Peu de temps après, elle reçut une visite surprenante. Trènt, nouveau chef des Aigles Gris demandait à la voir. La tribu des Aigles Gris avait une renommée moyenne et des guerriers en bon nombre. Pendra savait que l’ancien chef, apparemment le père de ce Trènt, ne portait pas le Fléau des Loups dans son cœur. Elle s’exhorta donc à la prudence en se faisant accompagner par Jéràn, son second et le plus valeureux de ses combattants. Mais ces précautions s’avérèrent inutiles car Trènt venait proposer une entente durable en voulant mettre les Aigles Gris sous la protection du Fléau des Loups. Apparemment les projets de Pendra avaient été éventés et la perspective d’une unification des tribus en séduisait plus d’un. Ce fut une bien grande surprise et qui était preuve que son plan unificateur poursuivait sa route.
Trènt et Pendra se lièrent vite d’amitié, chose surprenante car on la voyait rarement apprécier la compagnie. Où qu’elle aille, il l’accompagnait, suivit de près par Jéràn, formant sa garde rapprochée. Il faut dire que l’humour dévastateur du jeune chef et son étonnant bon sens, en avait séduit beaucoup.
L’avantage d’une alliance telle que celle-ci venait du fait que la tribu ne se déplaçait plus au complet car le nombre permettait de laisser des guerriers à la surveillance du campement. On y gagnait un avantage de vitesse et, sur les lieux du conflit, une inquiétude en moins quant à la vulnérabilité des femmes et des enfants. Grâce à cela, les deux tribus accomplirent un plus grand nombre de missions, accroissant encore leurs richesses. De plus, les combats réunissant les Aigles Gris et le Fléau des Loups permirent de former des liens solides entre les deux tribus, instaurant un climat de confiance inébranlable. Et ces facteurs attiraient d’autres tribus mineures tentées par une alliance et une unification.
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