LOVE MOTOKO (partie1)
Personnages :
Keitaro
Naru
Motoko
Shinobu
Su
Mitsune
Ryuchi
Tsuruko
Chapitre 4 : Révélations
Ryuchi se sentait bizarre, mais préféra ne plus penser à ça pour l’instant.
Il se mit à l’ouvrage et nettoya, ensuite il alla sur le toit, et répara le toit. Quand il eut fini, le soleil était en train de se coucher. Il s’arrêta et regarda le coucher du soleil. Il admirait les teintes de jaunes et d’orange qui peignait le soleil, de même que le mélange de bleu ciel et de bleu foncé, qui commençait à former le ciel
Il resta ainsi à admirer le spectacle que la nature lui offrait. Keitaro était avec Naru dans le couloir. Naru était en train de poser un linge sur la tête de Keitaro. Ils marchaient tous les deux.
« - Aie ! Merci Naru !
- De rien, mais tu aurais pu faire attention. Quand tu es entré, Motoko et Su étaient dans le bain
- Je sais, mais je devais rattraper cette feuille. C’est la dernière page d’un exposé sur la civilisation qu’il y avait à Todai. Je devais le rattraper, car je pense pouvoir éclaircir un mystère.
- En tout cas le sabre de Motoko, et le méca-Sarah de Su ne t’ont pas loupé !
- Oui, mais je suis content. Quand j’ai atterri chez Mitsune, j’ai un peu traversé le sol, et pu remarquer qu’il y avait quelque chose d’enterré. Je pense que je devrais y faire des fouilles.
- Si tu fais ca, Mitsune te tue.
- Oui, je sais, mais je pense que ce sont des vestiges archéologiques d’environ cinq siècles.
- On verra si elle peut s’arranger.
- Oui, en attendant, hm ? »
Keitaro s’arrêta, et regarda vers le toit, il vit que Ryuchi était en train de regarder l’horizon. Naru suivit son regard et vit ce que regardait Keitaro.
Keitaro et Naru se regardèrent, et hochèrent la tête ensemble. Ils allèrent sur la terrasse pour parler à Ryuchi.
« - Hé ça va ? Fit Keitaro
- Hmm ? Oh Keitaro, Naru, ça va vous deux ? Demanda Ryuchi
- On va bien !
- Dis donc, j’ai vu ton atterrissage. Franchement, sur une échelle de 1 à 10, je te mets 8.
- Je te défends de te moquer de mon mari » Lança Naru.
Elle avait dit ça avec une flamme dans chaque œil. Même si celui qui était en face est champion d’art martiaux, elle se sentait prête à lui expliquer sa manière de penser avec un bon coup de pied.
« - Ok, ok. Désolé Naru. Mais franchement, je n’ai pas pu m’en empêcher de rigoler en le voyant.
- Hum ! » Fit Naru ; l’air en colère.
Ryuchi se contenta de garder le silence
« - Bon fit Naru. Dis moi tu as parlé avec Motoko tout à l’heure ?
- Hein ? Euh, non pas vraiment. Répondit Ryuchi
- Quoi, après le combat, elle n’est pas venue te parler ? demanda Naru
- Le combat ? S’interrogea Keitaro.
- Euh, hé bien. » Commença Ryuchi.
Il décida de leur raconter ce qui s’était passé. Motoko qui l’interpelle, fait une chute dans l’escalier. Ryuchi fonçant pour la rattraper. Le baiser accidentel, puis la réaction de Motoko, qui l’avait giflé.
« - Tu n’es pas allé lui parler après tout ça ? Demanda Naru.
- Bah non, répondit Ryuchi. Je pense qu’elle préfère rester seule pour le moment. En plus, je me demande si en me voyant, elle ne serait pas fichue de m’en remettre une. »
Naru s’énerva et fonça lui mettre une beigne dans la figure. Surpris, Ryuchi partit vers le mur pour s’y loger. Keitaro regarda sa femme et se demanda quelle mouche l’avait piquée ?
« - Enfin, Naru !! Tu ne vas t’y mettre toi aussi ?! lança Ryuchi
- Espèce de CRETIN !!!!! Cria Naru
- Mais Naru, calme-toi, demanda Keitaro
- Ecoute-moi bien, dit Naru tout en ignorant ce que disait Keitaro. Tu vas aller lui parler ou je te jure que champion ou pas, je t’envoie à l’autre bout de la ville, avec mon meilleur coup de pied. »
Ryuchi n’en crut pas ses oreilles, puis obéit à Naru sans rien dire. Il n’osait pas la contredire, dan son état. Elle semblait prête à mettre sa menace à exécution.
Une fois Ryuchi parti, Naru respira un grand coup pour se calmer, puis se tourna vers Keitaro.
« - Pardon Keitaro ; mais je devais le faire !
- Pourquoi ?
- Tu ne comprends pas ?
- Disons que je ne comprends pas l’attitude de Motoko. Avec un autre, elle se serait contentée de lui faire traverser le toit.
- Tu ne vois pas ?
- Non.
- Motoko est amoureuse de lui. »
L’évidence frappa Keitaro. Il ne comprenait pas pourquoi Motoko lui semblait différente de d’habitude. Maintenant, il comprenait mieux pourquoi.
« - Et je pense que nous devons les aider.
- Oui tu as raison. » Dit Keitaro en se mettant face à Naru et en passant ses bras autour de sa taille. Naru répondit en posant ses bras autour du cou de Keitaro.
Ils se regardèrent avec un regard amoureux.
« - Tu sais quoi Naru ?
- Quoi ?
- Je t’aime !
- Moi aussi, je t’aime. » Répondit Naru en mettant sa tête contre Keitaro. Keitaro remonta ses bras et mit sa main droite sur la tête de Naru.
Ils restèrent enlacés ainsi pendant un moment. Puis Naru rompit le silence.
« - Bon allons-y, lança Naru
- Oui » répondit Keitaro.
Naru partit devant, Keitaro la suivit, mais son pied heurta un morceau du toit qui était resté là. Il marcha dessus et tomba les deux bras en avant. « AAAAhhhhhh !!! ». Naru se retourna, et vit les mains de Keitaro agripper accidentellement sa robe. Il l’arracha sans le vouloir, dévoilant la culotte de Naru.
« - Ho ! Désolé Naru, c’est un accident. »
Naru le regarda, commença à s’énerver et se lança sur lui.
« - Je te jure que je ne l’ai pas fait exprès !!!!
- Tu t’excuseras une fois que je t’aurais botté le cul ! »
Naru s’apprêta à décrocher son fameux direct, mais se sentit mal, et commença à chanceler. Keitaro s’en aperçut et la rattrapa in extremis.
« - Naru !! Ca va ? Dis-moi quelque chose !?
- Ca va Keitaro, ne t’en fais pas. Je me sens un peu fatigué ; c’est tout.
- Je trouve que tu en fais trop ces derniers temps. Je t’amène à la chambre pour que tu te repose. »
Keitaro prit Naru dans ses bras, la souleva délicatement, et partit en direction de leur chambre. Naru trouvait ça très romantique, et se laissa faire en rougissant un peu. Keitaro se faisait du souci pour Naru, et essaya de marcher le plus doucement possible.
« - Tu sais Keitaro, je peux marcher.
- Pas ton état. Je préfère te porter plutôt que de te laisser te fatiguer ! »
Naru sourit à cette remarque et embrassa Keitaro sur la joue. Keitaro sourit à son tour, et la déposa avec douceur.
« - Je te laisse un moment, je vais aller te faire un peu de thé.
- Keitaro ?
- Oui ?
- Merci. » Répondit Naru avec un regard doux
Keitaro la regarda tendrement, puis sortit. Naru réfléchit. Elle était certes un peu surmenée ses derniers temps, elle devait préparer les examens finals pour ses élèves, mais elle s’était faite à son rythme de travail. Elle se dit qu’elle devait couver quelque chose, et décida d’aller voir un médecin demain, histoire de voir si elle n’était pas simplement un peu malade.
Ryuchi se tenait face à la porte de Motoko. Il ne savait pas vraiment quoi lui dire. Il se décida à frapper à la porte, pour faire plaisir à Naur (et aussi parce qu’il n’avait pas envie qu’elle essaye à nouveau de lui mettre un pain)
« - Toc, toc. Motoko ? C’est Ryuchi, je peux te parler ? »
Pas de réponse. Il frappa à nouveau, puis n’entendant rien, tourna les talons et commença à partir quand la porte s’ouvrit.
« - C’est toi Ryuchi ?
- Motoko. Excuse-moi de te déranger
- Non ce n’est pas grave.
- Naru m’a dit de te parler, mais ! Qu’est que tu as ? »
Ryuchi regarda les yeux de Motoko et vit qu’elle avait pleuré. Il mit sa main sur la joue de Motoko pour essuyer une larme qui était resté, puis commença à retirer sa main, mais Motoko posa la sienne sur celle de Ryuchi.
« - Excuse-moi. Attends je vais te prendre un mouchoir. Dit-il tout en fouillant dans sa poche.
- Non ca ira, merci. » Répondit Motoko d’une voix douce.
Ils restèrent ainsi pendant un moment. Puis Ryuchi coupa le silence tout en tendant un mouchoir.
« - Je suis venu m’excuser pour, enfin, je veux dire, ce qui s’est passé tout à l’heure.
- Ce n’est pas la peine. C’et à moi de m’excuser. Je t’ai giflé sans aucune raison. »
Ryuchi regarda Motoko, et en entendant ces paroles, se sentit soulagé. Il sourit légèrement et Motoko lui rendit son sourire.
« Euh bien ! Je pense que tout va mieux, maintenant. Oh ! Tu as vu l’heure, il va falloir passer à table.
- Vas-y. Répondit Motoko. Je vous rejoins tout de suite. »
Ryuchi s’en alla vers la cuisine. Motoko resta devant la porte de sa chambre, regarda le mouchoir que Ryuchi lui avait donné, et le serra contre elle. Puis le rangea dans une poche, et marcha vers la cuisine.
Pendant le repas, Ryuchi regarda plusieurs fois Motoko, et à chaque fois que cette dernière s’en apercevait, Motoko le regardait avec un léger sourire. Ryuchi rougissait et regardait ailleurs. Il était tellement embarrassé qu’il confondit le sel avec le poivre, la sauce avec de la moutarde extra forte. Quand il avala une bouchée, il se mit à cracher à des flammes en criant :
« - AAAAHHHH !!!!! VITE DE L’EAU, DE L’EAU !!
- Attends grand frère, j’arrive » Lança Shinobu qui lui tendit une bouteille d’eau.
Ryuchi la descendit entièrement en un trait, puis reposa la bouteille sur la table. Sa bouche semblait émettre encore un peu de fumée.
« - Hé bah, lança Su. On peut dire que c’était une jolie flamme. Tu ne veux pas recommencer avec ça ? »
Su lui tendit une bouteille de piment extra forte. Ryuchi la regarda en se demandant s’il allait lui dire de la boire elle-même ou de lui foncer dessus, lui arracher la bouteille, et la forcer à tout boire.
Finalement, il répondit avec un air agacé :
« -Tu n’as qu’à essayer en en mettant sur tes bananes.
- OK ! Je tente ! »
Elle prit la bouteille, en aspergea une banane et l’avala. Le résultat fut presque immédiat.
SU devint toute rouge. Son visage fut traversé par une ligne qui parcourut tout son visage afin de le colorier en rouge pourpre. Puis elle lança une flèche de feu, puis but un grand verre d’eau. Une fois le verre avalé, elle remercia Ryuchi :
« - Super ! Tu as eu raison de me dire de le faire ! J’ai trouvé ça super fun. Merci ! Je crois que je réessayerai avec autre chose. »
Ryuchi regarda Su et se dit (C’est pas vrai ! Mais c’est pas vrai ! Je lui dis de faire un truc idiot et elle fait !! Si je lui avais dit de manger une bombe, elle l’aurait fait ?)
Ryuchi se demanda comment une fille intelligente comme elle, pouvait se montrer aussi nunuche. Keitaro, Naru, et les autres avait bien ri lorsque Su avait avalé sa banane au piment. Même Motoko ria. Son rire sembla si beau que Ryuchi décida de faire une croix sur ce qui s’était passé pendant le repas.
Le soir tomba et tous allèrent se coucher. Keitaro porta à nouveau Naru. Ryuchi vit le jeune couple et se dit qu’ils étaient mignons comme ça, et leur souhaita de rester ainsi toute leur vie. Puis avant de se coucher, Ryuchi repensa à son foyer et aux jours heureux qu’il avait connu aux côtés de son grand-père.
Toute la pension s’endormit.
Motoko s’était endormi, mais avec un sommeil fragile. Elle se réveilla et décida de sortir respirer un coup.
Elle alla vers l’escalier central. Arrivée devant l’ancienne chambre de Naru, elle entendit une voix. Elle semblait provenir de chez Shinobu. Motoko, intriguée, s’approcha de la porte, et n’entendit rien. Shinobu semblait dormir avec un sommeil de plomb Elle se demanda si elle avait rêvé, puis, entendit une voix provenir de la pièce voisine.
« - Non, non ! »
C’était Ryuchi. Elle alla voir, et entrouvrit la porte. Elle voyait Ryuchi qui semblait tourmenté. Il bougeait dans son sommeil et semblait faire un cauchemar.
« - Non, laisse … le ! »
Motoko hésita et se demandait si elle devait entrer ou non.
Ryuchi était en sueur. Il se tournait de gauche à droite, puis se releva en disant à voix haute :
« - Non ! »
Il s’était réveillé et regarda droit devant lui. Il mit sa main droite sur sa tête, et semblait commencer à se remettre de son cauchemar.
Motoko se dit qu’elle pouvait partir, puis remarqua une goutte tombant sur les draps. Ryuchi pleurait
« - Pourquoi ? » se demandait Ryuchi à lui-même.
Motoko, en le voyant si désemparé, ne put résister et entra dans la chambre.
« -Ryuchi ?
- Motoko ? Pardon j’ai du tous vous réveiller. Répondit-il en essuyant ses larmes.
- Tout va bien ? Lui demanda doucement Motoko.
- J’ai fait un mauvais rêve. Ou plutôt j’ai revu une scène du passé.
- Comment ça ?
- J’ai revu quand mon grand père s’est, s’est … »
Ryuchi semblait souffrir en se remémorant ses souvenirs. Motoko qui s’était assise à côté de lui, s’avança et prit Ryuchi dans ses bras et le serra tendrement contre elle.
Ryuchi se demanda pourquoi Motoko faisait ça, puis en sentant la chaleur qui se dégageait de Motoko se laissa faire.
« - Chut, je suis là maintenant !
- Motoko …
- Si tu veux me dire ce qui te tourmente, vas-y. Sinon tu peux ne rien dire, je ne t’en voudrais pas. »
Ryuchi se releva légèrement et prit à son tour Motoko dans ses bras.
« - Motoko, ce que j’ai revu…
- Oui ?
- C’est la mort de mon grand-père.
- Je comprends. Ca n’a pas du être facile.
- Tu ne sais pas tout.
- Comment ça ? Demanda Motoko.
- Je l’ai vu se faire tuer sous mes yeux. »
Motoko se redressa et regarda Ryuchi droit dans les yeux.
« - Mon dieu, tu veux dire que, qu’il…
- Il a été tué, oui. Par un de ses anciens élèves. »
Motoko comprit quel tourment s’était emparé de lui. Et pourquoi il semblait parfois triste quand on lui parlait du passé.
« - Mais toi tu étais là ?
- Oui. J’ai assisté au combat qu’ils se livraient tous les deux. J’ai voulu intervenir. Malheureusement, je suis devenu une cible pour Enma.
- Enma ?
- C’est celui qui a tué mon grand-père et maître. Il a essayé de me tuer. Mon grand père a voulu me protéger et…
- Qu’est ce qui s’est passé ? »
Ryuchi parut hésiter puis décida de se confier à Motoko.
« - Il a pris le coup qui m’était destiné. Je n’ai reçu qu’une partie du coup, mais assez pour me mettre au sol. Une fois son forfait accompli, il est parti. Et je ne l’ai plus revu. Enfin, jusqu’à l’année dernière. Finit Ryuchi avec de la colère dans la voix.
- Tu l’as retrouvé ?
- Oui, quatre ans après. Et je l’ai vaincu devant son public.
- Hein ?
- L’ancien champion du monde, Yuan Hang…
- Quoi ?
- C’était Enma. »
Motoko comprenait que Ryuchi ne s’était pas battu pour le titre, mais pour retrouver l’assassin de son grand-père et le punir.
« - Et comme c’était le champion en titre depuis trois ans, j’ai hérité de son titre et de la ceinture de champion en le battant.
- Mais tu ne l’as pas tué ! J’ai lu qu’il était mort des suites du combat. Il avait voulu prendre sa revanche, mais son cœur a lâché.
- C’est vrai qu’au début j’ai voulu le tuer pour tout ce qu’il avait fait. Mais au moment où je l’ai affronté, j’ai compris que je me serais tué en le tuant. Et donc à la fin, j’ai vaincu non pas l’homme, mais le démon qui était en lui. »
Motoko l’admirait pour ce qu’il venait dire. Il avait gagné un double combat. A la fois contre le champion du monde, et contre lui-même.
Ryuchi regarda Motoko.
« - Mais même aujourd’hui, je m’en veux. Si je n’étais pas intervenu ou si j’avais été plus fort …
- Tu n’as rien à te reprocher. Lui lança Motoko
- ?
- Ton grand père est mort en te protégeant. Donc c’était son choix que de mourir pour te sauver.
- Oui, c’est vrai. Mais est ce que je méritais qu’il offre sa vie pour moi ?
- Ton grand père l’a fait parce qu’il t’aimait comme son propre fils.
- !
- Et je suis heureuse qu’il t’ait sauvé car j’ai pu ainsi te rencontrer. »
Une fois ces mots dits, Motoko se mit à rougir. Elle ne voulait pas encore révéler ses sentiments à Ryuchi. Elle voulait attendre un peu.
Ryuchi sourit à la remarque de Motoko.
« - Allez viens, je vais te raccompagner à ta chambre. C’est la moindre des choses après ce que tu as fait pour moi. »
Motoko suivit Ryuchi. Ryuchi la laissa à la porte et se tourna vers sa chambre, quand Motoko l’interpella.
« - Attends !
- Quoi ? »
Motoko, ne voulant retenir les pulsions de son cœur, l’embrassa tendrement. Ryuchi fut surpris sur le coup, puis trouva agréablement doux ce baiser. Motoko retira ses lèvres et lui dit tendrement « Bonne nuit » avant de fermer la porte de sa chambre.
Ryuchi fut surpris. Cette fois, Motoko l’avait embrassé volontairement. Il n’avait pas reçu de gifles. Il sourit en repensant à ce baiser, puis retourna se coucher.
Le lendemain, Ryuchi n’ayant rien à faire, une fois ses exercices du matin accompli, il alla au bain pour se changer les idées.
Motoko qui rentra à ce moment là, voulu lui demander quelque chose, et le suivit.
Elle vit Ryuchi qui commençait à se déshabiller, et se retourna toute rouge, gêné par sa propre conduite.
Quand elle entendit Ryuchi entrer dans le bain elle reprit sa position initiale. Ryuchi était assis, le dos aux pierres et semblait s’endormir. Motoko put voir les muscles de Ryuchi. Son torse était séparé en deux par sa poitrine musclé qui formait deux plaques sur son corps, en dessous, elle pouvait voir qu’il avait une ligne lui parcourant l’estomac, et deux autres lignes qui parcouraient ses côtes. Ses abdominaux n’étaient pas entièrement sortis mais étaient proéminents. « Il a la carrure d’un vrai champion » Pensait Motoko. Ses épaules formaient deux masses de muscles qui semblaient être faits en acier. Ses bras étaient parfaitement musclés. Il n’était pas une véritable montagne de muscles comme Huoh Pham et Silver Bull. Il avait poussé ses muscles à l’extrême tout en restant avec une apparence normale. Elle remarqua qu’il avait un peu de poil sur le torse et sur le ventre.
Motoko était subjugué car il avait tout pour plaire. Il était costaud, mignon comme le disait Mitsune, et en plus après l’incident survenu sur l’ordinateur de Shinobu, il avait montré un certain don en informatique et une grande intelligence.
Ryuchi se retourna pour se mettre sur le ventre et faire une petite sieste dans le bain. Motoko vit son dos qui était massif et parfaitement musclé. Ce qui la frappa, ce fut le tatouage qu’elle aperçut sur son dos.
Un dragon était dessiné sur son dos. La majeure partie du dessin occupait la partie supérieure gauche de son dos.
Le dragon était fait d’un vert couleur jade. Il arborait une crinière bleuté qui parcourait le long de son corps. Le dragon était représenté de face, la face droite qui semblait regarder l’autre côté du dos. Ses yeux étaient de couleur rubis.
De sa tête, un corps de serpent se dessinait. Il partait de la tête en semblant dessiner un S. A la seconde moitié du S, deux bras étaient présents. Le bras droit partait vers l’arrière tout en se recourbant. Le bras gauche était mi tendu vers l’avant et présentait une main à quatre griffes. Une fois le S fini, le corps dessinait une boucle avant de partir vers la droite. Le long morceau du corps partait vers le bas, formait une courbe, et remontait vers l’épaule droite. Quand il atteignait l’épaule, le corps du dragon semblait se faufiler sous l’épaule, comme un lézard se faufilant sous un roc.
Motoko était impressionnée par ce dessin. Non pas parce qu’il était magnifique, mais pendant un instant, elle eut l’impression d’être observée par la créature. L’œil était flamboyant, et semblait animé de vie. Motoko commençait à avoir du mal à supporter le regard de la créature.
Elle se détourna et partit vers la porte.
Arrivée à l’entrée, elle fut interpellée par une voix familière.
« - Eh bien, tu aurais pu m’accueillir, tu ne crois pas ? »
Motoko reconnut la voix de sa sœur ainée, Tsuruko.
« - Tsu… Tsuruko ! Mais qu’est ce que tu fais là ?
- Mais c’est très simple. Dans ta dernière lettre, tu disais que vous aviez reçu la visite du champion du monde d’arts martiaux, et j’ai eu envie d’en savoir plus. D’après ce que j’ai compris, il est toujours ici.
- Oui, mais … »
Tsuruko entra dans le salon, et regarda aux alentours.
« - Alors où est il ? Demanda Tsuruko.
- Je crois qu’il est dans le bain en ce moment. Lui répondit Motoko.
- Très bien, allons le rejoindre.
- Mais enfin, tu n’y pense pas !
- Mais si, je veux voir s’il est si fort. Mais arrête ! Qu’est ce que tu fais ? »
Motoko avait attrapé sa sœur et l’empêcha d’aller plus loin.
« - Motoko, lâche-moi ! Tu sais ce que tu risque si tu ne m’obéis pas. » Menaça Tsuruko
Motoko tremblait légèrement en pensant ce que sa sœur pouvait lui faire si elle se mettait en colère. Mais elle tint bon.
Tsuruko, comprenant que Motoko ne céderait pas, réussit à se dégager et prit son sabre de kendo.
« - Très bien, puisque tu le prends sur ce ton, on va voir si tu as fait des progrès depuis la dernière fois. »
Motoko ne répondit pas et se contenta de sortit son arme.
Le combat s’engagea. Tsuruko était certes l’aînée, mais Motoko avait progressé avec le temps. Même si les deux sœurs n’étaient pas au même niveau, elles étaient toutes les deux de grandes combattantes, et donc la victoire irait à celle qui sera la plus résistante.
Le combat était titanesque. Les deux sœurs rivalisaient en force et en technique, sans qu’aucune ne semble avoir le dessus sur l’autre.
« - Tiens prends ça ! Les crocs du dragon !
- Pas mal, dit Tsuruko. Mais attrape ca ! La lame pourfendeuse de démon ! »
Autour d’elles, tout était en train de tomber en morceaux.
« - Tu l’auras voulu ! Cria Tsuruko.
- Approche ! » Répondit Motoko.
Les deux combattantes se jetèrent l’une sur l’autre. Les armes allaient se croiser.
Une ombre survint à toute vitesse, et à la croisée des coups. PAAFF !!
Motoko et Tsuruko se demandèrent ce qui se passait et virent l’incroyable.
Ryuchi avait interceptée les deux sabres avec ses avant-bras. Une fois arrêtées, il prit chaque arme avec la main.
« - Non mais qu’est ce qui se passe ici ?
- Ryuchi, mais enfin que fais tu là ? Demanda Motoko
- Quelle question ! J’ai entendu du bruit, puis quand j’ai vu le siège traverser la fenêtre, je suis sorti du bain, et suis venu voir ce qui se passait. Quand je vous ai vu, j’ai réalisé que chacune allait faire mouche. Et je me suis interposé. Mais enfin, qu’est qui vous prend ?
- En fait, je … m’entraînais avec ma sœur.
- Ta sœur ?
- Oui je te présente ma sœur aînée, Tsuruko.
- Dans ce cas, enchantée de faire votre connaissance. » Dit Ryuchi en relâchant les sabres et en tendant la main.
Tsuruko ne répondit pas. Ce qu’elle avait vu l’avait étonné. Cet homme a été assez rapide pour intercepter les coups et assez fort pour s’en tirer sans dommages apparents.
« - Incroyable. » finit –elle par dire.
Ryuchi regarda Motoko qui était aussi étonnée que lui de la réaction de sa sœur.
« - Bien ! Finit par dire Tsuruko. Je pense que vous êtes un adversaire valable.
- Merci. Répondit Ryuchi
- Et je pense qu’un combat s’impose.
- Hein ? firent Motoko et Ryuchi en chœur.
- Oui. Fit Tsuruko avec un air malicieux. Ce sera parfait pour voir si vous en êtes digne ou pas.
- Digne de quoi ? Demanda Ryuchi
- De quoi ? De …Umphh ! »
Motoko avait mit sur la bouche de sa sœur pour l’empêcher d’en dire plus. A l’évidence, Tsuruko pensait tester Ryuchi pour savoir s’il ferait un bon mari pour sa sœur. Motoko l’avait comprit et réagit en conséquence. Elle voulait faire sa déclaration sans l’aide de sa sœur.
Motoko murmura à l’oreille de sa sœur.
« -Ecoute ! Je suis assez occupé pour le moment. Alors ne te mêle pas de ma vie privée. Si je l’aime, d’accord on fera ce combat, mais je préfère pour l’instant attendre, compris ? »
Tsuruko fit oui de la tête. Motoko relâcha sa sœur pendant que Ryuchi se demandait ce qu’elles pouvaient se dire. Il se dit qu’un combat avec une experte en art martiaux l’aiderait à s’entraîner.
« - Ecoutez, je ne sais ce que vous vous dites, mais je trouve que l’idée d’un combat me plait bien. Vous voulez qu’on le fasse maintenant ? Demanda Ryuchi.
- Hein ? Euh, oui bonne idée. Lança Tsuruko. Ca nous entrainera tous les deux. Hein Motoko ?
- Hé bien, je ne sais pas trop… Répondit Motoko hésitante.
- Si ça peux te rassurer, je promets d’y aller doucement. OK ? Fit Tsuruko
- Dans ce cas… » Approuva Motoko.
Les deux combattants se mirent au onsen pour faire le moins de dégâts possible.
« - Quand on aura fini, qu’est ce que j’aurai comme boulot. Fit Ryuchi
- On te donnera un coup de main. Répondit Motoko.
- Je préfère. Rétorqua Ryuchi.
- En attendant, on va se battre. Et le perdant aura un gage, d’accord ? Demanda Tsuruko.
- Ca me va. Répondit Ryuchi. Si je gagne, voyons, si je gagne.
- C’est moi seule qui répare tout ce qu’on aura cassé. Répondit Tsuruko.
- Ca roule ! Et si je perds ?
- Je ne sais pas. Voyons que pourrais-je demander ? Se demanda Tsuruko.
- Tu nous montre ton tatouage dans le dos ! » Lança Motoko.
Tsuruko et Ryuchi regardèrent Motoko puis se regardèrent.
« - Vous avez une objection à ça ? Demanda Tsuruko
- Pas vraiment. Sauf si vous voulez changer. Moi ça ne me gêne pas. Répondit Ryuchi
- Parfait on y va. Vous ne prenez pas de sabre ?
- J’ai envie de me débrouiller sans.
- Courageux en plus. Murmura Tsuruko. C’est parti ! »
Tsuruko se mit en position. Ryuchi fit de même. Tous deux restaient ainsi et semblaient être devenus deux statues.
Motoko les observa et se demanda qui prendrait l’initiative. Ryuchi lui donna la réponse. Il se mit à courir avec la rapidité d’un fauve. Il mit son bras en arrière, puis fonça sur son adversaire. Tsuruko se mit en garde et se tint prête à parer son coup de poing.
Au moment où Tsuruko s’apprêta à frapper, Ryuchi leva son bras, sauta, et décocha un coup de pied fouetté. Tsuruko le vit à temps pour l’intercepter. Mais elle restait admirative. Ryuchi avait presque réussi à la piéger.
Tsuruko riposta en décochant un coup assez violent. Ryuchji semblait s’envoler suite à l’impact. Tsuruko se demanda si elle avait frappé trop fort, puis elle comprit.
Ryuchi avait sauté au moment de l’impact et maintenant il semblait voler comme si des ailes lui avaient poussé dans le dos. Il se retourna en faisant un tour sur lui-même, se reçu sur un rocher pour rebondir de plus belle. Il profita de l’élan pour porter un coup de pied retourné. Il tourna en faisant une roulade avant. Tsuruko réussit à intercepter le coup, mais sentit une force énorme dans le coup reçu. De toute évidence, Ryuchi semblait ménager sa force, mais restait redoutable.
« - Vous et moi, on se limite. Je me trompe ? Demanda Tsuruko.
- Non, mais vous avez dit à votre sœur que vous irez doucement. J’ai décidé de faire de même de mon côté. »
Tsuruko était interloqué. Parce qu’elle bridait sa force, il en faisait autant.
« - D’accord .Dans ce cas, on y va à fond ?
- Je vous attends. » Répondit Ryuchi.
Ils se lancèrent dans un combat épique. Tsuruko redoublait de force et d’adresse. Ryuchi, lui, semblait combiner sa force avec une souplesse redoutable. Il semblait aussi agile qu’un singe.
A chaque fois que Tsuruko frappait, Rychi évitait le coup ou l’encaissait en rendant coup pour coup. Fire punch, Tiger’s claws, Tiger leg, Wind foot, Ryuchi faisait se succéder les techniques à un rythme incroyable.
Coups de pieds et coups de pied avaient une force redoutable. Tsuruko avait évité le Tiger leg. Quand Ryuchi frappa, à l’impact, le sol explosa comme si il était en bois.
Tsuruko tenta son ultime technique. Elle leva son arme « La lame céleste purificatrice ». Le sabre semblait entouré d’une aura noire. Ryuchi enflamma son bras droit et cria « Fire Dragon ».
Le poing de Ryuchi rencontra la lame de Tsuruko. Une explosion survint à l’impact, propulsant les deux combattants chacun à l’autre bout du ring improvisé. Ryuchi se rattrapa le premier et fonça sur son adversaire. Tsuruko eut à peine le temps de prendre son arme en main que Ryuchi était prêt à frapper. Il s’arrêta en mettant son poing juste devant le visage de Tsuruko. Tsuruko avait à peine le temps de lever son arme, alors pourquoi s’arrête t’il ? Se demanda Motoko. Ryuchi resta dans cette position un moment avant de retirer son poing et de tendre sa main à Tsuruko qui était accroupie.
« - Joli combat. Je crois qu’on a fait match nul. Lança Ryuchi.
- Vous êtes quelqu’un de bizarre, vous alliez gagner et vous déclaré avoir fait match nul. Pour moi, j’ai perdu, et donc à moi d’en assumer les conséquences. Répondit Tsuruko.
- Comme vous voudrez ! »
Tsuruko prit le balai, la brosse et la pelle à nettoyer qu’avait amenés Ryuchi. Il aurait voulu l’aider mais il respecta sa décision. Il s’apprêta à partit, mais se ravisa.
« - J’estime que vous méritez que je respecte ma part du marché. Lança Ryuchi. Et donc je vais vous montrer mon dos. »
Ryuchi mit les mains sur son col et se mit torse nu puis se retourna. Tsuruko et Motoko pouvaient voir le tatouage du dragon.
Motoko était étonné de le voir à nouveau, mais Tsuruko, elle, après l’avoir examiné, donnait l’impression d’avoir vu un spectre. Elle semblait stupéfaite en voyant le dragon.
« - Bon je vais nous laisser nettoyer VOS dégâts, et bonne chance ! » Lança Ryuchi qui alla vers la porte puis disparut.
Motoko était heureuse que Ryuchi soit si honnête. Elle se tourna vers sa sœur et remarqua qu’elle semblait bouleversée.
« - Hé bien Tsuruko, ca ne va pas ?
- Motoko, ce garçon …
- Quoi ?
- Ce tatouage est le même que celui que portait l’homme d’Edo !
- L’homme d’Edo ? Demanda Motoko.
- Tu te rappelle que notre clan est célèbre depuis des siècles pour ses exorcistes ?
- Oui !
- En 1605, à Edo, le Shogun Tokugawa demanda l’aide de notre ancêtre, Minako Aoyama.
Elle était une exorciste réputée. Elle accepta la mission. Au cours de la bataille contre les Onis, elle faillit être tuée à cause d’un feu croisé. Un homme s’est interposé.
- Et alors ?
- Attends je vais te montrer. »
Tsuruko fouilla dans son sac, en sortit un parchemin qu’elle déroula et montra son contenu à Motoko. Ce parchemin racontait l’histoire de ce qui s’était passé à Edo. Et puis elle vit un dessin exécuté par son ancêtre. C’était la copie conforme en noir et blanc du dragon tatoué sur le dos de Ryuchi.
« - Mais comment ça se fait que tu ais amené ça ici ? Demanda Motoko à sa sœur.
- Je voulais profiter du fait que je venais ci pour te montrer un morceau du passé de notre famille. C’est mère qui m’a confié ce rouleau.
- Tu dis que cet homme et Ryuchi seraient parents ?
- Je pense. Ce tatouage n’est pas une simple coïncidence. »
Tsuruko raconta l’histoire qui s’était déroulé il y a environ 400 ans.
« - Vois tu notre ancêtre affrontait les onis. Elle a failli être tuée en traître, quand un homme s’est interposé. Il arrêté le coup du démon avec son poing droit, alors qu’il tenait un démon par une de ses cornes avec l’autre main. Il traînait la créature qu’il avait assommé comme un vulgaire trophée.
- Hein !
- Oui. Notre ancêtre eut la même réaction que toi. En voyant cet homme qui osait se dresser devant eux, ils ont foncé sur lui, oubliant leur première cible. Cet homme a soulevé le démon avec ses deux bras et l’a envoyé sur les autres démons. Et quand ceux-ci recevaient leur camarade inanimé, le guerrier a bondi, est arrivé à leur hauteur et a crié ‘Tiger claws’. Quand il a atterri, trois démons se sont écroulés avec des blessures graves, et deux autres étaient debout avec des marques profondes de griffes sur le corps. Il s’est battu comme un diable. Pendant un instant, notre ancêtre le voyait comme un démon plus redoutable que ceux qu’il affrontait.
- Enfin ca n’est pas possible il a affronté une demi dizaine de démons à lui tout seul ?
- Eh oui. Une fois fini, Minako était blessé à la jambe. Il a retiré sa veste de kimono, en a arraché le bras gauche et a fait un bandage avec. Il a mis sa veste sur le dos de Minako pour la réchauffer. Puis voyant qu’elle était fatiguée suite au combat, il a offert de la portersur son dos. C’est là qu’elle a vu le tatouage. Elle s’est endormie en route. Quand elle s’est réveillée, elle était dans un lit d’hôtel. Il y avait un mot à côté du lit, où il s’excusait pour ce qui s’était passé. Il avait payé la chambre et l’avait laissé se reposer. Il a du partir juste après l’avoir couché dans le lit.
-Comme c’est romantique. Soupira Motoko
- Dis-moi, que penses-tu de lui ? De Ryuchi, je veux dire.
- Je ne sais pas trop. J’avoue que je suis un peu perdue.
- Motoko… »
Tsuruko posa sa main sur l’épaule de sa sœur. Elle comprenait que sa sœur hésitait. Après tout, de son choix pouvait dépendre son avenir.
« - Ecoute. Franchement, qu’est ce que tu ressens pour lui ? Tu le considère comme un ami ?
- Tu veux la vérité ?
- Tu sais ce que tu ressens ?
- Oui.
- Vas-y, dis-moi ! Ne me fais pas attendre !
- Je l’aime. »
Tsuruko en entendant ceci se demandant si elle aimait réellement ou si elle était comme avec Keitaro.
« - Tu l’aimes, vraiment ?
- Oui et je sais que je veux rester avec lui pour toujours. Tu pense que je suis hésitante comme avec Keitaro, mais cette fois je suis sur de ce que je ressens. Je l’aime et je veux me marier avec lui. »
Tsuruko souria doucement en entendant ces paroles.
« - Dans ce cas, va le lui dire. Lança Tsuruko.
- Mais et le ménage ? Demanda Motoko.
- Qu’est ce qui est le plus important ? Réparer les dégâts avec moi ou déclarer ce que tu ressens à celui qui est peut être l’homme de ta vie ? »
Motoko ne répondait pas. Le choix était trop évident.
« - Avant que tu n’ailles le voir, je veux te dire une chose. Notre ancêtre Minako est tombé amoureuse de son ancêtre, suite à cette rencontre. Elle l’a voulu lui demander s’il voulait bien rester avec elle. Puis elle s’est ravisé et s’est dit qu’elle pouvait attendre. Un an plus tard, elle l’a revu. Elle était prête à lui déclarer combien elle l’aimait, mais c’était trop tard. Il était venu à Edo avec sa fiancée pour lui choisir une robe de mariage. Il s’est marié deux mois après. C’est là qu’elle apprit son nom, Tenchi Kamikawa.
- C’est le même nom de famille ! Lança Motoko.
- Quoi ! Dans ce cas…
- Grande sœur…
- Mais qu’est que tu fais là ! Tu veux commettre la même que notre ancêtre ? File »
Motoko ne répondit pas et courut vers la chambre de Ryuchi sous le regard de sa sœur souriante.
Elle ne le trouva pas et alla voir à l’entrée. Rien. En cuisine, il y avait Shinobu qui préparait de la soupe au bœuf avec des pâtes pour le déjeuner.
« - Shinobu, tu sais où est ton cousin ? Demanda Motoko.
- Il m’a aidé à porter quelques petites choses. Puis après avoir fini, je lui ai dit qu’il pouvait se reposer un peu. Il est monté sur le toit. »
Motoko monta vers le toit. Une fois arrivé, elle l’aperçut.
Il était étendu, les mains sous la tête, en train de profiter du soleil. Motoko décida d’y aller.
« - Ryuchi ?
- Hmm ? Ah c’est toi Motoko. Attends je descends. »
Il se releva d’un coup de reins et sauta vers la terrasse.
« - Ryuchi, je voudrais te dire quelque chose…
- Vas-y, je t’écoute.
- Je voudrais savoir …
- Quoi ? »
Motoko rougissait, semblait hésitante, puis trouva le courage de se lancer.
« - Je veux savoir ce que tu ressens pour moi !
- Euh c'est-à-dire.
- Oui ?
- Pour dire la vérité, je trouve que tu es une fille superbe. Tu es forte, tu as une grande volonté. Je pense que tu es très doué en art martiaux, aussi douée que moi, et je le pense sincèrement. Répondit Ryuchi
- Et c’est tout ? Moi ce que je veux savoir, c’est ce que tu ressens dans ton cœur. »
La question embarrassait un peu Ryuchi. Il aimait beaucoup Motoko, il trouvait que c’était une grande amie, mais ne savait plus où il était avec elle depuis hier soir, où elle l’a consolé et embrassé sur le pas de sa porte.
« - Tu ne sais pas ?
- Hé bien, j’avoue que je suis un peu perdue. Avant je te considérais comme une amie. Mais là …
- Tu ne sais pas où tu en es ?
- Je crois que je te considère maintenant beaucoup plus qu’une amie. »
Motoko souria à cette remarque.
« - Je vais t’aider à comprendre. Dit Motoko
- Comment ? Demanda Ryuchi
- En te disant ça. Je t’aime. »
Ryuchi, entendant ces paroles, ne savait pas quoi répondre. En le voyant troublé, Motoko s’approcha doucement de lui. Elle mit son visage face au sien, puis l’embrassa doucement. Puis laissa la passion l’emporter.
Ryuchi fut d’abord déconcerté. Puis il répondit à son baiser. Il la serra contre lui. Les deux amants étaient maintenant en train de se serrer l’un l’autre tout en s’embrassant.
Motoko et Ryuchi restèrent ainsi un instant. Puis leurs lèvres se séparèrent.
« - Motoko…
- Oui ?
- Je sais maintenant. Moi aussi, je t’aime. »
Motoko regarda Ryuchi avec de la tendresse et de la douceur dans le regard, puis posa sa tête contre Ryuchi. Ryuchi posa sa main sur sa tête, et lui caressa doucement les cheveux.
Naru venait de rentrer de chez le docteur et semblait rayonnante. Elle alla voir Keitaro qui était en train de mettre de l’ordre dans quelques vieilles affaires.
« - Keitaro ?
- Oui ? Oh Naru. Assieds-toi. Ca va mieux aujourd’hui ?
- Oui. Je viens de voir le médecin. Je n’ai rien. Répondit Naru tout en s’asseyant à côté de Keitaro.
- Tant mieux. Je suis content.
- En fait, j’ai quelque chose à te dire.
- Quoi ? » Demanda Keitaro.
Naru sourit, prit doucement la main de Keitaro et la posa sur son ventre.
« - Notre famille va s’agrandir.
- Hein ? Comment ? Demanda Keitaro.
- Tu vas bientôt être papa. Répondit Naru en souriant. Je suis enceinte. »
Keitaro regarda sa main posé sur le ventre de Naru, puis la retira pour prendre Naru dans ses bras et la serrer contre lui.
« - Oh Naru, c’est l’un des plus beaux jours de ma vie. Fit Keitaro souriant.
- Moi aussi. » Répondit Naru heureuse de ce qui leur arrivait à tous les deux.
A SUIVRE.
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