Chapitre 04 : Installation à la Villa

Indira sortait du travail, après ce mardi très chargé. Mais au lieu de rentrer chez son frère, elle décida d'aller faire un tour chez les antiquaires. Ses priorités étaient de trouver une armoire pour y ranger ses vêtements, une table pour manger, un lit pour dormir, une table de chevet ainsi qu'un lampe de chevet. Et puis de la vaisselle et des chaises...
Tout compte fait, elle se réjouissait que son frère lui ait avancé l'argent pour payer la villa car son compte en banque n'aurait jamais survécu. En effet, il lui restait à peu près 10000F et ce ne serait pas de trop pour acheter tout ce dont elle avait besoin.
Franchissant la porte de l'antiquaire, un vieil homme petit et chauve, Indira se sentit dans de bonnes dispositions comme si une petite voix lui disait qu'elle trouverait son bonheur.
En effet, elle trouva un lit à 1000F. C'était un petit lit à une place mais enfin, elle n'avait pas besoin d'un lit immense. Une petite table de chevet y était assortie : 400F. Continuant dans le rayon, Indira compta mentalement. Il lui restait encore 8600F.
Se retournant, Indira vit que l'antiquaire la regardait.
-Excusez-moi, si on prend le lit et la table de chevet, est-ce que vous faites une réduction ?
-Non, répondit le vieil homme. En revanche, vous voyez la table à 99OF et les quatre chaises à 350F l'une ? Je fais le tout à 2000F au lieu de 2390F.
-Très bien. Je prends le lit, la table de chevet, la table et les chausees.
-Avez-vous de quoi les emmener ?
-Non.
-Cela vous fera 200F en plus.
Indira effectua rapidement le calcul dans sa tête et s'aperçut qu'il ne lui restait plus que 6400F sur son compte. Elle devait tenter de marchander.
-Avec tout ce que je vous achète, vous pourriez me faire cadeau de la livraison !
-Et moi, je vis comment ?
Indira continua de flâner dans les rayons et dit :
-Tenez je vous prends le lot de 10 assiettes, 10 verres, 10 couverts de chaque pour 350F. Je vous achète pour 375F de marchandises, vous pourriez m'offrir la livraison !
-Vous n'avez besoin de rien d'autre ? demanda l'antiquaire.
-Pourquoi pas une lampe de chevet...
-J'en ai une belle à 200F.
-Ce qui me fait un total de 3950F !
-Je vous arrondis le tout à 4000F avec la livraison, répondit le vieil avara.
-Très bien, se résigna Indira.
L'antiquaire ouvrit une porte et cria :
-Edouard, tu viens m'aider à effectuer une livraison et toi, Marie, tu viendras tenir la boutique pendant notre absence !
Indira devina qu'il s'adressait à sa femme et à son fils. Un jeune homme d'une vingtaine d'années alla aider l'antiquaire à porter les marchandises dans une camionnette.
-Roulez devant nous pour nous guider, dit l'antiquaire à Indira. Mais attention à ne pas aller trop vite.
Jetant un coup d'oeil à la camionnette, Indira s'aperçut qu'elle était en plus piteux état encore que sa Super 5.
-Je vérifierai dans mon rétroviseur que vous me suivez bien.
Indira démarra sa voiture et partit, suivant la route qui menait à la villa, s'assurant avant de s'engager que la camionnette la suivait.

Victor regardait l'heure et Indira ne rentrait pas. Où était-elle passée ? La veille, elle était rentrée depuis plus d'une heure. Son patron avait peut-être exigé qu'elle fasse des heures supplémentaires... Ou peut-être avait-elle décidé d'en faire pour s'installer le plus tôt possible à la villa.
Inquiet, il allait décrocher le téléphone lorsque la porte s'ouvrit sur sa soeur.
-Indi ! s'exclama-t-il en reposant le téléphone sur sa base. Où étais-tu donc passée ?
-Oh, Victor, excuse-moi de ne pas t'avoir prévenu mais je suis allée chez l'antiquaire et j'ai trouvé de quoi meubler en partie ma chambre à la villa, ainsi que la cuisine. J'ai protifé de l'aide de l'antiquaire et son fils pour tout installer. N'est-ce pas fantastique ?
-Si, bien sûr, mais je me suis inquiété !
-Il ne fallait pas, voyons. Je suis une grande fille, maintenant, je suis sensée et responsable.
-Je sais, pardonne-moi.
Avec un sourire, Victor demanda :
-Alors, qu'as-tu trouvé de beau ?
Indira parla des meubles qu'elle avait trouvés, sans oublier la vaisselle et la lampe de chevet.
-Tout ça pour 4000F, conclut-elle.
-Pas mal, admit Victor. Est-ce qu'il te manque encore des choses ?
-Au minimum un matelas et des draps, aunsi que de la nourriture. Et des plats, un saladier... et il faut encore que je récupère mes vêtements et mes affaires chez papa et maman.
-Te voilà bientôt partie alors !
-Oui, il me semble...
-J'ai gagné un téléphone à un jeu. Je te le donne.
-Je ne sais comment te remercier de tout ce que tu fais pour moi, Victor.
-C'est facile : fais en sorte de rester ma petite soeur adorée.
-Promis, répondit Indira en souriant.

Le lendemain, Indira acheta un matelas d'occasion chez un autre antiquaire qui lui livra gratuitement, cette fois-ci, et elle alla au supermarché où elle acheta des draps et quelques rideaux pour la villa. Elle s'arrêta ensuite à une cabine téléphonique où elle composa le numéro de ses parents.
-Allô, fit Mathilde.
-Maman ? Indira au téléphone.
-Que veux-tu ?
-J'aimerais savoir si mes affaires sont emballées.
-Oui, j'ai demandé à la bonne de le faire.
-Est-ce que je peux passer chercher les cartons ?
-Hé bien...
-C'est simple, papa et toi restez tranquillement au salon pendant que je mets le tout dans ma voiture. Vous ne m'aurez ni vue, ni parlé !
-Très bien, la bonne viendra t'ouvrir.
Sur ce, Mathilde raccrocha. Indira regagna sa voiture et prit la direction de chez ses parents. Elle rentra sa voiture à l'intérieur de la cour. Mélanie, la bonne, accueillit Indira avec bienveillance comme si son ancienne maîtresse lui manquait.
-Je te comprends, Mélanie, lui dit Indira alors que les deux femmes chargeaient la Super 5. Ce n'est pas facile de rester avec papa et maman.
La bonne hocha imperceptiblement la tête et sourit à Indira.
-Je te prendrais bien chez moi mais tu sais, je n'en ai pas les moyens, Mélanie.
-Je vous comprends, Mademoiselle Indira. Comme j'ai été malheureuse lorsque je suis arrivée lundi et que vos parents m'ont dit que vous étiez partie. Vous qui étiez si bonne avec moi.
Indira referma le coffre de son véhicule et dit :
-Pardonne-moi, Mélanie, mais je fois partir.
-Adieu Mademoiselle Indira, dit la bonne, les yeux humides.
Indira monta dans sa voiture et sortit de la cour. Elle ferma les grilles et prit la route de la villa. Une fois arrivée à destination, elle déchargea uns à uns les cartons de sa voiture et elle les posa au salon.
Elle monta dans sa chambre les cartons de vêtements et elle les déballa sur le lit, triant le tout en différentes piles : sous-vêtements, pantalons, chemises, pulls, shorts, maillots de bains et vestes. Elle rangea ensuite le tout dans les différents compartiments de son armoire.
Cette tâche effectuée, elle plia les cartons et les entreposa dans la pièce adjacente qui servirait de grenier.
Elle redescendit au salon et ouvrit uun autre carton plus petit dans lequel se trouvaient serviettes et gants de toilette. Elle l'emmena dans la salle de bains principale avec le carton qui contenait son maquillage et ses flacons de parfum soigneusement emballés dans du papier journal par Mélanie.
Le dernier carton, le plus lourd et le plus volumineux, contenait des livres et des papiers, ainsi que des cassettes et des CD. Indira décida de le laisser au salon pour le moment et se souviint de son radio-cassette-CD qui était resté dans sa voiture. Aussi, elle alla le chercher, le posa sur le carton puis elle rentra chez son frère, épuisée.

-Alors, tu as continué d'aménager la villa ? demanda Victor lorsqu'Indira franchit la porte de son appartement.
-Oui, j'ai acheté un matelas, des draps et des rideaux, puis j'ai récupéré mes affaires chez papa et maman.
-Ils ne t'ont rien dit ?
-Non, répondit Indira amusée. Ils se sont cachés au salon jusqu'à ce que je m'en aille.
Victor éclata de rire et dit :
-Ca ne m'étonne qu'à moitié...
Indira le regarda gravement et dit :
-Demain, j'emménage à la villa.
-Déjà ? demanda Victor mi-figue mi-raisin.
Indira le regarda, surprise.
-Ca fait trois ans que nous ne nous sommes pas vus et tu veux déjà partir, expliqua-t-il.
-Ecoute, Vic, la villa n'est pas si loin de chez toi. En plus, je vais avoir le téléphone, nous pourrons nous appeler. Ce n'est pas comme si je retournais chez nos parents après trois jours de vacances.
-Oui, mais enfin... tu n'as jamais vécu seule et tu es si jeune !
-Lorsque tu as emménagé, tu avais l'âge que j'ai actuellement, rétorqua Indira.
-Mais je n'ai pas été seul dès le début.
Indira posa une main sur l'épaule de son frère et un sourire rassurant illumina son visage.
-Tout ira bien, je te le promets.
-Tu es sûre ?
Comme sa soeur hochait la tête, Victor déclara :
-Demain, en sortant du travail, tu passes me chercher et tu récupères tes affaires en même temps. Ensuite, on passe faire tes courses, acheter de la nourriture, des produits pour le ménage, puis on va à la villa. Je t'aide à ranger tout ça.
-Et ensuite, je t'invite à dîner, conclut Indira en riant.
-Très bien.
Le frère et la soeur se sourirent avec complicité et préparèrent le dernier dîner qu'ils partageaient ensemble dans l'appartement du jeune homme.

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Je suis en train de me demander si je me suis pas trompée de fic... Toujours pas de fantômes à l'horizon...
Hohoho ! je rigole, vous zinquiétez pas, j'me la joue un peu à Stephen King là (ben oui, dans ses bouquins, il ne se passe jamais rien pendant les 10 premières pages !!)