Titre : Everything I do
Chanson : Everything I do, Bryan Adams (BO de Robin des Bois, Prince des Voleurs)
Disclaimer : La chanson n'est pas de moi. Les persos et l'histoire si ^^
Note : Une songfic originale, écrite pour un très bon ami avec sa chanson préférée.
Pour toi Chevalier Raphaël !
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Ils avaient surgis au petit matin, silencieux comme des ombres, pâles comme la mort sous leurs capuches aussi sombres que leurs desseins. Leurs pas avaient résonnés dans le village, le bruit des épées que l’on tire de leurs fourreaux avait fait ouvrir l’œil à l’ivrogne qui sommeillait dans un coin de la rue, mais personne n’avait réagit. La ville encore endormie n’avait rien vu venir et n’avait rien put faire. Et en ce début de journée, le constat était plutôt sombre.
-C’était votre devoir de la protéger !
Le jeune prince se retourna en direction de son second.
-Je vous l’avais confiée. Vous savez qu’elle m’est précieuse !
Dire que le Prince Remiel était en colère était faible. Il était excédé. Tant par l’incompétence des gardes à remplir leur rôle que par son incapacité à prévoir ce qui allait arriver. Il ferma les yeux et se massa doucement les tempes. Il sentait poindre une migraine, ce qui n’arrangeait guère son humeur. Réfléchir, il devait réfléchir ! Qui étaient-ils ? Où étaient-ils maintenant ? Comment allait-il les retrouver ? Son long manteau claqua au vent lorsqu’il se retourna et il chassa d’un geste rageur une mèche de cheveux battant devant son visage.
-Cherchez des indices sur l’identité de ces ravisseur et trouvez moi une piste, je veux un rapport dans deux heures au plus tard.
Le second s’inclina alors que le prince tournait les talons, remontant d’un pas vif les couloirs du palais jusqu’à la salle d’audience.
-Eto, annule les audiences pour aujourd’hui et pour les trois jours à venir, une affaire urgente me réclame. Veille à ce que les personnes qui avaient un rendez-vous en aient un autre le plus vite possible.
Le scribe en charge des rendez-vous inclina le buste. Lorsqu’il releva la tête, le prince était déjà loin.
Dans la chambre princière, Remiel s’était jeté sur son lit d’une manière fort peu protocolaire. Sa main fouilla quelques instants dans une de ses poches avant de remonter avec un médaillon. Il l’ouvrit pour regarder les photos placées à l’intérieur. Son regard se porta d’abord sur la première. Elle représentait une jeune fille, d’une vingtaine d’années, aux yeux bleus lumineux et à la longue chevelure noir corbeau. Un soupire lui échappa.
-Aëlis…
Look into my eyes - you will see
What you mean to me
Search your heart - search your soul
And when you find me there you'll search no more
Son regard se porta ensuite sur la seconde photo. Un couple se tenait debout, dos à une fenêtre. L’homme, plutôt grand avait le regard dur et le port royal. La femme quant à elle semblait plus douce, elle regardait avec tendresse le nourrisson souriant dans ses bras. Remiel passa un doigt sur la photo, effleurant le visage de l’homme.
-Père, je suis désolé, je ne vais pouvoir poursuivre plus loin dans la voie que vous avez souhaité me transmettre. Je sais que votre idéal pacifiste était ce qui comptait le plus à vos yeux, mais Aëlis m’est bien plus précieuse.
Il referma le poing, serrant le médaillon avec rage.
-Pardonnez à votre fils, mais aujourd’hui son chemin va croiser celui des armes et du combat.
Don't tell me it's not worth tryin' for
You can't tell me it's not worth dyin' for
You know it's true
Everything I do - I do it for you
Dans la cour Remiel était en pleine discussion avec Hogo, son second. Il avait troqué ses habits de tous les jours contre une tenue de combat plus adéquate. Un katana pendait à sa ceinture et ses longs cheveux bruns étaient noués en queue de cheval, ne laissant que deux mèches libres autour de son visage. L’homme ne semblait pas apprécier l’idée de laisser son prince partir en croisade.
-Je n’ai que faire de vos conseils, s’écria le prince. Il est hors de question que l’armée m’accompagne. Je ne vais pas réduire à néant les efforts de mon père pour faire de ce pays une nation pacifiste. J’y vais seul !
-Mais…
-Non, tu me retarde ! Aëlis est en danger, je ne vais pas rester plus longtemps. Surtout que je crois connaitre l’identité de notre ennemi.
-Qui si je peux me permettre ? osa Hogo
-Valerian, lâcha Remiel.
Avant qu’Hogo ne puisse ajouter quoique ce soit, le Prince avait enfourché son cheval et s’était lancé sur la route menant au repère de Valerian. Il n’entendit donc pas le dernier murmure de son second :
-C’est ni plus ni moins que du suicide.
Le vent lui fouettait le visage, la pluie qui venait de se mettre à tomber lui brouillait la vue et dégoulinait le long de ses vêtements, mais il n’en avait cure. Une seule chose emplissait son esprit :
-Aëlis, tiens bon ma belle j’arrive. Je ne le laisserai pas te faire du mal. Dussè-je y laisser ma vie, je te sortirais de là.
Look into your heart - you will find
There's nothin' there to hide
Take me as I am - take my life
I would give it all - I would sacrifice
Il l’avait retrouvé ! Valerian ! Prince noir du royaume voisin et assassin à ses heures sombres. Il était là, sur le chemin, l’attendant calmement. Remiel fit ralentir son cheval avant de mettre pied à terre devant son ennemi juré.
-Où est-elle ?
D’un geste Valerian désigna un rocher derrière lui. Remiel jeta un coup d’œil, juste le temps d’apercevoir Aëlis enchainée mais indemne à quelques mètre de là.
-Remiel, que ce soit clair. Si je l’ai enlevée c’est pour obtenir un duel avec toi. Aucun de mes homme n’interviendra lors de ce combat, mais ce soir, l’un de nous deux ne sera plus.
Pour toute réponse, Remiel dépassa Valerian et se rapprocha d’Aëlis. D’un coup de sabre, il trancha les liens de la jeune fille et la prit tendrement dans ses bras.
-Je suis désolée Remiel, si j’avais été plus prudente rien ne serait arrivé.
-C’est à moi de m’excuser, quel prince je fais si je ne suis pas capable de protéger un seul de mes sujets. Aëlis, si je viens à mourir, promet moi de tout faire pour continuer le rêve de mon père. Jure-moi que tu ne permettras pas à mon royaume de devenir une nation guerrière.
-Je te le jure. Remiel, tu peux encore faire demi-tour et repartir. Oublies moi et poursuis la route qui t’es destinée, tu…
D’un baiser, il l’empêcha de finir sa phrase. Sa main glissa derrière sa nuque puis dans les longs cheveux noir avant de faire le contour de son visage.
-Je t’aime Aëlis. De tout mon cœur, de toute mon âme et rien n’a plus d’importance que toi. Ne l’oublie jamais.
Don't tell me it's not worth fightin' for
I can't help it - there's nothin' I want more
You know it's true
Everything I do - I do it for you
D’un pas ferme Remiel se plaça face à Valerian. Pendant quelques instants, les adversaires se jaugèrent, s’observant en chien de faïence. D’un mouvement de poignet, Valerian déroula son fouet, laissant apercevoir de fines dents sur la lanière de cuir. Remiel porta la main à la garde de son sabre. Le silence se faisait pesant. On n’entendait que le vent faisant claquer les vêtements des deux adversaires. Leurs longs cheveux, bien que partiellement attachés volaient autour de leur tête, passant et repassant devant leur visage. Quelques mètres en retrait, Aëlis attendait avec anxiété que le combat commence. Elle se reprochait son manque de vigilance qui avait conduit à une telle situation.
-Si j’avais été sur mes gardes, jamais je n’aurais été capturée, songea-t-elle, et Remiel ne serait pas obligé de se battre rompant ainsi avec les principes transmit pas son père.
There's no love - like your love
And no other - could give more love
There's nowhere - unless you're there
All the time - all the way
Soudain Valerian leva le bras, faisant claquer son fouet. Celui-ci fouetta l’air à l’endroit exact où se trouvait Remiel une seconde plus tôt. Valerian se jeta sur le coté juste à temps pour éviter d’être transpercé par la lame de ce dernier. Au moment même où il avait lancé son attaque, Remiel s’était jeté sur lui en dégainant son sabre. Aëlis observait le combat en tremblant. Elle savait Remiel capable d’aller jusqu’à la mort pour la sauver, et elle espérait fortement qu’il serait vainqueur de ce combat. Les assauts s’enchainèrent. Rapides et précis chaque coup était porté pour tuer, cependant les contre attaques et parades étaient portées tout aussi rapidement et aucun des deux adversaires ne parvenait à prendre le dessus. Bientôt, de légères traces de sang apparurent sur les vêtements des attaquants. Remiel avait pris un coup sur le bras, le fouet avait mordu les chairs et les petites dents de la lanière lui avaient percés quelques trous d’aiguille dans son avant-bras. Valerian quant à lui avait reçu un coup de sabre en travers de la joue. Seuls ses reflexes surdéveloppés lui avaient évité de se faire transpercer au moment de l’attaque.
Les deux belligérants cessèrent un instants le combat pour s’observer. Remiel rengaina son sabre, se mettant en position et Valerian sorti un poignard de sa manche, tout en continuant de faire serpenter son fouet autour de lui.
-Voici donc sa plus puissante attaque, songea le seigneur noir. Il porte son coup au moment même où il dégaine, obtenant ainsi une plus grande amplitude pour son attaque et plus de puissance dans son coup. Je dois me méfier. Cet assaut sera le dernier. Cette fois, c’est lui ou moi !
-Aëlis, attend moi. Voici notre ultime assaut. Cette fois, l’un de nous va tomber et ne se relèvera pas.
Oh - you can't tell me it's not worth tryin' for
I can't help it - there's nothin' I want more
I would fight for you - I'd lie for you
Walk the wire for you - ya I'd die for you
L’assaut fut rapide. Trop pour les yeux d’Aëlis qui ne put distinguer nettement ce qui s’était passé. Valerian avait fait claquer son fouet, se jetant sur Remiel son poignard dans la main gauche visant le cœur. Remiel s’était élancé au même moment. Dégainant son sabre au dernier moment, il avait porté une attaque en diagonale. Emportés par leurs élans, les deux guerriers se dépassèrent avant de s’arrêter. Le temps se suspendit alors. Le silence s’installa et la scène se figea. Aucun des protagonistes ne semblait vouloir ni pouvoir bouger. Puis lentement, comme au ralenti Valerian chuta. Tombant d’abord sur les genoux avant de s’effondrer au sol. Alors le temps reprit son cours. Aëlis se précipita vers Remiel qui chancelait et s’appuyait sur son katana pour ne pas tomber à son tour, les hommes de Valerian, fidèles à la parole donnée par leur chef s’éclipsèrent et les piaillements d’oiseaux reprirent de plus belle. Soutenu par sa fiancée, Remiel se rapprocha de son ennemi. Celui-ci n’était pas encore mort mais agonisait, une plaie lui barrait la poitrine et le sang coulait abondement de la blessure.
-Tu as…gagné Remiel, murmura celui-ci en crachant un peu de sang.
-Pourquoi ?
-Parce que… j’ai toujours voulu t’affronter… Parce que j’étais malade et condamné… et que je préférai mourir de ta main… plutôt que de la maladie après une longe agonie… Je t’ai toujours respecté Remiel… et même si je ne suis qu’un assassin je voulais une mort glorieuse.
-Tu as baissé ta garde au dernier moment pas vrai ?
Un sourire éclaira le visage de Valerian pendant quelques secondes.
-Peut être…
-Pourquoi ?
-Tu étais prêt à mourir… ça se lisait dans tes yeux… pour elle tu donnerais ta vie… mais contrairement à moi... ton heure n’était pas venue.
Se yeux se voilèrent alors et sa respiration, déjà laborieuse cessa. Sur son visage, le sourire n’avait pas disparu, il avait l’air serein, heureux. Des larmes plein les yeux Aëlis tourna la tête vers Remiel.
-Il a baissé sa garde ?
-Oui. Au moment où je porte mon attaque, je découvre mon cœur. Nous aurions du mourir tous les deux. Mais au dernier moment, il a baissé son poignard et m’a épargné.
-Tu étais prêt à mourir, demanda encore Aëlis, la voix pleine de surprise.
Remiel se pencha vers elle et l’embrassa tendrement, plus il glissa vers son oreille avant de lui murmurer :
-Je t’aime Aëlis, et pour toi je suis prêt à tout. Tu es toute ma vie.
-Je t’aime aussi Remiel, répondit la jeune fille en lui rendant son baisser avec émotion, mais je t’interdis de remettre encore une fois ta vie en jeu.
-Tout ce que je fais Aëlis, je le fais pour toi, ma vie n’aura plus de sens si tu venais à disparaitre.
Remiel l’attrapa tendrement pour la hisser sur son cheval. Ensemble, ils reprirent la direction du palais. Dans la tête d’Aëlis tournait la phrase de Remiel. A elle maintenant de tout faire pour qu’il n’ait plus jamais à risquer sa vie.
You know it's true
Everything I do - I do it for you
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Owari
J'espère que ça vous a plus. Merci de m'avoir lue.
@+
Alizé. |