Par la suite, tout devint plus facile. Le nom de Pendra et de sa tribu avait déjà fait le tour des Plaines, faisant tomber sur le Fléau des Loups plus de demandes qu’ils n’en avaient eu depuis des années. La victoire fulgurante donnait aux autres mercenaires une nouvelle vision des tribus mineures.
Pendra allait de champ de bataille en champ de bataille, étonnant à chaque fois par sa stratégie hors normes et par sa dextérité au combat. Et à chaque combat achevé, la richesse de la tribu augmentait, tant et si bien, que le Fléau des Loups devint une tribu influente et très demandée. Tout allait pour le mieux, sauf peut-être du point de vue de Maghnar, confiné par le secret. Pendra et ses prédécesseurs avaient été clairs avec lui : il ne devait divulguer son existence à personne et, par-dessus tout, ne jamais réveiller la magie des dragons noirs sinon s’en serait fini de lui, le dernier représentant d’une race éteinte. Le Conseil Dragon veillait et, s’il utilisait le moindre sort, il dépêcherait des tueurs à ses trousses. Cette assemblée de dragons d’or qui régnait sur tous ses semblables, quelle que soit la couleur, se voulait juste et sage :
« Mais, pensait Maghnar, où est la sagesse dans le génocide des noirs ? »
Grâce à la famille de Pendra, il vivait ou plutôt, il survivait dans des règles strictes qui limitaient sa liberté. Pourtant, il était fier de ce qu’il était et aussi d’être en compagnie d’une jeune femme si autoritaire et si forte. Ils avaient tous étés un peu comme elle dans ma famille, des fortes têtes. De plus, Pendra lui avait fait une promesse et jamais, non jamais, elle ne manquait à sa parole. De toute façon, promesse ou pas, il la suivrait où qu’elle aille, il en avait le devoir et la nécessité.
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