Coucou! Je vous salue depuis ma classe (et oui, cette fois je suis pas au resto XD) pour cette sixième partie de ma fic!
Comme je n’ai rien de spécial à dire, je vous souhaite une bonne lecture!
Les trois compagnons avançaient lentement mais sûrement vers Ikarah, leur destination…
Bien que Yasha avait de sérieux doutes au départ, il dut vite admettre que le prince avait raison sur un point: Nataku n’était aucunement un fardeau. Il
parlait à peines, ne faisait pas de bruit et ne mangeait presque rien. Il se contentait de suivre, sans protester, chose qui ne lui posait aucun problème vu qu’il semblait ne pas se fatiguer…
RAÏSU (gêné par le silence): Nataku, as-tu revu père?
NATAKU:…Byakko-sama?
RAÏSU: Oui.
NATAKU: Pas…pas depuis que je l’ai vu l’autre fois…chez toi.
RAÏSU: Je me demande ce qu’il fait… Il était si impressionnant!
NATAKU:…Quelqu’un approche…
RAÏSU: Pardon?
NATAKU: Des hommes…avec des armes…
RAÏSU: Des soldats?
YASHA (les interrompant): Chut! Ce sont probablement des bandits. Kiss m’a dit qu’il y en avait beaucoup dans la région.
Et sans plus attendre, le jeune comte sortit son épée, prêt à se battre. Du bruit ne tarda pas a se faire entendre dans l’abondante végétation de ces régions côtières… Une quinzaine d’hommes armés surgirent alors, en position d’attaque…
BANDIT: Ce n’est pas votre jour de chance! Hé hé hé! Laissez-vous faire, et peut-être que je vous tuerai rapidement!
RAÏSU (tremblant): Yasha-sama…qu’est-ce qu’on va faire?...
BANDIT: Oh mais quel joli tigre! Hé, vous autres, tuez les deux humains mais attrapez-moi cet animal bien vivant! J’connais quelques personnes capables de m’en donner une sacrée somme! Aller, exécution!!!
Obéissant à celui qui semblait être leur chef, les autres hommes se lancèrent sur Yasha et Nataku. L’humain riposta directement, et abattit deux adversaires en un habile mouvement d’épée. Quand au jeune dieu, que les bandits croyaient humain aussi, il avait l’air de ne pas avoir l’intention de contre-attaquer. Pourtant, aucun ennemi n’arrivait à le blesser; il se déplaçait calmement, tout en évitant gracieusement les attaques avec une facilité déconcertante.
Profitant de la bataille endiablée et de la confusion dans laquelle se trouvait le prince, un des brigands s’approcha de lui par derrière… Le guerrier, habitué à la chasse aux bêtes sacrées, était équipé d’un grand filet aux mailles de métal. Étant arrivé à bonne distance sans s’être fait remarquer, il lança habilement son filet sur le jeune tigre, sans laisser à ce dernier le temps de réagir. Le poids du métal le fit alors vaciller, et il finit par tomber a terre alors qu’il tentait désespérément de se libérer… Prisonnier, il lança une décharge électrique qui propulsa le bandit surpris quelques mètres plus loin.
Bien évidemment, tout ceci n’échappa pas à Yasha, qui s’efforçait maintenant de rejoindre le prince, ce qui n’était pas chose facile. Et la situation se compliqua encore lors-ce que des renforts arrivèrent pour aider les bandits.
Yasha s’est vite retrouvé encerclé, et un coup de tonnerre provenant du prince, toujours prisonnier, lui fut d’une aide précieuse. Raïsu attaqua encore deux ou trois fois. Mais alors qu’il lançait une autre décharge, il s’évanouit… Au départ, Yasha n’avait pas compris la cause de cet évanouissement si soudain. Mais la réponse lui vint rapidement à l’esprit; le métal est conducteur d’électricité, alors à chaque fois que le prince attaquait, ses propres foudres le blessaient à cause du contact avec le filet! Il était donc primordial de terminer le combat au plus vite, car vu la puissance des coups de tonnerre de Raïsu, ses blessures risquaient d’être graves… Mais comment faire avec tous ces ennemis?
YASHA: Nataku! Tu pourrais faire quelque chose, non?!
NATAKU:…?...
YASHA: Tu es stupide ou quoi?! Bats-toi!
NATAKU:…Les…attaquer?
YASHA (n’en revenant pas): Bien sûr! Qu’est-ce que tu croyais?!
Nataku ne répondit pas. Il se contenta de fermer les yeux tout en baissant la tête. Le magnifique lotus qu’il tenait toujours en main se mit alors a rayonner d’une lumière intense et pure, aveuglant les brigands… Yasha, lui aussi éblouit, dut fermer les yeux, mais il pouvait entendre les cris de peur et de douleur de ses ennemis, ainsi que le son du carillon de Nataku, qui résonnait plus fort que jamais.
Quand l’intensité de la lumière diminua, le jeune homme put ouvrir les yeux… Ce qu’il vit l’impressionna. Les hommes qu’il affrontait il y a encore un instant étaient tous au sol, leurs corps comme déchiquetés par une lame au tranchant inégalable… Deux d’entre eux, plus résistants et surtout plus chanceux que les autres, étaient encore en vie, et tentaient en vain de se relever sur leurs membres brisés. Seulement, Nataku n’avait pas l’intention de les laisser faire; il leva son carillon qui, comme animé d’une volonté propre, joua une courte mélodie. Ces sons paraissaient générer des lames de vent qui fonçaient sur leurs proies comme des faucons… Il ne fallu plus que quelques secondes pour que les deux hommes soient morts…
Le comte était sidéré par ce qu’il venait de voir; alors c’était ça, la puissance d’un dieu?! Mais ce n’était pas vraiment le moment de réfléchir là-dessus… Yasha s’approcha de Raïsu, toujours au sol, inconscient dans les mailles du filet. Quand le jeune homme toucha le métal clair, une décharge lui traversa la main, le faisant reculer…
YASHA (retirant le filet à la 2ème tentative): J’ai du mal a croire qu’il ait pris le risque de recommencer après sa première attaque… Lui qui est si peureux…
Une fois que le prince était dégagé, Yasha l’examina. Tout son corps était couvert de petites brûlures causées par le fort courrant électrique, mais ce n’était pas ça qui était vraiment inquiétant. Ce qui était grave, c’est qu’il ne sentait ni sa respiration ni son pouls!
YASHA: Nataku! Il ne respire pas, et on dirait que son cœur ne bat plus!
NATAKU:???
YASHA: Tu ne comprends vraiment rien, toi!
Yasha était vraiment préoccupé, et il ne comprenait même pas pourquoi; c’est vrai, après tout il détestait ce gamin! Cependant, à un moment pareil, ce qui comptait c’était de le sauver! Se rappelant des techniques de secours qu’on enseignait aux chasseurs, il tenta de faire un massage cardiaque au prince. Mais ce fut vain; il ne réagissait pas…
C’est alors que Nataku s’approcha doucement…
NATAKU:…Raï-chan… Raï-chan?
Ne voyant aucune réaction, il tendit son lotus vers le tigre… De la fleur émana une lumière verdâtre. Ces rayons se sont vite condensés en petites particules resplendissantes qui commencèrent à pénétrer dans le corps du prince… Ce dernier, après quelques instants de ce procédé, poussa un léger soupir, mais il resta inconscient.
Épaté, Yasha se tourna vers le jeune dieu, mais celui-ci était encore plus pale que d’habitude, et avait l’air de se sentir mal…
NATAKU: Mon unique miracle…je l’ai accomplis… Je pouvais donc le faire…Raï…chan…
Puis il s’affaissa sur le sol, laissant tomber son lotus. La magnifique fleur avait fané… Ses pétales désormais bruns grisâtres se détachaient, soufflés par le vent hivernal…
Quelques heures s’étaient écoulées depuis le combat… Le soleil était couché depuis longtemps, et les compagnons de Yasha n’avaient toujours pas repris connaissance. Le froid devenant insupportable, le comte dut trouver un abri et y porter les deux autres… L’abri en question était une vieille cabane abandonnée…
Elle était petite et vraiment délabrée, mais il y avait dedans une vieille cheminée encore en état d’utilisation. Une fois le feu allumé et ses deux compagnons allongés sur un tapis poussiéreux à coté de la source de chaleur, Yasha s’assit à coté d’une fenêtre aux vitres brisées. Il le mit a regarder les paysages enneigés, éclairés par la lumière froide de Khonsu…
Laissant le souffle froid de l’hiver lui caresser le visage, le jeune homme se plongea dans ses pensées… Pourquoi donc s’était-il tant inquiété quand le prince risquait de perdre la vie? Il ne pouvait se l’expliquer… Et puis… pourquoi s’occuper de ces deux gamins inconscients? Il n’était sûr de rien, si ce n’est qu’il commençait a douter de soi… Ne trouvant aucune réponse à ses interrogations, il se tourna vers les autres.
C’est seulement en le regardant endormi comme ça que le jeune seigneur se rendit compte à quel point Raïsu avait un joli visage. Ses traits fins et doux et son teint de neige lui donnaient un air très délicat et subtile…
Cette nuit-là, Yasha ne pouvait pas dormir… Les heures passaient, et il était toujours à sa fenêtre…
Après un temps qu’il ne saurait déterminer, il perçut un léger mouvement derrière lui. Le prince se réveillait…
A peine avait-il ouvert les yeux, que le tigre était déjà assis, penché au dessus de Nataku…
RAÏSU (encore à moitié sonné): Yasha-sama, que lui est-il arrivé?!
YASHA (toujours à la fenêtre): Tu étais sur le point de mourir. Je ne sais pas exactement ce qu’il a fait, mais il t’a sauvé… Il a dit qu’il a accomplit “son unique miracle”.
RAÏSU: On…non… Nataku, pourquoi faire ça pour moi?...
YASHA (d’une voix froide): Il a fait ce qu’il désirait; je ne vois pas ce que tu lui reproches. Et puis c’est pas comme si il était mort.
RAÏSU (baissant la tête): Vous devez avoir raison, Yasha-sama… Mais c’est quand même mon meilleur ami, et…
YASHA: Alors tu devrais être flatté qu’il t’ait sauvé.
RAÏSU:…
YASHA: Tu ferais mieux de te recoucher; tu sembles encore fatigué. Je vais dormir moi aussi.
Et il se coucha a son tour sur le grand tapis, un peu plus loin que les deux autres, en leur tournant le dos…
RAÏSU (après un moment de réflexion): Je suis désolé, Yasha-sama…
YASHA: Pardon? Et pourquoi tu t’excuses maintenant?
RAÏSU: À cause de moi vous avez encore été retardé… Si je ne m’étais pas laissé capturer…
YASHA: Dors.
RAÏSU (s’allongeant sur le coté): Heu, oui…
YASHA (quelques minutes plus tard): Prince?
RAÏSU: Oui?
YASHA: À l’avenir, fais plus attention à toi.
RAÏSU (surpris): Yasha-sama, vous…?
YASHA: Oublie ça. Dors.
Le lendemain, Nataku s’était réveillé, ce qui a permit au groupe de se remettre en route rapidement… Cependant, le dieu n’avait pas l’air en forme…
RAÏSU: Nataku, tu es sûr que ça va? Tu peux nous le dire si tu es fatigué, tu sais.
NATAKU: Hum?... Non, ça va… J’ai juste…la tête qui tourne…
RAÏSU: Si tu savais comme je regrette! Tu es mon meilleur ami, et regarde ce que je t’ai fait! Tu aurais du me laisser!
NATAKU: Moi je…je ne regrette pas… Je ne voulais pas que Raï-chan meure…
RAÏSU: Mais Nataku! Tu as accomplis ton miracle!
YASHA: Vous n’en avez pas marre de parler de ce “miracle”? Et puis c’est quoi à la fin?
RAÏSU: Oh, et bien l’“unique miracle” est un pouvoir qu’ont les dieux. D’ailleurs, il leur est propre… Grâce à lui, ils peuvent accomplir un miracle dans leur vie, tel que sauver une personne mortellement blessée, guérir une maladie incurable, ressusciter un mort, donner vie à une matière inanimée, etc…
YASHA: Et bien, ou est le problème? Il a utilisé ce pouvoir sur toi, tu devrais être content.
RAÏSU: C’est que… il y a un prix à payer quand on utilise le miracle. En fait, le dieu perd presque tous ses pouvoirs et voit sa santé, sa force et son endurance fragilisés.
YASHA: Tu veux dire qu’il ne pourra plus se battre ni voyager?
RAÏSU: On non, je n’ai pas dit ça, rassurez-vous. C’est juste que maintenant son pouvoir ne dépasse pas le mien, et il se fatiguera comme vous et moi.
Yasha ne répondit plus rien, mais il était vraiment mécontent. Il avait cru avoir gagné un allier invincible, et le voila réduit au niveau du prince! Celui-la il foutait toujours tout en l’air!
Décidément, le jeune comte ne comprenait pas du tout comment avait-il pu s’inquiéter pour Raïsu, alors que c’est la personne qui l’énerve le plus au monde… Mais bon, ce n’était plus la peine d'y penser…
Le prince voyait bien que Yasha est en colère, mais en fin de compte il l’était la plupart du temps. Par contre, ce qu’il lui avait dit cette nuit-là l’intriguait; “fais plus attention à toi”… Ça avait sonné comme s’il s’était inquiété. Bien sûr, il aurait pu le dire avec colère, mécontent du retard causé par cette histoire, mais il n’y avait aucune agressivité dans sa voix… C’était d’ailleurs la première fois que Raïsu l’entendait parler (et surtout lui parler) d’un ton aussi doux… Enfin, c’était peut être qu’une impression…
Les quelques jours qui suivirent passèrent sans encombres, et le groupe se rapprochait d’une petite ville qu’ils avaient aperçus la veille depuis le sommet d’une colline assez haute. A la moitié du chemin qui leur restait à parcourir, ils virent quelqu’un allant en sens contraire au leur, sur la route de la ville… La personne en question n’était pas très haute et portait un long manteau beige fait d’un tissu de mauvaise qualité. Une capuche lui recouvrait la moitié du visage. En plus de ça, deux grandes ailes d’un brun assez foncé dépassaient de son dos… Arrivé à leur hauteur, le mystérieux personnage s’arrêta…
VOYAGEUR: Bien le bonjour, camarades. Que vous amène-t-il donc dans le village paumé de Nihor?
YASHA: Je ne crois pas que ce soient vos affaires.
VOYAGEUR: Ha ha ha! C’est vrai, vous avez raison. Je fourre toujours mon nez dans les affaires des autres.
YASHA (se remettant en route): Et bien adieu.
VOYAGEUR: Attendez jeune homme!
YASHA: Quoi encore?
VOYAGEUR: Vous ne devriez pas aller dans cette ville. Passez votre chemin.
RAÏSU: Heu, excusez-moi monsieur… Pourquoi ne devrions-nous pas y aller? Cette ville ne me semble pas dangereuse.
VOYAGEUR: Vous êtes bien naïf! Pour vous et moi, elle ne l’est pas, mais je vous ferais remarquer que c’est une ville de bêtes sacrées. Croyez-vous que des humains y seraient acceptés? Enfin…votre ami aux cheveux longs…
Bien qu’on ne pouvait pas voir ses yeux, il était évident que cet homme étrange dévisageait Nataku, comme s’il savait qu’il n’est pas humain (alors qu’en le regardant, rien ne devrait pouvoir prouver le contraire)…
YASHA (méfiant): Mais qui êtes-vous donc?
VOYAGEUR: Moi? Ha ha! Je ne suis qu’une chauve-souris en pèlerinage à travers le monde!
RAÏSU: Vous… vous êtes vraiment une chauve-souris?
VOYAGEUR (en battant des ailes): Ça ne se voit pas?!
RAÏSU: Hum…
VOYAGEUR (se tournant vers Yasha): Je vois à votre regard que vous irez tout de même à Nihor. Mais prenez garde! Souvenez-vous que je vous avais avertis!
YASHA (se remettant en marche): Ça suffit. Bon, venez vous deux. On ne va pas rester là toute la journée.
VOYAGEUR (quand Nataku passait à coté de lui): A très bientôt…Nâzâ.
Et il s’envola a tires d’ailes… Son dernier commentaire semblait avoir perturbé Nataku, et Raïsu encore plus…
YASHA: Nâzâ? Mais enfin, que vous arrive-t-il?
RAÏSU: Yasha-sama… Cet homme… J’ai peur de lui… Il n’est pas…normal.
Le prince tremblait de tous ses membres, et ses oreilles félines étaient couchées à plat… Il était vraiment effrayé…
YASHA: Comment ça?
RAÏSU: Ce n’était pas une chauve-souris… Son odeur ne ressemblait à celle d’aucun être que je connaisse… Et puis…il a appelé Nataku “Nâzâ”…
YASHA: Ça veut dire quelque chose?
NATAKU (un peu perdu):…Moi…
YASHA: Toi?
RAÏSU: Yasha-sama, cet homme… Il savait qui est Nataku. Et il le savait très bien s’il l’a appelé comme ça.
YASHA: Explique-toi.
RAÏSU: Avez-vous regardé de plus près le carillon à vent de Nataku? Ce carillon magique a un nom, et ce nom est écrit dessus dans une langue antique qu’aucun humain ou bête sacrée ne connaît… Nataku m’a dit que certains dieux l’appelaient par ce nom-là… Nâzâ.
YASHA: Tu veux dire que c’était un dieu?!
RAÏSU: N-non. Si c’était un dieu, Nataku l’aurait su.
YASHA: Alors tu crois qu’il appartenait à quelle espèce?
RAÏSU: Nataku, qu’est-ce que tu en penses?
NATAKU:…?
RAÏSU: Il ne sait pas non plus. Mais, Yasha-sama, j’ai eu une drôle d’impression quand il était là… Il est dangereux, et je suis sûr qu’on va encore le revoir…
Et voila, ce volume est fini!
Comme toujours, je vous offre un petit bonus de fin. Cette fois, c’est un simple clin d’œil historique:
Depuis la nuit des temps, les espèces vivantes dans le monde de Karst se livraient d’incessants combats… Les dieux dictaient leurs lois et étaient craints et adulés des autres races, les monstres semaient la terreur, les humains cherchaient à dominer le monde, et les bêtes sacrées étaient maîtres des terres vierges et sauvages et tuaient tous ceux qui tentaient de les fouler…
En ces jours de chaos, deux races s’étaient distinguées par leur idéalisme… D’abord, il y a eu les esprits célestes, qui ont juré de conserver une totale neutralité, au point de couper tout contact avec les autres créatures de ce monde, et de les regarder évoluer sans intervenir... Puis, il y a eu les démons… Ces êtres de force redoutable, dont on disait qu’ils sont nés des flammes ardentes des volcans, fécondées par la lumière glaciale de l’astre divin Khonsu. Ces créatures souhaitaient réunir tous les peuples de Karst, et créer un seul royaume ou chaque espèce aurait sa place et vivrait en harmonie avec les autres… Mais pour créer ce paradis, il fallait trouver un commandant exceptionnel, qui non seulement ferait l’unanimité parmi les démons, mais qui en plus aurait assez de charisme et de bravoure pour unir tous les peuples…
Ainsi, le premier Maoh, seigneur des démons, fut élu lors d’un tournoi immense, qui testait les aptitudes au combat, la générosité, le courage et la sagesse des participants…
Descendent d’une famille de nomades au sang noble, ce fut le troubadour Lucifer von Hamelin qui se retrouva à la tête des démons. Réputé pour sa gentillesse et sa force, mais aussi pour sa beauté et sa capacité à chanter et à jouer de n’importe quel instrument, Lucifer était le souverain idéal… Grâce à la puissance de ses pouvoirs et à la force de son esprit, le jeune seigneur au cœur aussi pur que sa voix concrétisa les rêves de son peuple, réunissant toutes les espèces sous son règne… Ainsi, Karst plongea dans l’Ere des Maoh, l’“époque bénite”…
Mais les temps ont bien changé… Au bout de quelques milliers d’années de paix, l’esprit combatif des différentes créatures peuplant de monde des Maoh commençait à se réveiller. D’anciennes rancoeurs resurgissaient, et les conflits éclataient… Et puis eut lieu le Grand Massacre… En quelques jours, les dieux, las d’obéir aux démons et ayant eu vent d’atrocités qu’ils auraient soi-disant commis, les exterminèrent tous, les accusant de tous les mots et malheurs… L’“époque bénie” était définitivement révolue…… |