Voilà la suite. Désolée pour le temps que j'ai mis mais comme je suis malade j'ai eu le temps de taper le reste. Bonne lecture et pensez aux coms.
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Sud du Royaume de Diag.
Ils avaient mis pied à terre ce matin et le débarquement s’était bien passé. La tour de guet avait été détruite et l’officier de liaison tué. Pourtant il semblait qu’il ait eu le temps de lancer un message. La garnison postée aux alentour était maitrisée et les habitants n’opposaient aucune résistance. Le village de Gida, à l’orée de la forêt, avait été choisi pour point de départ de l’invasion. Tout se déroulait comme prévu et Ken jubilait. Il allait se rendre maitre de Diag, réduirait le peuple en esclavage puis partirait à la conquête des autres territoires de Calaias. Alors il serait le plus puissant. Les bateaux continuaient à accoster et les soldats venaient grossir les rangs de leurs camarades prêts pour le départ. Lorsque les derniers se furent mis en place, l’armée se mit en mouvement. Les éclaireurs étaient partis depuis quelques heures et la voie était libre. Le chemin jusqu’à la capitale ne serait pas long étant donné que les Ombres n’avaient quasiment pas besoin de repos. Au bout de deux jours, l’armée des Ombres arriva en vue des remparts de Milova. Ils s’installèrent près du lac et montèrent le camp. La ville était silencieuse. Quelques feu de camps éclairaient le sommait des remparts, laissant apercevoir de temps en temps les ombres des archers surveillant les alentours. Dans le silence, on entendait parfois le bruit d’une armure et des épées en train d’êtres aiguisées, indiquant que l’armée se préparait.
Dans la Cité assiégée, la tension montait. Pendant deux jours, paysans et villageois avaient affluées dans la Cité afin de se mettre à l’abri. Les portes de Milova s’étaient refermées sur le dernier paysan tandis que les Ombres installaient leur camp au bord du Lac. L’alerte avait été donnée et l’armée était installée derrière les fortifications. Quelques guetteurs et des archers étaient placés sur le haut des remparts. Les sergents avaient bien travaillés. Les hommes étaient prêts et n’attendaient qu’un signe. Sur les murailles, aux cotés d’un guetteur et toujours accompagné de son second, Shun surveillait les Ombres. La nuit tomba lentement, quelques feux s’allumèrent dans la cour. Une flèche fuse du haut du rempart et se ficha dans le sol de la cour intérieure. La sergent la regarda chuter et leva le bras. Les archers de regroupèrent et montèrent à leur tour sur les remparts. L’armée des Ombres s’était mise en mouvement et se rapprochait de la ville, à la faveur de la nuit. Ils avançaient en silence. Dans la nuit, ils étaient quasiment invisibles, seuls leurs yeux, se résumant à deux fentes rouges, brillaient à la lueur des feux disposés sur l’enceinte de la ville. Le temps que les archers se mettent en position, les Ombres s’étaient arrêtés à une distance raisonnable.
Un Ombre s’avança, il était un peu plus grand que ses congénères et possédait une musculature imposante. Son corps était couvert de cicatrice, montrant de nombre de combats qu’il avait mené pour atteindre le rang de Chef. Il prit la parole d’une vois rauque, ses mots résonnants dans le silence.
-Humains ! Où est votre Chef ?
Seiyar s’avança jusqu’aux créneaux. Il venait d’arriver. Vêtu d’une armure et entouré de ses gardes.
-Je suis là !
-Humains, repris Kern, ouvrez les portes, laissez nous prendre possession de votre Royaume. Si vous n’opposez pas de résistance il ne vous arrivera rien. Ni à l’armée, ni au Roi, ni au peuple.
-Jamais !
-Alors nous utiliserons la force.
Kern leva le ras droit, aucun Ombre ne bougea.
-Rendez vous !
-Non !
-Alors mourrez !
La sentence tomba dans le silence glacial. Kern baissa son bras.
Et l’enfer se déchaina.
Une pluie de flèche s’abattit sur les remparts. Les boucliers se levèrent mais quelques soldats malchanceux s’effondrèrent touchés. Les gardes entrainèrent Seiyar en arrière. Shun se porta à son côté.
-Mon Roi, voici mon second. C’est un soldat très prometteur et un mage hors pair. J’ai toute confiance en lui. Retournez vous mettre à l’abri, il vous accompagnera pour veiller sur vous.
-Mais je dois combattre. Déclara le Roi.
-Le peuple vous aime, les Ombres ne vous tueront pas car ils se serviront de vous pour asservir la population.
-Mais je ne veux pas qu’ils se servent de moi.
-Vous pourrez plus facilement aider votre peuple en étant en vie bien que prisonnier plutôt que mort, ce qui risque d’arriver si vous combattait. Assena Shun. Majesté, je vous en prie !
Le Roi céda et se replia accompagné de son nouveau garde du corps qui avait levé un MagieRempart, afin de protéger son suzerain de la pluie de flèche.
Entre temps, les Ombres avaient réussit à placer des échelles et des grappins le long des murailles et commençaient à envahir celles-ci/ Un bélier cogna dans les portes de la ville. Shun remonta sur les remparts et sorti son épée. Les hommes se regroupèrent à ses côtés. Il se tourna vers un sergent.
-Allez avec vos hommes aider à tenir la porte. Ceux qui sont devant n’y arriveront pas tous seuls. Lorsque la porte cédera, appelez du renfort.
Le sergent partis avec ses hommes.
-Soldats, repoussez les ! Hurla Shun en se précipitant dans la bataille.
Et le combat commença.
Les Ombres, plus grands que les Hommes avaient un avantage au niveau de l’allonge. Ils étaient aussi plus forts mais moins ordonnés. Autant, lorsqu’ils restaient en rang ils étaient solidaires, mais lorsque le combat commençait, la règle du chacun pour soi s’imposait. Les épées s’entrechoquaient. Les armures gémissaient sous les chocs. Les hommes hurlaient et les sorts fusaient. La bataille était violente, sauvage et mortelle. Des Hommes et des Ombres s’effondraient morts sous les coups. D’autres, blessés jetaient leurs dernières forces dans la bataille ou se retiraient. Lentement mais inexorablement, les Hommes commençaient à reculer sous les coups sauvages des Ombres.
Un choc ébranla les remparts. Un craquement se fit entendre et la corne d’appel résonna par-dessus le fracas des combats. Les portes de Milova venaient de céder sous la violence du bélier. Shun para une attaque avec son boulier et riposta, sa lame trouva le cœur de son ennemi et s’y enfonça. Il repoussa le corps et observa le rempart. Ses Hommes reculaient, menaçant de se faire déborder.
-Dans la cour ! Abandonnez le rempart et descendez dans la cour ! Cria-t-il.
D’un même mouvement, les soldats abandonnèrent leurs positions et se dirigèrent vers les escaliers menant à la cour. En bas aussi le combat faisait rage. Les habitants avaient quittés leurs maisons et s’étaient réfugiés en hâte au Château. C’était pour le moment l’endroit le plus sûr. Derrière la porte maintenant abattue, une esplanade, vide de construction et servant habituellement pour les fêtes et le marché, était remplie d’Ombres et de soldats se battant farouchement. L’espace vide aidant, les Ombres avaient repris leur position en rang et avançaient méthodiquement, frappant les soldats postés sur leur chemin. Il semblait qu’une fois lancé, plus rien ne puisse les arrêtés. Un lieutenant s’approcha de Shun.
-Mon Colonel, il faut abandonner la place et se replier dans les ruelles. Ici nous n’avons aucune chance.
-Si nous nous replions sans arrêt, ils finiront par arriver au Château. Réplica Shun.
-Colonel, lorsqu’ils sont en formation ils sont imbattables. Dans les ruelles ils seront exposés.
-Très bien. Dispersez vous dans les ruelles. Je veux que les mages posent des pièges derrières eux.
Les Hommes se replièrent en petits groupes, chacun accompagné d’un mage. Aux carrefours des sorts étaient placés afin de ralentir la progression des Ombres et de tuer un maximum d’ennemis. Mais les sorts ainsi placés ne savaient pas faire la différence entres Hommes et Ombres et quelques retardataires en firent la triste expérience. Lancés à leur poursuite par petit groupe, les Ombres se perdirent très vite dans le dédale des rues de Milova. Tombant sur des ToileMortelle, certains se firent exterminés. A d’autres endroits des groupes de soldats placés en embuscades vengèrent leurs camarades tombés au champ d’honneur. Enfin, tous les soldats survivant rejoignirent le Château. Quelque temps après, les Ombres se massèrent devant les portes. Malgré de lourdes pertes, ils étaient encore en supériorité numérique.
Dans la salle du Château, Seiyar rejoignit ses subordonnés.
-Je ne quitterais pas la Cité. Je vais me rendre car nous n’avons aucune chance. Par contre, je crains que les Ombres ne fassent du ménage dans les hauts gradés.
-Nous vous suivrons jusqu’ à la mort. Déclarèrent les hommes présents.
-Non ! J’ai réunit dans cette salle l’élite de l’armée. Il y a un passage secret qui mène hors de la Cité. Je vous ordonne de la prendre et de fuir. Une fois dehors, prévenez les autres nations. Les Ombres ne s’arrêteront pas à mon Royaume. Ensuite, faites comme il vous plaira. Organisez la résistance, rejoignez une armée alliée, qu’importe. Mais je veux vous voir partir.
D’un même mouvement les hommes se mirent au garde à vous. Puis l’un après l’autre, ils rejoignirent le souterrain.
-Shun, soit prudent. Déclara Seiyar alors que celui-ci s’apprêtait à suivre les autres. Puis il prit un ton solennel. De votre survit dépend celle de Calaias, Colonel, je compte sur vous.
Shun s’inclina et s’enfonça à son tour dans le passage. |