne pourrait pas le faire changer d’avis. Les trois voyageurs repartirent pour le sanctuaire. Une fois arrivé, Seiya fut surpris de voir les chevaliers d’or revenu à la vie, et en parfaite santé. Aiolia vint serrer la main à Seiya et Aldébaran ria, content de retrouver ses frères d’armes. Puis les chevaliers saluèrent Athéna comme ils le devaient.

Saori fit rassembler tous ses chevaliers. Les chevaliers d’or ressuscités, les chevaliers de bronze et le nouveau chevalier au service d’Athéna étaient prêts à écouter leur maîtresse.

« - Tout d’abord, je suis heureuse de vous revoir tous en vie, et de savoir que vous allez bien. Mais je suis forcé de vous demander de vous battre à nouveau. »

Les chevaliers regardèrent Athéna, puis se regardèrent. Mu prit la parole.

« - Princesse, je pense parler au nom de tous en disant que nous sommes prêts. Nous vous avons juré fidélité, et nous avons promis de toujours nous battre pour la justice.

Les autres chevaliers firent signe de la tête qu’ils approuvaient tous les paroles de Mu et montraient qu’ils étaient prêt à risquer à nouveau leur vies pour défendre la terre et ses habitants.

Saori accepta leur aide et demanda à Mu de réparer toutes les armures aussi vite qu’il le pouvait, afin que tous soient prêts à se battre quand le moment sera venu. La nuit tombait quand Athéna proclama l’ordre de se préparer à une nouvelle guerre sainte. La gigantesque statue de la déesse Athéna qui dominait le sanctuaire se mit soudain à vibrer, puis à briller avant d’émettre un son. Les habitants du sanctuaire comprirent que c’était le signal par lequel la déesse les informait qu’une nouvelle guerre sainte allait avoir lieu et qu’elle allait engager toutes ses forces dans la future bataille qui s’annonçait.

Mu fit de son mieux pour réparer les armures d’or et de bronze. Héraklios, lui, fit le serment solennel devant tous les chevaliers de servir et de protéger Athéna. Celle-ci demanda qu’on reconnaisse Héraklios comme chevalier, même si il ne pouvait pas encore porter d’armures. Alors que certains semblaient un peu méfiant, Shaka, lui, comprit que le désir de rédemption du nouveau chevalier était sincère et entreprit de lui apprendre ce que devait savoir son nouveau compagnon d’armes. Héraklios semblait être un petit garçon qui écoutait son professeur quand il était avec le chevalier de la vierge.

Mu réussit en une semaine à remettre toutes les armures en état. Il faut avouer que le fait qu’Abel ait mit un peu de son sang sur les armures des chevaliers de bronze et ait utilisé son pouvoir pour reconstituer les armures d’or qui avaient été détruites lors de la guerre contre Hadès avait facilité la tache au chevalier du Bélier.

Seiya, Hyoga, Shiryu et Shun revêtirent leurs armures régénérées. Elles brillaient, et semblaient plus en vie que jamais, irradiantes de pouvoir. Seiya sentait que sa nouvelle armure divine allait lui permettre de faire des miracles, Shiryu sentait que la force qui se dégageait de son armure était très proche de celle qu’il déployait qu’il déclenchait l’ultime dragon. Hyoga avait la sensation que son armure était capable de supporter à présent n’importe quel changement de température. Shun, lui, était étonné de voir sa chaîne nébulaire, qui semblait avoir légèrement changé.

Les chevaliers d’or virent ces nouvelles armures et comprirent que les chevaliers de bronze avaient atteint un niveau supérieur à celui de la plupart des chevaliers d’or. Il comprenait que le vieil adage se vérifiait une fois de plus, et que l’élève avait dépasse la maître à nouveau. Camus félicita Hyoga, Shura montra son bras droit à Shiryu, signe qu’il partageait avec joie son pouvoir avec le chevalier du dragon. Aldébaran et Aiolia, eux, étaient assez fiers de Seiya, voyant que celui qui les avait vaincu tous les deux par le passé devenait de nouveau plus fort. Shun, lui était félicité par Shaka.

Alors que le chevalier remercia son aîné, on put entendre une voix.

« - Je constate que comme toujours, vous réserver des surprises chevaliers.
- Qui est là ?
- Mais j’avoue que c’est surprenant de vous voir avec ces nouvelles armures. Heureusement que vous ne les aviez pas lors de la bataille du sanctuaire sous-marin, nous n’aurions eu aucune chance…. »

Shun chercha avec sa chaîne, qui désigna le haut d’une colonne, où était perché une silhouette qui sourit à Shun quand celui-ci le découvrit.

« Je vois chevalier Andromède, que tu es toujours aussi fort… »