PROLOGUE
Les montagnes de Shigo tracent comme un croissant de lune à travers l'Europe. Au cœur de ses montagnes glacées, le royaume Zaharen celui des drakons, dirige d'une main de fer ses peuples. Les drakons sont des êtres supérieurs doués de pouvoirs surnaturels. Persécutés, leurs descendances ont trouvé refuge dans ses montagnes, sur un domaine que seuls les plus puissant ont le droit de quitter. La haine, engendrait par cette défaite cuisante, couve encore dans leurs cœurs. Une faute, une toute petite faute de la part de leurs ennemis et leur royaume ne se limitera pas à ces montagnes. Petit en nombre, mais féroce dans leurs cœurs, les drakons sont prés à tout pour conquérir le monde et asservirent ces peuples.
CHAPITRE 1
Manoir des Feu, Moldova, Duché de Durham, février 1088
Dans la cour du château des Feu, un vent froid souleva les cheveux de Camille, qui aussitôt firent un voile devant ses yeux. D'un geste agaçé, elle remit ses mèches en place, ce qui eut pour effet de rendre son visage encore plus enfantin que d'habitude.
-Raaah !.....Je vais me raser, comme les moines, eux non pas de problèmes avec leurs cheveux, ils n'en n'ont pas ! Dit-elle à Rhoese sa meilleure amie et son maître.
-Oui, oui, dit Rhoese. Vas-tu m'aider ou reste-tu planté là à pester contre tes cheveux ?
-Mais tu pourrais compatir, moi je n'ais pas tes cheveux et puis les tiens son beau et doux...
-...suffit allez viens j'ai besoin de toi, les marchandises ne vont pas se compter toutes seules.
Bien qu'elles approchaient toutes deux leurs 19ème printemps, aucunes des deux n'étaient mariées. Cela était peut-être dû au fait que l'ancien Roi Zack n'obligeait les femmes à se marier que si elle le désirait.
Rhoese dirigeait le commerce des Feu depuis que son défunt père était mort en mer, ce dernier avait ramené une petite fille lors de leur voyage en Europe, Camille, dont les parents étaient morts dans les raids des Drakons. Il les avait élevées dans le Château ou elles passaient le plus claire de leurs temps. Très tôt, il leur enseigna l'économie et le commerce, ce qui ne fût pas du goût de Camille qui passait tout son temps à se battre avec les garçons du village et ne rentrait qu'une fois couvertes de bleus et trempée de sueur. Dés lors tous les soirs Rhoese se faisait un plaisir de la jeter dans le bain et de l'asperger d'essences de fleurs.
Malgré les apparences, elles étaient profondément attachées l'une à l'autre.
-Qui arrive? Demanda Rhoese à Camille qui maintenant montait la garde prés de la porte.
Un mal de tête transperça Camille lorsqu'elle aperçut les deux cavaliers. Elle se frotta les tempes si fort que sa peau en devint rouge, à mesures que les cavaliers se rapprochaient la douleur se fit plus aigus.
-Des...des drakons...articula t-elle malgré la douleur.
- Fermez la porte. Vite, ordonna Rhoese.
|