Salut tout le monde! On arrive déjà au 3ème chapitre de Kokoro no Tsubasa!

La chanson du jour est : Méfie-toi des anges
Quelques infos : une des chansons de la comédie musicale Graal, de Catherine Lara. Ici, c’est le titre de la chanson qui est en rapport avec le chapitre (ce sera le cas pour une grande majorité des titres, mais en même temps, pour la correspondance de certaines chansons, je voulais le faire quand-même).

Et bien voila, bonne lecture!






Yoru et son groupe étaient partis en mer…
Ils s’étaient maintenant éloignés de l’île royale, et mettaient le cap vers l’ouest…

- Kaï? – Yoru s’approcha du démon.
- Qu’est-ce qu’il y a?
- Tu as prévu où on devait se rendre?
- Non, pas vraiment… Des suggestions?
- Eh bien, on est tout près de l’île de Shimobe. C’est un lieu où le trafic d’esclaves fleurit… On pourrait y jeter un œil?
- Tu veux acheter un esclave pour le libérer, c’est ça? « soupir »
- Oui. Mais… je n’ai pas d’argent avec moi.
- Regarde… – Kaï lui montra les deux magnifiques bracelets en or qu’il portait au bras – Je ne pourrais pas me séparer de celui-là – il en signala un – mais l’autre vaut à peu près 150000 satûrs. C’est ce que je pourrais payer si tu veux.
- Merci Kaï!
- Mais attention, choisis quelqu’un qui semble en forme. Enfin, je veux pas que tu sauves un type qui va mourir au bout de deux jours – marmonna-t-il.
- Oui, ne t’en fais pas.

- Si vous voulez mon avis – interrompit soudain Tsumi, couché sur la rambarde du bateau – c’est du gaspillage d’argent.
- La ferme! – s’énerva Kaï.
- Ouai, ouai. Mais je vois que t’es d’accord au fond! On s’en fout des esclaves!
- On va à Shimobe, c’est décidé – le démon ignora le dernier commentaire de l’assassin.


Quand ils arrivèrent à destination, Yoru, avec ses ailes cachées, et Kaï, couvert de son long manteau, descendirent à terre.
Laissant les trois autres sur le bateau, ils se dirigèrent vers le marché aux esclaves…
Yoru devrait y jouer le rôle d’un acheteur au cours des enchères (note: le moyen le plus classique pour acheter ou vendre des esclaves)…

Ils durent attendre encore un bon moment avant que les enchères commencent…
Le premier esclave présenté était une sorte de reptile. Il n’avait rien de spécial, et fut vendu à bas prix…
Ensuite, vint un léopard, jeune et musclé, couvert de cicatrices.
- T’en penses quoi? – Kaï chuchota à l’oreille de Yoru.
- Hm, non, pas vraiment…
- Mais il est jeune et fort. Il a toute la vie devant lui!
- Je sais, mais… je sens que je dois encore attendre.
- Bon…

Alors que les esclaves défilaient et que les enchères pleuvaient, le démon commençait à en avoir vraiment assez.
Yoru le voyait bien, mais il était profondément convaincu qu’il devait patienter encore un peu…
C’est alors qu’on amena l’esclave suivant. Son apparition suscita des réactions de stupeur parmi les acheteurs… La créature présentée était incroyable: un adolescent, un être à la peau d’un ton violet clair, tournant parfois vers le rose ou bien vers un lilas plus foncé. Ses grandes oreilles un peu tombantes étaient couvertes de fourrure, et ses bras et jambes avaient plutôt des airs de pattes griffues. D’entre ses mèches de cheveux mauves sortaient deux cornes argentées, et dans son dos il avait des ailes oranges, petites et transparentes. Le même genre de peau translucide formait l’espèce de crête qu’il avait sur le dessus de sa longue et massive queue.
La créature était d’une maigreur incroyable, et ses yeux roses foncés étaient mi-clos, trahissant une certaine fatigue.
- Et maintenant, la perle des perles! – annonça le responsable des ventes – Voici devant vous… un dragon! Et oui, vous ne rêvez pas, un dragon! Observez ces yeux magnifiques et ces ailes délicates! Cet être a été attrapé il y a deux semaines, sur une île inhabitée des environs, alors il n’a encore subi aucun dressage. Libre à vous d’en faire ce que vous voulez!

Les enchères se mirent à fuser; tout le monde voulait acheter cet être étrange.
- C’est lui! – s’exclama Yoru – C’est lui que je veux acheter!
- Quoi?! Mais regarde-le, il a l’air sur le point de mourir! On dirait qu’il ne tient même pas debout.
- Je t’en prie.
- D’accord, d’accord… Propose ton enchère.
- Merci – Yoru sourit – Je propose 150000 satûrs!

À l’annonce de Yoru, un grand silence se fit sur place. Effectivement, l’enchère précédente s’élevait à 30000 satûrs, et c’était déjà beaucoup, alors là!
Bien évidemment, personne ne surenchérit, et Yoru fut appelé pour payer.
Au départ, le responsable s’étonna de recevoir le payement sous forme de bijou. Cependant, un connaisseur comme lui voyait bien que ce bracelet en valait bien le prix.
Il remit donc la grosse chaîne accrochée au cou de la créature entre les mains de l’acheteur…

Alors qu’ils retournaient au Tabi, le jeune dragon traînait des pattes, semblant avoir du mal à marcher…
Quand finalement ils étaient à bord, les autres restèrent très étonnés devant la vue de ce qu’ils avaient ramené.
- C’est quoi c’truc?! – Tsumi écarquilla les yeux – Un…dragon?
- Ouai – répondit Kaï.
- En fait, non… – rectifia alors Yoru.
- Mais il a dit que…
- Oui, mais c’est parce que les humains ne connaissent pas l’existence de ces créatures… Ceci est un éphémère.
- Un éphémère? – Shad observa l’étrange créature.
- Oui. Même nous, les anges, doutons de leur existence. Mais en voyant une preuve vivante…
- Hein? Une bête légendaire pour d’autres bêtes légendaires?! – rit Tsumi.
- Oui. Les éphémères sont des créatures très rares… Ils vivent au maximum trois ans, mais si jamais ils trouve un partenaire et se reproduisent, le mâle meurt directement, et la femelle juste après l’accouchement (ou plutôt la ponte). De là ce nom d’éphémère.
- Quoi?! – Kaï s’énerva – Tu as sauvé, et à ce prix, une bestiole qui va bientôt mourir de toute façon?!
- Je ne pouvais sciemment pas le laisser. Un éphémère ne vivra pas plus d’un mois s’il n’a pas de liberté. C’est extrêmement fragile. Et vu à quel point ils sont rares, en laisser mourir un est vraiment un crime grave.
- Bon, et qu’est-ce qu’on en fait?
- Ben, on doit le garder avec nous…
- Mais c’est pas vrai! – Tsumi en avait plus que marre – Pourquoi je dois voyages avec tous ces types bizarres?!
- Et c’est toi qui dis ça?! – grogna le démon – Yoru, est-ce qu’au moins cet être nous comprend?
- Et bien… Les éphémères ne vivent pas longtemps, et n’ont normalement aucun contact avec d’autres créatures, même d’autres éphémères. Du moins jusqu’à trouver leur partenaire, ce qui signifiera aussi leur mort. Ils n’apprennent donc pas à parler… Mais je suppose qu’il comprend ce qu’on dit.

Après avoir attentivement écouté Yoru, Pépin tenta une approche. Il se plaça devant l’éphémère – Salut… euh, tu comprends ce que je dis?
- … - la créature le regarda en inclinant la tête sur le coté.
- Euh, et tu as un nom?
- …?
- Dites – il se tourna vers les autres – comment on va l’appeler? Il faut bien lui trouver un nom… Moi je dirais que Ron lui va bien!
- Hmm… Kiwami? – proposa Yoru.
- Shimon – dit calmement le lycaon.
- Bah, Edward c’est mieux – annonça Kaï fièrement.
Quand au concerné, il semblait confus et regardait les membres du groupe les uns après les autres…
- Et toi Tsumi? – demanda l’ange – Tu proposes quoi?
- Rien! J’en ai rien à foutre.
- Dis quelque chose. N’importe quoi.
- Vous êtes pénibles à la fin! Kiyo. Voila, contents?
- Oui – Yoru regarda les autres – alors, quel nom lui va le mieux?

Alors qu’ils commencèrent à débattre, l’éphémère émit un petit gémissement.
- Quelque chose ne va pas? – s’inquiéta Yoru.
- … - il fit un autre bruit rauque - …… - il ouvrit et referma la bouche, tentant d’émettre un son plus fort, sans y arriver.
- Je sais! – s’exclama Pépin – Tu veux choisir toi-même le non qui te plait le plus, c’est ça?
L’éphémère regarda le groupe, d’un air qui ne semblait pas satisfait…
Finalement, il s’approcha de… Tsumi!
- Hé! Qu’est-ce que tu veux?! – se fâcha ce dernier.
- … - la créature ouvrit la bouche un moment, après quoi elle sembla s’évanouir.
- Ouh-là! – par réflexe, Tsumi le rattrapa – Qu’est-ce que t’as?

Yoru et Pépin, craignant pour le jeune éphémère, approchèrent directement.
- Mais qu’est-ce qui lui arrive? – s’inquiéta le meïrin.
- J’en sais rien, moi! – l’assassin regarda l’être étrange évanouit dans ses bras – Tiens? Hmm…
- Qu’est-ce qu’il y a?
- Regardez – Tsumi toucha le collier de fer auquel était attachée la chaîne de la créature – c’est si serré que j’arrive même pas à glisser mon doigt entre ce truc et sa peau. Pas étonnant qu’il suffoque!
- Il faut le lui enlever! – se préoccupa l’ange – Mais on ne nous a pas donné la clé pour ouvrir ça.
- Et vous avec un couteau, ou une dague?
- Pas question de te donner une arme – interrompit Kaï – Je ne te fais pas confiance.
- Si j’ai pas de lame, je peux rien faire.
- Kaï, il ne nous fera rien, je le sais – rassura Yoru – On peut lui faire confiance.
- C’est toi qui le dis.
- Tout ira bien… Pépin, dans la cale il doit y avoir des armes. Tu m’apportes une dague? – demanda l’ange.
- J’y vais!


Un instant plus tard, le meïrin était de retour, avec plusieurs couteaux.
- Je ne savais pas lequel prendre.
- Ce n’est rien… Tsumi, prend celui qui te convient.
L’assassin regarda tous les couteaux apportés. L’un d’entre eux attira directement son attention: une dague incurvée et très pointue, présentant une sorte de dédoublement au milieu de sa lame.
- Celle-ci! Elle est parfaite! – il regarda l’arme avec une certaine lueur dans les yeux.
- Alors enlève-lui le collier maintenant.
- Ouai, ouai… – il trouva la serrure de ce collier de prisonnier, et introduisit la pointe de la dague dedans. Il la tourna, la remua, et au bout d’un instant il réussit à faire céder le petit verrou…
Il écarta alors les deux moitiés qui composaient l’entrave. En dessous, il y avait des marques rouges sur la peau particulièrement douce de l’éphémère…
Cependant, dès qu’elle était libre la créature respira mieux. Il ne lui fallut qu’un moment pour revenir à lui.
Il regarda le collier déverrouillé entre les mains de Tsumi. Alors, il fit une chose étrange: il appuya son front contre l’épaule de l’assassin, après quoi il émit un son semblable au ronronnement d’un chat.
- Mais qu’est-ce qu’il fout?! – Tsumi le repoussa.
- On dirait qu’il te remercie de l’avoir sauvé – Yoru lui sourit – Et d’ailleurs, j’ai l’impression qu’il t’a délibérément demandé de l’aide en s’approchant de toi.
- Mais je veux pas qu’il me colle! Occupez-vous-en, c’est vous qui l’avez amené!

Pépin hésita un instant – Je vais m’en occuper… – il tendit la main vers l’éphémère, comme il le ferait pour attirer un animal sauvage – Hé, viens… Aller, viens Kiyo…
- Kiyo? – répéta Tsumi.
- Euh, ben comme il a l’air de vous apprécier, je me suis dit que le nom que vous avez choisi sera le meilleur.
- Pff…franchement… Et en plus il a même pas l’air de vouloir te suivre.
- Hmm… – Pépin s’approcha doucement, et prit la créature par la main – Viens, je vais te donner quelque chose à manger…

L’éphémère ne donnait pas l’impression d’avoir envie de le suivre, mais il finit par se laisser emmener…
Quand ils étaient partis pour la petite cuisine du bateau, Kaï, après avoir lancé un regard méprisant à Tsumi, retourna à la barre.

- J’ai hâte de pouvoir partir! – l’assassin s’assit appuyé contre un baril tout en contemplant la dague – J’ai pas envie de perdre mon temps avec vous…
- Cette arme te plait? – demanda Yoru en s’approchant.
- Ouai, elle est bien.
- Alors garde-la si tu veux.
- Ha ha, je crois pas que ton ami le démon serait content!
- Kaï n’est pas très commode, mais c’est quelqu’un de fort et courageux… Quand il a une idée en tête, il ne laisse pas tomber facilement.
- Je vois ça… – il eut un regard étrange.
- Que veux-tu dire?
- Rien… – il se leva, et se dirigea vers la poupe – Merci pour la dague. J’vais faire un som’ maintenant.

- Hmm… – l’ange regarda Tsumi se coucher sur le pont, se demandant ce qu’il pouvait bien cacher.
- Yoru-sama… – Shad, qui avait observé à distance. S’approcha de son maître – Je n’ai pas confiance en lui. C’est trop dangereux de le garder avec nous.
- On n’y peut rien. On ne peut pas le laisser tant que nous n’aurons pas atteint les contrées di nord.
- Je sais. Cependant, je suis inquiet.
- Shad, Kaï et toi êtes tout de même trop méfiants. Si on ne lui fait pas un peu confiance, alors lui non plus ne nous croira pas… De plus, je suis sûr qu’on a rien à craindre de lui.
- Yoru-sama… Je ne suis pas trop méfiant. Mais vous, vous êtes devenu trop crédule… Ça faisait longtemps que vous ne faisiez plus confiance à personne en dehors de moi… Depuis que vous avez rencontré Yasha-san, on dirait que vous avez récupéré votre foi dans les autres.
- Tu crois?
- Oui. Avec le temps, vous vous étiez renfermé… Mais à partir du moment où vous vous êtes libéré de l’emprise du duc, et que vous avez trouvé de nouveaux amis, vous avez l’air d’aller bien mieux.
- Tu dois avoir raison…
- Seulement, vous auriez pu me dire ce que vous risquiez! C’est de la bouche de Maoh-sama que j’ai appris ce qui arrive aux anges qui perdent leurs ailes!
- Pardon Shad. Je ne voulais pas te causer du souci.
- Yoru-sama, vous m’avez sauvé la vie et vous m’avez élevé… Je sais que plus d’une fois je vous ai gêné au cours de vos missions quand j’étais enfant. Alors, si vous me causez un peu de souci maintenant, ce n’est pas si grave. – il prit un ton plus léger – Mais tachez juste de m’informer de ce qui se passe. Comment pourrais-je vous aider, si ne je sais rien?
- Merci… Tu sais, je ne sais pas ce que je ferais sans toi.




Alors que Yoru et son petit groupe avaient entamé leur long voyage, ils n’étaient pas encore conscients du danger qui planait sur eux…
Très, très loin, sur une mer mythique, se dessinait l’imposant continent du Rakuen, terre sacrée des anges…
Depuis que le pouvoir y était passé entre les mains de Seraphin, l’actuel roi des anges, la politique avait bien changé… Jusqu’à la fin du règne de Zephiros, le roi précédent, les traditions étaient restées les mêmes qu’au moment où ce peuple, en même temps que les autres êtres célestes, avait décidé de s’isoler du reste du monde. Ceci impliquait: aucun contact avec les autres peuples, aucun renforcement militaire, aucune expansion territoriale…
Mais un soir, près de 80 ans auparavant, le mystérieux conseiller royal Seraphin annonçait la mort du souverain, faisant part en même temps du testament qui faisait de lui le nouveau roi.
Depuis, le Rakuen n’était plus le même. Seraphin créa un bataillon, changea les lois et envisagea des actions hors du continent… Le peuple se divisa alors en deux camps: les partisans de Seraphin, et ceux qui étaient restés fidèles aux principes de Zephiros et de ces prédécesseurs. Cependant, ces derniers retenaient leurs élans révolutionnaires; d’une part pour respecter les lois de non-violence de leur ancien souverain, et d’autre part par peur des représailles…

Ces dernières semaines, les habitants du Rakuen étaient très agités à la suite d’une annonce faite dans toutes les villes… “Avis à tous les combattants des terres sacrées des anges! Nous avons récemment découvert un traître à nos traditions les plus profondes, un ange ayant commit les deux péchés suprêmes. Le nom de ce criminel est Yoru Soir d’Argent, et il se trouverait actuellement sur le continent de Karst. Au cours de la semaine du Jour du Printemps, Sa Majesté, le roi Seraphin, choisira les deux guerriers les plus valeureux afin de mener à bien une mission hors du Rakuen, dans le but d’éliminer dit traître”.

Ainsi, le jour où les deux guerriers allaient être choisis arriva. D’innombrables anges, avides de célébrité ou d’aventure, se réunirent dans la Grande Cathédrale du Soleil, résidence du roi, pour entendre son choix…
Quand ils furent rassemblés dans la dite Salle des Prières, le roi, du haut d’un piédestal, ordonna le silence.
- Nombreux sont ceux qui ont souhaité participer à cette sainte mission – commença-t-il – Le choix fut réellement dur, car vous êtes tous de superbes et fidèles combattants. Néanmoins, il me fallait prendre une décision… Les guerriers qui auront l’immense honneur de faire ce travail pour notre salut seront les deux frères Plume de Neige, l’une des maisons nobles de notre royaume – il leva le bras droit – Kiseki Plume de Neige, honorable loup aux ailes blanches, et Radiant Plume de Neige, jeune homme aux ailes noires… approchez.
Deux jeunes sortirent alors du tas: un ange loup blanc aux yeux bleus, et un ange humain noir aux yeux rouges et à la chevelure violette. Ils s’inclinèrent devant leur roi.
- Relevez-vous, mes chers – il sourit – Malgré votre jeune âge, vous êtes mes meilleurs guerriers. Je suis fier de pouvoir vous confier cette tâche.
- Merci, Votre Majesté – sourit malicieusement le loup, l’aîné des deux – au nom de tous les Plume de Neige.

Entre temps, les autres rassemblés dans la salle murmuraient entre eux, mécontents…
- Et voila, encore!
- C’est toujours pareil! Plume de Neige par ci, Plume de Neige par là! Il n’y en a que pour eux!
- C’est vrai! Et puis ce Radiant, c’est même pas un vrai Plume de Neige! Il a été adopté après la mort de ses parents.
- En plus, il n’a même pas la puissance d’un vrai Plume de Neige. Sans parler de l’allure!
- Comme quoi, c’est le nom qui fait tout.
- Allons, vous ne devriez pas parler comme ça! Les décisions du roi sont toujours justes!
- Oui, mais quand-même…

Alors que la foule continuait ses ragots, les deux Plume de Neige sortirent une fois qu’ils avaient reçu la bénédiction de Seraphin.
- Ha ha ha! On va enfin pouvoir s’amuser! – s’exclama Radiant avec une étincelle de folie dans le regard.
- Oui… – ricana son frère – Tu es sur que tu seras à la hauteur? – il le regarda d’un air supérieur.
- Bien sûr que oui! J’ai hâte d’y être et de montrer ma puissance à tous ces êtres inférieurs!
- Hm, mais c’est Yoru que nous devons tuer. Tu pourras le faire?
- Évidemment! Tant que je peux me battre et prouver ma force, peu m’importe qui est mon adversaire!
- C’est parfait. Préparons-nous, je suis pressé de partir et de planter mes crocs dans la gorge de ce type détestable! – il eut un regard désagréable – C’est une bonne chose qu’on t’ait sauvé de son influence.
- Ouai, c’est vrai! – soudain, ses yeux prirent une expression très enfantine – Onii-san, je suis heureux de pouvoir être avec toi! – il l’enlaça joyeusement.
- Arrête ça! – Kiseki le repoussa – Si tu as l’intention de te comporter ainsi lors de notre mission, alors je préfère te laisser ici.
- Onii-san, c’est pas gentil!
- Radiant! Ressaisis-toi! Tu dois être prêt à te battre.
- Me battre? – il redevint menaçant – Je suis impatient! Est-ce qu’on part aujourd’hui?
- Non. Il faut laisser la maison en ordre.
- Pff… c’est chiant… Pourquoi tu l’as pas fait hier? Après tout, tu savais bien que c’est nous qui allions être choisis!
- Je te rappelle que c’est toi qui devait le faire – grogna le loup – Je te l’avais demandé bien avant de sortir, mais tu as préféré glander!
- Ah… j’avais oublié…
- Bon, alors arrête de te plaindre. Tu vas m’aider.
- Hmm – il acquiesça – D’accord…