Derrière elle, le sol était jonché d'un amas d'ossements en partie cachés par un buisson. Le bruit du combat entre les chevaux et la bête se rapprochait, le fracas des sabots, le craquement des branches, le halètement des chevaux et le claquement des pinces...
-Belegost ! Cria-t-elle, c'est un piège.
Belegost hésita et regarda dans sa direction, comme s'il venait de comprendre. La créature le frappa de sa pince, qui se logea dans son encolure. Il s'effondra sur le flanc et ne bougea plus.
-Noon ! Hurla camille.
La créature regarda l'autre cheval, qui s'était arrêté pour rejoindre son ami. Le cheval parcoura de son nez le corps de Belegost, en constatant son absence de réaction. La bête intriguait s'avança, mais le cheval l'empêcha de faire un pas de plus en lui assénant une bonne ruade. La créature tomba inerte sur le sol, seule le sang coulant de sa tête, montrait qu'elle était passée de vie à trépas.
Soudain, malgré les larmes qui lui brouillaient la vue, Camille aperçut une ombre au-dessus de sa tête. Le cheval coucha les oreilles et recula. Elle leva la tête et se retrouva nez à nez avec une paire de mandibules énormes, qui claquaient. Les yeux de Camille s'agrandirent de terreur, les mandibules étaient couvertes de sang, elle détourna les yeux et aperçue le cadavre écorché de la biche.
-Dégage ! Hurla-t-elle au cheval.
Le cheval détalla vers la lumière. Le message serait alors sauf car son porteur ne se laissera pas aisément capturer.
Elle était prisonnière, il n'y avait pas moyen de s'échapper. Elle ne s'attendait pas à finir ainsi. Elle avait cru qu'elle atteindrait le château et qu'elle remettrait le message au roi en mains propres. On l'aurait traitée en héroïne !
Un cri perçant retentit, couvrant ses pensées, et un grand animal ailé surgit de la voûte des arbres avec fracas. Une flèche siffla et se planta dans l'un des yeux de l'araignée. Folle de rage, elle chargea la silhouette qui avait décoché la flèche, percutant de plein fouet Camille. La silhouette entraîna la créature dans le bois. L'aigle fonça sur la toile et déchira les fils qui maintenaient la toile accrochée aux arbres. Camille atterrit lourdement sur le sol à plat ventre. Elle tenta un effort désespéré pour se lever, mais sa tête lui faisait si mal...du coin de l'œil, elle jeta un dernier regard à Belegost.
- Merci, mon ami....Murmura-t-elle, avant de sombrer dans le néant.
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