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02 - PAR SANMILIGOKU

Olivier était garé près du restaurent et il regarda les environs tout en notant ce qu'il voyait sur un carnet, tout cve qui paraissait étrange ou anormal. Il descendit de sa voiture et ajusta ses lunettes sur son nez. Il ramassa un morceau de tissus bleu qu'il mit dans un sachet en plastique. Ce fut en relevant la tête qu'il remarqua que les toits des coitures garées dans cette rue étaient tous défoncés sans exception. Olivier suivit les voitures aux toits cabossés et il arriva à la plus grande surprise de sa vie. Ensuite, les toits n'étaient plus cabossés mais des empruntes étaient nettement distinctes dans le sable, près de la paison en construction. Les empruntes étaient très surprenantes. Olivier prit une photographie de ces marques gigantesques en forme d'étoile, profondes de vingt centimètres avec son pied à côté pour servir de référence.
Il fit ensuite demi-tour et regagna sa voiture tout en réfléchissant. Etant donné la taille des empruntes qu'il avait trouvées et la profondeur de l'enfoncement des toits des voitures, il pouvait en déduire ou du moins en supposer que le Professeur Antoine Eliott... s'était fait dévorer par un monstre. Olivier décida donc de se rendre à la morgue pour analyser lui-même ce qui restait du professeur.
Il se gara devant le grand bâtiment blanc et entra. Il se dirigea à l'accueil.
-Bonjour Stéphanie, dit-il à la jeune femme qui se trouvait là.
-Oh ! Professeur Richard ! dit la jeune assistante. Que puis-je faire pour vous ?
-J'aimerais voir les restes du corps du Professeur Eliott.
-Je suis désolée, mais je ne suis pas autorisée à laisser quelqu'un y accéder.
-S'il te plaît, Stéphanie, dit Olivier en souriant.
-Non, répondit l'assistante en rougissant.
Olivier fit un clin d'oeil à Stéphanie et il lui demanda :
-A quelle heure termines-tu le travail ?
-A 18h00.
-Très bien, à 18h00 je passe te chercher pour prendre un café si tu me laisses accès au...
-Troisième porte à droite, coupa Stéphanie en tendant la clé au beau professeur.
Olivier saisit la clé et il se rendit dans la pièce que Stéphanie lui avait indiqué. Il alluma la lumière de la chambre froide et vit, posées sur une table, deux jambes qui avaient dû être dépouillées de leurs vêtements par des policiers ou des scientifiques. Olivier prit des photograpgies des deux jambes sous différents angles et il fut surpris de voir comment les jambes avaient été coupées. On pouvait voir plusieurs raies parallèles qui ressemblaient fort à la morsure d'une bouche géante. Olivier préleva des morceaux de chair qu'il mit dans un sachet hérmétique puis il partit. Il rendit la clé à Stéphanie et dit :
-N'oublie pas, ce soir, 18h00.
-Oui professeur, à tout à l'heure.
Olivier sortit de la morgue et il regagna sa voiture pour rentrer à son laboratoire. Il posa tout ce qu'il avait trouvé dans son réfrigérateur.
-Vous avez fait bonne chasse, professeur ? lui demanda Vincent, son assistant.
-Ca peut aller, répondit Olivier. Peux-tu me développer ces photos ?
-D'accord.
Olivier vérifia l'adresse du laboratoire et domicile du Professeur Eliott et il s'y rendit. Il se gara et marcha jusqu'à l'entrée. Il sonna, au cas où le professeur ne vivrait pas seul. Quelques secondes plus tard, on vint lui ouvrir et Olivier eut la surprise de découvrir une jeune fille aux cheveux noirs et aux magnifiques yeux bleus pailletés de vert. Elle était moyennement grande, mais très fine.
-Bonjour, dit-elle. Puis-je vous aider ?
-Bonjour mademoiselle. Je suis le professeur Olivier Richard et... j'enquête sur les circonstances de la mort du Professeur Eliott. Je viens pour vous demander l'autorisation de jeter un oeil à son laboratoire.
-Très bien, suivez-moi, dit la jeune fille en laissant entrer Olivier. Au fait, je ne me suis pas présentée. Je suis Juliette Eliott, la fille du professeur.
-Je vous présentes mes condoléances, mademoiselle, et je tiens à vous rassurer : je vais faire tout mon possible pour trouver le meurtrier, même si cela ne ramènera pas votre père.
Juliette conduisit Olivier au laboratoire de son père.
-Votre père n'avait pas d'assistant ? demanda Olivier.
-Ma mère était l'assistante de mon père jusqu'à ce qu'elle meurt, il y a quinze ans. Depuis, mon père a toujours travaillé seul.
Olivier hocha la tête. Il inspecta le laboratoire avec l'attention et la minutie que seul un grand scientifique pouvait avoir.
-Avez-vous la moindre idée de ce qui a pu arriver à mon père ? demanda Juliette tout en détaillant du regard le jeune scientifique.
Il était très grand et possédait d'épais cheveux noirs. Ses yeux marron foncé étaient mis en valeur par une peau halée et par une paire de lunettes noires. Sa chemise à carreaux épousait ses larges épaules et son jean beige allongeait ses jambes musclées.
-Mademoiselle Eliott, vous m'écoutez ? demanda Olivier gêné d'être ainsi détaillé.
Il était pourtant habitué à être le centre d'attention des femmes, mais cette Juliette avait une manière de le regarder qui le gênait, voire le troublait.
-Pardon, répondit Juliette à son tour. Vous disiez, Professeur ?
-Je disais que je ne travaille pas sur l'affaire depuis assez de temps pour avoir récolté les indices nécessaires qui m'aideraient à avoir une idée précise.
C'était un mensonge, bien entendu. Mais il n'avait aucune envie de dévoiler son secret, surtout pas à la première venue, même si elle était la fille de celui qu'il admirait depuis son plus jeune âge, et qui était de surcroît très séduisante.
-Pouvez-vous me laisser travailler, à préent ? demanda-t-il d'une voix sèche.
Juliette baissa la tête et dit après avoir tourné le dos :
-Vous, les scientifiques, vous êtes tous les mêmes : dès qu'il s'agit de votre travail, vous perdez toute humainté pour être dans votre propre monde, ne pas être dérangé. Très bien, je m'en voudrais de vous gêner dans votre si précieux travail.
Juliette regagna les appartements de son père sous le regard froid d'Olivier. Une fois seul, le scientifique se remit à inspecter. Il regarda la grande table, les flacons de potions chimiques, de poudres. Ne trouvant rien du côté scientifique de la pièce, Olivier se tourna vers le bureau et l'ordinateur. Il ouvrit les tiroirs du meuble mais ne vit rien qui l'intéressait : une mini-horloge, des stylors, des tubes à essais, des éprouvettes. Olivier trouva également un vieux livre. Le titre sur la couverture, indiquait "Les Confessions" de Rousseau, mais en l'ouvrant, Olivier eut la surprise de voir qu'il s'agissait en réalité du journal intime d'Antoine Eliott. Olivier regarda derrière lui pour s'assurer que Juliette n'était pas là, et il mit le livre dans son sac. Il alluma ensuite l'ordinateur mais il n'y trouva rien d'intéressant. Il y avait seulement les mélanges qui permettaient de concevoir les différents sérums que le Professeur eliott avait nommés avec les lettres de l'alphabet. Etant donné que leurs buts ou leurs effets ne figuraient pas, Olivier quitta le fichier et éteignit l'ordinateur. Puis il regagna l'entrée et demanda :
-Mademoiselle Eliott, vous êtes là ?
Juliette arriva avec un énorme carton dans les bras. Cependant, Olivier ne proposa pas de l'aider et déclara seulement :
-Je vous remercie de votre coopération. au revoir.
-Si jamais vous avez du nouveau, prévenez-moi, dit Juliette mais Olivier était déjà parti.

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