Vincent et Gregory étaient debout, la tête penchée vers le sol. Ils étaient silencieux, attentifs à ce qu’il y avait par terre, alors que la nuit commençait à tomber.
Drago venait de finir son entraînement de Quidditch et il sortait à peine de la douche, les cheveux ruisselants sur ses épaules, lorsqu’il croisa les deux acolytes. Il s’avança vers eux et se racla la gorge pour leur signaler sa présence. Ils ne bougèrent pas d’un centimètre.
Le bel aristocrate, irrité, se rapprocha d’eux pour leur faire comprendre ce qu’il pensait de leurs agissements. Il remarqua alors l’objet au sol, qui avait mis hors circuit les deux colosses.
D’abord, la couleur était inquiétante : rose pastel. Ensuite la texture était étrange : à la fois dure et élastique. En fait, ça ressemblait à ces choses moldues toutes noires et imposantes qu’utilisaient ces malheureux pour faire rouler leur moyen de locomotion.
Le blond regarda, intensément, l’objet pour savoir à quoi cela pouvait bien leur servir à ces voisins, les moldus. Cependant si son cerveau était bien plus performant que celui des deux autres, il se heurta à la complexité de la chose et il en resta statufié.
Luna, curieuse de nature, les remarqua dans le parc de Poudlard. La nuit venait à peine de s’installer et elle ne les avait vus qu’uniquement grâce à la lumière magique le long des chemins serpentant dans l’enceinte du parc. Elle gambada, donc, jusqu’aux trois Serpentard.
Rapidement, elle vit l’objet rose, déclencheur de leur état. Elle prit un mouchoir en papier et avec enveloppa la chose étrange. Puis elle sortit de sa bouche un objet de texture et de couleur identiques et elle le mit aussi dedans. Elle le plia soigneusement avant de le glisser dans sa poche.
« C’est sale de laisser ça par terre, il faut le jeter dans une poubelle. » dit-elle en les regardant avec les yeux grands ouverts comme si ils avaient fait une grave bêtise.
Elle leur présenta des petits objets carrés empaquetés.
« Vous voulez un malabar ? » demanda-t-elle.
Vincent et Gregory acceptèrent, la remercièrent et partirent en direction de leur salle commune. Drago resta pétrifié devant la jeune femme. Au bout d’un moment, elle haussa des épaules, referma sa main et repartit de là où elle venait en mâchant ostensiblement un malabar.
Cinq bonnes minutes passèrent avant que le blond ne comprenne la provenance de cette chose rose et de son utilité, sans oublier qu’un mystère s’était résolu devant ses yeux : pourquoi autant de personnes avaient l’air d’imiter des vaches à longueur de journée. Finalement il ne s’agissait pas d’une maladie contagieuse... |