« Hmmm… biiiih… »
Eichi cacha sa tête sous son oreiller, la sonnerie de son réveil retentissait depuis plusieurs minutes. Cinq minutes passèrent, et le réveil continuait de sonner. Une grosse veine ressortait sur le visage d’Eichi. Il finit par sortir la tête de sous l’oreiller, puis donna un grand coup de poing sur son réveil.
« Kuso ! C’est chiant ce truc ! »
Il se redressa et s’assit au bord de son lit. Il mit son visage entre ses main, se frotta les yeux, marmonna quelques paroles incompréhensibles puis regarda l’heure.
« 8h00 ? Putaaaaaaain… Pourquoi il a sonné, ce stupide… gné ?»
Le réveil affichait :
8h03
Mon 21
« HAAAAAAAAAA SHIMATAAAAAAAA !!! »

Chapitre 6


« Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso! Kuso!!! »
Eichi sortit de chez lui en courant, un sac en bandoulière sur l’épaule, l’uniforme enfilé à la va vite, les cheveux dans le vent, la tête dans le c… Un jeune homme en moto s’arrêta juste devant lui, lui tendit un casque et lui fit signe de monter derrière lui.
« Grimpe !
-Hé ? Makoto ?
-Ee. Dépêche toi, on n’a pas trop le temps. »
La ville, ses rues et le reste semblaient défiler à toute vitesse. Makoto accélérait tout en restant vigilant, car il n’était pas permis qu’ils arrivent en retard à leur premier jour de cours. Les deux étudiants avaient été reçus dans le même établissement, et le reste de la bande l’avait sûrement été. Makoto et Eichi arrivèrent à temps aux portes de l’établissement. La cours principale du lycée était pleine de monde, et les nombreux étudiants continuaient d’arriver en masse. Makoto alla garer sa moto près de l’entrée, puis les deux amis se dirigèrent vers l’intérieur de l’établissement.

« Hé ? Ha !
-‘Hayoooo, Eichi-kuuuun!!
-Naoki ? T’es là toi aussi ?
-Nani, t’es pas content de me voir ? dit-il en prenant un ton menaçant.
-Euuuh si si…
-Ah ! Yo ! Eichi, Makoto !
-Salut Setsuya.
-‘Hayo !
-Eh ben en fait, on est tous là.
-Ee. Mais bon, je suis déçu de me retrouver avec cet abruti une fois de plus…
-*voix grave et menaçante* De qui tu parle là ?
-Iieeee… personne…
-Héhé, ça risque de promettre avec vous. »
Une adulte arriva devant la classe où étaient réunis les quatre ami et d’autres élèves, ouvrit la porte, entra puis fit entrer les élèves. Lorsqu’ils furent tous entrés, ils s’alignèrent devant leur nouveau professeur. C’était une jeune femme charmante, elle avait de longs cheveux bruns qui lui tombaient sur les épaules, un visage fin, la peau claire, des yeux noirs et brillants et de fines lèvres rosées.
« Ano… Ohayo. Je suis votre professeur principal pour cette année, je m’appelle Tsutegari Hinamori.
-Waaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah… Kireiiiiii !! Kawaiiiiiiiiiiiii !!!
-Euh ! Arrêtez de me regarder comme ça… ça me gène…
-Trop mignooooooooooonne !!!
-Euh… donc, maintenant je vais vous placer… ano… Comme je ne vous connais pas encore, nous allons procéder par un tirage au sort. Nous verrons si nous pourrons changer les places plus tard. »
Quelques minutes plus tard, tout le monde était placé. Eichi était à côté des fenêtres tout comme il l’espérait, Makoto était juste devant, Setsuya était à côté de Makoto et, Naoki était du côté des fenêtres… tout au fond… en train de déprimer…
« Bien… euh, tout le monde est placé. Maintenant je vais faire l’appel… »
Elle chercha un épais cahier dans ses affaires, et Makoto en profita pour se tourner vers Eichi.
« Elle a l’air cool cette prof ! chuchota-t-il.
-Ee. Ca change des vieilles qu’on pouvait avoir au collège et du vieux pervers de l’an dernier… »
Makoto se remit correctement à sa place, et Eichi regarda par la fenêtre. Ses yeux se fermaient de moitié tellement il était épuisé, il avait eu du mal à s’endormir la veille, et s’était surtout couché à une heure pas possible.
Leur professeur commença à appeler les élèves un par un. En attendant son tour, et essayant de se reposer un minimum, Eichi posa sa tête sur son poing, le coude sur le bureau, les yeux toujours rivés vers l’extérieur.
« Deresuru Aiko ?
-Hai. »
Eichi releva soudainement la tête. Il regarda d’abord la prof, puis chercha celle qu’elle venait d’appeler. Il regardait chaque visage que son regard rencontrait, puis la trouva finalement. Aiko était dans la même rangé que lui, mais tout à fait à l’opposer. Elle ne semblait pas l’avoir remarqué, et lui, il la fixait.
« Komamura Eichi ?
-…
-Ano… Komamura Eichi-kun ?
-Heu ! Hai ! Sumimasen… »
En entendant ce nom, Aiko tourna vivement la tête. Les deux élèves se regardaient enfin, les yeux grands ouverts, les joues d’Aiko commencèrent à rougir et le cœur d’Eichi s’emballait. Eichi fit un signe discret de la main pour la saluer, et Aiko lui répondit d’un sourire. Eichi eu une certaine réaction, son cœur battit soudainement fort et sa respiration sembla coupée l’espace d’une seconde. Ses joues rougissait au fil du temps qu’il la regardait. Il finit par détourner son regard vers la fenêtre, mais ne parvenait pas à chasser le visage d’Aiko et son sourire de ses pensées.
Leur première journée passa vite. Eichi était resté avec sa bande, à parler de leurs nouveaux camarades de classe, de leur professeur au physique et caractère inattendu, et à penser à Aiko qu’il n’avait pas croisé depuis que leurs regards se sont croisés. De temps en temps, il la regardait du coin de l’œil, mais elle, restait concentrée et attentive aux paroles de l’enseignant. Il découvrait alors une autre facette de son visage, celui d’une élève sérieuse, mais qui reste souriante et agréable à regarder.
Eichi descendit du bus, lentement, un pied après l’autre. Il leva la tête pour regarder la couleur du ciel, il était encore clair, bien qu’il commençait à prendre des teintes orangées. Il fit un pas sur le côté, puis reprit le chemin du retour. Il s’arrêta à peine quelques mètres plus loin. Une jeune femme se tenait droite, à quelques pas de lui, le sac de cours entre les mains et placé devant elle, le regard ailleurs.
« Aiko… chan ?
-Ho ? Haa ! Eichi-kun ! Konbawa!
-Hai… euh… heum… Qu’est-ce que… tu fais là?
-Hé bien, comme toi je crois. Je rentre à la maison !
-Ha, hai… c’était une question stupide de ma part.
-Iiie ! Au fait, tu la trouve comment notre enseignante ? Pas mal hein ?
-Ano… tu parles du point de vue physique ou…
-Les deux !
-Et bien, elle est bien mignonne pour une prof, et puis elle a l’air sympa.
-Ee…
-Euh, pourquoi ?
-Juste comme ça ! J’entendais vaguement les discussions des autres élèves, et elles parlaient toutes de notre professeur. Alors je voulais simplement, savoir si tout le monde pensait la même chose.
-Aaah, sokka.
-Hai ! »
Eichi sourit. Il avança jusqu’aux côtés d’Aiko et la dépassa. « Ikimashou », déclara-t-il.
Ils reprirent donc leur marche. Tout le long du chemin du retour, ils parlèrent de tout, de ce qu’ils avaient fait avant la rentrée, comment ils avaient trouvé et comment s’était passé leur première journée de cours, de tout et de n’importe quoi. Ils se séparèrent à un carrefour. Le ciel, aux couleurs du crépuscule, prenait les couleurs sombres de la nuit.

Les rayons du soleil éclairaient la chambre d’Eichi, toujours enfouit sous ses couvertures, à dormir comme une marmotte. Il remuait dans son lit, à la recherche d’un doux rêve, lorsque son portable posé juste à côté de lui, sur la table de chevet, se mit à sonner. Il cacha d’abord sa tête sous l’oreiller, puis constatant que la sonnerie n’en finissait pas, il se résolu à répondre.
« …Mmmmmm… Kuso… moshi moshi?
-«KONNICHIWAAAAAA!!! Eichi-kuuuuuuuu ! »
-UWAAAAAAAG !!!
-« C’est Naoki-chaaaaaaaaaaaaaan !!!! »
-TA GUEULE!! Putain ! J’viens à peine de me réveiller ! C’est quoi ce plan ?! (Et pourquoi tu dis Naoki-chan ?? T’es un mec que je sache !)
-« Aujourd’hui on n’a pas cours. (Naoki-chan parce que c’est mignon, ça a fait craquer une fille hier en cours !) »
-JUSTEMENT !!! J’veux en profiter pour dormir !!
-« Avec Makoto et Setsuya on a décidé de sortir en ville, tu viens avec nous !! »
-C’est quoi ce délire ?? C’est à peine le matin et vous voulez sortir ??
-« Matin ? »
-Bah oui ! En plus t’as dis « konnichiwa » ! T’es con ou quoi ?
-« Matin ? »
-MAIS OUI BORDEL !!!!
-« T’as pas vu l’heure… »
-Héké?

~~Regarde le réveil:
13h21
Tue 22
~~

… kusooooo!
-« Hai, hai! Donc lève-toi, mange, passe à la salle de bain, habille-toi, parfume-toi, et viens chez Makoto !! »
-Dôshiteeeeeeeeeeeeee ?
-« Parce que !! Les vacances c’est fini ! On n’aura plus trop l’occasion de sortir maintenant. Alors autant en profiter !! »
-… ano… c’est la deuxième année que tu le dis…
-« Wakateru ! Sauf que cette année, faudra pas faire les délinquants comme l’an dernier, arriver tous les jours en retard, sécher les cours, et tout ce qui suit !! »
-… Pas envie.
-«Biiih… Ben, en tout cas, dépêche-toi de te ramener ! »
-J’viendrais pas ! »

« J’croyais que t’allais pas venir ?
-Mmmh ta gueule…
-Be, qu’est ce qu’on pourrait faire maintenant ? demanda Makoto.
-Héééééé ? Vous me dites de venir et vous savez pas quoi faire ??
-Béh, pour te dire the vérité, on a pensé que tu pourrais nous éclairer sur ce point, répondit Setsuya.
-Mais vous êtes cons tous les trois !! Putain… ben, on n’a qu’à aller au parc à côté. (Et puis peut être qu’il y aura Aiko-chan…)
-Okay !
-T’as dis quoi ?
-Bah euh qu’on pourrait aller au parc à côté, tu sais celui où je vais tout le temps ?
-Oui mais non, après ça t’as marmonné un truc, avec euh… Ai…
-Ben, coupa Eichi, j’en ai marre de rester planté là ! Let’s go !
-Hai !! Je te suis, senchou !
-Urusei ! Baka ! »
Naoki et Eichi partirent devant. Makoto resta perplexe par rapport au comportement du dernier et à ses paroles inaudibles. Setsuya remarqua vite, par son regard, que Makoto pensait à quelque chose de précis, sans savoir exactement ce que cela pouvait être.
Ils arrivèrent tous les quatre au jardin public peu de temps après. Ils se baladèrent entre les arbres, se racontèrent des blagues toutes autant stupides les une des autres, s’achetèrent des glaces, puis finirent par rentrer en fin de journée.
Eichi décida de se coucher tôt cette fois ci. Il dîna vers 20h30 puis se coucha après être passé à la salle de bain. « Putain… fait chier c’te rentrée de merde… »
Il s’endormit rapidement. Lorsque son sommeil commençait à prendre le dessus, son téléphone sonna ce qui la réveilla brusquement. Il grogna, se redressa, chercha son téléphone et décrocha.
« Moshi moshi…
-« Hai ! Eichi-kun, c’est Naoki ! »
-Quoiii ? C’est plus l’heure !!
-« N’arrives pas en retard demain ! »
-Hé ?!!!

~tuuut tuuut tuuut tuuut~

-L’ENFOIREEEEEEEEEEEEEE !!!! »