Salut! On arrive à la douzième partie!
Et bien, retrouvons notre histoire sans plus attendre. Bonne lecture!
Cette première journée en bateau s’était déroulée à merveille…
Une fois le soir venu, Yasha, Raïsu et Nataku allèrent dormir, alors qu’Aoï Kage resta sur le pont…
Avant d’entrer dans leur cabine, le comte et le tigre reçurent un hamac de la part de Raïto… Effectivement, il était nécessaire si deux personnes devaient séjourner là, étant donné que dans la petite pièce il n’y avait qu’un seul lit, fixé au sol…
RAÏSU (en entrant): Prenez le lit, Yasha-sama. Dormir dans un hamac ne me dérange pas. Mais, pouvez-vous m’aider à le monter?
Yasha acquiesça, et aida le prince à accrocher les cordes à des attaches prévues pour, sur les murs…
Après cela, il se coucha, et s’endormit assez vite; le grand lit était bien confortable…
Cependant, plus tard dans la nuit, un grand bruit accompagné d’un cri le réveilla. Désorienté et prêt à attaquer, il s’assit instantanément sur le lit, saisissant son arme.
Aussi rapidement que possible, et sans baisser sa garde, il alluma la lampe à huile posée à portée de main. Cela lui permit de voir d’où provenait ce boucan…
Le roulis était très fort, suffisamment pour que les mouvements fassent tomber le prince de son hamac. Maintenant il était assis au sol, près du lit de Yasha, en se tenant la tête…
YASHA (se calmant): Raïsu?
RAÏSU: Aïe, désolé… je ne voulais pas faire de bruit…
YASHA: Tu as un don pour tomber du lit toi.
RAÏSU: Pardon Yasha-sama. C’est ridicule…
YASHA: Bon sang, mais je ne me suis pas mis en colère! Arrête de t’excuser!
RAÏSU: Déso-… Oh! Heuu…
YASHA (posant les doigts sur ses tempes): Laisse tomber…
Il regarda alors les rebords de son lit; une petite barrière l’entourait, une protection pour ne pas tomber quand le bateau balance trop.
YASHA: C’est sûr qu’un hamac c’est moins pratique…
RAÏSU (se relevant en vacillant): Pardon?
YASHA: Non rien. C’est juste qu’avec ces barrières, moi je ne peux pas tomber. Alors que toi…
RAÏSU: Ah, ce n’est rien, je m’habituerai bien ^^
YASHA: Tu ne vas quand-même pas passer des nuits blanches… Bon, tu dors dans le lit.
RAÏSU (gêné): Oh, heu…non Yasha-sama, ce n’est pas la peine de me céder le lit vous savez! Je vais bien…
YASHA: Te le céder? Non, je n’en ai pas l’intention.
RAÏSU: Mais alors, qu’est-ce que vous…?
YASHA: Le lit est assez grand pour deux.
RAÏSU: Heeeein?!! Mais, mais… Yasha-sama, je ne peux pas…
YASHA: Pourquoi es-tu tout rouge? Je ne vais rien te faire.
RAÏSU: Yasha-sama… je sais, mais…
YASHA: Arrête de rouspéter! J’ai sommeil, alors couche-toi vite.
RAÏSU: Aah, oui.
Sans plus protester, le prince se coucha dans le lit si chaud.
Une fois la lampe éteinte, la cabine fut à nouveau plongée dans le calme… Mais Raïsu n’arrivait pas à dormir; il était mal à l’aise. Il sentait ses joues chauffer à chaque fois qu’il regardait Yasha, qui semblait s’être endormi. Finalement, il se tourna dos à lui, tout en s’enfonçant dans les couvertures…
Le lendemain, il fut réveillé par Aoï Kage, penché au dessus de lui…
AOÏ KAGE: L’chat! Hé, l’chat! Debout!
RAÏSU: Hmmm… Aoï Kage-kun…?
AOÏ KAGE: Yasha m’a d’mandé d’te réveiller. Il est déjà tard.
RAÏSU: Mais il fait encore sombre…
AOÏ KAGE: Une tempête arrive, c’est pour ça qu’le ciel est couvert. Faut qu’on s’prépare.
RAÏSU (se levant): Alors c’est pour ça que je suis si sonné… C’est toujours pareil quand le temps est comme ça.
AOÏ KAGE: Toi, décidément! Bon, ressaisis-toi et viens sur l’pont.
RAÏSU: Oui, j’arrive.
Sortir de la cabine était très désagréable; dehors il faisait sobre et froid. Les nuages étaient menaçants et le vent soufflait fort. Mêlé aux puissantes vagues, il faisait tanguer le bateau.
Voyant Yasha en direction de la proue, le prince courut vers lui…
RAÏSU: Yasha-sama!
YASHA: Tu es levé? Bien.
RAÏSU: Quel temps horrible!
YASHA (acquiesçant): Kaoru à dit que la tempête va éclater dans moins d’une heure. Il faut se préparer et sécuriser le navire.
Tout le monde s’était mit au travail pour se préparer à la tempête. Selon le capitaine, il était raisonnable de replier les voiles dès maintenant; il est probable que ce serait plus tard s’ils attendaient…
Avant-même que cette tâche soit finie, une forte pluie commença à tomber, rendant le travail plus difficile encore.
Raïsu était assez désorienté et ne savait trop quoi faire. Quand il vit Kaïro s’afférer avec des cordages, il s’approcha de lui…
RAÏSU: Kaïro-kun! Ça va?
KAÏRO: Oh, Raïsu. Aide-moi s’il te plait; faut vérifier si tout est bien attaché.
RAÏSU: Hm, oui!
KAÏRO (en vérifiant des cordes): Heureusement que tu es là! Je pensais bien que je devrais tout faire tout seul!
RAÏSU: Dis, tu ne trouves pas ça étrange?
KAÏRO: Quoi?
RAÏSU: Quand on était sur la terre ferme, il neigeait et gelait… Mais ici, c’est de la pluie qui tombe.
KAÏRO: Ah, ça. C’est qu’il fait plus chaud en mer. Enfin, sur la Mer de Seïryû, ou nous sommes, et sur la Mer de Suzaku. On dit que les esprits du printemps et de l’été les réchauffent.
RAÏSU: C’est bizarre…
KAÏRO: Mais on est pas là pour bavarder. Il faut aussi vérifier si tout va bien en hauteur; on va grimper sur les haubans. Tu viens?
RAÏSU: Je te suis.
KAÏRO (commençant à monter): C’est très pratique d’avoir quelqu’un pour aider! Quand le temps est mauvais, je dois toujours faire ça tout seul.
RAÏSU: Pourquoi?
KAÏRO: Mais parce que je suis un chat! Du coup, comme je suis le plus agile, c’est moins risqué pour moi… Mais tu es un félin aussi, alors ça ira si c’est toi qui m’aide.
Une fois leur boulot fini, les deux bêtes descendirent. La tempête battait alors déjà de son plein.
Kaoru et Raïto tenaient la barre tant bien que mal, mais le navire était difficilement contrôlable. De plus, la pluie et le vagues qui mouillaient le pont rendaient toute action encore plus compliquée.
Avec ces éléments en furie, il était quasi-impossible de garder quelqu’un à portée de vue bien longtemps, et chacun tentait de se débrouiller au mieux, souvent livré à lui-même…
Près de deux heures avaient passées avant que la tempête se calme… Elle était partie très vite, et bien qu’il pleuvait encore on y voyait plus clair au bout de quelques minutes seulement.
Alors que Raïsu avait enfin retrouvé Yasha, le capitaine attira l’attention de l’équipage…
KAORU: Nous avons perdu des hommes… Je demande à tout le monde de se réunir!! Exécution!!! Nous allons… faire le décompte des victimes…
MARIN: C’est bien notre chance… Essuyer une tempête alors qu’on arrivera ce soir!
KAORU: Le destin en a voulu ainsi. Nous n’y pouvons plus rien… Bon, tout le monde est là? Alors, qui avons-nous perdus?...
KAÏRO (paniqué): Raïto! Raïto! Kaoru, Raïto n’est pas là!
KAORU: Oh non…
RAÏSU (regardant nerveusement de-ci de-là): Yasha-sama…
YASHA: Oui, je sais… Kaoru, il semble que notre compagnon ait disparu aussi.
KAORU: Le renard… hmm, je ne le vois nulle part, effectivement…
Ainsi, le sinistre décompte se poursuivait…
Mais soudain, on entendit des appels à l’aide. Tous se mirent à chercher d’où cela pouvait bien provenir…
Ce fut finalement Raïsu qui le trouva; accroché par la cheville à une longue corde, Raïto pendait et se balançait juste au dessus de l’eau, tentant désespérément de se tirer de là.
Aussi vite que possible, les autres membres de l’équipage remontèrent le garçon…
Avant même qu’il n’ait eu le temps de bien prendre pied sur le pont, son frère se jeta sur lui et le serra dans ses bras…
KAÏRO: Raïto! J’ai cru que t’étais mort!!
RAÏTO (tremblant de froid): A-aniki… Je n’aurais jamais osé t’abandonner…
KAÏRO: Raïto… mon frère adoré…
KAORU (mettant une couverture sur le dos de son cousin): Tu as eu beaucoup de chance… Je suis soulagé. Perdre l’un de vous… je ne l’aurais pas supporté… Bon, allez vous sécher, et reposez-vous tous les deux.
KAÏRO: Oui! Tu viens Raïto?
RAÏTO (se tournant vers Yasha et ses compagnons): Je suis désolé…
RAÏSU: Désolé? Mais pourquoi?
RAÏTO: Votre ami… J’aurais pu le sauver, et j’ai échoué…
YASHA: Comment-ça?
RAÏTO: Je l’ai vu basculer, et je l’ai attrapé par la main… Mais je suis tombé aussi. Seulement, je n’avais pas vu qu’une corde s’était enroulée autour de mon pied… Je suis resté suspendu en le tenant, mais… nos mains étaient mouillées et…… Je suis vraiment désolé…
KAÏRO: Raïto…
RAÏTO: Il… J’ai vu des requins nager dans les vagues quand j’étais au dessus de l’eau… et si ils…
KAÏRO: Arrête, Raïto, c’est bon…
RAÏTO: Mais aniki, j’aurais pu…
YASHA: Tu n’aurais rien pu faire. Ne t’excuse pas comme ça; cela ne changera rien de toute façon.
RAÏSU (des larmes coulant sur les joues): Ce n’est pas ta faute, Raïto-kun…
MARIN: Les requins!! Il y en a plein!!
Alerté par ce cri, l’équipage regarda par-dessus-bord. Là, nageaient des requins, une dizaine si ce n’est plus…
KAORU: Des bêtes… Regardez-bien, certains sont des bêtes sacrées!
Effectivement, certains de ces “animaux” marins avaient des parties du corps clairement humaines, signe évident de leur véritable nature…
Un d’entre eux, aux traits incontestablement humains, sortit légèrement la tête de l’eau, juste assez pour laisser entrevoir son visage couvert de cicatrices. Il était jeune et ses yeux verts grisâtres semblaient illuminés de l’intérieur. Ses cheveux verts foncés ondoyaient dans l’eau, et entre les mèches on distinguait une tiare, ou plutôt une parure, de pierres précieuses…
Il regardait fixement l’équipage du Hakuryû Arrow, sans bouger d’un poil, si ce n’est par le mouvement des vagues…
KAORU (à voix basse): Ne bougez pas… Les requins sont très dangereux; leur pouvoir est d’envoyer de très puissantes vagues d’énergie…
REQUIN: Je monte.
KAORU (à ses hommes): Vous, lancez-lui une échelle!
Deux des marins s’exécutèrent, et la bête entreprit la montée… Une fois le requin à bord, on pouvait remarquer qu’il avait un aileron sur le dos, et des nageoires sur les cotés des poignets et des chevilles. Les fins stries sur son cou prouvaient qu’il respirait par branchies, et donc qu’à la surface il restait en apnée…
REQUIN (avec une voix nasale): Votre bateau était pris dans la tempête, je me trompe?
KAORU: Non, vous ne vous trompez pas. Mais, si je puis me permettre, qui êtes-vous et que voulez-vous?
REQUIN: On me surnomme Mélodie des Mers… Je suis Ocarina, prince des requins.
En entendant cela, la plupart des membres de l’équipage s’enfuirent pour aller se cacher. Seuls quelques rares courageux, ainsi que Yasha avec ses compagnons et Kaoru, bon capitaine, restèrent sur le pont. Bien qu’un peu en retrait, Kaïro et Raïto étaient toujours là eux aussi…
KAORU: Je suis Kaoru, le capitaine de ce navire… Que me vaut votre visite, prince des mers?
OCARINA: Avant de vous donner une réponse, je vais vous poser une question. Je vois ici des bêtes sacrées… Qui sont ces garçons pour vous?
KAORU: Je ne crois pas que ce soient vos affaires.
OCARINA: Répondez!
KAORU: Bien, si vous y tenez. Le chat là-bas c’est Kaïro, qui est avec son frère d’ailleurs. Ce sont mes cousins. Quand à ce tigre, c’est l’un de nos invités de marque.
OCARINA: Vous voulez donc dire… qu’ils sont vos égaux?
KAORU: Bien sûr. Et si un seul membre de mon équipage n’est pas d’accord, il passe par-dessus-bord.
Le requin le regarda un instant, puis il se mit à pouffer de rire, ce qui laissa perplexes les occupants du bateau.
YASHA (excédé): Qu’est-ce qui vous fait rire comme ça?
OCARINA: Et vous êtes?
YASHA: Je m’appelle Yasha. C’est tout ce que j’ai à vous dire.
OCARINA: Ha ha! Cet énergumène disait donc vrai!
RAÏSU: De qui parlez-vous?
OCARINA: Nous avons repêché un type assez insupportable qui disait vouloir remonter à bord du Hakuryû Arrow. Il nous en a fait baver en essayant de nous convaincre qu’il n’était pas esclave sur ce bateau. À tel point que je me suis déplacé pour voir.
RAÏSU (plein d’espoir): Attendez, vous auriez retrouvé Aoï Kage-kun?! Heu, enfin, vous parlez bien d’un renard bleu, hein?
Ocarina ne répondit pas. Il siffla juste très fort… Après quelques instants, il devint possible de distinguer quelque chose qui filait à toute allure vers eux, fonçant sur l’eau…
Aoï Kage était là, bien vivant. Il “chevauchait” une autre bête sacrée requin tout en faisant de larges signes de la main…
RAÏSU: Aoï Kage-kun!! Yasha-sama, vous avez vu? Il va bien!
YASHA: Oui…
RAÏSU: Vous semblez en colère… Vous êtes sûr que ça va?
YASHA: Oui, très bien.
Quand enfin le renard était à bord, Raïsu s’élança directement vers lui…
RAÏSU: Aoï Kage-kun, tu vas bien?! J’ai vraiment cru que tu t’étais noyé!
AOÏ KAGE: Arrête ça, l’chat! J’ai bu la tasse, mais j’vais bien. Tiens, on dirait que Ya-chan va exploser… Fascinant.
YASHA: Stupide renard, c’est moi qui vais t’exploser!
AOÏ KAGE: Quoi? Déjà en colère? Allons, Ya-chan, t’es pas heureux d’me revoir? Ha ha ha!
YASHA: Ne refais jamais une chose pareille, espèce de crétin!
AOÏ KAGE: Ça alors! Ya-chan était finalement inquiet pour moi! J’suis ému.
YASHA (contenant sa colère): Toi…
OCARINA: Vous semblez effectivement bien vous entendre… Bon, je retourne dans l’eau. Je n’aime pas rester sans respirer.
Et il sauta dans les flots. Quelques secondes plus tard, sa tête ressurgit…
OCARINA (d’une voix redevenue normale): Au fait, où allez-vous exactement?
KAORU: Actuellement, à Ima. Mais Yasha recherche quelqu’un, alors nous aurons certainement à visiter d’autres îles.
OCARINA: Ça me semble divertissant… J’ai une idée! Je vais vous escorter avec ma bande!
KAORU: Je n’ai rien contre.
OCARINA: Vous savez, capitaine, je n’ai jamais vu d’humains comme vous et vos amis auparavant… Vous coexistez avec nous sans que ça vous pose problème. Cependant, je suis désolé de ne pas l’avoir su avant, car on aurait pu sauver les autres gens tombés dans la mer… Mais étant donné que je pensais que, comme les autres, vous n’êtes que des esclavagistes…
KAORU: Ce qui est fait est fait. N’en parlons plus.
Fermement, il appela ses sommes pour les remettre au travail, et força ses cousins à enfin aller se sécher et se reposer…
OCARINA: Capitaine, Yasha-san, si vous avez besoin de notre force, ou si vous voulez du poisson frais, appelez-nous! Nous nagerons à coté de votre bateau.
De cette façon, la troupe de requins se joignit au voyage. Ils tournoyaient autour du navire et faisaient la course entre eux…
L’un de ces requins, celui qui avait amené Aoï Kage, était de grande beauté. D’après ce qu’il avait lui-même affirmé, il était le garde privé du prince…
En tout cas, il était nettement plus beau que les autres, y compris le prince, et bizarrement aucune cicatrice ne marquait sa peau (ce qui n’était pas le cas des autres). Ses cheveux d’émeraude étaient longs et brillants, et il avait des yeux de rubis. Si ne n’est l’aileron dorsal et les branchies, la partie supérieure de son corps était humaine. En revanche, à partir de la taille et vers le bas, son corps était celui qu’un squale gris-vert un peu tacheté…
Quand Raïsu regardait cette bête, il lui semblait percevoir en lui une grande tristesse… Finalement, il se décida à l’interpeler…
RAÏSU: Heu… Hé! Je peux vous parler une seconde, s’il vous plait?
REQUIN: À moi?
RAÏSU: Oui.
REQUIN: Il n’y a aucun problème. Que voulez-vous?
RAÏSU: Heu… Aoï Kage m’a dit que vous étiez le garde personnel du prince Ocarina…
REQUIN: Oui, c’est vrai… Je suis Narad, le garde princier. Mais en réalité, Sa Majesté est plus fort que moi. C’est juste par convenance qu’il faut que je l’accompagne.
RAÏSU: Je vois…
NARAD: Pardon, mais comment vous appelez-vous?
RAÏSU: Oh, désolé, je ne me suis pas présenté. Mon nom est Raïsu.
NARAD: C’est un joli nom… Vouliez-vous autre chose?
RAÏSU: Et bien, en fait… c’est juste que… Vous avez l’air très triste.
NARAD: Vous vouliez juste me parler de ça?!
RAÏSU: Excusez-moi… C’est un peu ridicule, surtout que votre vie ne me concerne pas, mais…
NARAD: Non, ce n’est pas ridicule. Vous êtes gentil, Raïsu.
RAÏSU: Ah, vous trouvez?
NARAD: Oui. Vous savez, la gentillesse et la douceur sont des choses qui manquent cruellement chez nous, les requins… Mais je pense qu’en fait ces qualités font défaut à la plupart des êtres de ce monde… Alors il ne faut pas vous croire ridicule parce que vous les possédez.
RAÏSU: C’est vrai?
NARAD: Parfaitement. Et je peux vous assurer que la personne à qui vous donnerez votre cœur sera très chanceuse.
RAÏSU (rougissant): J’ai déjà… heu… quelqu’un…
NARAD (lui souriant): Alors il y a déjà une personne vraiment chanceuse dans ce monde.
Et la gracieuse créature s’éloigna, laissant le prince avec la vue de la mer…
Celui-ci remarqua alors Nataku, qui passait derrière lui…
RAÏSU: Attends, Nataku!
NATAKU:…Hm?......
RAÏSU: Où étais-tu durant la tempête? Je ne t’ai pas vu jusqu'à ce qu’elle finisse.
NATAKU:…Le bateau…il bougeait beaucoup…
RAÏSU: Tu étais malade?
NATAKU:…Heu, non… Ça m’a…endormi…
RAÏSU: Tu as dormi durant une telle tempête?! O_O
NATAKU: C’est mal?...
RAÏSU: Ah, non, ce n’est rien. C’est juste que c’est assez incroyable.
NATAKU: …?
RAÏSU: Ne t’en fais pas, c’est pas grave. Qu’est-ce que tu vas faire maintenant?
NATAKU:…Manger……
RAÏSU: Hi hi, toi alors. Enfin, bon appétit.
Sans rien répondre, le jeune dieu poursuivit son chemin.
Quand à Raïsu, il alla parler à Kaoru, qui était toujours aux commandes…
RAÏSU: Kaoru-san?
KAORU: Qu’est-ce qu’il y a? C’est important au moins?
RAÏSU: Et bien… je voulais vous présenter mes condoléances pour les hommes que vous avez perdus…
KAORU: Oui, oui…
RAÏSU: Vous n’avez pas l’air très préoccupé.
KAORU: Ce qui est arrivé est arrivé, et on y peut rien. Si ça avait été l’un de mes cousins, alors… Mais là…
RAÏSU: C’est assez froid, ce que vous dites…
KAORU: La mer vous endurcit. Bon, autre chose?
RAÏSU: Heu… Quand arrivera-t-on à Ima?
KAORU: D’après les requins, les courants marins en direction d’Ima sont assez forts aujourd’hui… Nous pourrons probablement la voir dans une ou deux heures.
RAÏSU: Ah, d’accord. Merci.
Comme l’avait prévu le capitaine, Ima se dessina rapidement sur l’horizon, avec toutes ses possibilités de retrouver Yoru…
Et voila, encore un chapitre fini!
Et maintenant, un autre bonus de fin:
Arrivé à Kizu après avoir tué bon nombre de tigres, Mat était plus déterminé que jamais à retrouver Yasha…
Une fois qu’il avait déniché une bonne auberge où passer la nuit, le jeune tireur se mit en quête d’informations en ville. Bien sûr, ce n’était pas une mince affaire dans la mesure où les seuls détails qu’il pouvait donner étaient que celui qu’il cherche est un jeune homme aux cheveux noirs, lui-même à la recherche d’une personne aux cheveux argentés et d’une jeune fille…
Pourtant, à sa grande surprise, il trouva des personnes capables de l’informer. On lui indiqua alors une auberge… Une fois sur place, il s’adressa au réceptionniste et lui expliqua ce qui l’amène…
-Hmm… – réfléchit l’homme – Si c’est la personne à qui je pense, alors il a dormi ici…
- C’est vrai?!
- La description physique correspond… Il cherchait un type aux cheveux d’argent nommé Yoru, et une mage. Une certaine Umi.
- C’est sûrement lui! – s’exclama Mat.
- Il était d’ailleurs accompagné d’une belle bête…
- Une…“belle bête”? Que voulez-vous dire?
- Et bien il y avait un jeune tigre blanc avec lui. Il était vraiment beau! Mais le gamin semblait mal à l’aise. Enfin, c’est pas étonnant ici, hein? – il se mit à rigoler.
- Mais vous avez dit une bête…
- Ben oui, une bête sacrée quoi.
- Une bête sacrée?!
Mat n’y croyait pas; Yasha avec une bête sacrée?! C’était impossible!
- Tu sais que tu es bizarre toi… – le réceptionniste le regarda.
- Où est-il allé?
- Comme je l’ai dis, il cherchait des informations. Va voir dans les tavernes et les autres auberges.
N’ayant d’autre choix, c’est ce qu’il fit…
Les recherches se poursuivaient, mais en dehors du fait que Yasha était passé par là, il ne découvrait rien de nouveau… Jusqu’à arriver dans un établissement où on lui conseilla de parler à un étrange homme moustachu…
Contre une certaine somme, le vieux lui expliqua que Yasha s’était certainement engouffré dans les grottes de Varky…
- Quoi?!!! – s’exclama le jeune homme – Mais alors… il peut être mort?!
- Je lui ai bien dis que sans Aoï Kage, qui est de l’aut’ coté, c’est impossible. Mais il y est surement allé de toute façon.
- Aoï Kage?
- Ouai. Le célèbre leader de la guilde des voleurs de Mondoria, une cité de l’autre coté.
- Et comment le trouver?
- Il n’est pas revenu ici depuis longtemps. Il est peut-être mort…
- Hmmm… Et… c’est vraiment impossible de passer sans ce type?
- Ça l’est… Au moins, ça l’était; peu après de départ de votre pote, certaines bêtes réussirent à traverser seules.
- Si des bêtes y arrivent, alors je le peux aussi! Bien, je vous remercie!
Mat sortit en trombe… Sa quête allait être dure, mais il le fallait!
- Bien – se dit-il – Demain, en route pour Varky! Yasha, j’arrive! |