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Geneworld.net>Fan-fictions>Konoï>À l'amour, à la mort

03 - AH, MES CHERS PARENTS... PAR KONOÏ

Coucou! Après assez longtemps, voila la troisième partie de cette fic à laquelle je tiens tant!
Bonne lecture!






Haka avait ouvert la boîte volée au commissariat de police… À l’intérieur, comme prévu, se trouvaient tous les dossiers des victimes et de l’assassin, ainsi qu’une multitude d’autres documents et de témoignages assez vagues.
Le vampire s’intéressa en premier lieu au meurtrier…
- Regarde – commenta-t-il en tenant le dossier – Ce type qui t’a tué s’appelle Watanabe Aoki. Ça te dit quelque chose?
- Non, rien du tout… Désolé.
- Ne fait cette tête abattue! J’ai pas dit mon dernier mot. Voyons donc ce qui est écrit ici… - Haka passa un rapide coup d’œil aux papiers – Watanabe a plusieurs fois été soupçonné de servir de tueur à gages dans des affaires de drogue. Un membre de ta famille y était mêlé?
- Je ne crois pas – fit le fantôme d’un air dubitatif – Enfin, je n’en ai jamais entendu parler…
- Décidément, c’est bien compliqué! – il se replongea dans les documents – Ah!
- Qu’est ce qu’il y a?
- Ton adresse!
- Heu… j’aurais pu te la donner – hésita Ôkami.
- C’est pas ça. C’est juste que je n’y ai pas pensé avant. On pourrait aller chez toi pour parler à tes parents. Ils pourront peut être nous apprendre quelque chose.
- Mais que vas-tu leur demander? Tu ne peux pas te présenter comme l’un de mes amis, vu que tu est supposé être un humain, et donc il y a dix ans tu aurais été un gamin de six ou sept ans.
- Tu es un jour allé a une quelconque colonie ou autre?
- Heu, oui. L’année de ma mort. Pourquoi?
- C’est parfait! – s’exclama le jeune vampire – Je pourrai dire que j’étais petit à l’époque, et que tu m’avais sauvé alors que des brutes me poursuivaient – il réfléchit et puis posa gracieusement une main au niveau de son cœur - Je suis alors rentré chez moi, admiratif devant mon héros et me disant que je voulais lui ressembler quand je serai grand… – son ton faussement ébahit tourna au dramatique – Mais alors que j’ai grandi et que j’ai voulu revoir mon bienfaiteur, j’ai découvert avec effroi qu’il est mort dans le drame du fameux lycée Fuyusame. Submergé par la tristesse, j’ai voulu rencontrer ses parents, ces personnes qui avaient donné naissance à un être si bon et généreux, qui leur a été repris si vite par la cruelle destinée.

Ôkami observait ce spectacle sans un mot; Haka était si convaincant qu’on aurait même dit qu’il allait pleurer. N’importe qui pourrait le croire!
- Alors, qu’en penses-tu – demanda la créature nocturne.
- Parfait… Même moi j’y croirais!
- Héhé, alors ça peut le faire. Enfin, espérons juste qu’ils n’ont pas déménagé. Demain soir on ira les voir.
- Dis, tu ne crois pas que c’est un peu bizarre d’aller les voir à heure tardive?
- Non, je n’aurais qu’à dire que je viens d’arriver par le train du soir, et que je voulais directement aller chez eux. Après tout, en principe je ne vis pas ici!
- Haka… Tu sais, tu es la personne la plus géniale que j’ai jamais rencontrée… Tu trouves une solution à tout!
- Ahh – Haka sembla un peu gêné – Bah, merci. Mais ce n’est rien; pour obtenir le Paradis, il faut se surpasser!
- Tu es vraiment curieux… On dirait que tu es plus déterminé que moi à y arriver…
- Ne dis pas ça! – se fâcha alors le garçon – Tu n’as pas le droit de renoncer alors que c’est de ton avenir qu’on parle!
- Ne te mets pas en colère. Et puis… un avenir… Tu dis que c’est mon avenir, mais je suis mort, je n’ai pas d’avenir – dit-il tristement.
- Ôkami – s’adoucit le vampire – Ton âme existe toujours. Tant que le cœur est vivant, il y a toujours un avenir pour lui. Et dans ton cas… - il sourit légèrement - …Dans ton cas c’est un futur baigné de lumière céleste et bercé par les chants des anges qui t’attends!
- Tu crois vraiment?
- Bien sûr! Fais-moi confiance!

“Fais-moi confiance”… Ces mots, ils résonnaient dans la tête d’Ôkami… Est-ce que de son vivant il aurait pu lui faire confiance, sachant qu’il est un vampire? Sûrement pas! Comme quoi, la mort bien qu’elle ferme définitivement la voie des joies terrestres, peut également ouvrir celle de l’acceptation dans le cœur.

- Haka… merci…

Le vampire sembla surpris par ces remerciements soudains. Il regarda Ôkami un instant, après quoi il sourit chaleureusement. Et ce sourire fut sa seule réponse.



Le soir suivant, les deux amis quittèrent leur maison pour s’aventurer dans les rues de la ville… D’abord, les petites ruelles calmes du quartier, ou ils ne croisèrent que quelques chats errants. Et puis, les grandes rues du centre-ville, remplies de lumières, de bruits, de voitures et de gens… En d’autres termes, remplies de vie.
- Ahhh… - le fantôme soupira nostalgiquement.
- Qu’u a-t-il? – son ami le regarda en inclinant un peu la tête, tel un petit animal.
- Ça me manque tout ça… Quand j’étais vivant, je sortais souvent avec des amis le soir. On allait dans les discothèques, ou bien on se baladait dans les rues… Je m’amusais tellement…
- Hé, déprime pas!
- …
- Ne t’inquiète pas, je te promets qu’au Paradis tu pourras de nouveau être heureux et t’amuser!
- Tu crois?
- Bien sûr! Ne dit-on pas que le Paradis n’est que joie et bonheur?
- Oui, tu dois avoir raison – finit par sourire Ôkami
- Ah, tu as sourit! Je suis content.

Après une longue route, ils arrivèrent à destination: un grand immeuble, signe clair d’une industrialisation avancée. Un vrai chef-d’œuvre d’architecture moderne.

Haka chercha les Shiro dans la liste des habitants, et sonna à leur appartement…
Une femme à la voix douce répondit à l’autre bout… En l’entendant, le fantôme frissonna; cette voix, c’était toute sa vie! Ah, quelle bonheur que la douce voix de sa mère n’ait pas changé!
Lorsque le vampire se présenta comme un ami d’Ôkami, il eut un silence… Puis une alarme indiqua qu’on pouvait ouvrir la porte…

Les deux amis prirent l’ascenseur pour monter au 5ème étage…
- Quand j’étais en vie, il n’y avait pas d’ascenseur ici… Les choses ont vraiment changé…
- Il y a des choses qui ne changent pas, malgré les années – le sourire du vampire était bien mystérieux, mais en même temps, il rassura son ami…

Une fois arrivés au bon appartement, Haka s’apprêta a toquer à la porte, mais celle-ci s’ouvrit avant… Devant eux, se tenait un homme d’une cinquantaine d’années, aux cheveux sérieusement grisonnants. Il semblait très dur…
- Papa… – marmonna Ôkami, impressionné de revoir son père
- Shiro-san? – demanda poliment le vampire
Mais l’homme se contenta d’acquiescer, et il le laissa entrer sans un mot…

La maison était bien entretenue, mais elle avait beaucoup changé depuis qu’Ôkami était mort… Tout ce qui était décorations avait été changé…
Au bout d’un couloir, on accédait à un petit salon relié à une cuisine américaine. Il y avait une télé allumée, ce qui générait un petit murmure de fond, rompant avec le silence… Cependant, l’atmosphère y était oppressante…
Au milieu de ce salon, devant la télévision, une femme aux cheveux longs… Elle se leva du canapé quand l’invité entra. Son visage était beau, mais il y avait une immense tristesse dans ses yeux. On aurait dit qu’elle avait passé bien des années à pleurer…
- Bienvenue. Assieds-toi, je te prie – elle signala le canapé
- Merci – Haka s’inclina et s’assit. Les époux en firent alors de même.
- Alors… – commença la femme – Tu dis être un ami de notre fils?
- Oui, c’est exact… Je m’appelle Haka.
- Sais-tu qu’il est mort?
- Oui, malheureusement…
- Alors – intervint le mari – pourquoi es-tu ici?
- Vous savez… Il y a 10 ans, j’étais dans une colonie de vacances… Je ne voulais pas y aller, mais mes parents n’avaient pas le temps de s’occuper de moi… Je ne vais pas tout vous raconter, mais… – il fit une pause – Un groupe de garçons plus âgés se sont mis à m’embêter… Et la, Ôkami est arrivé, et il m’a aidé. Sans lui, je ne sais pas ce qui me serait arrivé… – il fit une sorte de sourire nostalgique, très convaincant – Depuis ce jour, je me suis mis en tête de ressembler à mon sauveur. – son regard devint triste – Mais j’ai découvert il y a peu qu’il fut une des victimes du massacre de Fuyusame… Alors…j’ai voulu venir rencontrer ses parents… Quelqu’un d’aussi formidable ne pourrait être né que de parents exemplaires… J’ai pensé que ça me rapprocherait de lui…


Il eut un silence. Visiblement, le vampire attendait maintenant une réaction de la part des parents d’Ôkami… Quand a ce dernier, il était impressionné; Haka avait vraiment été plus vrai que nature… Mais est-ce que ses parents le croiraient?... En fait, ça ne lui faisait pas plaisir de leur raconter ces mensonges, mais au moins peut-être qu’ils allaient en tirer des informations importantes…

- Je vois… – finit par dire la femme – Tu as bien fait de venir, mon garçon… Notre fils nous a été repris bien trop tôt… ce fut un choc… – elle saisit la main de son mari – Que veux-tu savoir?
- Eh bien… j’ai peur de vous gêner…
- Non, vas-y.
- En fait, j’aurais voulu comprendre pourquoi… Pourquoi il est mort? Quelqu’un comme lui ne le méritait pas! – il serrait fort le poing – Oh, pardon, je n’aurais pas dû…
- Ce n’est rien… Je pense être capable de le raconter aujourd’hui… – elle se força à sourire – Notre cher Ôkami a été tué par un fou qui a pénétré dans l’école avec une arme…
- C’est la version officielle – ajouta le mari – mais la police croit que cela pourrait être plus sérieux…
- Plus sérieux?
- Oui. En fait, le tueur était lié a des affaires de drogues… Un tueur à gages… Il est donc probable que l’un des parents était lié au trafic, mais il n’y a eu aucun indice pour l’affirmer…
- La drogue? – le vampire fit mine d’être surpris par cette information qu’il était censé ne pas savoir.
- Oui, mais ne le répète pas!
- Bien sûr que non. Et vous, vous avez une idée personnelle? Des doutes sur certains des parents des autres victimes?
- Non, rien.
- Chéri… – hésita alors la mère d’Ôkami – Tu ne crois pas que…
- Non, c’est exclu!
Un éclair sembla traverser les yeux du vampire durant une fraction de seconde. Tel un fauve, il se jeta sur cette piste – Quoi donc?
- Non, rien.
- J’estime qu’on peut lui dire – s’entêta la femme
- Fais ce que tu veux.
- Et bien tu vois, mon garçon, nous avions une grande entreprise de meubles à l’époque… Mais une crise dans le milieu nous obligea a licencier un certain nombre de gens… Ceci dit, ça n’a rien à voir avec la drogue…
- Franchement – se mêla le mari – je doute qu’un des employés ait put faire une telle chose.
- Vous savez – Haka baissa la tête – les gens sont parfois très méchants…
- C’est vrai…
- Et… pourquoi vous ne me donneriez pas une liste des employés licenciés, si vous en avez conservé une?
- Hein?! – s’étonna Ôkami (heureusement que ses parents ne l’entendent pas!) – Haka! Tu trouves pas que c’est exagéré de leur demander ça?!
- Tu te prends pour un détective ou quoi? – se fâcha un peu l’homme
- Allons, chéri… – le calma sa femme – De toute façon l’enquête est close et on ne tirera plus rien de ces papiers… Pourquoi ne pas les lui donner?
- Tu es sérieuse?!
- Oui. Aller, vas donc les chercher.
- Oui, oui… Si ça peut te faire plaisir…

Il se leva et sortit du salon…
Restée seule avec son invité, la mère d’Ôkami s’adressa à lui – Mon garçon, je ne sais pas quel est ton but… Je ne devrais peut-être pas te faire confiance, mais… – elle sourit tristement – J’ai l’impression que tu étais si proche de notre fils… Tu sais, bien qu’on l’aimait, lui, il ne nous disait pas grand-chose… On se sentait parfois mis à l’écart de ses joies et ses problèmes…
- Vraiment? Je ne savais pas.
- Il sortait souvent avec ses amis, mais nous ne savions même pas qui ils étaient… On était inquiets… Regarde ça: il ne nous avait même pas raconté ce qu’il avait fait à cette colonie de vacances! – elle regarda tendrement le vampire – Ça me fait plaisir de savoir qu’il a fait quelque chose de vraiment bien dans sa vie… A travers toi, j’ai l’impression qu’il est plus proche.
- Ah… – Haka baissa les yeux; il semblait triste. Ôkami se le demandait: était-il vraiment en train de jouer la comédie en ce moment?
- Voila les papiers. – le mari revint avec un dossier en main, et le donna au jeune garçon – Tiens, prends-les.
- Merci beaucoup. – il se leva – Excusez-moi, mais je vais vous laisser.
- Tu ne veux pas rester plus longtemps? – demanda la femme
- C’est gentil, mais je suis venu de loin en train, et je n’ai pas eu le temps de me reposer.
- As-tu un endroit où dormir? Si tu veux, on a une chambre de libre.
- Merci beaucoup, mais j’ai déjà un bon endroit ou passer la nuit.
- D’accord… – elle sembla déçue – Et tu reviendras nous voir?
- Hmm, je ne pense pas avoir le temps… Je repars demain dans la journée.
- Déjà? Bon… – elle le raccompagna jusqu’à la porte – Bonne nuit mon garçon…
- Oui, a vous aussi…
- Reviens nous voir à l’occasion.
- J’y penserai… Au revoir.

Après s’être incliné, il sortit…
Sans dire un mot, il se dépêcha de filer, et ne ralentit qu’une fois le centre-ville quitté…
- Attends! Haka! – Ôkami tentait de l’arrêter – Haka, pourquoi tu te dépêches comme ça! Le soleil n’est pas prêt de se lever tu sais…
- Non, ce n’est pas ça – il s’arrêta enfin – J’étais mal à l’aise.
- Ah bon? Pourquoi?
- … - après un moment de silence, il regarda le fantôme et sourit joyeusement – Pour rien. Aller, viens, on va lire tout ça!
- Euh… d’accord.
- Je suis content! On se rapproche vraiment!
- Hmm – Ôkami réfléchit un instant, et décida que ce n’est pas la peine de s’inquiéter; Haka semblait aller assez bien – Oui, tu as raison – il sourit……..

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